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Florence Rigollet (Traducteur)
EAN : 9782382460191
343 pages
Agullo (05/05/2022)
4.01/5   40 notes
Résumé :
" Moi, j'appartiens à ces forêts, et eux, ils considèrent que la forêt leur appartient. Toute la différence est là. "
Une nouvelle enquête du commissaire Soneri qui nous entraîne jusqu'à un village isolé des Appenins, dans un paysage de neige, d'arbres et d'eau menacé par des intérêts économiques.
Sous le plus vieux pont de Parme, le corps d'un homme émerge du rivage boueux. Il a été assassiné, puis jeté à l'eau on ne sait où et emporté par le courant.... >Voir plus
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L'édition française a trois temps forts : la rentrée littéraire de janvier, celle de septembre et entre les deux, au printemps, la sortie du Valerio Varesi annuel. Méthodiquement – grâce leur soit rendue ! – les éditions Agullo poursuivent leur travail de traduction et de parution décalée des polars du plus parmesan des auteurs turinois, pour le plaisir d'une Team Soneri dont les membres augmentent à chaque nouvel opus.

Et avec le cru 2022, on risque d'entendre parler encore davantage de Varesi, tellement La Main de Dieu – traduit par Florence Rigollet – tient toutes ses promesses, retrouvant les atmosphère de Les Ombres de Montelupo qui m'avait tant séduit.

Si l'histoire démarre en plein centre de Parme où un cadavre vient s'échouer sous le ponte di Mezzo, c'est assez rapidement vers l'amont du fleuve que le commissaire Soneri va orienter son enquête, sur les traces d'une camionnette ayant a priori servi au crime.

Laissant Juvara se dépêtrer au bureau et gérer le zèle d'un nouveau supérieur et la pression médiatique avide de news - réelle ou fake - Soneri débarque à Monteripa, petit village de montagne que la météo froide et neigeuse va isoler quelques temps.

Là, il découvre tout un microcosme local, généreux, mafieux ou taiseux, qui semble cohabiter plus que vivre ensemble : riche entrepreneur local aux méthodes douteuses, trafiquants de drogue en luttes de pouvoir, familles décroissantes et marginales vivant sur les hauteurs, curé volubile ou secret selon la situation… Mais aussi garde-forestier au grand coeur ou aubergiste à la cuisine généreuse sans oublier Angela accourue en soutien. Les personnages sont en place, le spectacle peut commencer !

Et c'est là que Varesi est grand ! Dans un décor d'exception qui participe pleinement à sa trame dramatique, Soneri convoque les hommes et confronte les âmes, y ajoutant ici un soupçon de bouffonnerie avec ces sangliers sniffeurs de coke, de colère moralisatrice contre les silences coupables de l'église ou de nostalgie gastronomique avec ces biscuits de la Saint-Hilaire dont les saveurs parviennent jusqu'aux papilles du lecteur.

Opus après opus, Soneri prend du corps, évolue – un peu - dans ses méthodes et renforce une personnalité toujours si mal à l'aise dans son époque, infatigable combattant pas encore résigné : « Je me défends avec des illusions, même si à mon âge, j'ai de plus en plus de mal… ».

Et si la tentation est grande (elle fut mienne dans de précédentes chroniques) d'établir des parallèles entre Soneri et certains de ses grands prédécesseurs (Maigret, Adamsberg voire Longmire), il apparaît comme une évidence qu'il n'en est rien. Soneri n'a pas besoin de leur être comparé : il s'inscrit naturellement, livre après livre, dans cette lignée de grands flics de polars dont la seule personnalité suffit à faire tenir un livre.

Une personnalité aux goûts si simples : « de la bouffe et du sexe, voilà ce qu'il nous faut. Enfin du sexe… ». Reste donc la bouffe. Et la lecture. Alors attrape un flacon, un peu de pain et quelques copeaux de grana : ta lecture peut commencer…
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Service de presse.


