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3,58

sur 227 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Un poisson sur la lune » est un roman-témoignage (baptême pour moi dans ce type de roman) par lequel l'auteur, David Vann, revient sur la dépression de son père quelque temps avant son suicide à 40 ans. David Vann ne laisse rien de côté: les moments de folies passagères de ce père, James, la peur et le désarroi occasionnés à ses enfants encore très jeunes, le désespoir de ses proches de le voir sombrer, l'impuissance quant à ce parent qui s'ensevelit seul dans la maladie.

Écrit avec beaucoup de descriptions quant aux sentiments mais aussi quant aux décors, comme tous ses autres livres, David Vann en livre une oeuvre parfois dure. Surtout lorsqu'on se projette à la place des membres de sa famille (et je pense en particulier à son oncle et frère cadet de James, Doug) qui auront tout tenté afin d'éviter qu'il ne commette cet acte irréparable. On se rend compte que James lui-même ne pouvait être sauvé d'une quelconque façon au vu des démons qui l'accaparaient jour et nuit.

Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Mes lectures avec cet auteur sont en dents de scie ! Si j'avais bien aimé "Dernier jour sur terre", j'avais abandonné en route "L'obscure clarté de l'air" et voilà que le problème se reproduit avec celui-ci !

Suis-je condamnée à abandonner tous les autres romans de l'auteur que je souhaite lire tels que "Aquarium", "Désolations", "Goat mountain", "Impurs" ou "Sukkwan island" ????

Où aie-je coincé dans ce roman ? Un peu partout…

L'histoire, très déprimante avec James Vann qui ne pense qu'au suicide et à sa famille qui ne sait pas trop comment faire pour lui changer les idées, ces gens qui voudraient que James parle mais quand il commence, ils souhaiteraient qu'il se taise car ce qu'ils entendent ne leur plait pas.

Bref, une lecture en demi-teinte que j'ai lue sans trop faire attention à ce que je lisais tant le sujet ne me bottait pas avant de le terminer plus qu'en diagonale et de l'oublier une fois ma lecture terminée.

Tant pis pour celui-ci, il me reste les autres pour me faire oublier ces déceptions et, qui sait, inclure Vann dans mes auteurs préférés, malgré quelques ratés dans mes lectures.

Comme disait une copinaute, ce livre n'était sans doute pas écrit pour moi.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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David Vann est un auteur dont j'apprécie beaucoup les romans, parus aux Editions Gallmeister. Ce roman là est un peu à part dans sa carrière car il s'agit plutôt d'un récit autobiographique. En effet, le personnage central Jim Vann est le père de l'auteur, un père qui a choisi de se suicider à 39 ans.
Le récit relate les derniers jours de Jim Vann. Il vit en Alaska, a divorcé deux fois, a deux enfants assez jeunes, dentiste de profession, mais voilà, il n'en peut plus de sa vie, de la vie en général. Il retourne pour quelques mois dans sa Californie natale où sa famille (son frère Doug, ses parents, son ex-femme) et un psy vont essayer de le faire changer d'avis quant à sa volonté de se suicider. Il va tous les revoir pour la dernière fois, les écouter, mais il porte son arme à sa poche et ne changera pas de résolution.
Il semble maniaco-dépressif et l'auteur ne nous épargne pas l'évolution de ses sentiments, de ses pensées.
C'est un roman difficile à lire, assez éprouvant car on est vraiment avec Jim, tout le temps, on vit son mal-être et c'est assez oppressant par moment.
Pour moi, pas le meilleur roman de l'auteur.
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Histoire lente et feutrée d'un héros en questionnement… Un petit nouveau de David Vann dont j'ai presque tout lu…

Le poisson m'a t il emmener sur la lune? ou m'a t il noyer…?

Avec ces trois étoiles, je pense qu'il a réussi a rentrer dans mon filet et sans être un chef d oeuvre, l'écriture est cependant fluide...
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Jim Vann est au bout du rouleau, dépressif, bipolaire, il ne songe qu'au suicide. C'est un homme désespéré. Il ne dort plus et sa souffrance physique et psychique est devenue insupportable. Il est obsédé par le sexe, son Magnum qu'il ne quitte plus et la mort. Il va tenter une dernière fois de s'en sortir avec l'aide de sa famille.

