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sur 263 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
4ème roman de David Vann que je lis. Les ingrédients sont toujours un peu les mêmes : ce qu'il y a de plus abject chez l'homme. Moins emballée que les premiers, peut-être le manque d'effet de surprise ? Une histoire de chasse qui tourne mal pour 4 individus, qui en arrivant sur leurs terres, aperçoivent un braconnier. Chacun le regarde dans la lunette du fusil, jusqu'au tour du garçon de 11 ans, qui sans hésiter tire, le tue et y prend du plaisir. Son père, un ami à lui, et son grand-père ne sont pas d'accord sur la façon de faire disparaître le corps.
Frustrée par le fait que parfois il parle en tant qu'adulte, donc après ces événements, et qu'on ne sache pas ce qu'il est devenu. de plus, il est étonnant que le braqueur tué n'ait pas sur lui papiers, clés et véhicule garé quelque part et qu'ils ne s'en inquiètent pas. J'ai trouvé lourd le côté biblique répétitif. La scène du cerf est insoutenable et gratuite. Je crois que je monterai plus dans son Van.

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Dans la famille du narrateur, on apprend à tuer de père en fils. Chaque année, le jeune garçon se rend à la montagne en compagnie de son père, son grand-père et un ami de la famille, Tom, afin de les regarder chasser. Mais aujourd'hui est enfin le grand jour. Aujourd'hui l'enfant va tuer son premier cerf. Une première chasse est toujours une grande occasion mais celle-ci va être nimbée d'une aura bien plus morbide que prévu. Car, alors que son père lui fait regarder un braconnier par le viseur de sa carabine, l'enfant appuie sur la gâchette. L'homme s'effondre, le torse pulvérisé et le jeune garçon n'en éprouve aucune culpabilité. A tout prendre, tuer un homme ou un cerf, quelle différence fondamentale ? Les trois hommes qui l'accompagnent réagissent suivant leur caractère et leur degré d'attachement au jeune meurtrier. le père veut à tout prix sauver son fils, quitte à accuser à sa place Tom qui menace de les dénoncer à la police. Quant au grand-père, il insiste pour appliquer la plus immémoriale de toutes les lois, la loi du talion. Une vie pour une vie.

Avec David Vann, ça passe ou ça casse. D'habitude, en ce qui me concerne, ça passe mais, là, une fois n'est pas coutume, ça a cassé. Ce n'est pas tant la noirceur écrasante du récit qui m'a repoussée que le ton mystique volontiers employé par l'auteur. Les métaphores bibliques et métaphysiques abondent, alourdissant inutilement la narration et la rendant carrément absconse par moment. Si certains passages m'ont frappé par leur intensité – notamment ceux incluant le grand-père, figure terrifiante à la sauvagerie intemporelle – beaucoup m'ont laissé sur le carreau. La petite tendance de Vann au rabâchage idéologique n'a pas aidé. Son propos est fort et nécessaire, je le reconnais volontiers, mais asséné avec trop de grandiloquence et de monomanie obsessionnelle pour ne pas lasser un brin à le longue. Il s'agit probablement là d'un choix assumé, plutôt que d'une faiblesse d'écriture, mais il a contribué à me couper du récit. Qu'on ne s'y trompe pas : « Goat Mountain » EST un bon bouquin, mais je n'adhère pas à ses partis pris narratifs. En espérant que Vann reviendra à plus de sobriété dans ses ouvrages suivants, notamment « L'Obscure clarté de l'air » dans la thématique et l'héroïne m'intriguent beaucoup.

