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EAN : 9781619471214
300 pages
Subterranean Press (30/09/2009)
4.83/5   3 notes
Résumé :
Enjoy the ride as Jack Vance takes you on an informal trip through his life. Starting with his memories of childhood in a privileged San Francisco family, Vance leads us through lean times, picking fruit during the Depression, pranks at Cal, experiences at sea during the War, his early writing, and life in California in general, before marrying Norma; then a hard-working adulthood distinguished by writing, travel, colorfully noisy parties, and through it all- a deep... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Moi qui ne pensais pas lire une quelconque biographie d'auteur de SFFF cette année, une chose en amenant une autre, voilà, c'est fait (et en VO, s'il vous plise !) !

J'ai donc embarqué comme passager clandestin dans les bagages de Jack Vance (que j'adore comme auteur de bouquins d'aventure, c'est pas un secret, et sur lequel il y a des choses que je n'appréciais pas de lire. Notamment sur sa soit-disant misogynie... Il fallait que j'en ai le coeur net !), vers l'étranger et au delàààà !

Et j'ai pas été déçue.
On a ici une autobiographie factuelle. Il n'y a que peu de jugements de valeur sur les gens, peu de ressentis de Jack (John Holbrook, en fait) Vance. Il ne décrit quasiment que des faits. Des voyages. Des actions. Des décisions. Des gens (physiquement et ce qu'ils ont fait). Il a une mémoire des noms, des lieux, des faits absolument phénoménale, confondante, même, c'est assez sidérant, considérant qu'il a écrit ce bouquin en 2009, à l'âge avancé de 93 ans ! :o
Bouquin qui commence par une dédicace à Norma, sa femme, et qui finit par des remerciements à ...
Norma, décédée l'année précédente...
Bouquin qui finit par un peu plus de détails au sujet de son travail d'auteur, et où il cite en premier comme autre auteur l'ayant fortement influencé dans son propre travail, C.L. Moore...
Une femme...

Et il n'y a rien à faire : pour moi, Jack Vance a été un mec bien, de son temps, avec un sens de l'honneur et une façon d'être un peu désuète, peut-être, mais pas aussi négative que j'ai pu le lire. Je réfute définitivement le jugement "misogyne" sur lui et ses écrits, serait-ce Dieu en personne qui le dirait, ce jugement que je n'arrive pas à faire coller à mon ressenti quand je lis des livres de lui.
Réaliste, ça oui. Ici, il décrit la connerie de certaines personnes. Hommes et femmes, exactement comme dans ses romans. Il décrit surtout des gens qu'il a apprécié, en fait. Ceux qui ont eu de l'importance pour lui. Et il y en a eu beaucoup. Beaucoup d'étrangers. Au fil des voyages, au fil des rencontres, il semble être à l'opposé du mec borné et obtus qu'il faut être pour être taxé de "misogyne". Il semble au contraire ouvert à la différence, curieux d'autres cultures, amateur de beauté naturelle, tout cela qui transparaît tant dans ses descriptions dans ses bouquins.

J'ai pu aussi constater combien Mur (le jeune Gatzel Estwane des chroniques de Durdane) faisait partie de lui, lui qui a travaillé très tôt pour pouvoir aider financièrement sa mère, dans un pétrin pas possible après son divorce d'avec l'homme brutal et arrogant qu'était apparemment son père, qui est parti vivre avec sa soeur (la tante dominatrice, autoritaire et destructrice du noyau familial de Jack Vance) qu'à tort, sur le site jackvance.com, ils attribuent dans ses livres à l'influence de Wodehouse. Moi je dirais plutôt que s'il vénère Wodehouse c'est sans doute parce ce qu'écrivait ce dernier lui parlait intimement... et que lui-même s'inspirait de sa propre tante pour ses propres écrits ! Arf.

Cet homme musicien, fan de jazz, au sens de l'observation pointu, qui a été d'une fidélité rare à sa femme et certains amis proches (dont Poul Anderson), qui avait les yeux grands ouverts (lui qui avait une si mauvaise vue) et qui voulait voir tant de choses du monde, lui a qui a voyagé partout avec Norma, dans des conditions parfois pas faciles, qui a fait un bateau (une sorte de péniche) de ses mains (avec l'aide de Poul Anderson et Frank Herbert au début, et ensuite, Herbert s'étant barré dégoûté après qu'il ait coulé suite à la tempête, avec l'aide de al Hall), qui a fait sa maison de ses mains (avec l'aide de Norma, ses enfants, ses amis), n'est certainement pas misogyne.
Moqueur, sans doute, oui. Ironique, aussi, certes. Cynique, peut-être, parfois, aussi. Je pense que la nature humaine lui donnait quelques motifs à ça, non ? A moi, en tous les cas, elle me les donne, je me vois donc mal lui jeter une quelconque pierre quand par hasard il se lâche dans ses écrits à se moquer de certains types de personnes ou à les maltraiter un peu...

