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Arlette Rosenblum (Autre)Jacques Goimard (Autre)
EAN : 9782266010917
252 pages
Pocket (30/11/-1)
3.95/5   37 notes
Résumé :
Jubal n'est que le deuxième fils : il ne deviendra pas le Droad de la maison des Droad. Alors, il fait mille petits travaux : réparateur de végétation, inspecteur adjoint auxiliaire des égouts... Il attend mieux. Mais voici qu'un personnage travesti, voyageant sur un vélo à une roue, lui fait une intolérable injure. Désormais il a un but : se venger. Grâce au Fantôme de Fer, il connaîtra la Parlerie et les Serviteurs, avec leurs filles merveilleusement belles et dé... >Voir plus
Que lire après Les Mystères de Maske : Un Tour en ThaeryVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voilà un texte de Vance qui fait souvent l'arlésienne et pourtant c'est sans l'ombre d'un doute un des meilleurs roman de planète opéra de l'auteur .
L'arrière-plan de l'univers est solidement posé. Et l'univers est splendide de présence ,de particularités et d'étrangeté. La géographie est une donnée importante de cette univers pour le lecteur comme pour ses habitants.
L'auteur a beaucoup voyagé sur les océans et c'est le cas du personnage principal de ce texte .Il emploie plusieurs moyens de transport et l'imagination du lecteur est très sollicité au grès de ses pérégrinations .Certaines régions sont mystérieuses et comme vous devez le savoir l'extraterrestre n'est jamais très loin en science-fiction. L'univers très élaboré de ce texte qui pose des habitudes sociales bien ancrées va influencer la destinée de notre voyageur qui de part des contraintes sociétales locales embarque le lecteur dans le détail d''un univers sérieusement dépaysant.
C'est un roman assez court mais bien riche où on voit du pays. Ce monde est situé aux confins de l'univers humain et il a une longue histoire et une société complexe. Avec le voyage souvent c'est les cinq sens du voyageur qui sont sollicités et mis à contribution de manières crédibles et imaginatives dans ce texte. Cette société est subtilement codée. Ces codes alimentent des embruns liés à la vie sociale et politique avec leurs impératifs égotiques et stratégiques.
C'est un des meilleurs texte de Vance à mon humble avis et c'est un texte modérément complexe .Quand même,il faut le dire.
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Eh bien voilà un récit de Jack Vance qui vient directement se placer parmi mes préférés de l'auteur. En grattant un peu, j'ai l'impression que les romans écrit autour de 1975 dépassent en qualité tout ce qui est antérieur et postérieur ; estimation grossière, subjective et bourrée d'exceptions, je précise !

L'auteur nous emmène dans un lieu de l'Aire Gaïane (partie de la Voie Lactée conquise par les humains) quasi vide en systèmes stellaires : le Grand Trou. Au milieu de ce rien brille une étoile qui illumine deux planètes qui se tournent littéralement autour : Maske et Skay. Et c'est Thaérie, un pays de Maske aux castes rigides et aux codes stricts, qui est à l'honneur. Jubal, un homme de la région de Glentin – autant dire un plouc méprisé par les hommes des autres régions – va faire son trou dans cette société qui a priori le considère comme l'ombre des ordures.
Le fil de l'intrigue se concentre sur les mystères liés à un notable de la capitale de Thaérie : Ramus Ymph. Un autre notable, Naï le Hever, va chercher ce que traficote Ramus et employer Jubal pour cela. L'enquête est intéressante, grâce surtout aux méthodes sournoises employées par Jubal et que n'auraient pas rejetées un Cugel l'Astucieux. Jusqu'à la fin, on se demande si ce qui est en jeu est la conquête militaire de Maske ou un simple misérable petit trafic.

Mais si l'intrigue se laisse bien lire, l'intérêt principal est ailleurs ; dans les relations de collaboration/méfiance entre Jubal et Naï le Hever qui baigne l'ensemble du roman. Les dialogues sont tout simplement jouissifs. Les deux hommes ne se font aucun cadeau tout en restant d'une politesse à toute épreuve. Les moeurs sociales de Thaérie sont aussi source de délectation, en particulier cette idée du Châtiment bien Mérité qui autorise une personne s'estimant flouée par un tiers à – si elle en acquiert l'autorisation légale – embaucher des prestataires qui iront maltraiter parfois jusqu'à la mort ledit tiers, tout cela avec élégance et verbe affable.

