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3,1

sur 133 notes
Renoncez à la 4ème de couv', décryptez plutôt le dessin de la jaquette :
Au premier plan, c'est Aileen fraîchement arrivée des States pour couvrir l'exposition universelle de Paris 1900 pour un journal américain et pour une parution féministe polémique.
Pour l'époque, sa position très masculine est franchement arrogante, ajoutez au bout de ses doigts une cigarette fumante et vous aurez un aperçu du caractère effronté de la jeune Yankee, et c'est pas fini…
Au second plan, la porte d'entrée monumentale de l'exposition.

Flashback : Je me suis précipité sur ce livre comme un déclic après la claque télévisuelle de l'émission de S. Bern et L. Deutsch, intitulée « Laissez-vous guider » qui proposait de faire revivre Paris en 3D à l'époque de Napoléon III et de Hausmann. Bluffant.

Se laisser guider, n'est-ce-pas un joli leitmotiv ?
Ce qui m'a charmé dans cette émission, je ne l'ai malheureusement pas retrouvé dans ce roman. Guider n'est pas survoler et c'est un peu mon ressenti. Un manque de profondeur dans les personnages et dans les situations m'ont laissé sur ma faim. On approche Rudolf Diesel pour une balade à pied, son moteur dans la tête, on croise Fulgence Bienvenüe, ingénieur manchot créateur de métro mais, ce n'est pas assez, je croyais déambuler dans ce Paris fascinant à l'aube de grandes découvertes et m'immiscer dans les quartiers entiers construits pour l'occasion. A côté de ça, je me suis retrouvé embarqué dans une histoire de famille qui, je dois l'avouer ne m'a pas captivé. Je me suis fait une raison.
Bien sûr, Aileen est craquante avec sa dérogation préfectorale pour porter des pantalons dans ce Paris guindé, sympathique ses agapes égrillardes dans les milieux coquins du Paris artistique mais, mise à part quelques phrases qui claquent comme un fouet du Pawnee Bill's show où travaille son cousin Joseph, moitié Indien mais complètement paumé dans ce Paris industrialisé, La toile du monde est un peu délavée.

Une anecdote, comme chez Pierre Benoit, le prénom de ses héroïnes commencent par un « A » : Aileen, Agnès, Alice, Alexandra, mais sont moins hallucinogènes.
Pardon à l'auteur, c'était mon premier Varenne, je n'ai pas pris pas la fuite, mais ce n'est pas tombé du bon côté de la pièce.
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La voilà,  la suite de la saga Bowman.
Loin de l'épopée 3000 chevaux vapeurs ou du périple Équateur (les précédents épisodes pour ceux qui débarquent), La toile du monde est beaucoup moins teintée d'aventure que ses prédécesseurs.
Après les histoires d'hommes, place aux histoires de femmes.
Aileen Bowman, digne descendante de la lignée, journaliste au New York Tribune, vient couvrir l'évènement qui fait bouger tout Paris et même au-delà, l'Exposition Universelle de 1900.
Véritable garçon manqué, elle interpelle par ses tenues aussi improbables dans les rues parisiennes qu'interdites.
Se moquant du qu'en-dira-t'on.
Mais, plus qu'un reportage, qu'est donc venue chercher la rousse américaine ?
Fuit-elle ?
Trouvera-t-elle les réponses à ses questions ?
Tel l'un de ses protagoniste,  Varenne peint son roman plus qu'il ne l'écrit.
Il y a beaucoup de pudeur et de non-dit.
Si la nudité et l'amour s'expriment sous le pinceau de l'artiste, le sexe et ses effluves sont souvent survolés par l'auteur, interrogeant le lecteur, lui laissant une impression étrange,  un manque.
Mais moi, j'ai aimé l'écriture,  j'ai aimé le style, j'ai aimé les mots.
(Sublime premier article rédigé par la jeune femme pour un quotidien parisien, par exemple).
Avec ce troisième volet, Antonin Varenne clôt la saga, annoncé comme différent, il l'est, je confirme.





