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Critique de Ladybirdy


Autant j'ai été séduite par Aquarium autant je me retrouve perplexe à la fin de Sukkwann Island.

Une première partie au coeur d'une nature sauvage et hostile où un fils et son père se lancent dans une cohabitation solitaire durant un an sur cette petite île de l'Alaska. Ils se connaissent peu et mal. Au départ, les occupations au sein de cette île pour survivre accaparent leurs pensées. Puis doucement, la nature du père vient assombrir cette cohabitation. On sent assez vite que ce père ne tourne pas rond. Il semble obnubilé par sa vie couleurs de regrets. Il en oublie son fils Roy, treize ans et déjà si seul.

Quand arrive la deuxième partie, on se retrouve plongé sans préambule ni préparation dans un tsunami très peu compréhensible. C'est brutal, tranché et surprenant.

Que dire de ce roman ? Qu'il décrit à la perfection une atmosphère des plus mystérieuses. Anxiogène, non pas vraiment. Il y a quelque chose de dérangeant dans ce livre car rien n'est clair. C'est je pense un roman qui doit se laisser digérer après lecture. Il questionne sur beaucoup de thèmes: parentaux, les liens père-fils, l'absence, les regrets, la folie ambiante.

J'aurai pour ma part adhéré davantage à cette histoire si comme dans Aquarium, j'avais ressenti une scission entre la lumière et l'ombre avec un peu plus de clarté. Il faut aimer cogiter sur un livre pour déguster toute la finesse de Sukkwann Island. Je préfère pour ma part quand ça éclôt au grand jour sans vous laisser dans une bouillabaisse de questions. Je salue néanmoins le côté nature-writing qui est exploité avec brio.
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