Ecrits corrigés d'ailleurs par... Norma ! Puisqu'ils travaillaient pendant les voyages, ensemble, comme toujours. Norma qui est restée avec lui toute sa vie, et qu'il a accompagnée vers son dernier voyage, dans leur maison, entourée de sa famille.
Bref, c'est pas cette autobiographie passionnante, et touchante dans sa pudeur, qui va me fâcher avec lui...

Notamoimeme : à faire avant de mourir : aller voir les fjords norvégiens. Quand un gars qui a autant voyagé dit que c'est les paysages les plus magnifiques qu'il ait jamais vus, je le crois et je me dis qu'il faut que j'y aille.

Notauzautres : Ce livre a été traduit en français et est publié sous le titre "Mon nom est Vance, Jack Vance". Mais je suis tout à fait contente de l'avoir lu en VO...

Notoubli : toutes les photos à la fin, c'est vraiment très chouette. (Son fils John lui ressemble, c'est dingue !).
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THIS IS ME, JACK VANCE !
The Illustrated Jack Vance
L'autobiographie de jack Vance parue en 2009, couronnée en 2010 d'un prix Hugo du livre non fictif est réédité dans une version « augmentée » et prend la forme d'un magnifique ouvrage en forme de scrapbooking : format carré, couverture à l'ancienne et 300 pages de texte illustré de plusieurs centaines de photographies, illustrations, documents d'époque, tous référencés, expliqués ou commentés.
Le travail effectué est impressionnant : aussi ludique qu'instructif, sans parler du texte, digne de ses meilleures histoires à travers ses voyages et rencontres extraordinaires qui deviennent encore plus émouvants à la vue des photos (de famille ou pas), car elles permettent de visualiser les personnages qui l'ont entouré ou qu'il à rencontré, ainsi que les paysages qu'il à contemplé en compagnie de sa femme et de son fils et qu'il à décrit de sa manière si détaillée autant qu'ironique. de nombreux documents accompagnent le récit et nous aident à situer chronologiquement son oeuvre (entre deux voyages au bout du monde), les couvertures d'époque évoluent depuis les pulps, passant par les livres de poche, puis les beaux livres, pour arriver à la collection reliée de VIE.
On a vraiment l'impression de parcourir un album de famille, confectionné avec beaucoup de soin et d'amour.
Un merveilleux et passionnant voyage.
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THIS IS ME, JACK VANCE !
The Illustrated Jack Vance
L'autobiographie de jack Vance parue en 2009, couronnée en 2010 d'un prix Hugo du livre non fictif est réédité dans une version « augmentée » et prend la forme d'un magnifique ouvrage en forme de scrapbooking : format carré, couverture à l'ancienne et 300 pages de texte illustré de plusieurs centaines de photographies, illustrations, documents d'époque, tous référencés, expliqués ou commentés.
Le travail effectué est impressionnant : aussi ludique qu'instructif, sans parler du texte, digne de ses meilleures histoires à travers ses voyages et rencontres extraordinaires qui deviennent encore plus émouvants à la vue des photos (de famille ou pas), car elles permettent de visualiser les personnages qui l'ont entouré ou qu'il à rencontré, ainsi que les paysages qu'il à contemplé en compagnie de sa femme et de son fils et qu'il à décrit de sa manière si détaillée autant qu'ironique. de nombreux documents accompagnent le récit et nous aident à situer chronologiquement son oeuvre (entre deux voyages au bout du monde), les couvertures d'époque évoluent depuis les pulps, passant par les livres de poche, puis les beaux livres, pour arriver à la collection reliée de VIE.
On a vraiment l'impression de parcourir un album de famille, confectionné avec beaucoup de soin et d'amour.
Un merveilleux et passionnant voyage.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Eventually, I became totally blind and had to rely on the computer's voice synthesizer to read back what I had written. I wrote most of "Lyonesse" this way and everything after - Cadwal, Night Lamp, Ports of Call and Lurulu. I have no way of knowing for certain, but I may well be the only writer who bypassed the typewriter completely, going straight from longhand to computer. Still, the computer was never a perfect solution for me and writing became an increasingly laborious process as the last ray of my eyesight went glimmering.
