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EAN : 9782905964458
141 pages
Ombres (25/11/1998)
4/5   1 notes
Résumé :
Cette liberté, ce souci de l'innovation stylistique, n'exclut pas chez lui le message. Son projet apparaît constant d'illustrer, par le choix même des sujets et le destin des personnages, l'injustice fondamentale, la tragique absurdité de ce monde qu'il nomme, à la première page de « Jan Marhoul », « notre seul monde » – celui des hommes vivants. La bonté foncière du boulanger Marhoul fait de lui, virtuellement, une figure christique. Mais le véritable enseignement ... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'espace de la nuit est le silence. De nulle part ne vient aucune voix. À travers le froid et l'obscurité on entend le souffle de l'univers. Les hommes, semence mystérieuse, dorment dans leurs maisons. Si la pauvreté et la douleur se mettait à crier, la colonne de leur clameur monterait aussitôt jusqu'au bord des ténèbres. Si la mort n'était pas accablée, le grondement d'une action horrible et grandiose se ferait entendre à minuit et sur chacun des coups du temps.
Mais la bouche béante de cesse de râler, la tête soulevée retombe, et la main de qui se meurt ne brandit pas de menace. Jusqu'ici chacun a brûlé seul, en soi-même, chacun a été consumé par sa seule douleur et sa seule détresse, chacun a fini seul sur les champs de bataille, au fond des mines ou dans un lit.
Où est la communauté des vivants ?
Où est le royaume du monde ?
Sur l'agonisant, la chambre se voûte, toujours changeante, l'homme est étendu à côté d'un autre homme, toujours étranger, car ce qui fut est, et les actes durent. La griffe des outrages écorche notre seul monde, et la pauvreté ardente s'enflamme en milliers de formes pareilles à des astres qui ont chu.
(figure en quatrième de couverture)
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Les choses allaient s'assombrissant et la chaux des murs se couvrait des couleurs de la vieillesse. Des soirs d'une beauté incongrue s'éteignaient doucement. À l'ouest, des nuages en feu se dressaient à la surface de l'horizon comme une chaîne de montagnes. Benešov se couchait dans sa poussière, remuait faiblement, se frottait contre le trottoir de son mail, faisait l'amour à l'étourdie, buvait, s'enivrait, s'égayait. Le marchand de limonade a plié son éventaire, le cantonnier est assis sur le pas de sa porte, et deux pensées tourmenteuses sont posées comme deux pigeons dans les combles de la maison de Marhoul.
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