L'une des grandes particularités du roman policier, ce sont bien évidemment les séries mettant en scène un enquêteur récurrent que l'on prend plaisir à retrouver régulièrement au gré d'investigations plus ou moins variées. Ses habitudes et petites manies, son entourage et bien évidemment l'environnement dans lequel il évolue font partie des plaisir que l'on éprouve à la lecture de chaque opus. Certains esprits chagrins prétendront qu'il s'agit d'une mécanique narrative répétitive et simpliste portant préjudice à la qualité d'une intrigue qui s'essouffle dans la durée. Contredisant cette assertion les exemples sont pourtant nombreux à l'instar du commissaire Soneri, personnage central des enquêtes mises en scène par Valério Varesi, et que l'on découvrait en 2016 avec le Fleuve Des Brumes (Agullo/Noir 2016)et dont on partage désormais six enquêtes se déroulant, pour la plupart d'entre elles, dans la région de Parme où les résurgences du passé, et plus particulièrement du fascisme, s'entremêlent aux aléas du présent et des meurtres que cet enquêteur au charme indéfinissable doit résoudre. La singularité du personnage de Soneri réside dans la densité de sa personnalité complexe où l'homme, bien au-delà de son statut de commissaire, s'interroge en permanence sur le monde qui l'entoure en s'attardant sur les périphéries du crime sur lequel il doit enquêter avec une dimension philosophique omniprésente, instillant parfois le doute dans le cours de ses investigations tout en l'interpellant sur le sens de sa carrière de policier. Malgré le vague à l'âme qui semble l'habiter en permanence, le commissaire Soneri est un personnage terrien, très attaché à sa région en partageant avec son entourage proche quelques repas mémorables au Milord, pour célébrer tous les bienfaits d'un terroir qu'il affectionne. Au gré des six enquêtes du commissaire Soneri, le lecteur s'est également attaché à toute une galerie de personnages récurrents tels que Juvara, adjoint fidèle et besogneux, le médecin légiste Nanetti et bien évidement Angela, compagne sensuelle du policier exerçant comme avocate et qui prend une place de plus en plus prépondérante dans le cours des intrigues comme c'est le cas pour La Main de Dieu, nouveau roman de la série qui nous entraîne dans les contreforts des massifs de l'Apennin septentrional.

On découvre sous le plus vieux pont de Parme, le corps d'un homme partiellement immergé dans un cloaque de boue. Appelé sur les lieux, le commissaire Soneri constate très rapidement qu'il s'agit d'un meurtre et que le corps a probablement été jeté en amont du fleuve où l'on retrouve d'ailleurs une camionnette criblée de balles. Se fiant à son instinct et aux premiers éléments de l'enquête, le policier remonte le cours de l'eau qui l'amène au village de Monteripa, niché au coeur des Apennins, non loin d'un col venteux. C'est dans cet endroit reculé que son enquête prend racine alors qu'il se retrouve bloqué par les intempéries. Se heurtant à l'hostilité des habitants, le commissaire Soneri met à jour un conflit d'intérêt qui divise la localité sur l'avenir de ces montagnes majestueuses. Traquant la vérité envers et contre tout, le policier va tout de même parvenir à nouer quelques contacts étroits avec un garde-forestier engagé, un membre d'une étrange communauté vivant recluse dans les hauteurs et un prêtre que l'on a relégué dans ce lieu perdu en guise de punition. Dans cet environnement de brume et de forêts enneigées, émerge quelques éléments d'une enquête qui conduit Soneri dans le sillage de ces cols autrefois utilisés par les contrebandiers et qui servent désormais de lieu de passage pour les trafiquants de drogue. Mais est-ce bien dans ce milieu qu'il découvrira l'identité de l'assassin ?

