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Voici un de ces polars à " la française " qui me ramènent loin en arrière ( hélas...) au bon vieux temps des films en noir et blanc que je découvrais avec délectation, les DS , les tractions , les " feutres " et les longs impers , les pavillons de province , le vieux toubib en déshérence qui retirait dans des conditions d'hygiène douteuses , la balle qui avait perforé un corps , sans toutefois avoir touché un organe vital puisque , dès le lendemain , le héros......J'ai retrouvé un peu de cela dans ce roman d'Antonin Varennes , un auteur déjà rencontré pour mon plus grand plaisir ....Bon , pour l'ambiance ressentie , c'est fait . Pour le vieux médecin- magicien , c'est fait aussi . Pourtant , il faut bien quitter cette atmosphère de nostalgie pour s'ancrer dans une réalité plus proche puisque l'an 2000 est juste entamé lorsque les faits éclatent. Et ça part fort : une terrasse de café dévastée par la chute de trois corps , une femme ayant choisi de quitter ce monde , emmenant avec elle ses deux enfants . Terribles images d'une extrême détresse , premier épisode d'une série de drames , de crimes commis par un serial - killer d'une incroyable cruauté dont on apprend peu de choses , sinon que sa barbarie n'a d'égal que son souci ....de la propreté. Avec ça, la tâche ( tiens , ca , c'est pas mal , mais pas volontaire...) va être bien difficile pour l'inspecteur Heckmann , un flic dont , au passage , on pourra apprécier la pugnacité. Un portrait de maître. Et que dire de Max ? Maximilien Marty, ouvrier et enquêteur privé, futur papa mal dans sa peau quant à cette future responsabilité qui va lui incomber et réveille en lui tant de tourments ?
Dans ce roman , l'action ne manque pas . Cruelle , souvent " hot " ( attention les âmes sensibles ) mais très intéressante aussi lorsque les trois principaux protagonistes se dévoilent pudiquement , à petits traits , Virgile , Max et le docteur occupent l'espace sans le moins du monde nuire au bon déroulement du récit. Que dire aussi ? Ah oui , des drames , mais , aussi , de ci , de là, des situations cocasses et des réflexions pleines d'humour qui vous arrachent de l'ambiance générale plutôt dramatique. La fin est ...subtile.
Antonin Varennes n'est pas auteur par hasard . C'est un monsieur qui sait construire une histoire et la mener habilement à son terme , il connaît " la musique " et " pince les bonnes cordes " au bon moment .Un travail d'Artiste , quoi ....Oh , pardon . J'ai employé le mot " Artiste " , je ne sais pas si c'est à bon escient car l'" Artiste " dans le récit , il y aurait à dire ...ou mieux , à découvrir, enfin , si le coeur vous en dit .Par contre , un conseil , si vous décidez de prendre " un pot " dans le quartier , prenez garde à vous , on ne sait jamais ce qui pourrait choir de l'étage au- dessus ...Rare ? Oui , heureusement , mais tout de même. Ça pourrait vous entraîner dans une drôle d'histoire .. Et , comme , hélas, on le dit souvent en ce moment , " prenez soin de vous ".
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Est-ce que le recyclage des premiers romans s'inscrit dans une démarche éco-responsable ou plutôt éco-rentable ?
Ce roman était paru en 2006 sous le titre "Le Fruit de vos entrailles", sobriquet que je trouve d'ailleurs plus adapté à cette histoire qui décrit des scènes de crimes digne d'un marché aux tripes et qui interroge la frustration générée par des vocations contrariées. N'ayant pas lu la version originale, je ne suis pas en mesure d'évaluer le travail de réécriture annoncé par l'auteur.
Nous sommes en 2001 à Paris. Un tueur en série se spécialise dans le meurtre d'artistes en organisant des mises en scène pas très ragoûtantes. L'enquête est confiée à l'inspecteur Heckmann, flic vedette mais guère populaire du 36.
La trame policière est distrayante avec ce tueur qui transforme ses crimes en oeuvre d'art en utilisant les outils et les techniques de ses victimes. Il ne se contente pas de les tuer. Il leur vole ainsi tout passage à la postérité.
Le roman est bien rythmé, l'issue est assez imprévisible mais manque de réalisme. le dénouement constitue le seul passage du livre où l'on sent trop une rupture de ton et le travail de réécriture.
En revanche, ce roman policier mérite de quitter le rayon boucherie pour rejoindre les allées « Bio » car la psychologie originale et fouillée des personnages échappe aux poncifs habituels.
L'inspecteur Heckmann ne boit pas trop, il parle poliment, ne saute pas sur tout ce qui bouge, ne porte pas de vieille gabardine élimée et s'il souffre d'une crise existentielle, le récit lève habilement le voile sur les traumatismes qui en sont à l'origine.
Ill est accompagné dans son enquête par un ex détective privé lassé de gérer des « griveauseries » et devenu cordiste pour assurer le nettoyage des façades. Ce métier atypique qui ne supporte pas le vertige, offre des scènes inhabituelles et la description de décors grandioses dans Paris. Effrayé par une prochaine paternité, le laveur de vitres se lance à corps perdu dans l'enquête sans son baudrier.
Enfin, l'inspecteur reçoit le soutien d'un ancien résistant, faussaire et médecin avorteur, toujours révolté malgré les années.
J'ai davantage trouvé mon compte de lecteur dans les rencontres entre ces différents personnages que dans cette intrigue autour d'un malade qui aurait voulu être un artiste pour tous les jours changer de peau…
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Chaque rentrée littéraire offre son lot de surprise.
Des premiers romans étonnants,  bien sûr.
Des valeurs confirmées que le grand public attend avec impatience.
Et puis, il y a ces auteurs, qui, sans bruit, viennent y glisser leur dernier opus.
Pour les novices, il faudra batailler, se montrer, compter sur le coup de pouce de critiques dithyrambiques de professionnels ayant pignon sur rue ou plus simplement de lecteurs amateurs mais enthousiastes.
Pour les rois (et reines) du box-office, pas de soucis, le public sera là.
Quant à la troisième catégorie,  il leur faudra jouer des coudes pour trouver une place d'honneur dans les rayons déjà bien encombrés de nos chers libraires.
Je classe L'artiste d'Antonin Varenne dans cette catégorie.
Lui que je n'ai pas vu venir, mais qu'une amie chère et connaissant mon intérêt pour ce romancier, m'a offert dès sa parution.
Antonin Varenne, je l'ai découvert il y a quelques années avec 3000 chevaux-vapeur, pour lequel j'ai éprouvé un véritable coup de coeur.
Je ne vais pas vous citer ici sa bibliographie, mais depuis, j'ai lu tout ce qu'il a produit avec un réel plaisir.
Inutile donc, de dire que j'étais impatient de me plonger dans ce nouveau roman.
Ici, ni épopée ni exotisme.
Non, l'artiste, comme son titre ne le laisse pas entendre, est un polar.
L'artiste, c'est à la fois la victime et le tueur qui signe ses crimes.
Ici, on assassine l'art. Enfin, le créateur de l'oeuvre plutôt.
Un flic très "border line" enquête.
On en connaît des policiers atypiques en littérature, en voici un nouveau qui va trouver sa place dans la galerie de ces personnages haut en couleur.
Celui-là, il prend des coups, mais il faut dire qu'il les a bien cherché.
Et qui est donc ce mystérieux vieillard qui envoie des missives à ce cher enquêteur ?
Que veut-il ?
Que sait-il ?
Et puis, il y a Max, le monte en l'air, qui fume des joints en méditant sur son futur rôle de père qu'il ne se sent pas d'assumer.
Varenne, dans un roman parfois déroutant, va nous entraîner dans cette traque d'un assassin sanguinaire.
Le tueur est un artiste, contemplez le travail. Attention quand même, prévoyez une bassine, l'art de tuer n'est pas joli joli...
J'ai mis du temps à rentrer dans ce récit, et puis, comme souvent avec ce genre d'auteur, je me suis laissé embarquer par l'histoire.
Il faut dire que j'avais enfilé ma tenue de lecteur de polar, mais elle n'était pas adaptée.
Parce qu'en fait, l'essence de ce livre n'est pas dans l'intrigue mais dans les personnages. Enfin moi, c'est comme ça que je l'ai ressenti.
Je ne suis ni juge ni arbitre, amis lecteurs(trices) à vous de vous faire votre opinion...