Comme d'habitude la pénétration de la psychologie des personnages est à un niveau très faible. A l'opposé d'un Gemmell, Vance ne cherche pas à nous les faire comprendre et aimer. Il est difficile d'éprouver de l'empathie, même pour Jubal tout aussi retors et froid que les autres. Jack Vance ne nous emmène pas non plus très loin dans la romance, parce que des êtres qui s'aiment avant tout eux-mêmes n'ont pas grand-chose à offrir à autrui. Les femmes ont un rôle secondaire (encore une habitude vancienne) sauf Mieltrude, la fille de Naï le Hever, qui prend un peu d'épaisseur à la fin.

L'intérêt est ailleurs, dans l'exploration des mondes, dans l'exotisme végétal et social, dans les fourberies et parfois l'humour cruel des personnages. Mais c'est un intérêt qui titille plus l'intellect que l'émotif. Avec moi ça marche.
Je regrette que ce roman ne soit plus édité en poche. Les éditions Folio, qui ont réédité de nombreux romans de l'auteur, ont laissé tomber celui-ci comme ils ont oublié Les Domaines de Koryphon. C'est une erreur à mon avis ; ils sont bien meilleurs que, par exemple, La Planète Géante.
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Rades à Maske et mascarade.
La planète Maske est située aux confins de l'Aire Gaïane, dans le Grand Trou, une « poche de vide » quasiment inexplorée. Des hommes, portés par la Foi, sont venus, depuis une autre planète, coloniser toute une région de Maske dénommée la Thaérie. Au fil des siècles, le dogme s'assouplit, les préceptes se relâchent, des villes grandissent mais les castes et les étiquettes perdurent.
Dans le district de Glentin, une région rude et rurale, Jubal, à la mort de son père, s'oblige à quitter le domicile familial qui revient de droit à Trewe, le fils aîné. Il prend son bâton de marche et parcourt les comtés de la Thaérie. Jeté dans le monde, sans attache, avec la force et l'insouciance de la jeunesse, Jubal pourrait romantiser à son gré au rythme des rencontres si un fâcheux accident ne risquait de l'expédier ad patres. Alors qu'il travaille à la consolidation d'un mur de soutènement, un citadin hautain accompagné d'une troupe armée force le passage malgré les avertissements de Jubal, l'entraînant dans une avalanche de pierres. Sévèrement meurtri, Jubal reprend pied et retourne au Glentin. Sur les conseils avisés de son oncle Vaidro, Jubal, muni d'une lettre de recommandation auprès d'un puissant, Naï le Hever, décide de tenter sa chance à Wysrod, la grande ville thariote, lieu de toutes les intrigues et de toutes les frustrations. Pour le jeune Glint, la partie à jouer va être serrée et il n'aura pas le droit à l'erreur d'autant qu'il va se trouver confronté à Ramus Ymph, un Thariote ambitieux, dangereux et intrigant.
Jack Vance déploie un récit coloré et vivant. Il rend le parcours de Jubal captivant même si l'intrigue s'avère secondaire. Les événements surprennent toujours par des points de détail que ce soit une coiffure décalée, une étoffe bigarrée, une lumière inhabituelle ou par l'exposition de règles exotiques à l'exemple d'un châtiment appliqué en bonne et due forme : inoculation d'un produit qui exacerbe les sensations, plongée dans un bain irritant, utilisation d'un brise-os. Tous les personnages avancent masqués ou dissimulés sous des noms fantaisistes. La franchise et la droiture ne semblent pas de mise dans un monde de faux-semblant. Les sentiments ne s'expriment pas directement et il semble presque impossible de connaître l'amour ou l'amitié. Pourtant, Jubal, va souquer ferme, prendre des risques et forcer son destin pour le plus grand plaisir du lecteur qui ne peut que se délecter des rapports de force instaurés entre les protagonistes. Sous un vernis de bienséance se ramifient et se chevauchent toutes les cupidités, les duperies et les cruautés des hommes, fussent-ils cantonnés à l'autre bout de la galaxie. A travers un mince opus, le lecteur peut approcher l'oeuvre réjouissante et puissante d'un auteur riche et fécond, jamais décevant même dans des ouvrages mineurs.
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Ce roman de science fiction se situe sur une planète isolée des autres mondes civilisés. Comme dans la plupart des livres de Jack Vance, un tas de contraintes, de règles et de lois régissent les hommes.

