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Critique de MagicJoe


L'idée d'utiliser la correspondance privée ou professionnelle pour essayer d'éclairer la genèse d'une discipline universitaire est tout à fait intéressante et innovante. L'ouvrage est une succession de 13 articles qui peuvent être lus séparément ou dans un ordre différent de la chronologie présentée dans le livre.

Selon les auteurs, l'examen de la correspondance peut permettre de découvrir le cheminement de la pensée au fil du temps. L'assiduité et la diversité des échanges sont autant d'éléments qui renseignent sur l'état d'esprit des rédacteurs comme des lecteurs

Ce qui est intéressant sans doute, c'est que cette correspondance, qui peut prendre des formes diverses en fonction des situations ou des personnes, donne des informations précieuses sur la façon dont se sont déroulées les choses. Ainsi en est-il par exemple du colloque de la ROCHELLE organisé par l'AISFL en 1982 et dont on perçoit le poids du président dans les choix épistolaires qu'il a effectué ou de la controverse entre Merton et Kuhn que les deux intéressés ont cherché à éteindre dans leur échange de courrier.

Principale source de communication jusqu'à l'avènement des média modernes, la correspondance constitue un matériau intéressant pour comprendre le monde mais aussi se l'approprier de l'intérieur. Les différents types de lettre (administratives, familiales, professionnelles, scientifiques, affectives) correspondaient à des codes aujourd'hui tombés pour la plupart en désuétude.

Cet ouvrage sur l'histoire de la sociologie est inspirant non seulement pour celles et ceux qui s'intéressent à la genèse de cette discipline mais aussi à tous les chercheurs qui peuvent être amenés à procéder à l'analyse de missives dans le cadre de leurs investigations.

Un grand merci aux presses universitaires du midi et à Babelio pour cette opération masse critique.

Critique de dmartineau
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