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EAN : 9782874895296
135 pages
Weyrich (01/03/2019)
4.3/5   20 notes
Résumé :
Anne-Omalie Valdieu est née un 29 février de parents indécis. Interprète judiciaire à Bruxelles, elle « jure de traduire fidèlement les discours à transmettre entre ceux qui parlent des langages différents ». Du printemps à l’hiver, elle arpente palais de justice, bureaux de police, prisons, salles d’audience...

Anne-O déroule sa vie de trentenaire citadine dans la plus brave ville du monde. Jusqu’à ce Bloody Tuesday où les attentats sont venus frappe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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La Reine, la Loi, la Liberté - Linda Vanden Bemden - Roman - Editions Weyrich -
Collection Plume du Coq - Lu en juillet 2021.

Je remercie chaleureusement saigneurdeguerre de m'avoir donné ce livre à lire.

Linda Vanden Bemden dédie son livre
"A tous ceux, qui dans la vie trébuchent. A ma soeur, éternelle absente".
Sa soeur est décédée.

La narratrice, interprète judiciaire tout comme l'autrice, se prénomme Anne-Omalie ! Ça ne s'invente pas ! Née un 29 février, le choix de son prénom fût cornélien. "La mère aimait bien Anne, mais hésitait avec Noémie. le père avait un faible pour Amélie"

Devant tant d'indécision, l'obstétricien proposa un mélange de tous ces prénoms et les parents furent ravis de la consonance mélodieuse d'Anne-Omalie Valdieu.

Anne-Omalie vit à Bruxelles, dans un appartement au fond d'une impasse.
Au rez-de-chaussée, habite Fannie, vieille dame passionnée de mots croisés et qu'Anne-0 aime beaucoup. Il y a Bea aussi, sa meilleure amie.
Il y a aussi son ex amoureux surnommé "Mille pétards". Et ses parents installés en France depuis qu'Anne-O a terminé ses études .
Voila pour les personnages principaux.
Ah, non, il y a encore , j'allais l'oublier, l'ineffable Monsieur Poncin.

Anne-O nous décrit les péripéties drôlatiques ou dramatiques de son métier dans un langage truculent, du vif-argent, un humour toujours présent. de la mère infanticide aux condamnations pour faux et usages de faux, non respect du code de la route, violences conjugales "la mère : "Pitié, ne m'enlevez pas mes enfants, je les aime plus que tout"
Le juge : L'amour ne fait pas tout, Madame, il faut aussi un cadre..."
"Je réalise à ce moment-là combien ma propension à vouloir sans cesse sortir du cadre provient du fait d'en avoir eu un". Pge 38
Tout ou presque y passe, c'est franchement drôle.

Mais ce n'est pas tout !
Cette Anne-Omalie (elle est divine) fait partie d'un groupe provocateur qui mène des actions d'entartage de personnalités afin de prouver que de simples citoyens peuvent franchir les barrages de sécurité. Juste avant les attentats de Bruxelles dans l'aéroport et dans le métro, le groupe décide d'entarter rien moins que le Roi et la Reine des Belges ! le chapitre est tout simplement hilarant, mais notre interprète assermentée se retrouve en taule.
Vous croyez que ça s'arrête là, et bien non, notre Anne-Omalie, lors d'une audition pour une accusation de viol, fait la connaissance de Monsieur Poncin, Love-Coach à ses heures. Comme ses affaires de coeur ne sont pas au top, elle décide de se faire aider par ce personnage qui n'était nullement coupable de viol. Chapitre qui m'a fait bien rire aussi.

Vous avez tous compris, j'ai aimé ce livre de Linda Vanden Bemben, qui m'a emmenée au pas de course et avec un humour déjanté dans le milieu judiciaire belge et dans une organisation de provocateurs pas bien méchants.

J'ai lu ce livre sous le soleil de Cannes, au milieu du chant des cigales, des pins parasol et des lauriers rose, rouges et blancs.
Merci Saigneurdeguerre pour ces bons moments passés avec Anne-Omalie.