La lecture de ce livre a été une épreuve. Elle fut dérangeante, oppressante et stressante. J'ai du reste fait une pause à la moitié du livre pour le reprendre quelques jours après. Je n'ai certainement pas choisi le meilleur moment pour me lancer dans cette lecture. J'avais envie d'abandonner et en même temps quelque chose m'a poussé à aller au bout.

J'ai souffert avec Jim, parfois pleine d'empathie, parfois agacée par son comportement égoïste. Mais ce n'est pas lui, c'est la maladie qui agit. J'ai été triste pour sa famille impuissante qui ne sait plus quoi faire. On ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas l'être. J'ai été effrayée par certaines de ses pensées. Émue de le voir sombrer, lâcher prise et se diriger vers la seule issue possible.
Au milieu de tout ce désespoir, il y a de magnifiques descriptions ou des moments émouvants comme la conversation de Jim avec son père.

Les livres trop introspectifs ne sont pas fait pour moi. Je m'y ennuie. C'est sans compter sur la plume de David Vann et son talent pour nous faire vivre les émotions de ses protagonistes. La force et l'intensité qu'il met dans chacun de ses mots. La justesse quand il parle des sentiments.

Comme il a dû être difficile pour l'auteur et le fils de raconter cette histoire. Une épreuve de se glisser dans la tête de son père et analyser ses pensées, ses sentiments. Un exutoire, un exercice cathartique peut-être. Ce drame a profondément marqué l'homme mais également l'écrivain. Ce livre est sans doute le plus intimiste et le plus dur qu'il ait écrit.
Il n'a pas son pareil pour décrire la noirceur de l'âme humaine. Sukkwan Island m'avait intensément ébranlée, celui-ci figurera en bonne place parmi mes lectures les plus marquantes.

Entre fiction et réalité, David Vann nous livre un roman dur, douloureux et poignant. Un récit d'une puissance émotionnelle rare, un tourbillon de sentiments contradictoires.
Un livre puissant qui ne peut que vous toucher, mais choisissez le bon moment pour le lire.

Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Un poisson sur la lune
David Vann
roman, 2018, Gallmeister, 285 p
traduit de l'américain par Laura Derajinski




