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4,29

sur 422 notes
Une belle couverture qui attire l'oeil, une quatrième de couverture alléchante, ce premier tome de la trilogie Élia la passeuse d'âme avait avant même d'être ouvert déjà quelques points positifs.

Pour m'a plus grande satisfaction le contenu lui n'ont plus n'en manque pas, en fait j'ai adoré cette lecture que j'ai plus dévoré que lu. C'est que les pages se tournent vite, la plume de l'auteure est agréable et le tout vraiment très prenant. Cette dystopie jeunesse est une petite pépite.

On rencontre Élia lycéenne mais surtout passeuse d'âme, un être sans émotion qui a pour tâche dans cette société post apocalyptique d'exécuter ceux qui sont devenus un poids pour la société. Appartenant à la caste la plus élevée de la société la jeune fille vit dans le confort de la cité en compagnie de sa petite soeur et de son père. Mais un jour tout par en cacahouètes pour la jeune femme qui au lieu d'exécuter comme on le lui avait ordonné un jeune voleur de son âge de la caste la plus inférieur cette dernière désobéi et le laisse s'enfuir.

Décision lourde de conséquences qui la contraindra à fuir la cité pour se cacher parmi la caste la plus inférieure de la société loin de la cité ou elle a toujours vécu. Pour la jeune fille ayant toujours vécu dans le luxe et l'idéologie de la cité, la découverte du mode de vie de cette population vivant dans des conditions de vie déplorables travaillant pour survivre tant bien que mal dans d'immenses mine sera brutal mais celle-ci n'aura d'autre choix que de s'intégrer s'il elle veut survivre et revoir un jour ses proches.

L'auteure ne perd pas de temps pour lancer son histoire et une fois cela fait il devient très dur le lâcher le roman, les chapitres sont très court et n'incitent qu'à une seule chose : entamer le suivant. Elia est un personnage vraiment attachant qui combative fait de son mieux pour survivre et aider quand elle le peut mais c'est surtout elle qui va recevoir de l'aide au cours de ce tome grâce aux amis qu'elle va se faire dans les mines de phosnium ou la jeune fille va découvrir toute l'injustice du système de castes.

Ce premier tome fut donc une excellente découverte pleine de surprises et de rebondissement, avec un univers présenté cohérent et des personnages attachants. J'ai rapidement lu la suite.
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Du plus loin qu'elle s'en souvienne, Elia ( lycéenne) s'est toujours sentie différente. Née dans une société post- apocalyptique dirigée par une caste dominante dont elle fait partie, elle est (du haut de ses 16 ans ) : "passeuse d'âmes". Elle est sensée être suffisamment dénuée d'émotions, pour faire passer des gens de vie à trépas, sans moufter, (Les vieux , les malades et les opposants au régime). Elle décide en un quart de seconde de désobéir et de sauver un adolescent/rebelle. Obligée de fuir, elle vivra dans la caste la plus basse , travaillera dans les mines, jusqu'au jour où la rareté de sa couleur de cheveux ( elle est rousse) , est découverte en même temps que tombe son foulard…


J'avais découvert Marie Vareille avec ses romans précédents (classés "Chick-lit"), et j'aime beaucoup, sa fraicheur et son humour . C'est en lisant un courriel ( m'informant de la sortie du tome 3 ), qui était tellement drôle , plein d'esprit, et touchant , que j'ai succombé à cette série, pour adolescents auquel mon âge ne me destinait pas …
Et je dois dire, que Marie Vareille m'a bluffée parce qu'elle a réussi le pari de changer complétement d'univers . On est dans l'inquiétant, le sombre. Pas trop non plus, car ce roman est destiné aux jeunes collégiens, et on sent qu'elle ne veut pas non plus les précipiter dans les affres de la dépression !
Je dirais qu'on est un cran en dessous d' un " Hunger Games", ( plus doux, moins oppressant, moins noir, et moins percutant ) .
Avec les trois castes présentes dans Elia… , Marie propose une réflexion politique et sociologique sur les classes sociales ( dominants/opprimés) , ainsi qu'un beau message sur la différence et le métissage.
Une trilogie agréable et divertissante qui séduira les collégiens entrainés par un beau personnage féminin.


