Chaque rentrée littéraire offre son lot de surprise.
Des premiers romans étonnants, bien sûr.
Des valeurs confirmées que le grand public attend avec impatience.
Et puis, il y a ces auteurs, qui, sans bruit, viennent y glisser leur dernier opus.
Pour les novices, il faudra batailler, se montrer, compter sur le coup de pouce de critiques dithyrambiques de professionnels ayant pignon sur rue ou plus simplement de lecteurs amateurs mais enthousiastes.
Pour les rois (et reines) du box-office, pas de soucis, le public sera là.
Quant à la troisième catégorie, il leur faudra jouer des coudes pour trouver une place d'honneur dans les rayons déjà bien encombrés de nos chers libraires.
Je classe
L'artiste d'
Antonin Varenne dans cette catégorie.
Lui que je n'ai pas vu venir, mais qu'une amie chère et connaissant mon intérêt pour ce romancier, m'a offert dès sa parution.
Antonin Varenne, je l'ai découvert il y a quelques années avec 3000 chevaux-vapeur, pour lequel j'ai éprouvé un véritable coup de coeur.
Je ne vais pas vous citer ici sa bibliographie, mais depuis, j'ai lu tout ce qu'il a produit avec un réel plaisir.
Inutile donc, de dire que j'étais impatient de me plonger dans ce nouveau roman.
Ici, ni épopée ni exotisme.
Non,
l'artiste, comme son titre ne le laisse pas entendre, est un polar.
L'artiste, c'est à la fois la victime et le tueur qui signe ses crimes.
Ici, on assassine l'art. Enfin, le créateur de l'oeuvre plutôt.
Un flic très "border line" enquête.
On en connaît des policiers atypiques en littérature, en voici un nouveau qui va trouver sa place dans la galerie de ces personnages haut en couleur.
Celui-là, il prend des coups, mais il faut dire qu'il les a bien cherché.
Et qui est donc ce mystérieux vieillard qui envoie des missives à ce cher enquêteur ?
Que veut-il ?
Que sait-il ?
Et puis, il y a Max, le monte en l'air, qui fume des joints en méditant sur son futur rôle de père qu'il ne se sent pas d'assumer.
Varenne, dans un roman parfois déroutant, va nous entraîner dans cette traque d'un assassin sanguinaire.
Le tueur est un artiste, contemplez le travail. Attention quand même, prévoyez une bassine, l'art de tuer n'est pas joli joli...
J'ai mis du temps à rentrer dans ce récit, et puis, comme souvent avec ce genre d'auteur, je me suis laissé embarquer par l'histoire.
Il faut dire que j'avais enfilé ma tenue de lecteur de polar, mais elle n'était pas adaptée.
Parce qu'en fait, l'essence de ce livre n'est pas dans l'intrigue mais dans les personnages. Enfin moi, c'est comme ça que je l'ai ressenti.
Je ne suis ni juge ni arbitre, amis lecteurs(trices) à vous de vous faire votre opinion...