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Les Chroniques de Cadwal tome 4 sur 5

E.C.L. Meistermann (Traducteur)
EAN : 9782266005111
254 pages
Pocket (03/02/1999)
3.78/5   23 notes
Résumé :
La planète Cadwal a été jadis érigée en Conservatoire de la Nature, mais que reste-t-il de cette vocation écologique ? Partout les Yips arrivent, grossissant la masse d'immigrants illégaux et de petits délinquants. Le mouvement Vie, Paix et Liberté demande officiellement la proscription de ces indésirables ; officieusement, il pourrait bien être financé par les grandes familles, prêtes à réduire les Yips en esclavage. Qu'advient-il de la Charte qui réservait Cadwal ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est par inadvertance que je me suis retrouvé à débuter par la fin du cycle. Qu'importe puisque que l'auteur résume tout ce qu'il faut savoir dans ses prolégomènes. Mais force est de constater que ce livre accuse carrément son âge alors qu'il ne date que de 1992. Ce n'était pas terrible du tout alors que je me faisais une joie de retrouver Jack Vance.
On commence par un débat politique entre aristo conservateurs chartistes (UMP ?) et bobos progressistes VPL (PS ?) au sujet d'écologie et des conditions de vie des indigènes (anciens humains surnuméraires de la station d'observation condamnés à l'exile et retournés au niveau technologique des peuples premiers, qui ici rassemblement furieusement aux Afro-Américains voire aux Africains tout court tant cela fleure bon le paternaliste colonial. Paternalisme colonial bien hypocrite comme le prouvera toute la suite du roman).

Entre roman policier et roman d'espionnage tout s'enchaîne comme dans un pulp old school avec ses péripéties qui mènent à d'autres péripéties. Il ne faut pas trop rechercher de cohérence à l'ensemble et donc la suspension d'incrédulité est requise. La résolution des intrigues est plutôt brouillonne et pas satisfaisante pour les Yips qui se retrouve finalement les dupes des 2 camps. Mais la morale est sauve puisque les méchants et surtout les méchantes sont châtiés comme il se doit.
Toutefois le space-opera vintage se transmue ça et là en véritable planet opera dans des passages écologiques, ethnologiques ou sociologiques bien sentis mais trop courts et trop peu nombreux pour tirer l'ensemble vers le haut.

Il faut quand même creuser un point. Oui tout le roman fleure bon au mauvais la condescendance de l'Homme Blanc. Mais Jack Vance brouille les pistes : les chartistes n'en n'ont pas plus à carrer des indigènes Yips que les VPListes. Ces derniers prétendent défendre leurs droits, mais ne parlent que de l'obtention de manoirs cossus occupées par de dociles servantes à la peau ambrée. D'ailleurs ils utilisent les Yips pour leur coup d'Etat mais s'en débarrassent sans vergogne dès que le vent tourne. Pire, ils nient leur condition d'êtres humains lors de leur procès pour sauver leurs petites personnes et leurs petits egos. le passage le plus ambivalent reste celui où un personnage fustige la paresse des indigènes et que l'un d'entre eux lui répond « Si c'est moi le paresseux, pourquoi est-ce moi qui porte vos bagages ? »
Malin comme un singe ce bon vieux Jack Vance
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Il semblerait qu’il me faille vous faire confiance, grommela le Yip. Il en va toujours ainsi, et peut-être est-ce la raison pour laquelle nous sommes une race opprimée.
- Vous êtes une race opprimée parce que vous êtes paresseux, répondit Chilke.
- Si je suis paresseux et que vous l’êtes pas, comme se fait-il que ce soit moi qui porte vos valises, alors que vous allez les mains libres ?
Quelques instants, Chilke ne daigna point répondre à ce paradoxe apparent, puis il déclara :
- Si vous connaissez un peu les lois économiques, vous ne poseriez pas une question aussi banale.
- Cela se peut.
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Quand Mme Zigonie m’engagea pour gérer le ranch de la Vallée-de-l’Ombre, je crus avoir obtenu un poste de premier ordre, même si Mme Zigonie ne me disait rien qui vaille. Je m’attendais à un bon salaire, à un peu de prestige, à une maison charmante avec plein de jeunes employées yips. Je prévoyais de passer beaucoup de temps sous la véranda à boire du punch, à donner des ordres au personnel pour mon dîner et pour la façon dont je voulais qu’on préparer mon lit. Prompte fut ma désillusion.
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Cadwal n’a rien qu’un peu de civilisation ne pourrait arranger. Deux ou trois grandes villes avec des restaurants corrects, un casino ou deux et, et en ce qui me concerne, un manoir de vingt pièces sur le lac Eldjian avec des servantes prêtes à satisfaire le moindre de mes désirs, dans un cadre de mille hectares de jardins, de vergers, et des clôtures pour écarter les banjees et les yarlaps, sans parler des touristes.
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Nous n’avons aucune ambition de stratifier notre société selon des niveaux de prestige, de richesse ou de réussite intellectuelle, mais nous n’imposerons aucun égalitarisme aux personnes que la nature pousse dans une direction différente.
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C’est une façon particulière de déplacer les décimales. Certains banquiers de chez nous essayèrent ce système, mais, ne l’ayant pas bien compris, ils furent appréhendés et envoyés en prison.
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Videos de Jack Vance (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Vance
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/
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