Challenge Mauvais Genres.
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui je vais vous parler d'Elia, la Passeuse d'âmes, rédigé par Marie Vareille.

Or donc Elia a seize ans et un emploi : elle exécute les individus devenus trop vieux ou trop dangereux pour la communauté. Un jour, un jeune homme lui est amené, c'est un Nosoba, un garçon issu de la plus basse caste. La Passeuse va désobéir et le payer très cher…

-… pour notre plus grand plaisir de lecteur assoiffé d'aventures ! Y a pas à dire, la couverture tient toutes ses promesses ! de l'Injustice et de la Rébellion !

-Moué…

-Comment ça « moué » ? Qu'est-ce que tu reproches à ce roman ?

-D'être un roman-chips, en moins gras. Vite ouvert, vite mangé, vite oublié.

-Tu plaisantes ? L'intrigue est prenante, la description de la société prétendument parfaite du futur est glaçante comme il convient tout en résonnant avec la nôtre, le mystère pousse à aller plus loin pour en découvrir la clé, des persos attachants… le texte s'écoule sans heurts…

-Un peu trop sans heurts, m'est avis. Je regrette que la prose ne soit plus joliment travaillée. J'ai bien noté çà et là de plaisants effets de rythme, certes, mais je suis un peu déçue de n'avoir pas trouvé un texte plus esthétique.

-Boah, c'est l'histoire qui compte, Déidamie !

-Moué…

-Encore ! Qu'est-ce que tu lui reproches, à l'histoire ?

-De se dérouler sans surprise. Je l'ai lue sans déplaisir, sans trop m'inquiéter ni frémir non plus et en m'attristant de constater que mes prévisions tombaient juste. « Et là il va se passer ça… Bingo ! » Dommage.

-Tu dois quand même reconnaître que ce n'est pas mal écrit du tout !

-Je le reconnais. L'autrice possède un talent certain pour les scènes à suspense. Ses descriptions vivent, les émotions passent et j'adore l'idée de cette société où la liberté met en danger ladite société.

Hélas, je ne me suis pas sentie plus transportée que ça par les aventures d'Elia. Peut-être que je suis trop vieille. Je sens confusément que l'ado que j'ai été aurait raffolé de ce roman. L'adulte, moins… »
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La couverture splendide nous emporte déjà dans un univers spécifique. On sent que l'air y sera glacial mais que la couleur orangée apportera une singularité propre. le titre énigmatique finit de nous pousser à tourner la première page.

Marie Vareille a créé un nouveau monde avec ses propres règles, ses coutumes, son vocabulaire et ses dangers aussi. Trois castes le peuplent qui ne peuvent/ doivent jamais se mélanger. Elia a seize ans et la communauté l'a placée dans le rôle de passeuse d'âmes: elle euthanasie ceux qui ont fini leur parcours utile dans la communauté. Un jour, toutefois, elle va épargner un jeune de caste inférieure et elle va en payer le prix fort, obligée de fuir et se cacher. Elia va alors découvrir des vérités insoupçonnées que lui avait masqué son éducation.

C'est un roman initiatique s'il en est car Elia va subitement descendre de la caste la plus haute à la plus basse, et se retrouver au milieu de ceux qui vivent sous terre et souffre de misère. Son caractère décidé et autonome l'aidera à survivre, elle qui ne s'est jamais sentie à sa place. Au fil de rencontres plus ou moins heureuses, elle découvrira son passé, le passé de son peuple aussi et la vraie histoire qui la concerne. Au bout des 313 pages, on attend toutefois une suite car les aventures ne font que commencer…
Le monde créé par l'auteur est une véritable construction originale, pensée et orchestrée. J'ai aimé cette imagination qui permet au récit d'exister pleinement. Les personnages sont fortement caractérisés et très crédibles, chacun ayant un objectif précis qui le guide.
Les thématiques principales sont le droit à la différence, les relations aux autres (avec la famille, l'amitié), le droit individuel et le bien collectif.