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Ah ! Comme ça fait du bien de rire !!

Merci Daniel d'avoir fait voyager ce petit bijou jusqu'à moi, il m'a fait un bien fou !

Tout est atypique dans ce court roman : du prénom de l'héroïne, concaténation surprenante de plusieurs lettres qui font d'elle une charmante Anne-Omalie, jusqu'à son "savoureux" militantisme, en passant par la personnalité exubérante de ses ami.e.s aux surnoms explosifs ou par l'originalité de son métier dont il est finalement peu question en littérature.
Car Anne-O est traductrice assermentée près la Cours de Justice de Bruxelles et bien que confrontée à des situations dramatiques ou cocasses, elle garde un esprit pétillant et une verve humoristique teintée de dérision qui confèrent au récit une franche gaieté bien agréable.
Il est à noter en passant que ses revendications militantistes pourraient être mises en parrallèle avec la situation actuelle puisqu'axées principalement sur l'hypersécurisation et les lois liberticides qui ne résolvent rien.
Tout le comique du livre tient dans le décalage de la narration qui fait la part belle à un esprit de franchise un peu naïf.

Tenez ! Cette délicieuse Anne-O. me fait un peu penser à Morgane dans la série télévisée HPI (jouée par Audrey Fleurot).

Je vais continuer à faire voyager ce livre et je sais déjà qui il va très certainement ravir !
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Née un 29 février ! Avouez que ma vie commençait déjà bien. Mes parents, hésitant quant au prénom à m'octroyer, et sous le coup de l'émotion, n'ont pas compris l'humour désopilant du toubib qui leur a suggéré de me nommer Anne-Omalie. Je suis donc Anne-Omalie Valdieu. Remarquez que je n'ai pas à me plaindre : dans le lit voisin de celui de ma mère se trouvait une Iranienne qui a donné naissance à un petit Khonar… Sûrement un très joli prénom en farsi (la langue iranienne principale), mais pour quelqu'un qui vit ici, en Belgique, ce n'est tout de même pas un cadeau !

Je suis interprète à Bruxelles… Pour la justice !
Aujourd'hui, je traduis sur les lieux de la reconstitution ce qu'une mère d'à peine vingt ans a fait à sa petite fille âgée d'à peine deux jours… L'âge de la soeur que j'ai perdue… Je vomis pour me libérer, et peu importe que nous soyons en plein centre-ville de Bruxelles et qu'on me regarde…


Critique :

Linda Vanden Bemden peut sans complexe prendre part au tournoi mondial de l'humour acide, très acide, en langue française. Son style est redoutablement efficace pour détendre nos zygomatiques malgré la gravité de certaines situations évoquées… Mais du rire au larmes, il n'y a parfois qu'un point ou une virgule pour les séparer. C'est avec une puissance inouïe que l'auteure nous fait ressentir la douleur, et l'hébétement, d'une jeune mère qui a assassiné son bébé, alors même qu'elle l'aimait. Ah, elle est douée la Linda Vanden Bemden pour jouer avec nos sentiments ! On passe du rire aux châtiments. On s'amuse, on rigole et paf ! Elle nous balance un drame épouvantable dans la gueule (« figure » pour les gens mieux élevés que moi).

Mais, notre Anne-Omalie, notre fantasque et néanmoins réaliste héroïne, n'est pas qu'une assistante judiciaire, une traductrice… C'est aussi un membre extrêmement actif d'une bande qui perpétue des attentats contre des personnalités ! Si ! Si ! Si vous doutez de mes propos (et peut-être de ma raison) lisez le bouquin, et vous verrez que je ne cherche nullement à abuser de votre crédulité ! Ah, cette information est pour le moins inattendue, non ? Avouez et vous serez (peut-être) pardonné.e.s !