Dans celui-ci, Jubal de la Maison des Droad aspire à découvrir le monde, mais le hasard de la vie le conduira à devenir espion.
Ce court roman est plein de surprises car jack Vance est un extraordinaire faiseur d'histoires et donc on ne s'ennuie pas.

Cette histoire fait partie du cycle « Les mystères de Maske » mais je n'ai pas trouvé la suite…
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Je continue sur ma lancée Jack Vancienne avec Les Mystères de Maske : Un tour en Thaery.

Je vais être franc, ça partait mal. En effet, dès les trois premières pages, Jack Vance nous gavent littéralement d'informations avec l'historique du monde de Maske ; ce qui veut dire : détails géographiques, présentation des peuplades, rapide chronologie d'événements majeurs ; ce qui veut dire encore : des noms à profusion à retenir sans même avoir mis un pied dans le premier chapitre... ho, ho, ho, ver-ti-gi-neux !

Et puis débute enfin le récit des aventures de Jubal Droad, le Glint au tempérament plus que trempé. Lui, c'est carrément "Le Meilleur Forgeron". Faut pas le chatouiller, messire ! Il n'y a qu'à voir la façon dont il matraque la gueule de ses adversaires à grands coups de phrases bien senties. Et vas-y que ça joue avec les figures de rhétorique et toutes les perfidies qu'offre le langage pour des dialogues enflammés. Les joutes verbales entre Jubal Droad et Naï le Hever sont juste cultissimes. Les personnages sont, dans l'ensemble, plutôt bien brossés. Les femmes sont peut-être mieux représentées, je trouve. Pour une fois, elles ne sont pas trop gourdes... cruches... dindes... chiantes... enfin, un petit peu quand même... ok, j'arrête. Mieltrude et Sune m'ont fait penser à Cixi et C'ian de Lanfeust de Troy. Christophe Arleston aurait-il été inspiré ?

Et sinon, l'histoire ?
Bah, déjà, il faut dire que la raison pour laquelle Jubal Droad lâche les chiens de sa vindicte aux trousses du vilain de service est pour le moins... exagérée. On peut le comprendre mais bon... c'est poussif. Après, une fois arrivé à Wysrod, l'aventure devient assez fun. Nous sommes à la croisée de la science-fantasy et du roman d'espionnage. Et il faut reconnaître que c'est plutôt habilement tourné. Par contre, lire le mot "téléphone"... ça m'a choqué. Avec l'imagination déployée derrière pour créer un univers pareil, on ne nomme pas un appareil de communication "téléphone". Ce n'est pas le premier Vance à lâcher de telles perles, ceci dit ; et ce n'est pas le premier auteur, non plus...

Jack Vance est un formidable conteur - faut-il seulement le préciser ou même le rappeler ? En dépit de quelques ficelles un peu grosses, il parvient à insuffler une belle énergie au récit et à maintenir l'intérêt du lecteur. A noter une fin curieuse, pleine d'une féerie douce-amère qui m'a fait penser à Terminus 1 de Stefan Wul.

Allez, je valide : Lu et approuvé !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La piste le conduisit dans une région de pics dolomitiques blancs , de lacs immobiles reflétant le ciel violet , de forêts de thyrses , de kil et de diâcapriers
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Et qu'est-ce que la réussite, finalement ? Un autre nom pour la vanité !
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Ils pourraient même bien être d'une race issue d'hommes et d'arbres .J'ai entendu parler d'un National qui avait violé une jeune Waelle .Peu après ,il s'est couvert d'une mousse verte qui a émis des fleurs noires et puis il est mort.
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« Frôlater avec Sune dans un lit serait sans doute une expérience satisfaisante pour les nerfs, les glandes et le corps. Se tenir à la lisse de la Clanche avec Mieltrude, épaule contre épaule, pour contempler le ciel nocturne et le prodigieux lever de Skay serait une joie de l'âme pour une vie entière. »
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Videos de Jack Vance (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Vance
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/
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