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Une saga historique, foisonnante, tirée d'une histoire vraie, qui démarre dans le Paris du début du siècle dernier, en 1900, un Paris qui devient la capitale du monde pendant les six mois que durera l'Exposition universelle.
Une femme rousse, journaliste, une femme libre et à l'esprit libertaire, débarque dans ce Paris, à contre courant de la mode féminine et des moeurs en vigueur à cette époque : elle sait à peine de quel côté on enfile une robe, ne porte ni corset ni jupon, mais un grand chapeau et des pantalons, apanage des hommes, autorisés, à l'époque, uniquement aux femmes chevauchant.
Bien loin du genre féminin si sujet à la servitude volontaire, de ces dindes rôties, dans leurs corsets qui en avaient tué plus d'une, ces bourgeoises qui se moquaient d'avoir le droit d'entrer à l'université si leurs armoires étaient bien garnies, ces pondeuses de mômes, ... ces bonnes femmes noyées dans leur quotidien...se plaignant à jamais mais terrifiées à l'idée de se révolter, elle sera considérée comme la putain des puissants en rédigeant des chroniques sulfureuses sur Paris, qu'elle personnifie comme une putain ouverte et accueillante, s'autorisant ainsi un peu de cette poésie interdite aux journalistes.
Happée par cette histoire, j'ai retrouvé l'ambiance de Pierre Lemaitre dans "Couleurs de l'incendie", et je m'en suis délectée. Nous assistons à la naissance du XXème siècle, à la construction de Paris et de son métropolitain, aux prémices de la modernité avec l'avènement de l'électricité, et du moteur à explosion. Ce roman est dense, riche, puissant; il aborde, entre autres thèmes, les questions de l'intégration, de la cause des femmes, en France mais également outre Atlantique, de leur rôle de domestique à de leur émancipation, du pouvoir, de la civilisation indienne décimée par les Blancs. Il est également une ode à la liberté. Les êtres libres avaient d'autres formules, d'autres images et choix que ceux préparés à l'avance pour les circonstances de nos vies. Mais c'était face à la peur qu'on les reconnaissait le mieux. Plus grandes les peurs, plus grande la liberté.

« Aux hommes libres, rien n'arrive comme aux autres. »

On y croise également de nombreuses personnalités de l'époque, des peintres, des artistes, comme Julius LeBlanc Stewart, un artiste américain qui fit carrière à Paris, connu pour ses nus et ses portraits de la société de la Belle Epoque.
Opus conseillé par un libraire indépendant, dont j'apprécie les avis, lors d'une présentation de la rentrée littéraire. Une nouvelle fois, je ne regrette pas mon achat. Je n'avais cependant pas noté qu'il était l'ultime tome d'une trilogie ; Trois mille chevaux vapeur et Equateur, ayant précédé ce dernier tome. Nonobstant, je n'ai eu aucun mal à rentrer dans cette histoire, je suppose donc que les tomes de cette trilogie Bowman sont indépendants. Mais dans lesquels j'ai bien envie de me plonger.

« Si la mémoire était une pomme, la nostalgie serait le ver qui s'en nourrit et dévore sa demeure. »

Lien : https://seriallectrice.blogs..
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J'ai entamé ce livre avec gourmandise, le coude sur le plan de l'exposition universelle de 1900, fascinée par la beauté des rives de Seine entre la Concorde et le Trocadéro avec une porte magistrale « électrique », des pavillons internationaux à touche-touche, un trottoir mécanique roulant, des oriflammes festives flottant au vent...

Antonin Varenne anime des photos sépia et redonne visage à la Belle Epoque par une américaine libérée, scandaleusement vêtue comme un cow-boy, des peintres et ingénieurs, des artistes de show ethnique et des suffragettes à la française.

Aileen Bowman est notre guide dans la cohue de Paris pour évoquer l'histoire de l'Art, l'évolution des techniques, les mentalités compassées d'une société encore corsetée de bienséance. La petite journaliste en culottes est le fil rouge de l'émancipation des femmes, question sociétale débattue fortement.

Dans l'ensemble, le contexte historique m'aurait ravie s'il ne s'avérait finalement assez indigent et j'émets des réserves sur le traitement appuyé de la thématique féministe, portée par un personnage un brin caricatural. La palette de personnages et leurs divers états d'âme (quel ennui, cet improbable indien de spectacle équestre) m'ont passablement frustrée de ne pas trouver ce que j'espérais: un contexte historique fouillé et un souffle romanesque plus séduisant.
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Paris au début du siècle dernier : Aileen journaliste américaine et féministe débarque en France, pour y chroniquer officiellement l'expo universelle et, officieusement, se plonger dans les traces de ses racines familiales.

