AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 678 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'avais très envie de découvrir un autre titre de David Vann, espérant y retrouver l'intensité qui m'avait laissée sans voix dans Aquarium.
Ce ne fut hélas pas le cas et je me suis même bien ennuyée en compagnie de tous ces personnages moroses et dépressifs.
Ils évoluent pourtant dans le décors grandiose de l'Alaska et du magnifique Skilak Lake, mais leurs vies semblent comme écrasées par cette belle immensité.

Entre Gary, champion des regrets et des projets avortés qui veut à tout prix construire une cabane sur Caribou Island et sa femme, Irène, migraineuse, rien ne va plus.
Elle ne croit plus en lui et il se sent harcelé par elle.
Leur fille, Rhoda, vétérinaire, essaye tant bien que mal de leur faire entendre raison mais comment le pourrait-elle, étant elle-même empêtrée dans sa relation avec Jim, dentiste, beaucoup plus âgé et qui ne veut pas s'engager ou si mal ?
Et puis, il y a Mark, leur fils, pêcheur en saison, défoncé dans tous les sens du terme une fois à terre, et si peu concerné.

Une incompréhension familiale totale, des liens qui se délitent au fil des pages, une histoire qui ne peut se terminer que par un drame.
Et pour couronner le tout, un temps bien peu clément oscillant entre pluie, vent, neige.

Beaucoup de longueurs qui alourdissent le récit et contribuent à plomber l'ambiance.
Je me suis sentie mal à l'aise jusqu'au bout, avec une furieuse envie de me secouer pour me débarrasser de ces gens poisseux.
L'écriture ne m'a pas particulièrement séduite bien qu'étant correcte.
Bref, une grande désolation....
Deux étoiles quand-même pour l'Alaska et ses merveilles.
Commenter  J’apprécie          295
Après Sukkwan Island prix médicis etranger 2010, et qui contrairement à d'autres, m'avait peu emballé, j'ai lu ce second roman de David Vann publié en France, et qui a de nombreuses thématiques en commun avec sa première oeuvre, même si le décor a changé. Ici, on est en Alaska, et comme dans son premier roman, le livre prone l'isolement et le retour à la nature. le roman regorge de pages qui vante les louanges de la nature, entre le froid, le vent et les scènes de pèche au saumon. et l'on ressent fortement la lumière de ce décor, tant la présence de la lumière est primordiable dans ce récit. Mais contrairement à Suukwan Island, ce n'est plus la relation filiale qui est abordée, mais la relation de couple, mais dans son angle le plus sombre et le plus sombre et psychotique qui soit. Des personnages aussi torturés et sauvages que le décor dans lequel ils vivent, et si le style est impeccable , on peut rester un peu hermétique à cette froideur généralisée, ce qui a été mon cas. Décidement, je n'ai pas de chance avec cet auteur!!!
Commenter  J’apprécie          140
D'après David Vann, il ne fait pas bon vivre sur une île déserte en Alaska. C'est la deuxième fois qu'il m'y embarque après Sukkwan Island et qu'il m'impose la construction d'une cabane. Pour ceux que ça tente, voici ce qu'il faut pour construire une cabane 3,5 m par 5 m façon Vann (une cabane qui fera office d'habitation toute l'année) :

- des rondins de 15 cm (c'est mieux avec une largeur de 30 cm car sinon ça ressemble à la cabane des 3 petits cochons)
- des lattes de contreplaqué pour le sol
- des clous galvanisés de 15 cm pour assembler les rangées de rondins (ça me paraît un peu court pour des rondins de 15 cm)
- des clous de 25 cm pour rattraper les conneries quand il y a du jeu entre les rondins (ben oui je l'avais dit, trop courts les autres)
- des tasseaux pour consolider la structure (pour éviter que tout se casse la gueule vu que c'est fait n'importe comment et que ça penche)
- des poutres pour soutenir le toit (mal posées car les équerres ont été oubliées)
- des plaques d'aluminium pour le toit (et des petits bouts pour compenser les trop petites)
- ne pas oublier le rabot (il faut réfléchir un minimum aux outils à emporter)
- une porte (la clouer à l'embrasure trop petite avec beaucoup de clous)
- une fenêtre (oui une seule !)
- ajouter des toilettes de 1,20 m de côté (pas juste à côté de la cabane, sinon ça va puer dans la cabane).

Commencer en retard, si possible juste avant le gel et la neige. Transporter le matériel sur l'île lors d'une tempête, c'est plus marrant.