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L'histoire semblait intéressante et intrigante. Un serial killer s'en prend à des artistes en mettant en oeuvre les scènes de crime. C'est l'inspecteur Heckmann qui est chargé de l'enquête et il semblerait que le tueur soit très joueur…
Je n'ai pas été plus que ça emballée par le style d'Antonin Varenne. Pour ceux qui aiment un polar au rythme lent, ce livre est fait vraiment pour vous. J'ai eu du mal à entrer immédiatement dans l'intrigue donc j'ai poursuivi ma lecture mais je sais que c'est un polar que j'oublierai vite car je ne suis pas la cible pourtant le coté noir, horreur ont été là.
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Il y a un peu de Fred Vargas chez Antonin Varenne. Dans son approche de personnages atypiques et empathiques. Je ne parle pas du psychopathe terrifiant qui commet des horreurs de plus en plus insupportables. Âmes sensibles, accrochez-vous ! Varenne sait y faire dans les descriptions à vous retourner l'estomac. Non, le plaisir vient des personnages à qui Varenne donne chair avec justesse, confortés par dialogues excellents. de Virgile Heckmann le flic, en froid avec ses collègues et sa hiérarchie, à Maximilien, ex détective, devenu ouvrier "accrojob" ou du vieux docteur Parques, rien que pour ces trois là, Varenne mérite les louanges. Une chasse à l'homme dont Paris sert parfaitement de décor. Laissez vous tenter par ce polar qui mérite vraiment le détour.
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Ce livre est intelligent, dans son message. Chacun des personnages – Virgile, bien sûr, mais aussi Maximilien Marty, Roland Parques, notamment – traîne avec lui ses angoisses, ses cassures, bref, c'est la vraie vie. Et rien que cela, avec ces personnages crédibles, campés sur une réalité qui leur échappe souvent, fait que l'on a envie d'aimer ce livre.