Dans une capitale devenue le centre du monde et en pleine mutation urbaine, sociale et culturelle, Aileen choque, provoque, se cherche sans vraiment se trouver.

Dans La toile du monde, Antonin Varenne déroule les fils parallèles d'une histoire multiple : celle d'une femme émancipée autant que torturée, d'une quête familiale complexe, et d'un roman d'atmosphère attachant.

L'ensemble est parfois inégal, mais forme un tout agréable à lire, notamment lorsque Varenne rédige les articles d'Aileen, laissant son style dériver vers un peu plus de poésie ou un peu plus de cruauté.
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Antonin Varenne nous conte la naissance d'un nouveau monde. L'exposition universelle de 1900 à Paris en est la symbolique, tout comme le fait de lier le récit avec la jeune société américaine.

Quelle belle idée que de terminer son triptyque par ce roman parisien ET universel. Ce roman est en effet lié par le sang à ses deux précédents, son héroïne Aileen Bowman étant la fille d'Arthur Bowman, le personnage de l'inoubliable Trois mille chevaux vapeur. Elle a la même soif de liberté que son aventurier de père, et la même indépendance.

La toile du monde se lit clairement indépendamment, et se démarque largement de ses deux prédécesseurs. Par son ambiance parisienne, son atypique personnage principal, sa narration même. Au souffle des grands espaces se substitue celui de l'incroyable machinerie que fut cette exposition hors-norme.

La vivre à travers le regard d'Aileen Bowman est une aventure à part entière. A une époque où la femme n'a qu'une place dans l'ombre, l'arrivée de cette américaine à Paris tient lieu de tornade. Journaliste (rares sont celles à pouvoir écrire à cette époque), habillée comme un cow-boy (le port du pantalon est normalement interdit pour une femme), bisexuelle et libre de parole, elle se fait remarquer partout où elle passe.

L'écrivain retranscrit parfaitement cette étonnante époque à l'orée du XXème siècle, ses progrès technologiques, les prémisses de son ouverture vers les autres mondes. Étonnante société qui ne laisse encore que peu de place à la femme, sous couvert de respect de certaines traditions, mais qui pourtant ne se choque aucunement des peintures de nus des artistes à succès de l'époque (de nos jours, nombre de ces dessins seraient bannis sur les réseaux-sociaux, mais c'est une autre histoire…).

Antonin Varenne ne se répète décidément pas. La toile du monde est autant une immersion dans un Paris en chantier et qui se veut l'étoile du monde (inauguration du métropolitain, étonnant trottoir roulant, l'électricité de jour comme de nuit…), que la plongée dans l'âme d'une femme trop libre pour réellement trouver sa place. La liberté pousse à côtoyer certains excès et amène à la solitude.

Aileen Bowman n'est pas qu'un être de papier. Sa caractérisation est tellement fine, jusqu'aux interstices contradictoires de sa personnalité, qu'on à l'impression qu'elle prend vie à travers ces pages. Entre réalité et fiction (elle croisera des personnes ayant réellement existés), son destin va changer du tout au tout après ce voyage en France.

L'auteur a pris grand soin de travailler sa plume pour raconter l'histoire de son personnage et d'une époque étonnante. Il y a clairement un bout d'Amérique dans ce Paris-là, et pas seulement du fait de sa protagoniste principale. L'exposition universelle a également été l'occasion de proposer des spectacles « exotiques » avec nombre de peuplades, dont de véritables indiens. Des « sauvages » pour distraire les 50 millions de visiteurs de cet événement. Ça ne sera pas sans incidence sur ce qui est conté dans ce roman. Une histoire de sang mêlé, je le disais en préambule.

La toile du monde est un roman d'un nouveau souffle dans la bibliographie d'Antonin Varenne, plus universel sans doute, plus à même de toucher un large public, curieux de cette période à cheval entre le XIXème et le XXème siècle. Un roman universaliste où souffle un vent de liberté, dusse-il attiser des flammes de douleur. Une très belle réussite.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Année 1900, l'exposition universelle qui se tient en France consacre la tour Eiffel comme symbole de Paris. Elle n'est déjà plus cette horreur qui a scandalisé bon nombre de parisiens onze ans plus tôt, à vocation d'être démontée. La fée électricité tient pavillon en vedette dans l'exposition et fait de Paris la ville lumière. Notre capitale domine la vieille Europe à l'apogée de son rayonnement international, avant de basculer sur le versant du déclin. La première guerre mondiale lui donnera le coup de grâce et ouvrira la voie aux États-Unis avec leur arrogante réussite économique. La suprématie traverse l'Atlantique.