Avec La Main de Dieu, c'est dans un environnement grandiose que l'on évolue en compagnie du commissaire Soneri au gré d'une atmosphère de huis-clos pesante, contrebalancée par la magnificence des lieux qui nous offre un cadre d'investigation assez particulier. Dès lors, on assiste à une superbe dynamique de l'enquête avec cette remontée dans les hauteurs du massif des Apennins suivie d'une période d'isolement où le policier va devoir composer avec des habitants taciturnes qui se montrent, pour la plupart d'entre eux, réfractaire à une enquête pouvant mettre à jour quelques comportements inavouables. Malgré le silence, Soneri perçoit rapidement la discorde qui oppose les villageois, entre ceux qui souhaitent l'installation d'un domaine skiable et ceux qui veulent préserver l'étendue forestière dans son intégralité. C'est l'occasion pour Valerio Varesi d'aborder ainsi le thème de l'écologie qui devient l'un des vecteurs de l'enquête puisque la victime, homme fort de la région, mettait tout en oeuvre pour imposer le projet de construction de ce domaine skiable controversé. Ainsi, par l'entremise de Cavazzini, le garde forestier surnommé Afro, le lecteur prend la pleine mesure des enjeux animant le village sur le délicat sujet de l'environnement avec un personnage engagé qui permet à Soneri de découvrir la région et cette communauté particulière des Faunes qui lutte pour la préservation des lieux. L'autre personnage incontournable du village, c'est Don Pino, ce prêtre dont la foi subversive a suscité l'ire de sa hiérarchie ecclésiastique qui l'a relégué dans les contreforts de ce massif alpin oublié de tous. Une rencontre entre l'homme de loi et l'homme de foi permettant à Valerio Varesi de mettre une nouvelle fois en perspective les doutes qui animent le commissaire Soneri au gré de ces échanges intenses avec ce personnage trouble et isolé qui semble avoir tout perdu. C'est donc autour d'une succession de mobiles envisageables que l'auteur nous égare à dessein au gré d'une intrigue solide comme le roc qui compose le décor de ces montagnes majestueuses nous renvoyant à la petitesse de notre existence qui bascule parfois au détour d'un crime. Un roman âpre et saisissant comme Valerio Varesi sait les écrire.

Valerio Varesi : La Main de Dieu (La Mano di Dio). Editions Agullo Noir 2022. Traduit de l'italien par Florence Rigolet.

A lire en écoutant : St. Matthews Passion, BMW. 244: N° 1 Chorus I/II de Bach. Album : St. Matthew Passion (Highlights) Karl Richter & Munchener Bach-Orchester. 1994 Deutsche Grammophon GmbH.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Un cadavre est retrouvé sous le Ponte di Mezzo en plein coeur de Parme. Si cela agite toute la ville et apporte de l'eau au moulin des « tout-sécuritaire », le commissaire Soneri, se fiant à son instinct, décide de prendre de la hauteur et grimpe dans une petite ville de montagne qui, fermée à tous points de vue, se révèle bientôt être un lieu aux mille secrets où désir de modernité et protection de l'environnement se combattent.

Après 7 romans déjà publiés en France, je découvre enfin le commissaire Soneri. Très vite l'univers Varesien et son enquêteur prennent corps. On découvre la prédilection pour les bons repas de Soneri, sa propension à une saisie plus intuitive que rationnelle des événements, son idéalisme et sa taciturnité.
Le type de flic qui mène les enquêtes à son rythme, un peu à l'ancienne. le temps consacré à l'écoute et à l'observation lui permet de s'immerger dans le théâtre de son affaire pour en comprendre le décor et les personnages qui le composent : la victime, les proches, les suspects, les témoins… Plus que les indices, c'est la psyché humaine et ses mécanismes qu'explore le commissaire.

Le rythme de l'enquête (et du livre) s'adapte au paysage de montagne et à ses taiseux habitants. La vie s'écoule tranquillement, presque immobile, dans les jours courts d'un hiver. le policier avance à petits pas, tournant aussi un peu à vide, et pour pouvoir tirer toutes les ficelles il doit écouter plus d'une fois la voix de sa compagne Angela.
Véritable personnage du roman, le village est totalement en accord avec l'âme du protagoniste et offre davantage qu'une toile de fond au déroulement de l'intrigue. Les reliefs abrupts des Apennins, lui permettent de profiter d'une solitude et d'un recueillement qu'il semble particulièrement goûter.

En résumé, un polar d'ambiance, fin et mélancolique (toutes les comparaisons que j'ai pu lire avec Maigret, sont maintenant évidentes pour moi), des atmosphères pesantes et des dialogues qui font réfléchir en laissant parfois un goût amer dans la bouche ...