C'est le récit d'une dépression -période d'euphorie suivie de chutes dans la douleur et la pression- tenu à la fois par le dépressif (dans ses paroles) et un narrateur extérieur, son propre fils peut-être. le dépressif est le père, Jim, de David Vann, un premier de classe qui a fait ce qu'on attendait de lui. C'est comme s'il ramassait de la boue de ses mains, elle s'écoule, et lui ne peut rien retenir.
Il a 39 ans, est dentiste, porte un Magnum dans sa valise, les munitions sont dans un autre sac. Ses sinus le font souffrir. Il est sous la tutelle de son frère Doug, de 6ans son cadet, qui vit en Californie, et qui ne se pose pas un tas de questions comme son aîné. Doug souhaite retrouver le frère d'avant, quand il était fort, et ne s'embarrasse pas de langage psy.
Jim se sent une merde. Il a raté deux mariages, a deux enfants, David qui a 13 ans, et une petite fille de 8 ans. Il a pour ancêtres des chefs cherokees et de nobles Anglais et Américains, et il mesure la profondeur de sa chute. Il est fasciné par les armes à feu. Il conte l'histoire d'un flétan, son animal totem, de 150 kg amené sur la lune, et l'apesanteur lui permet de voler pour le seul plaisir du vol pendant quelques minutes. Il ne peut s'empêcher de parler des mystères du désespoir.
Jim rend visite à ses enfants, ses parents, qui, selon lui, ne changent pas, n'essaient pas d'élargir leur champ de vision, et comme avec Doug, il s'aperçoit qu'il est près d'atteindre une vérité, mais ses parents ne la laissent pas surgir, et de nouveau c'est l'échec et le désespoir. Sa mère est luthérienne, elle lui a mis dans la tête des conneries d'histoires religieuses. Elle reproche à son fils de les considérer comme des minables, et elle aimerait avoir son jardin intérieur. Son père hait chaque jour de sa vie, mais continue d'exister, sans se demander pourquoi. Il aime son fils.
Jim a besoin de Jeannette, sa seconde femme, de sexe plus précisément, le sexe représentant le véritable esprit. Jeannette le lui accorde, mais lui pense trop. L'érection lui est devenue impossible.
Il va voir son ami qui lui est tout dévoué, mais la vie routinière de celui-ci ne lui convient pas. Il ne veut pas voir sa soeur, parce que sa voix est fausse.
Rien, ni personne, ne peut l'aider. Il a besoin de quelque chose, mais il ne sait pas quoi. Sûrement un idéal de pureté. Les plaisirs ordinaires ne peuvent le satisfaire. Même le burger au bacon. L'amour des siens, de ses proches, le laisse dans le vide. Il est fatigué. Aura-t-il même la force de se tuer ?
C'est un livre difficilement soutenable, parce qu'on connaît la fin. On vit les trois derniers jours d'un homme qui essaie de comprendre, et que son fils, le romancier lui-même, veut appréhender.
On a une vue des Américains d'aujourd'hui, les paysages dans lesquels ils vivent, ce qu'ils mangent, où, le plaisir de la chasse et de la pêche, le nombre d'armes à feu en leur possession, leur vie apparemment étriquée. Référence est faite au temps des westerns où les gens réglaient leurs problèmes sans sophistication.
Alors on réfléchit sur sa vie à soi, mais pas trop, au cas où l'on descendrait dans une grotte froide et vide.
Les récits de David Vann ne laissent pas indemme. Décidément.
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Dans ce roman très personnel, nous suivons quelques jours cruciaux dans la vie de Jim Vann. Jim vit seul en Alaska, après deux échecs matrimoniaux dus à son incapacité de se satisfaire de sa vie. Jim est un grand dépressif et est obnubilé par l'envie de se suicider. Il entreprend un voyage en Californie pour se ressourcer, ou dire adieu, rien n'est sûr. Il se rend chez ses parents, va voir ses enfants (David est alors adolescent) toujours accompagné de son frère Doug, qui fait tout pour retenir son frère dans la vie…
Même si Jim n'est pas toujours montré sous un jour sympathique et m'a beaucoup agacée, ses souffrances extrêmement bien décrites ne peuvent que nous toucher. On perçoit bien la difficulté des proches et des soignants à trouver les mots pour redonner l'envie à quelqu'un qui n'en a plus, ou presque.
Une lecture éprouvante mais éclairante pour comprendre l'auteur, et qui fait écho à Sukkwan Island.
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Je découvre avec " Un poisson sur la lune " un roman très intime. En effet David Vann mêle subtilement la réalité et la fiction sur un épisode de la vie de son père.
▪️▪️▪️
L'histoire d'un homme qui ne supporte plus la vie, et personne ne peut l'aider tellement le désespoir est profond.
▪️▪️▪️
Malheureusement ça été une lecture en demie teinte, peut-être ce n'était pas le moment pour découvrir une histoire aussi sombre et déprimante. Dès le début on sait qu'il n'y a aucune lueur d'espoir possible. Tout au long du roman, on suit James qui est tellement dans des pensées négatives que j'avais envie de fuir tant c'était éprouvant. Je ne voulais peut être pas être si proche de cette maladie qu'est la dépression et de me sentir impuissante face à ce mal être.
▪️▪️▪️
Ce n'est pas pour autant que je ne retournerai pas vers cet auteur, maintenant que je suis une lectrice avertie de son style d'écriture, car il possède de réel qualité d'écriture. Je repense forcément au dialogue entre James et son père, un échange tout en sincérité et pudeur qui a été un passage très émouvant.
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Elle est dingue cette histoire de poisson sur la lune. Ça m'a rappelé quand on était gosses avec Plum et qu'on lui tirait dans sa gueule à la lune avec nos pistolets en plastoc, on imaginait éclater ses cratères dégueulasses parce qu'on trouvait qu'elle volait trop la vedette aux étoiles, que les étoiles elles crevaient alors que elle jamais, et du coup c'était pas vraiment juste. Après on buvait du thé au lait froid et on oubliait.

