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Petit essai de moins de cent pages sur le thème de la liberté d'expression, et de ses limites. Pour l'auteur, les limites en question ne devraient pas exister : toutes les idées doivent pouvoir être exprimées, y compris les idées racistes, négationnistes, … Ces idées doivent être défendues par l'argumentation, et pas par l'interdiction (qui donne d'ailleurs à ses défenseurs la posture de victime persécutée par le système). Théorie intéressante, mais difficilement applicable en pratique. À la fin de l'essai, Vaneigem passe en revue quelques cas particuliers qui peuvent nécessiter une interdiction : appel au meurtre, calomnie, insultes, …, mais les interprétations sont très personnelles. On n'est plus très loin du « Tout individu est libre d'exprimer les opinions qui ne me dérangent pas » qui fait tant d'adeptes chez les défenseurs de la liberté d'expression. Malgré quelques idées rafraîchissantes, l'essai semble atterrir dans la même impasse que d'autres réflexions sur le même sujet : personne n'est prêt à défendre une liberté d'expression absolue, mais toute limite posée est propre à chacun et donc hautement discutable. + Lire la suite |
Le 22.05.18, Thibault Henneton recevait Gérard Berréby dans "À voix nue" (France Culture), pour un entretien en cinq parties :
"Gérard Berréby vit de petits boulots et se met en quête : que faisaient les Guy Debord, Raoul Vaneigem et consorts avant 1968 ?
Sa première rencontre, c?est avec le poète et plasticien Gil Joseph Wolman, membre fondateur de l?Internationale lettriste : point de départ d?une généalogie des avant-gardes qui le conduira à rassembler et publier, en 1985, ses Documents relatifs à la fondation de l?Internationale situationniste. Ce qui n?a pas plu à tout le monde."
Photo : Gérard Berréby et Ralph Rumney à Cosio d'Arroscia. © Pauline Langlois.