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J'avais beaucoup apprécié « Sukkwan Island », dans ce cas toutefois, l'ambiance tendue, sombre et glauque où planent les sentences de l'Ancien Testament m'a rebuté; je n'ai pas supporté la lecture de toute cette noirceur.
C'est impressionnant de savoir que l'auteur, issu d'une tradition de chasseurs, s'inspire de son expérience familiale pour ce roman.
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Un jeune garçon de 11 ans accompagne son père et son grand-père à la chasse. Tom un ami de la famille se joint à eux. le chemin pour arriver à leurs terres est périlleux mais l'aventure ne fait pas peur à l'enfant.
Depuis plusieurs années il n'a pas eu le droit de tenir un fusil. Mais cette année, le jeune garçon aura enfin le droit de tirer et il compte bien pendant ces quelques jours, abattre seul son premier cerf et le dépecer sans aide, car c'est le rite de passage obligatoire pour devenir enfin un homme.
Mais alors que son père surveille un braconnier avec son fusil à lunettes et invite le jeune garçon à regarder dans le viseur, celui-ci appuie sur la détente et tue l'homme sur le coup.
Et ce qui est terrible c'est que le lecteur comprend immédiatement qu'il a aimé ça...
Ce qui devait être une simple aventure "entre hommes", bascule dans l'horreur !
Que vont-ils faire du cadavre ?
C'est à peine croyable mais vrai : ils emmènent le cadavre avec eux et installent le campement comme si de rien n'était. Ils enveloppent son corps dans un sac et le suspendent là où les cerfs sont suspendus habituellement.
Mais, même s'ils sont taiseux, la tension entre eux est tout de suite palpable.
Chacun a sa propre idée de ce "qu'il faut faire".
Tom veut redescendre voir le shérif et dénoncer l'enfant.
Le père le protège...
Il menace même d'accuser Tom pour le pousser à se taire.
Le grand-père, lui, se contente de citer les règles d'antan dont personne ne se souvient...et menace de faire justice lui-même en tuant son petit-fils, ce qu'il n'arrive pas à faire, puis en lui faisant durement payer son acte...

C'est un roman qui m'a plusieurs fois échappé des mains. Je ne voulais pas le finir, puis je l'ai repris et j'ai même prolongé le prêt à la médiathèque. J'étais à la fois tentée de survoler certains passages quasi insoutenables tout en étant fascinée par l'écriture de l'auteur, par l'ambiance qu'il réussit à créer entre les personnages, par la façon dont il amène les événements...
C'est un récit très sombre que l'enfant devenu adulte nous raconte. Un passage initiatique brutal en plein coeur d'une nature sauvage où la violence des sentiments et des rancoeurs familiales et humaines est exacerbée et atteint son paroxysme.
En effet, la sauvagerie des personnages va crescendo...d'autant plus qu'ils poursuivent leurs journées de chasse comme si rien n'était arrivé et que la suspicion entre eux n'arrange pas l'ambiance...
Le narrateur, devenu adulte, se livre à une véritable réflexion sur les instincts primitifs des hommes tout en étudiant la naissance de la culpabilité dans les textes fondateurs.
Il est difficile pour le lecteur de rester à l'état de simple spectateur : c'est en cela que c'est un roman dérangeant et très dur.L'atmosphère est oppressante et certaines scènes, d'une très grande violence.
Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Surement le plus mauvais roman de David Vann auteur que j"' aime beaucoup.
On ne retrouve pas la "tension" qui caractérise ses autres livres, je ne suis jamais vraiment rentré dans cette histoire laborieuse teintée de références bibliques, bref un raté.
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Un récit sombre sur la destruction, l'anéantissement, où flotte un pessimisme constant sur la nature humaine. Les digressions sur l'origine de ce que nous sommes ne font pas vraiment avancer l'ensemble. Une catharsis longue et douloureuse.
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Page 107, je m'arrête là. trop descriptif, trop de tensions, trop de violences. l'atmosphère glauque et délétère est bien rendue, mais je ne tire aucune satisfaction de ce genre de roman.
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Pas le meilleur David Vann ... Bavard plus que d'habitude , l'auteur ne laisse que peu de place à l'action. J'ai préféré son tout premier roman, Sukkwan Island, qu'il n'a jamais réussi à égaler .
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Roman très naturaliste se passant dans la foret entre 4 hommes chasseurs, beaucoup de descriptions,
J'ai été déçue car une inconditionnelle de cet auteur.
Peut être est ce parce que c'est un roman très masculin.
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C'est l'automne et notre narrateur, âgé de 11 ans (et sans nom) part à la chasse avec son père, son grand-père et un ami de la famille Tom. le drame arrive lorsque l'enfant tue accidentellement un braconnier.
Ce qui se joue ensuite entre les trois générations de chasseurs est d'une extrême violence. J'ai lu en travers certaines scènes, insupportables de noirceur, inutile selon moi.
Et si certaines réflexions de l'enfant sont intéressantes et nous éclairent sur les relations inter générations dans cette famille de chasseurs, j'ai vraiment trouvé que l'auteur en faisait beaucoup beaucoup trop.
Ce n'est pas le premier Vann que je lis, peut-être pas le dernier mais celui ci n'était vraiment pas pour moi.
Il va sans dire que je ne le conseille pas.
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