La toile du monde est le troisième ouvrage d'une trilogie qu'Antonin Varenne consacre à son héroïne Aileen Bowman. J'ai manqué les deux premiers. Ce n'est pas rédhibitoire, celui-là peut se lire indépendamment. Il sera en revanche peut-être plus difficile de revenir en arrière. Reste que cet ouvrage est un bel exercice de style, et se suffit à lui-même.

Bien malin qui peut, au débarquement d'Aileen Bowman au Havre en 1900 afin de couvrir l'événement de l'exposition universelle pour son journal le New York Tribune, préjuger des péripéties qui émailleront son séjour en France. Elle ignore alors qu'elle transporte dans ses bagages les problèmes de société dont son pays aimerait bien se défaire.

Après avoir exterminé les indigènes à la peau rouge et cantonné leurs survivants dans des réserves, les américains s'essaient maladroitement au remord en affichant de l'intérêt pour leur traditions, sans omettre toutefois l'exploitation commerciale de leur culture. C'est ainsi que le Pawnee Bill's Show est présent à l'exposition universelle de 1900, sur fond campement indien reconstitué, avec des acteurs sang mêlés qui ont encore du mal à se faire à l'idée d'être exposés en vestiges d'une culture révolue, que l'assimilation est leur seule chance de survie. Aileen Bowman qui retrouve aux pavillons des États-Unis un cousin métissé, se rend compte que l'exposition universelle, c'est aussi cela : la transposition de problèmes de société qu'elle croyait avoir laissés derrière elle. Ce parent aigri donnera une tournure inattendue à l'intrigue.

La Toile du monde porte bien son titre. C'est la fresque d'une ville en vedette mondiale, laquelle déploie ses charmes pour séduire son public. C'est d'ailleurs sous cet angle qu'Aileen Bowman la décrira dans les chroniques qu'elle vendra au journal féministe parisien La Fronde. Sous sa plume, la vieille ville est une catin qui s'enorgueillit de voir le monde à ses pieds, ultime sursaut d'une coquetterie défraichie, au crépuscule de sa gloire.

Ce titre a, à n'en pas douter, été inspiré par les oeuvres de Julius LeBlanc Stewart, artiste peintre bien réel celui-là, qui s'est fait voler la vedette par les surréalistes conquérants. Repus d'un figuratif qui a épuisé les ressources de son réalisme, les amateurs d'art se tourne désormais vers un imaginaire qui ne se plie quant à lui à aucune règle, aucun code moral. A l'instar des moeurs du 19ème siècle, devenues lasses du convenu tous rideaux tirés et font oeuvre de chair au grand jour. Gustave Courbet avait ouvert le bal avec son célèbre tableau. La toile du monde est donc un roman qui ne doit pas seulement sa sensualité au spectacle d'une capitale en exhibition. Les corps y prennent leur part et s'ouvrent à la volupté assumée des années folles.

C'est aussi un roman qui consacre l'explosion industrielle. Fulgence Bienvenue ouvre la première ligne de métro. Les parisiens se pressent sur des trottoirs roulants. Rudolf Diesel lance son célèbre moteur tant décrié aujourd'hui, et le cinéma trouve dans l'exposition universelle l'événement qui le fera passer de curiosité technique au rang de 7ème art. Il nous permet aujourd'hui de mesurer la taille de l'événement avec ses premiers reportages disponibles sur la toile, sur internet celle-là. Ce roman est bien la fresque d'un monde qui s'apprête à basculer dans le monde moderne. Ce que confirme aussi cette belle aventure singulière entre deux femmes qui tentent d'afficher encore timidement leur émancipation. Bienvenu au 20ème siècle, avec un bien beau roman.
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J'étais hésitante au moment d'emprunter La Toile du Monde à la médiathèque et je suis toujours hésitante au moment de dire si j'ai aimé ou non...