(Traduction : Finalement, je suis devenu totalement aveugle et j’ai dû compter sur le synthétiseur vocal de l’ordinateur pour relire ce que j’avais écrit. J’ai écrit la plus grande partie de "Lyonesse" de cette façon et tout après - Cadwal, Night Lamp, Ports of Call et Lurulu. Je n’ai aucun moyen de le savoir avec certitude, mais je suis peut-être le seul écrivain qui a complètement zappé la machine à écrire, passant directement de l'écriture à la main, à l’ordinateur. Pourtant, l’ordinateur n’a jamais été une solution parfaite pour moi et l’écriture est devenue un processus de plus en plus laborieux alors que ma vue s'en allait, scintillant de ses derniers feux.)
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Who has been influential upon my development as a writer ? Who indeed ? I don't know. To name some names, I admire C. L. Moore from the old "Weird Tales" magazine. [...]
I revere P.G. Wodehouse. I also admire the works of Jeffery Farnol, who wrote splendid adventure books but who is today unknown except to the connoisseurs of swashbuckler fiction.
(traduction : Qui a eu une influence sur mon développement en tant qu’écrivain ? Qui réellement ? Je ne sais pas. Pour nommer quelques noms, j’admire C. L. Moore du vieux magazine "Weird Tales". [...]
Je vénère P.G. Wodehouse. J’admire aussi les œuvres de Jeffery Farnol, qui a écrit de splendides livres d’aventure, mais qui est aujourd’hui inconnu, sauf pour les connaisseurs de la fiction "de capes et d'épées" (ndr : plus compliqué que ça, mais en gros c'est Cyrano, D'artagnan, Zorro, les pirates, etc).
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So far I haven't mentioned my aunt, Nellie Holbrook. Our house was 2660 Filbert Street, and she lived at 2664 Filbert Street, next door. Aunt Nellie was prim and prudish. [...] I won't go into further detail with regard to her, except to say that over the years, she caused my mother a great deal of trouble. She was my father's sister, and had an almost unnatural devotion to him ; she was wildly jealous of my mother.
(traduction : Jusqu’à maintenant, je n’ai pas mentionné ma tante, Nellie Holbrook. Notre maison était au 2660, rue Filbert, et elle vivait au 2664, rue Filbert, la porte à côté. Tante Nellie était jeune et prude. [...] Je n’entrerai pas dans les détails à son sujet, sauf pour dire qu’au fil des ans, elle a causé beaucoup d’ennuis à ma mère. Elle était la sœur de mon père, et elle avait une dévotion presque contre nature envers lui ; elle était follement jalouse de ma mère.)
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At this time I embarked on a new project : I decided to build a houseboat. [...] Frank (Herbert) and Poul Anderson decided to become partners in the houseboat venture. [...] Over weeks that followed, Poul, Frank and I built the house. [...] The project had reached its final stages, and then one night disaster struck down from the sky. First a big storm blew in, and sent big waves crashing. At the same time the worms finally broke through the pontoon where de fiberglass had been scraped off, the pontoon filled with water and the houseboat sank.
(Traduction : A cette époque, je me suis lancé dans un nouveau projet : j’ai décidé de construire une péniche. [...]
Frank (Herbert) et Poul Anderson ont décidé de devenir associés dans l’aventure péniche. [...] Au cours des semaines qui ont suivi, Poul, Frank et moi avons construit la maison. [...] Le projet avait atteint ses dernières étapes, puis une nuit le désastre a frappé du ciel. D’abord, une grosse tempête s’est abattue et a provoqué de grosses vagues. En même temps, des vers avaient fini par percer le ponton où la fibre de verre avait été arrachée (ndr : lors de la mise à l'eau), le ponton s’est rempli d’eau et la péniche a coulé.)
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During these times my father resided at Green Lodge Ranch only occasionally, and was just more often elsewhere, on business venture or in San Francisco at my aunt's house. This did not bother us kids too much, because he was a rather bluff, boisterous, self-righteous chap, and, if I must say so, a bit of bully.
Traduction : Pendant ce temps, mon père ne résidait à Green Lodge Ranch qu'occasionnellement, il était plus souvent ailleurs, dans l’entreprise ou à San Francisco chez ma tante (ndr : sa soeur). Nous les enfants, cela ne nous dérangeait pas trop, parce que c’était un type plutôt rude, agité et moralisateur, et, si je dois le dire, un peu tyrannique (ndr : au sens violent).
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Videos de Jack Vance (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Vance
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/
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