Cela fait 30 ans que Gary rêve de construire cette cabane sur une île déserte et d'y habiter toute l'année. Il en a rêvé, il finit par le faire. Sauf que rien n'est préparé, ni pensé. Et qu'il s'entête jusqu'au bout dans ce qui semble voué à l'échec.
Comme dans Sukkwan Island, on est obligé de se coltiner tous les détails, toutes les merdes qui arrivent (trop court, trop penché, trop pas assez, trop pas pensé). Ce serait risible si je ne faisais une overdose de ces détails. Rien ne nous est épargné, on a l'impression de lire une fiche technique très détaillée de construction de la cabane la plus ratée.
Gary est aussi le champion du monde des regrets. Il regrette beaucoup de choses, notamment de ne pas avoir épousé une femme plus intelligente. Et Gary, il est très expressif et c'est un vrai déconneur. Non je blague.
Et puis, il y a Irene, la femme de Gary. Alors Irene, elle a des migraines terribles. Elle a mal, elle a mal, elle a mal. D'accord on compatit, mais au bout d'un moment … Et on compatit surtout quand elle s'oblige à aider Gary à la construction. Comment fait-elle pour clouer, monter le toit malgré sa rancoeur et surtout la migraine qui lui vrille les tempes ?
D'autres couples se croisent dans ce roman. Rhoda et Jim, Mark et Karen, et Monique et Carl. Rhoda et Mark étant les enfants de Gary et Irene.
Beaucoup de rancoeur et de regrets pour Gary et Irene, des années de non-dits, de frustration. Et tous ces couples forment une belle bande de loosers du bonheur. Ils restent en couple pour ne pas être seuls, mais se rendent compte au final que ce n'est pas terrible de rester avec quelqu'un juste pour cette raison.
On retrouve le Jim de Sukkwan Island. On aurait pu s'en passer. C'était avant qu'il ne pète les plombs et emmène son fils à Sukkwan Island (d'ailleurs, on n'entend pas du tout parler de ses enfants, ni de son premier mariage). Pas très intéressant ce personnage, juste bon à s'échauffer quand il croise une jolie fille.
Donc on lit en attendant le drame car ça le sent à plein nez. Et puis c'est du David Vann, donc on ne voit pas ce qui pourrait arriver d'autre.
J'ai été moyennement emballée par Sukkwan Island et là c'est pire car j'ai l'impression d'un vague copié-collé. Avec des longueueurrss et des longueueurrss. le chapitre sur le travail de Carl dans la conserverie en est un bel exemple. A mourir d'ennui.
Il serait temps que l'auteur passe à autre chose. Par exemple à la construction d'un bateau.
Commenter  J’apprécie          50
Il y a plus qu'un air de famille entre Sukkwan Island et Désolations, les deux romans de David Vann, le dernier en date étant largement meilleur que le premier, dont la complaisance morbide n'a visiblement pas refroidi une critique dans l'ensemble élogieuse. Désolations commence plutôt bien, avec de longues descriptions d'une nature belle et farouche, celle d'Alaska, et des allers et retours entre plusieurs couples qui ont en commun de battre de l'aile. En particulier celui d'Irene et Gary, ce dernier persistant dans son idée de construire une cabane dans une île déserte, au grand dam de son épouse. Peu à peu, tout se dérègle, et un climat malsain commence à apparaître, que la plume de David Vann prend plaisir à contempler. Il y a chez cet auteur un pessimisme intrinsèque quant à notre condition d'être humain voué à ne s'épanouir que dans la solitude, ce qui peut se concevoir, mais surtout un goût pour enfoncer ses personnages dans la médiocrité (ils sont presque tous sans exception lâches et égoïstes), qui est déprimant au possible. Par bonheur, il ne ressort pas de sa manche un coup de théâtre sordide comme dans Sukkwan Island, il se contente de nous amener sans espoir de retour vers un dénouement qui ne pourra être que tragique. Plus fouillé du point de vue psychologique et moins manipulateur que son premier roman, Désolations laisse cependant une impression désagréable.
Commenter  J’apprécie          50
Une critique de plus, mais pour dire quelque chose que je n'ai pas lu ailleurs.
Ce que j'ai trouvé très pénible dans ce roman, heureusement très vite lu, et malgré les évocations toujours très réussies des paysages et de l'atmosphère, c'est le comportement des personnages ni vraiment psychotiques, ni seulement vaguement névrosés.
Par dessous tout leur complaisance, à tous ! à s'enferrer, à se complaire, à se vautrer dans des situations stériles, malsaines ou morbides.
Bien sûr des personnes comme celles-là existent... Mais elles sont déjà assez fatigantes à fréquenter, même de loin, dans le réel, pour souhaiter éviter de s'immerger dans leur monde très déplaisant, si bêtement masochiste.
Quant au suspense... Évidemment aucun, puisque tout le plaisir est dans cette médiocrité remangée chaque jour.
Pour moi, non merci, je n'ai pas cet appétit-là.
Commenter  J’apprécie          40
On retrouve le même thème que dans son précédent roman, le rachat d'une virginité par le retour à la terre...

loin d'être raté, je conseille cependant de lire d'abord Sukkan Island qui à mon goût recèle tout le génie narratif de son auteur

Ici nous avons des retours entre la civilisation et le havre de paix imaginé
Commenter  J’apprécie          20
Déçue par ce roman dont les seuls qualificatifs qui me viennent pour en parler sont noir, déprimant, glauque, pathétique et surtout, dérangeant... Je n'ai pas compris et surtout pas du tout adhéré au fait que l'auteur "récupère" un des personnages principaux de son précédent roman (Sukkwan Island). Ici ce personnage est plus jeune que dans Sukkwan island et j ai trouvé ça perturbant, voyeur et malsain de decouvrir sa personnalité en amont, sachant ce qu'il va devenir. Bien sûr il faut avoir lu Sukkwan island pour pouvoir suivre mon délire mais j'insiste, cela m'a beaucoup gênée et a sûrement nui à mon intérêt pour ce livre.
Commenter  J’apprécie          00
Pas de critique particulière. Beaucoup de descriptions comme d'habitude avec David Vann et une impression d'inachevé au bout du compte. Mon intérêt dans cette histoire de fracture familiale n'a eu de cesse que de baisser, jusqu'à ne rien ressentir de particulier la dernière page tournée.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (1323) Voir plus



Quiz Voir plus

Désolations de David Vann

Comment est morte la mère d'Irène ?

noyée dans le lac
pendue à un chevron
tombée dans les escaliers
blessée par rame à feu

15 questions
10 lecteurs ont répondu
Thème : Désolations de David VannCréer un quiz sur ce livre

{* *}