L'histoire de cette Anne-Omalie vous paraîtra sans doute un peu décousue et trop surréaliste si vous n'êtes pas belge. Mais peut-être trouverez-vous dans ce mélange de déboires amoureux de notre héroïne, d'amitié sincère, de compassion pour les coupables (un peu victimes aussi) quelque chose d'original qui ne pourrait provenir que du pays de Jacques Brel et de René Magritte.

P.S. : Pour ceux qui connaissent Bruxelles, sachez que l'auteur n'a déplacé aucun monument, aucun canal, aucun bois, aucune rue… Tout se trouve à l'endroit habituel qui est le leur.

Encore un roman très original publié par les éditions Weyrich.
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Le Roi, la Loi, la Liberté !
Phrase célèbre de l'hymne national belge, détournée ici dans ce roman belge, bien écrit, alerte et agréable.

Anne-Omalie (eh oui, ça existe des parents en panne d'inspiration après la pression de l'accouchement) est interprète judiciaire, c'est-à-dire qu'elle se rend au Palais de justice ou au commissariat pour rencontrer toutes sortes de spécimens.
Célibataire après plusieurs tentatives avortées, dont une quand même qui a duré 3 ans, elle se sent seule, même si elle occupe ses loisirs de façon très … originale, et je ne vous dévoilerai rien !

Ce roman retrace donc une petite période de la vie d'Anne-Omalie avec fantaisie et plein de gaieté. J'ai beaucoup aimé me détendre avec ce livre-voyageur au style, comment dire, pimpant.

C'est saigneurdeguerre qui a souhaité que ce roman voyage, babounette l'a donc reçu pour le passer à francedewepion, qui me l'a donné.
Appel donc au lecteur suivant, à la lectrice suivante, pour qu'il/elle se remémore l'hymne national belge : « le Roi, la Loi, la Liberté ».
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Entre roman et journal intime, ce texte pétillant déroule le fil des pensées, des observations et des émotions d'Anne-Omalie Valdieu: on la suit dans son travail d'interprète judiciaire, dans ses préoccupations amoureuses, dans ses relations avec amis et ses parents et dans ses mystérieuses actions dont la forme sera dévoilée à la fin du texte. le genre sort de l'ordinaire, le style est fluide et naturel, c'est du belge, laissez-vous tenter !

Voici un petit livre sympathique, tant par son contenu que par le chemin qu'il a pris pour me parvenir: si je ne me trompe, c'est Antonio, saigneurdeguerre, qui l'a lu et commenté, avant de l'expédier à quelqu'un d'autre, qui a fait de même. de proche en proche, il est tombé dans ma boîte aux lettres et je ne vais pas tarder à lui faire continuer son voyage. le courrier du facteur a un charme que je ne me lasse pas d'apprécier…

Linda Vanden Bemden est belge et officie à Bruxelles comme interprète judiciaire assermentée, c'est dire qu'elle est exercée à manipuler des mots bien choisis. Néanmoins, elle a attendu d'avoir passé la quarantaine pour publier ses premiers textes, des nouvelles. Cinq ans plus tard, elle livre son premier roman, « La Reine, la Loi, la Liberté ».

Je ne sais trop comment qualifier le genre de cet ouvrage. L'éditeur le qualifie de roman, je ne trouve pas mieux. Mais ne vous attendez pas à un récit, avec un début, un milieu et une fin. Comment dire… Cela pourrait s'apparenter à un journal, dont chaque nouvel épisode tient sur quelques pages ou sur un court paragraphe, suivant l'inspiration du jour. Ce sont des tableaux de vie, ou des portraits de personnages, tous brossés avec beaucoup de naturel. Comme dans un journal, on peut passer du coq à l'âne; comme dans un journal, un chapitre peut être la continuation d'un autre.

La narratrice, Anne-Omalie Valdieu, est interprète judiciaire. Certains chapitres, souvent cocasses, narrent ses interactions avec les justiciables. Ils s'entremêlent avec des pages plus personnelles, où Anne-Omalie tente de remédier à une détresse sentimentale en se laissant guider par un « love coach ». Drôle et touchant à la fois.

