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Citations sur Méchant garçon (11)

Il se tourna du côté du placard : les robes d’Ellen y étaient soigneusement suspendues. Ronald tendit la main et caressa ces exquis vêtements qui avaient touché ce corps non moins exquis. Un courant électrique lui parcourut le bras. Il quitta la penderie pour la commode, ouvrit un tiroir et se pencha pour examiner les sous-vêtements de la jeune fille. Quelle intimité ! Il en frissonnait d’aise. Il finit par refermer le tiroir et demeura immobile. Il respirait lentement et profondément, laissant l’atmosphère de la pièce envahir tout son corps. Partout ici il sentait la présence d’Ellen ; la glace avait reflété sa nudité, ici sur cette chaise elle avait brossé sa lumineuse chevelure ; cette couche avait connu la chaleur de son jeune corps et le flux brillant de ses rêves.
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La main de Ronald, comme mue par sa volonté propre, se faufila sous sa jupe. Carol hurla de colère. Ronald lui plaqua la main sur la bouche puis regarda aux deux extrémités du chemin : personne en vue. Il grommela dans l’oreille de la jeune fille : « Est-ce que tu vas crier ? Hein ? Je ne te conseille pas ! »
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Elle éleva la voix : « Non, lâche-moi tout de suite. » Ronald lui ferma brutalement la bouche et approchant son visage à quelques centimètres du sien murmura d’un ton menaçant : « Surtout ne recommence pas à me mordre et ne crie pas ! »
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Ronald n’ignorait pas ces préoccupations qui rongeaient l’esprit maternel. Parfois quand elle lui refusait une seconde ration de glace, il disait : « J’ai vraiment de la chance d’avoir une maman qui veille sur ma petite santé ! Qu’est-ce que je deviendrai le jour où il faudra que je me débrouille tout seul ? » Et sa mère de répondre : « Ma foi, cela n’aura sans doute plus d’importance à ce moment-là mais pour l’instant il faut absolument que tu te mettes sérieusement au régime
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Or cette jeune personne repoussait toutes les avances de Ronald. Accepterait-elle d’aller au cinéma ? Désolée, elle était invitée à une « slumber party1 ». Aimerait-elle passer à la Maison de la Musique pour l’aider à choisir des disques ? Désolée, il fallait absolument qu’elle se lavât les cheveux.
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— C’est vrai, cela coûterait sûrement très cher. » Mrs Wilby ajouta d’un ton péremptoire : « Cela n’empêche pas qu’il faut que tu apprennes à conduire, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Tâche de chasser de ton esprit ces idées extravagantes d’auto ou de moto pour ton usage personnel. Si tu avais une moto à toi, cela t’empêcherait de penser à ton travail, tes notes ne sont pas si brillantes pour un garçon qui songe à aller à l’université et à faire l’école de médecine.
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Il entendit des pas légers et vit revenir Mrs Hansen qui haussa le sourcil et dit en articulant avec soin : « Laurel est derrière la maison. — Oh oui, s’empressa de répondre Ronald, j’étais simplement en train d’admirer cette pièce. » Sans paraître l’entendre, elle le guida, lui fit traverser le salon et l’introduisit dans le patio en le faisant passer par une porte coulissante. « Laurel ! Il y a quelqu’un pour toi. » Laurel, qui barbotait dans la piscine en compagnie de ses amis, ne tint aucun compte de ce que sa mère lui criait. Celle-ci dit à Ronald : « Tâchez de trouver le moyen de vous faire remarquer »
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Sur ce, Laurel grimpa au plongeoir, se mit en position et plongea. Ronald s’installa sur un transat, en homme du monde d’une élégance raffinée qui condescend à regarder avec amusement les jeux espiègles des enfants. Il ne pouvait quitter Laurel des yeux. En fait les tout petits morceaux d’étoffe blanche étaient plus suggestifs que la nudité totale. Il resta assis une demi-heure sans que personne ne daignât faire attention à sa personne. Mrs Hansen sortit de la maison.
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« C’est ma mère, je rentre tout de suite. » Elle se redressa pour s’asseoir. Il la força à s’allonger de nouveau. « Une seconde encore, tu vas raconter ce qui s’est passé ? » Elle serra les lèvres et secoua la tête dans un geste de rancune et d’entêtement plutôt que d’acceptation de se taire. Ronald prit une petite voix caressante : « Voyons, voyons, tu n’aimerais pas qu’on recommence, peut-être demain »
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« Carol, dit Ronald en scrutant son visage, Carol ? » Une étrange sensation de froid l’envahit ; il dit d’un ton suppliant : « Carol, tu fais semblant ? Moi aussi je faisais semblant, soyons bons amis, veux-tu ? » Il ajouta, plein d’espoir : « Si tu ne le racontes à personne, moi non plus je ne dirai rien ».
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