Un roman récréatif de par l'univers fictif qu'il nous offre, qui nous fait toutefois réfléchir à des questions essentielles.
A ne pas manquer!
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Arrggh... Je viens de finir le premier tome d'Elia, la passeuse d'âme et je n'ai pas le second sous la main !
C'est bien dommage car j'ai vraiment beaucoup accroché à cette dystopie pour la jeunesse. Ce roman m'a un peu fait penser à Divergente que j'ai lu il y a quelques années. Sans doute, le système de castes loin d'être égalitaire et le fait que l'héroïne ne se retrouvera pas à la place convenue...

Hormis le fait que bien des personnages soient attachants dans cette histoire et notamment Elia, Tim et Solstan, j'ai retrouvé avec plaisir le style léger, très fluide et accrocheur de Marie Vareille.
On est pris par l'histoire dès les premières pages et on ne s'ennuie pas une seule seconde.
D'où ma déception de ne pas pouvoir lire le tome suivant dans la foulée !
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L'humanité après une guerre de Cent ans (une autre…) s'est presqu'entièrement auto-détruite, et ceux qui ont été choisis pour survivre vivent dans un univers où le groupe est essentiel et l'individu n'est plus rien.

Des castes, une liberté réduite à néant, des rôles prédéfinis comme « passeur d'âmes » càd exterminateur par une gentille piqûre dans le cou, comme « défenseur » de ceux qui veulent l'ordre et l'enfermement dans une doctrine implacable… (Ca me fait penser au « Passeur » de Lois Lowry)
Beau monde, n'est-ce pas ! Et une nature hostile, où les êtres humains les plus misérables sont réduits à vivre dans des galeries souterraines pour ne pas mourir de froid ou de chaud, tandis que les plus riches se croient intouchables.
Et là-dedans, une jeune fille de 16 ans, riche et choyée, « passeuse d'âmes » refuse tout à coup son rôle et sauve un jeune homme qu'elle n'aurait jamais côtoyé car de la caste des plus pauvres. Cela va déclencher des évènements en cascade, et des rencontres inattendues.
Suite aux deux prochains tomes, malheureusement.

Malheureusement car je me suis fortement intéressée à cette histoire, et même plus qu'intéressée. J'ai beaucoup aimé suivre Elia dégringolant de plusieurs niveaux, j'ai admiré sa force d'âme, son sens de la famille et son empathie.
C'est un roman que je recommanderai sans hésiter aux jeunes de cet âge, car il allie aventures, valeurs humaines et psychologie. le tout emballé dans un style tout à fait honorable, vivant et descriptif sans lourdeurs.

Un petit livre de science-fiction post apocalyptique au message qui passe bien.
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Dans un monde dystopique où les individus sont organisés en caste et où la liberté individuelle a disparu au profit du collectif, Elia vit seule avec son père et sa petit soeur. Un signe distinctif: elle est rousse, une couleur de cheveux si rare qu'elle est obligée de les cacher constamment. A 16 ans, quand elle n'est pas à l'école où elle n'a aucun ami, elle exerce le rôle de passeuse d'âme. Ces êtres sans empathie et sans sentiment, font passer dans l'autre Monde les personnes arrivées en bout de course qui ne peuvent plus apporter quelque chose à la communauté. Elia est un bon petit soldat et joue le jeu sans se poser de question, jusqu'à ce qu'on lui amène un jeune homme, blessé, qui lui demande de le sauver. Avant d'y avoir vraiment réfléchi, elle le laisse s'échapper et se retrouve bien vite elle-même en cavale.