Dans d'autres pages d'une douce sensibilité, elle décrit ses amis, ses voisins, ses parents. Et enfin, elle évoque régulièrement un groupe d'activistes dont elle fait partie, mais pour tenir le lecteur en haleine, elle lui fait attendre la fin du récit pour détailler la forme de leurs actions. Et on comprend alors pourquoi la Reine est mentionnée dans le titre, qui détourne des mots de notre hymne national, « le Roi, la Loi, la Liberté ».

Ces actions sont très belges, vous verrez. Et puis d'ailleurs, tout le reste est très belge: Bruxelles, son Palais de justice, mais surtout, cette absence de prétention qui nous caractérise. Pas d'effet de manche, pas de style pédant: Linda Vanden Bemden a un côté espiègle, les chapitres de son livre suivent le déroulement de ses pensées, comme si elle ne se préoccupait pas du fil conducteur qui pourrait les lier. Comme si… Tout l'art est là: ne pas laisser la marque des efforts d'écriture, effacer toute odeur de transpiration.

Attendez-vous à la sorte de journal que j'ai tenté d'évoquer et, assurément, vous prendrez plaisir à cette lecture touchante et divertissante. Les auteurs belges réservent le plus souvent de belles surprises ! Je relève également que ce bel ouvrage figure au catalogue des éditions Weyrich, un de nos éditeurs dont j'ai déjà plusieurs fois loué la politique éditoriale !

Je garde Linda Vanden Bemden en bonne place sur ma pile. Je suis intrigué par son ouvrage suivant, « Les dimanches d'Adèle ». Je vous en reparlerai sans doute prochainement…
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il s'agit de la lettre qu'adresse Anne-O à sa soeur décédée de la prison où elle est enfermée (voir ma chronique) Je me demande s'il n'y a pas une part d'autobiographie dans ce livre, la narratrice pratiquant le même métier que l'autrice.
Bruxelles, le 22 mars 2016

Ma soeur,
Bruxelles est sur sa caisse. Elle vient d'être frappée de plein fouet par deux attentats simultanés à l'aéroport et dans le métro.
Et je croupis au fond d'une cellule depuis hier pour être parvenue à défier les mesures de sécurité de la famille la plus bodyguardée du Royaume.
Le sort est ironique.
Prie pour moi, si tu veux bien, car dans ma position, je ne peux même pas implorer la grâce royale.
Je t'aime.
Anne-O

Ce matin, sur les marches du palais de justice gisait une rose rouge avec quelques pétales détachés, c'est dire tout l'espoir...
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- Quel est pour vous l’homme idéal ?
- Je n’ai de l’homme idéal que des ambitions théoriques, voyez-vous.
- Alors, dites-moi ce qui vous plaît en eux.
- Je les aime à la fois sauvages et imprévisibles, fragiles et fougueux. Je ne cherche pas de ces garçons lisses qui n’ont pour eux qu’un physique. Le corps n’est qu’une enveloppe. Si la lettre qu’elle contient ne vaut pas la peine d’être lue, je préfère la solitude. Je les aime légèrement soupe au lait, mais pas boudeurs, avares de compliments, mais dont un seul regard vous donne de l’énergie pour un mois. Cet homme réunira idéalement les qualités de père, de frère et d’amant. Protection, complicité, passion. Je ne m’intéresse ni à sa voiture, ni à son métier. Sa couleur de cheveux ou d’yeux m’importe peu, même si j’ai toujours eu un faible pour les bruns aux yeux bleus, mais ça, c’est moi qui préfère.
- De qui parle-t-on ici, madame Valdieu, de vous, non ?
- Mais oui. Donc, j’aimerais connaître le goût de ses larmes, qu’il ne me fasse pas l’affront de me demander en mariage. Je l’imagine hurlant les pires injures au volant, mais freinant des quatre fers devant une grenouille qui traverse la route. Je rêve d’un homme qui me laisse libre. Qui ne sache pas chanter, mais qui chante quand même. D’un homme capable de m’oublier à la pompe à essence, et puis on en rirait. Je l’imagine attendri devant un enfant qui dort. Désordonné et tête en l’air. Et puis un jour, ça ferait dix ans, et puis vingt. Et on n’aurait rien vu passer, le pire, le presque plus, le tout au bord. Mais on s’accrocherait parce qu’on saurait que les beaux jours sont forcément devant nous.