Traduit par Florence Rigollet
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Encore un magnifique moment de lecture. C'est d'ailleurs récurrent : Valerio Varesi est synonyme de coup de coeur depuis des années.
Alors je vous invite à le rejoindre dans la Haute Montagne au-dessus de Parme, plus particulièrement la région de la Via Francigena dans les Apennins. …une nature que certains souhaitent préserver et d'autres détruire pour des questions financières (construire des infrastructures touristiques)
Nous allons découvrir Monteripa, son clan d'habitants riches et les autres, et crapahuter dans la neige (devrais-je dire « Les neiges » ?) en compagnie de Soneri, du garde forestier Afro qui se désespère de voir sa montagne et ses forêts être la cible de destructeurs. Afro n'est d'ailleurs pas le seul, il y a également Ribot, les habitants des hauteurs, une communauté chrétienne, les Faunes. Et fréquenter ceux qui voient le village mourir et qui en souffrent, et ceux qui n'y prêtent pas attention… La problématique de la désertification des lieux isolés et de la destruction de la nature est au coeur du problème de société qui sert d'écrin au petit bijou que nous offre Varesi.
Et pour ce qui est de l'enquête, le suspense a été jusqu'à la dernière page. Qui a tué ? Pourquoi ? Vous allez le découvrir en compagnie de Soneri bloqué dans les hauteurs du fait des conditions climatiques, isolé aussi car il n'a pas de réseau. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a les flics et les magistrats de la vallée qui agissent en dépit du bon sens et contrecarrent les efforts de Soneri.
Tout cela commence par la découverte d'un corps : un corps qui a descendu le fleuve pour aller s'échouer sous le plus vieux pont de Parme…
Comme toujours en compagnie de Soneri, on baigne dans la nature des environs de Parme – parfois sur les rives du fleuve et parfois dans les montagnes. Et comme le Commissaire est un bon vivant, un flic de la vieille école, qui a les pieds dans la terre, les relations sociales avec les gens du cru et la gastronomie italienne régionale sont toujours présentes au cours de ses enquêtes. Là ou les autres policiers se font des ennemis, lui arrive à établir le contact. Encore faut il que les autres ne viennent pas tout foutre en l'air par leurs actions intempestives.
Il en va de la société comme de la nature : il faut agir en voyant loin et non pour le profit immédiat avec pour résultat le saccage de tout ce qui vaut la peine d'être préservé !
Dans les livres de Varesi, les descriptions de la nature sont magiques et le rapport homme/nature est un ressourcement, un moment de plénitude et de rapprochement, de fusion. Il y a la juste valeur des choses, la place de l'homme, de l'amitié et la condamnation de ce monde qui vit de poudre aux yeux et d'argent facile. Il met en avant l'être et refuse le paraître, condamne ce nouveau mode de vie qui se soucie davantage de la surface, de l'opinion publique que des gens.
On y retrouve – mais moins présents du fait que Soneri est bloqué dans le village isolé – Juvara, Nanetti, Angela et on fait connaissance avec les habitants du village, plus vrais que nature, pittoresques, taiseux comme le sont les montagnards… Des personnages vrais…

Une série que j'adore : pour le Commissaire, pour le contexte, pour les paysages, pour l'humanité qu'elle dégage, pour l'Italie…
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Retrouver le Commissaire Soneri, c'est un peu comme retrouver un vieil oncle qu'on voit une fois par an. On va l'écouter raconter ses histoires, parler de cette société qui déraille, on va passer une soirée à refaire le monde avec un bon verre de vin et un bon plat… Et on va le regarder repartir en se disant qu'il va falloir encore attendre 1 an avant de le revoir….

Donc la lecture du nouveau Varesi, on la savoure… Mais quand Soneri doit remonter la piste d'un cadavre échoué sous un pont de Parme, on se dit que le repas va être tendu.

« Tu sais qu'il faut toujours remonter en amont pour résoudre les affaires ».
Voilà Soneri qui part vers les hauteurs. du Ponte di Mezzo humide il monte vers un village isolé des Apennins… la galerie de personnages croisés est toujours improbable mais sacrément authentique. le commissaire se fie, comme toujours, à son instinct. Il flaire une atmosphère trouble et délétère… remarquablement ressentie grâce au style riche et imagé de celui qu'on présente comme le Simenon italien.