David Vann là il fait encore pire que d'habitude. Je veux dire si tu le connais un peu à force de le lire tu sais qu'il écrit des putains de tragédies que mêmes les grecs ils doivent pleurer dessus alors que franchement les grecs c'est les rois de la tragédie il paraît. Si tu connais pas trop David Vann, il a écrit un livre qui s'appelle Dernier jour sur terre, où t'apprends que son papa il s'est suicidé.

Bah le Poisson sur la lune c'est l'histoire romancée de ça. Et tu le sais hein je te spoile pas. Ça veut dire que t'es averti dès le début. Et tu sais quoi ? Ben t'y vas quand même. Pour le peu de lumière dans l'ombre ? pour satisfaire ton vice de petit voyeur et pouvoir en discuter autour d'une table carrée après ? Donner des armes à ton aigreur et croire que y'a que ta version de la vie qu'est lucide ?

Peu importe. David Vann il lâche rien. Je veux dire même quand tu l'attends au tournant il te surprend. À la fin du bouquin tu vois il félicite la traductrice de ses romans en français en soulignant le fait que son texte même s'il est américain en fait il prend toute sa force dans les langues germaniques. Et si t'as l'habitude des trucs allemands Goethe et tout (j'ai pas lu beaucoup hein j'frime pas, j'ai juste fait allemand à l'école quand j'étais petit alors j'ai lu des trucs vite yeuf c'est tout), ben tu vois que David Vann il sait sacrément bien faire les mariages entre les tragédies grecques et la poésie allemande.

Ce qui est fou c'est que chaque personnage que rencontre Jim Vann correspond à une étape de la dépression qui est super bien décrite quand t'es en plein dedans. Même quand t'y es pas et que tu connais un peu aussi c'est vrai, je veux dire.

Oh et puis cette sensation que t'as quand t'as presque tout lu de cet auteur et que tu te dis « ah mais attends c'est pour ça que dans tel bouquin il dit ça / il parle de ça et bla bla bla bla ». Comme si au fil du temps il avait lâché plein de petits indices tu vois et que t'as presque l'ultime trésor entre tes mains.

Je pense que c'est typiquement le genre de roman qu'on va détester ou surkiffer mais t'auras pas le cul entre deux chaises, parce que ça met tout le monde mal à l'aise. Mais c'était déjà le cas pour Sukkwan Island pas vrai ? Alors je m'inquiète pas trop.

Pour ma part j'ai eu l'impression que pas un copain mais en tout cas quelqu'un que j'admire me racontait un grand secret, avec un peu du mytho de temps en temps pour que ça soit distrayant parce que se lamenter tout le temps ça fait souvent fuir les gens.

Mais le plus important j'ai trouvé c'est le message que j'ai interprété et qui va à l'encontre de ce que plein de gens te balancent dans la vie quand tu vas pas bien. Les dépressifs ont de la volonté et ils font des efforts. Et David Vann il dit ça je crois, ce qui est un bon point dans la vie.

Tu veux en savoir plus ? Bin lis le minou. Moi je suis un peu vidé et tout. Je crois que je vais avoir besoin d'un truc léger après ça bicause on cause quand même de David Vann.

(un grand merci Saï, tant que t'écriras des bouquins comme ça j'aurai toujours un peu l'envie de vendre des histoires pour qu'elles soient lues wesh)
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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L'intrigue est bonne mais tellement longue à démarrer que je me suis demandé si j'allais le finir. le récit mêle fiction et autobiographie, j'ai aimé ce mélange plutôt bien dosé. le thème du suicide est très présent donc attention aux âmes sensible. le reste ne m'a pas plu des masses, comme je le disais il est trop long à démarrer et l'identification à Jim fut laborieuse, il n'est vraiment pas attachant selon moi. Les autres personnages le sont un peu plus, leurs souffrances quant à la volonté de Jim de se suicider est palpable. La fin est malheureusement très simple à deviner, on la connait depuis quasiment le début du roman.
Si les mots sont bien choisis, le reste ne suit pas vraiment, le thème est difficile mais abordé avec justesse, dommage qu'il soit si lent.
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