A un moment, j’ai cru percevoir un bâillement réprimé.
- L’homme idéal, Monsieur Poncin…
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Monsieur n'en revient pas. Du manque d'égards et du caractère expéditif de la cour. Je le rassure comme je peux. La justice impressionne de prime abord par son protocole d'un autre temps, c'est vrai, les sonneries, les toges, le décorum...Elle endort ensuite par ses discours dont la longueur appelle à la sieste, ses formulations incompréhensibles bien souvent marmonnées et son langage codé. Elle émeut enfin par sa fin abrupte qui pourrait passer pour un manque de politesse. Alors que pas du tout. Les magistrats, par exemple. Eh bien, le midi, ils mangent comme vous. Un sandwich sur le pouce. Avec un Coca Zero et un Kinder Bueno comme dessert. Et sous leur toge, ils ont un pull à capuche bien chaud et tout doux à l'intérieur pour faire fi de la fraîcheur des salles d'audience. Il arrive au premier juge d'être en baskets. Mais qui voit ça ? Et la semaine dernière, la geffière a reçu un message à 10h27 pour l'informer que son petit Louis avait 39° de fièvre et qu'il faudrait envoyer quelqu'un le chercher à l'école. Des gens. La vie.
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Je suis née un 29 février de parents indécis.

Ma mère aimait bien Anne, mais hésitait avec Noémie. Le cœur de mon père avait jadis penché pour une Marie et il avait un faible pour le prénom Amélie. Le médecin de garde leur suggère de concaténer plusieurs lettres de leurs prénoms favoris.

L’ingénu obstétricien griffonna un prénom sur une languette cartonnée et le prononça tout haut plusieurs fois. Ma mère trouva la consonance mélodieuse et mon père a-do-rait les prénoms composés, ce qui le ravit tout pareil. Faut-il préciser que le sens du second degré de mes parents était quelque peu émoussé après l’exercice périlleux et éreintant d’un accouchement ? Le médecin glissa le bout de carton dans le bracelet en plastique qui me tenait lieu de carte d’identité. Quelques jours plus tard, l’officier de l’État civil, qui aurait - à lui seul - pu mettre fin à mon cauchemar nominatif, s’exalta de cette gestation si créativement aboutie.

Je m’appelle Anne-Omalie. Anne-Omalie Valdieu. Et je peux m’estimer heureuse, car, dans le lit voisin de celui de ma mère, une dame d’origine iranienne a donné naissance à un petit Khonar. Aujourd’hui encore, quand je repense à lui, pétrie d’empathie, je me dis que, dans sa langue, son nom veut certainement dire « celui-qui-se-lève-tôt, va-faire-pipi-le-premier-et-grâce-à-ça-voit-le-soleil-se-lever ».
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Je rêve d'un homme qui me laisse libre. Qui ne sache pas chanter, mais qui chante quand même. D'un homme capable de m'oublier à la pompe à essence, et puis on en rirait. Je l'imagine attendri devant un enfant qui dort. Désordonné et tête en l'air. Et puis un jour, ça ferait dix ans, et puis vingt. Et on n'aurait rien vu passer. Ou plutôt, si, on aurait tout vu passer, le pire, le presque plus, le tout au bord. Mais on s'accrocherait parce qu'on saurait que les beaux jours sont forcément devant nous.
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