Tout à son importance, la neige fine qui craque sous les semelles, la brume qui cache les ombres, le vin rouge et les pâtes au bouillon qui réchauffent et calment l'esprit… Soneri est un personnage complexe, incroyablement attachant et la douce présence de sa compagne Angela, bloquée elle aussi dans les montagnes, va l'aider à y voir plus clair.

Voilà, Soneri est reparti… il me manque déjà. Lire la série de Valerio Varesi, c'est entrer dans d'incomparables polars d'atmosphère… une expérience sensorielle et humaine. T'attends quoi ?

Lis l'interview de Valerio Varesi sur ma page insta bulle.noire et fonce acheter ses livres !
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critiques presse (3)
LePoint
16 août 2022
Bourru mais gourmand, le Maigret parmesan de Valerio Varesi est une sommité en Italie. Sa septième enquête, en montagne, atteint des sommets.
Lire la critique sur le site : LePoint
Telerama
11 août 2022
Une véritable plongée ethnologique dans les pas de Soneri, un commissaire discret et contemplatif à la Maigret.
Lire la critique sur le site : Telerama
SudOuestPresse
29 juin 2022
L’auteur italien Valerio Varesi continue de parcourir avec son héros Soneri les rues de Parme et les sentiers d’Emilie-Romagne
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
Un cortège tapageur brisa le silence de la vallée. Une dizaine de 4x4 redescendaient du col, violant la nuit à coup de klaxon. Quand les véhicules s'approchèrent, le commissaire aperçut des bêtes mortes attachées aux pare-chocs et entendit un concert de vociférations et de chansons paillardes. Egisto se tenait devant son auberge en affichant une expression de vieux père satisfait. Les 4x4, souillées de boue jusqu'aux portières, envahirent la place et déchargèrent un peloton de chasseurs encore verts, ventripotents et forts en gueule. L'eau des flaques et le sang des bêtes s'égouttaient des voitures.
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On vit dans une société de communication, ce qui compte, ce n'est pas qu'un fait soit important ou négligeable, mais la manière dont il a lieu. Tout est spectacle, tu n'as pas vu les téléphones ? Le mort s'est donné en spectacle. Aujourd'hui on appelle ça un évènement. Ce qui vient de se passer, c'est un évènement. La presse et la télé vont s'y vautrer pendant des jours, et les spéculateurs politiques se l'arracher. Les mecs en place vont s'égosiller en répétant que ça peut arriver partout, qu'il n'y a aucun problème de sécurité, et les autres, que la ville est un vrai coupe-gorge. C'est comme ça que ça marche, acheva Soneri.
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Leur conversation terminée, Soneri s’attarda sur la dernière phrase d’Angela. Apprendre à vivre incluait également l’idée de son contraire : la mort. Ou bien était-ce la mort qui faisait partie de la vie ? Il n’avait toujours pas résolu cette question. (p. 22)
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Les sensations sont importantes. Et parfois, elles nous guident.
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- J’ai oublié le pardon, voilà tout mon péché. Le chrétien doit pardonner. C’est tellement difficile d’être chrétien ! Depuis des siècles, cette Eglise chaste et putain n’a-t-elle pas utilisé des armes, des bûchers, des décapitations ? (Don Pino)
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Vidéo de Valerio Varesi
À chaque ville italienne son auteur de polar. Parme, c'est Valerio Varesi et son commissaire Soneri dont paraît la cinquième aventure traduite en français. Écriture fluide, poétique, sens des dialogues, art de l'intrigue et charme entêtant de la mélancolie. de quoi vous donner des envies de voyage... "Or, encens et poussière" de Valerio Varesi. Traduit de l'italien par Florence Rigollet, éd. Agullo. UNE ÉMISSION ANIMÉE PAR Michel Abescat et Christine Ferniot RÉALISATION Pierrick Allain TÉLÉRAMA - JUIN 2020
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