L'auteur nous offre ici une histoire aussi baroque que son héroïne est excentrique. Il aborde toutes sortes de sujets (Histoire des Etats-Unis, condition de la femme, art, économie, etc) et il met en scène de nombreux personnages, cetains qu'on ne fait que croiser, d'autres qui occupent un peu plus de place dans le récit.

Le style d'Antonin Varenne m'a bien plu : son écriture est très vivante, pleine d'énergie. Par contre, j'ai trouvé le livre d'un intérêt inégal selon la direction que prenait l'histoire. Certains passages m'ont captivée alors que d'autres aspects du récit me donnaient l'impression que l'auteur prenait la mauvaise direction ou perdait du temps alors qu'il y avait d'autres choses à raconter....

J'ai particulièrement apprécié la première partie où l'auteur nous fait découvrir à travers les yeux de son héroïne le Paris de 1900 et de la grande exposition universelle. La jeune femme porte un regard désabusé sur la course à la modernité qui agite la ville alors que les laissés pour compte du progrès sont nombreux : les petites gens exploités comme domestiques ou ouvriers, les femmes privés des droits les plus élémentaires comme le vote ou le port du pantalon, les indigènes des pays colonisés traités comme des animaux au zoo…

Au final, je crois que j'ai bien aimé le roman même si certains passages ne m'ont pas convaincus.
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Avril 1900, à l'approche de l'inauguration de l'Exposition universelle à Paris, Aileen Bowman, journaliste à l'écriture osée et provocatrice pour l'époque, est dépêchée par le New York Tribune afin de couvrir de façon originale l'événement. Je me souviens d'un commentaire particulier sur Babelio à propos de ce titre: le lecteur ou la lectrice avouait n'avoir ressenti aucune empathie ni attachement pour Aileen. Il en a été de même pour moi ainsi qu'avec les personnages des autres romans de la trilogie. Est-il nécessaire d'aimer les personnages pour apprécier l'écriture et l'histoire d'un roman? Pour ma part, c'est ce qui a achoppé avec les récits d'Antonin Varenne et celui-ci m'apparaît le plus faible des trois. Je lui accorde cependant trois étoiles pour la documentation.
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Autant le dire tout de suite, ça n'a pas été le coup de coeur et encore moins le coup de foudre imaginé. Pourtant tout semblait bien parti avec une très belle couverture et qui semblait fort bien illustré le propos et une 4ème de couverture fort intéressante mais voilà le personnage d'Aileen ne m'a pas mais alors pas du tout plu.


Parlons des points positifs. J'ai adoré la description du Paris du tout début XXème siècle. Nous découvrons la construction du Pont Alexandre III, du Grand et Petit Palais, celui du métropolitain et de ses bouches, l'ambiance de Paris avec toute cette effervescence, le tout servi par l'écriture qui a su rendre vivante toute l'agitation de cette époque et me transporter dans la ville lumière.
J'ai également apprécié les passages où Aileen écrit pour le journal la Fronde où nous rencontrons certaines figures politiques et mondaines luttant pour la reconnaissance féministe. J'ai trouvé les articles imaginés par Antonin Varenne où Aileen fait parler Paris très audacieux et pleins d'ambitions.

Cependant, si l'auteur est parvenu à me transporter à cette époque, il n'a malheureusement pas réussi à traiter correctement les nombreux (trop) sujets ébauchés au cours du roman. Pour tenter une métaphore, j'ai trouvé que son roman était à l'image de son personnage principal : commence à s'intéresser à certains sujets ou personnes pour finalement les abandonner sur le bord de la route. Tout en superficiel rien en profondeur. de même que j'ai trouvé étrange voire malsain l'intérêt porté par Aileen pour une famille au point de s'immiscer dans leur vie privée allant jusqu'à provoquer sa « destruction » par la suite et « récoltant les fruits de cette destruction » sans que cela ne semble ronger sa conscience.


Enfin, le livre se termine sur une sorte d'épilogue permettant de conclure l'histoire de certains personnages abandonner en cours de route et terminant l'histoire d'Aileen et de son entourage proche. Cependant, ce chapitre m'a laissé de marbre car encore une fois je trouvais le personnage d'Aileen parfaitement égoïste.

Bref, vous l'aurez compris, ni Aileen ni son histoire ne m'ont séduite et voire au contraire agacée.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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