Pourtant, j'ai quelques bémols. D'abord, je n'ai pas totalement adhéré à la façon que l'auteur a d'accumuler, au début de certains chapitres (les chapitres 4, 11, 16, pour les plus curieux ou pointilleux d'entre vous), des listes d'événements censés, je suppose, planter le décor, mais qui m'a donné l'impression de lire des pages de dates dans Wikipédia. Ensuite, il m'a semblé que l'histoire franchissait vraiment un cap seulement vers la page 90, quand les trois personnages sont réunis, Virgile, Maximilien et Roland. Alors qu'ils semblent être tellement dissemblables, ils ont vraiment, ces trois-là, un vrai moment de partage. Et, là, cela a commencé vraiment à vibrer ! La fin aussi m'a donné l'impression d'être un peu expédiée, brusquée. En deux pages, on fait le tour de tous les personnages, même secondaires, pour nous dire ce qu'il advient d'eux.

Même la résolution de l'énigme parait un peu précipitée, même si on comprend bien que ce n'est pas forcément le coeur de l'histoire qu'Antonin Varenne nous raconte. Ce ne semble en effet pas tant être la personnalité du coupable qui intéresse l'auteur, mais celle de ses trois véritables personnages centraux, cités précédemment. Et, après tout, pourquoi pas ?

J'ai également trouvé un peu curieux certaines fautes : des mots manquants, des constructions étranges. Peut-être la plus bizarre est-elle la suivante, qui associe une phrase avec des : qui s'enchaînent, et une articulation que je ne décrypte pas.

« … il savait que ce n'était pas non plus l'enfer que les journalistes décrivaient. Que la mauvaise graine ne durait pas éternellement : les jeunes ruaient dans les brancards, et s'ils passaient vingt-cinq ans, la plupart rentraient dans le rang que là-bas les préoccupations étaient les mêmes qu'ici : bosser, se marier, regarder la télé. » (p. 187)

L'explication la plus simple me parait être qu'il doit manquer un signe de ponctuation (au moins une virgule, plus probablement un point-virgule), mais ce genre de chose a tendance à couper la lecture… surtout pour les maniaques dont je suis…

Mais, même avec ces bémols, cela reste une bonne lecture, un bon moment, une rencontre avec des personnages intéressants. Pas mon coup de coeur de l'année, mais un bon polar !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/1..
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Un polar parisien avec des références géographiques et architecturales connues et reconnues tel la Tour Eiffel, mais là n'est pas le décor principal , puisque le thème premier de ce roman policier est l'antre et les productions de différents artistes qui vont payer de leur vie leur art.
Une enquête menée de front par plusieurs personnages assez caricaturés , des dialogues un brin politisés et une fin inattendue.
Une lecture facile sauf dans les descriptions post mortem des suppliciés .
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ce livre m'a un peu déçu mais pourtant il est bien écris et d'une facilité de lecture ce qui est très plaisant . ce livre m'a un peu déçu car je trouve qu'il manque des étapes dans l'enquête ce qui crée des trous dans le récit . je ne vous dit pas de ne pas le lire car je vous laisse le choix de vous faire votre opinion . bonne lecture les amis
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Antonin Varenne est de retour. Avec des personnages un peu paumés, limite dépressifs, la grisaille parisienne. Ils font ce qu'ils peuvent dans leur vie, et essayent de la prendre en main (en coupant des mains ?)...
C'est à la fois noir et drôle. Avec le sens de la formule qui me plaît tant.
Un régal. J'ai ralentis le rythme de lecture vers la fin pour ne pas avoir à refermer le livre trop vite...
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C'est ma première rencontre avec cet auteur....
Je cherchais un bon polar, la couverture a attiré mon oeil, Une belle découverte, un polar bien noir, mais pas que, un brin d'humour qui étire nos zygomatiques.... Un polar qui se lit vite pour comprendre et connaitre le nom du tueur...
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