J'ai vraiment bien accroché à cette dystopie jeunesse que nous propose Marie Vareille. Même si on ne peut totalement s'affranchir d'Hunger Games en appréhendant l'univers de l'autrice et constatant certaines similitudes évidentes, celle-ci nous emmène dans des lieux inédits comme les mines de Phosnium, le Dédale et ses habitations de type troglodytiques,...
Le personnage d'Elia est particulièrement bien campé et même les personnages secondaires comme Tim, Arhia et Solstan sont très intéressants. Je pense que les ados pourront sans difficulté en trouver un à qui s'identifier plus particulièrement.
Dans le premier tome de cette trilogie, le lecteur est plongé immédiatement dans une intrigue au rythme effréné et est confronté à plusieurs mystères, pressentis sans être nommés. La lecture est hyper fluide, on a juste envie d'avancer et d'en découvrir un peu plus aussi bien sur le monde d'après et son fonctionnement que sur des lieux intrigants comme le Conclusar dans lequel on devrait s'immerger dans la suite.
Une super réussite qui me fait découvrir Marie Vareille sous une nouvelle facette qui me plait beaucoup.
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J'ai été attirée par cette couverture, tout en me disant qu'elle faisait assez jeunesse, et qu'elle nous présentait encore une fois une héroïne rousse... Une de plus! la littérature jeunesse est envahie de rousses ! J'avais lu quelques bons avis, alors je me suis lancée dans le roman, premier tome d'une série, sans trop attendre quelque chose d'extraordinaire. Et puis ce fut finalement un véritable coup de coeur !
Je suis tombée sous le charme d'Elia, de cet univers terrible, de cette aventure au coeur d'un monde post apocalypse, de cette dystopie dramatique et envoûtante. Je suis tombée sous le charme de tous les personnages secondaires, du rythme sans répit, des choix audacieux narratifs, et j'ai englouti le roman en une journée complètement frustrée de ne pouvoir continuer le tome 2.
Me voilà embarquée par une bonne dystopie pour adolescents de la trempe de la série "Legend" de Mari Lu, ou encore de "Red Queen" et du déjà classique "Hunger games". Une de ces dystopies qui vous embarque dés la première page sans vous lâcher jusqu'à arriver à la dernière. Un de ces récits captivant et à la fois émouvant par tant de noirceur, qui vous prend aux tripes et vous plonge dans la noirceur de destins tourmentés, dans l'héroïsme et le courage de personnages attachants et touchants. Pas de fanfreluches, pas d'histoire d'amour, pas de rose bonbon, mais du drame, du chaos, de l'injustice, de la souffrance.
Dans ce tableau noir Elia est une jeune fille qui découvre au fil de sa mésaventure qui elle est et ce qu'elle veut faire de sa vie. Elle devient une rebelle de plus en plus affirmée du début à la fin du récit. Entre la jeune fille soumise du début et celle prête à tout de la fin, Elia en fait du chemin. A travers elle, nous découvrons les abysses des Nosobos, ces êtres exploités et affamés tels des esclaves d'une société dictatoriale et inégalitaire. Elia qui vient d'un monde protégé, de la caste supérieure, celle des dirigeants vivait dans le confort, ne souffrant que des railleries de ses camarades sur ses cheveux camouflés, sa solitude ou son travail de chasseuse d'âme. Malgré tout elle se sent plutôt heureuse auprès de son père et de sa petite soeur. Jusqu'au jour où un de ses actes va faire basculer sa vie. Tout son monde va s'écrouler, elle deviendra en un clin d'oeil une fugitive, une Nosobas. Elle connaîtra le travail dans la mine, la faim, la souffrance, mais découvrira un autre aspect de la société, de Tasma, cet îlot préservé des guerres qui ont anéantie la Terre. Elle découvrira la chaleur humaine, les mains tendues, l'affection...
C'est une dystopie haletante. Nous suivons Elia dans ses malheurs. Pas un chapitre ne se passe sans qu'il ne se passe quelque chose qui ne nous tienne en haleine.
Elia découvrira quelque chose qu'elle n'a jamais connu, l'amitié, la solidarité, l'entraide. Et à travers sa fuite nous nous attachons à Tim, Arya, et Solstan. Une équipe. Une bande d'amis soudée comme une famille. On sent qu'une histoire d'amour peut naître de ce quatuor, mais rien ne s'affirme, cela reste très secondaire, derrière une aventure bien plus grande. Et j'ai réellement envie de lire la suite pour savoir si l'auteur va faire naître des sentiments plus affirmés chez ses personnages... Mais rien de sûr car l'auteur malmène ses héros qui n'ont pas une seconde de répit pour penser à autre chose que survivre. Mais elle nous glisse finement quelques petits indices, quelques regards, quelques gestes ou paroles qui sous entendent autre chose... et c'est cela que j'aime, aucune effusion, aucune histoire d'amour qui part en un clin d'oeil, mais des personnages pudiques et maladroits, brefs assez crédibles.
J'ai passé un très bon moment. je n'ai pas trouvé finalement ce titre trop jeunesse, mais bien mené, bien écrit et captivant, je donne ainsi, sans hésitation, mon coup de coeur !

Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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Avant tout, je tiens à remercier Mikasa34 sans qui je n'aurais pas découvert le monde d'Elia. Sa critique m'a vraiment donné envie d'acheter cet ouvrage. Ce dernier m'avait déjà donné envie grâce à sa vidéo de lancement... La sublime couverture d'Alexandre Chaudret et Mikasa ont fait le reste ! Je ne regrette pas cette acquisition que j'ai dévoré en moins de vingt-quatre heures tant j'étais plongée dans l'intrigue... C'est indéniablement un coup de coeur que je recommande chaudement aux passionnés du genre "young adult" ou "dystopie".

L'univers est l'un des gros points forts de cet ouvrage. L'histoire se déroule à Tasma, la terre élue, le seul endroit qui n'a pas été détruit suite à la Guerre et où une poignée d'humains subsistent. Dans ce nouveau monde, les survivants sont répartis selon trois castes qui interdisent tout contact physique : les Nosobas (les serviteurs qui vivent dans la déchéance), les Askaris (les commerçants, un groupe que j'espère voir de plus près dans la suite de la série) et les Kornésiens (l'élite : ils gouvernent et ont la main mise sur tout). Même si elle était une passeuse d'âme (une personne qui accompagne les gens dans la mort), la jeune Elia faisait partie de la troisième catégorie. Elle a donc eut une vie de luxe et ne se doutait pas du tel écart qu'il y a entre les Kornésiens et le reste...
Une fois ses oeillères retirées, elle va découvrir à quel point elle était dans le mensonge. J'ai beaucoup aimé le fait que les différences sociales soient pointées du doigt. Elles sont vraiment révoltantes, en particulier pour les Nosobas qui sont presque considérés comme du bétail. Ce groupe n'a plus aucune dignité humaine : un Nosoba n'a pas de toit (ils vivent sous terre), n'a pas toujours un nid douillet, ni de repas réguliers ou de soins corrects (l'aspirine est une denrée très rare et les malades utilisent surtout du Redmoon, une terrible drogue)... Et je ne parle même pas des conditions de travail ou de la paye ! A cause du système, cette caste a perdu son humanité. Ce sont des moins que rien...
De toute manière, ils n'ont pas leur mot à dire, car l'individu n'est rien... Seule la Communauté compte. C'est un véritable endoctrinement. Qu'importe leurs origines, tous les citoyens savent qu'il faut agir pour perpétuer l'harmonie collective. Cette idée est poussée jusqu'au bout : même le sport "solitaire" comme l'endurance/la course est interdit. C'est un sport jugé "égoïste", car il n'est pas pratiqué en groupe.
Heureusement, une révolte gronde... J'ai hâte de voir ce que Marie Vareille va nous réserver du côté des castes ! Ceux qui ne respectent pas la collectivité sont tout simplement abattus. Tel est le rôle des passeurs d'âmes : tuer ceux qui sont jugés inutiles ou qui mettent en danger l'équilibre collectif. Cet univers sombre et collectif m'a passionnée.

En plus d'un monde riche et intéressant, les protagonistes sont tous très touchants... A commencer par l'héroïne, Elia, une petite rouquine frêle et courageuse. Difficile de ne pas s'attacher à elle. Son caractère m'a beaucoup plu : elle est entêtée et combattive, cependant elle n'est pas "badass" comme la plupart des héroïnes de l'univers ado. Elle n'a pas le dessus sur les hommes, est totalement déboussolée par ce changement de caste et ressent énormément d'émotions. Elle m'a fait songer à Ivy (personnage de la saga d'Amy Engel). Elle est loin de l'archétype de la fille puissante, sans émotion qui réussit tout ce qu'elle désire. Elia se bat pour survivre, fait des erreurs et apprend. J'ai pris beaucoup de plaisir à la suivre même si certaines révélations la concernant ne m'ont pas surprise.
Ses compagnons (Tim, Solstan et Arhia) sont également très attachants. Ils apportent beaucoup au récit et sont suffisamment bien développés pour que l'on souhaite en savoir davantage sur eux. En revanche, je dois avouer que la romance (et certainement un futur triangle amoureux) ne m'a pas marquée. le second roman fera certainement évoluer cela... J'espère que l'on entrera pas trop dans les clichés !
Les autres personnages (famille, entourage) valent également le détour, qu'ils soient amicaux ou non. Ces derniers ont déjà malmené les quatre héros, cependant je pense que la plupart de ces rencontres ne seront pas oubliées (je songe en particulier à la vieille Noriaxis, Herxorn ou encore Dron qui n'en a pas fini avec sa "princesse"...). L'auteure n'a pas abattu toutes ses cartes : nul doute que la plupart de ces protagonistes referont une apparition...

De coutume, je ne suis pas spécialement fan des prophéties (que ce soit dans les dystopies ou le genre Fantasy). A chaque fois c'est la même chose : le destin de l'humanité ne compte que sur une seule personne qui va TOUT changer à elle tout seule... Oh, s'il vous plaît, pas de ça... C'est du vu et revu... Heureusement, la prophétie n'apparaît que tard dans le roman (ou sur la quatrième de couverture). de plus, j'ai été suffisamment séduite par l'univers et les personnages pour ne pas être rebutée. J'ai donc été agréablement surprise et suis même curieuse de savoir ce que va faire Elia et ses amis...
La plume de l'auteure est vraiment additive. Fluide, poétique et agréable, j'ai été transportée par ce récit dynamique qui n'a rien à envie aux sagas ados/young-adult actuellement adaptées au cinéma. Les documents d'archive qui se trouvent entre chaque chapitre sont comme les schémas de la série "Phobos" de Victor Dixen : ils apportent un véritable "plus" au roman. C'est un atout indéniable qui permet au lecteur de s'imprégner davantage à l'univers de l'auteur. Même si certaines scènes ou révélations sont attendues, ce fut une lecture très plaisante ! J'attends beaucoup de la suite et espère passer un aussi bon moment qu'avec ce premier tome. Vivement le tome deux ! E. C.
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Un livre reçu au SDL 2016, et que j'avais hâte de commencer !
Elia vit dans une dictature, divisée en plusieurs catégories. Il y a notamment les Kornésiens, l'élite de la société ; et les Nosoba, qui ont été réduits en esclavages... Sans plus réfléchir à cet état de fait, Elia est une Kornésienne, et travaille en tant que passeuse d'âmes à l'hôpital. Son travail : euthanasier les personnes considérées comme inutiles, comme les personnes trop âgées, ou les personnes jugées dangereuses. Elia accomplit son travail mécaniquement et va à l'école ensuite. Que ce soit dans son travail ou en cours, elle est toujours seule, fuyant les autres. Surtout à cause de sa couleur de cheveux : elle est rousse, ce qui est très rare et regardé avec beaucoup de méfiance...
Elle va avoir un électrochoc lorsqu'on lui demande à l'hôpital de s'occuper d'un jeune Nosoba. Une intervention qui n'avait pas été prévue, et sur laquelle elle se pose énormément de questions. le jeune homme va la convaincre de l'aider à s'échapper, mais le fait d'avoir pris parti pour lui va pousser Elia à s'enfuir. Accusée de trahison, elle n'a pas d'autres choix que de se réfugier chez les Nosoba.
Heureusement qu'elle pourra rencontrer des amis, des alliés, et survivre à sa nouvelle condition ! Elia, la passeuse d'âmes est un premier tome palpitant, mais surtout l'occasion pour moi de découvrir la plume de Marie Vareille, que je ne connaissais pas du tout. Et c'est une première découverte vraiment très sympathique ! le speech de départ est assez classique, mais au fur et à mesure que les pages défilent, je me suis retrouvée prise au jeu, captivée par l'histoire d'Elia.
(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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