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3,95

sur 4414 notes
Plus de deux ans que j'ai ce livre, plus de deux ans que j'ai envie de voir si, vraiment, les romans policiers ne sont pas pour moi, plus de deux ans que je retarde le constat. Et pourtant…

D'entrée de jeu, j'ai admiré le style direct et bien tourné de l'auteure. Premier bon point. Dès la première page, je sais qu'il y est question de loups. Deuxième bon point. Puis de loup-garou, j'aime déjà moins, croyant que l'histoire allait se passer au ras des pâquerettes.

Je me trompais.

Les loups ont franchi la frontière italienne en 1992 trouvant sans doute l'herbe plus verte dans le parc du Mercantour. Ils sont étudiés et suivis par des spécialistes et possèdent chacun un nom. Image d'Epinal. Jusqu'au jour où des brebis sont égorgées. de plus en plus de brebis, dans le village puis ailleurs. Par des mâchoires énormes, sans laisser de traces de poils. du coup, les éleveurs de troupeaux et les villageois de Saint-Victor-au-Mont ont tôt fait de ressusciter la légende du loup-garou, cet homme qui cache sa pilosité sous sa peau. Les battues commencent, les fusils sortent des râteliers, les esprits s'échauffent.

Après les brebis, la Bête tue des humains ; ça ne rigole plus du tout dans le village car l'une des victimes est une femme, haute en couleur et forte en gueule, bergère fort respectée des habitants, qui avait accusé l'un de ses voisins, taiseux et asocial. Son fils adoptif et son vieux berger, décident de retrouver le tueur en série, aidés par une charmante jeune femme, musicienne et plombier, ainsi que son amoureux canadien, spécialiste des grizzlis, venu en France pour étudier cette transhumance louvetière.

Une bétaillère puante leur permet d'affronter les chemins rocailleux et de couvrir de bonnes distances en se fiant à une carte de la région annotée qu'ils ont trouvée chez le suspect disparu comme par enchantement. Sus au loup, sus au loup-garou !

La tension monte, l'ambiance s'alourdit, la peur rôde, les pistes se perdent, les suppositions s'ajoutent, les morts se succèdent.

C'est ici qu'entre en scène le célèbre commissaire Adamsberg qu'une affaire criminelle envoie dans le Midi et qui suit le cas du loup-garou avec attention.

La fin est totalement inattendue et se déroule sur trois pages comme si l'auteure était pressée d'en finir.

N'étant pas du tout spécialiste des romans policiers, je me garderai bien de me prononcer sur l'intrigue, très bien amenée cependant, ou de faire une quelconque comparaison avec d'autres livres de Fred Vargas. J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, légère et reposante après quelques livres nécessitant davantage de réflexion. Bien sûr, j'ajoute une 130e chronique et j'arrive donc comme les carabiniers mais ces deux jours de détente ont largement payé une procrastination de deux ans.

Je lirai encore Fred Vargas.
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Aaaah le Mercantour ! Ses montagnes qui vous gagnent, son parc national immémorial et son loup-garou gori-ii-ii-llle !
Comment, plaît-il, son loup-garou ?

En effet, il semblerait qu'une bébête, d'un fort beau gabarit ma foi, ait pris possession de ces vertes contrées.
Comme toute légende qui se respecte, et tout en voulant faire la nique à celle du Gévaudan, c'est d'un monstrueux coup de gueule mortel qu'elle décime allègrement les troupeaux alentours, n'hésitant plus à s'attaquer à l'humain et alimenter un peu plus la psychose ambiante.

Adamsberg ayant fort à faire pour sauver ses miches sur Paname, c'est son ex, Camille, qui s'y collera, flanquée de deux olibrius au caractère bien trempé.

N'étaient ces quelques cadavres bien légitimes dans tout bon policier qui se respecte, cet Homme à l'Envers s'avère être une véritable bouffée d'oxygène.
Dépayser et divertir, deux mamelles généreuses que n'auraient pas renié Rémus et Romulus dans ce Vargas qui atteint des sommets.

Et même si l'ombre d'Adamsberg plane sur ces cimes ensanglantées – ombre qui se matérialisera aux 2/3 du bouquin – la plume ensorcelante de Vargas, titillant nos peurs les plus primaires, fait encore et toujours des merveilles.

Loup y es-tu ?
Oh que oui mon enfant...
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Mon premier Vargas et depuis je les ai tous lus mais jamais critiqués, pudeur extrême face à ce qu'on préfère? Cette histoire de loup garou n'abime pas le mythe bien au contraire! On est trimballés dans le Gévaudan haut lieu de légendes! Ça pue le suint de brebis, le sang, la boue, ça vous file les jetons mais vous en redemandez!
Et puis il y a Camille, l'héroïne de Vargas, on ne peut qu'être sous le charme, car elle a comme un petit chat sauvage, qui ressemble au tatouage que j'ai dans l'coeur... Y'a pas d'erreur!
Allez, zou, montez dans la bétaillère et laissez vous porter par l'écriture de notre Fred à nulle autre pareille!
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Au village de Saint-Victor du Mont, ça commence à parler fort, le loup serait de retour, des brebis se font massacrer. Ca se transforme vite fait en flip lorsque c'est une éleveuse qui passe de vie à trépas. La rumeur enfle, il semble bien que Garou (ce qui pourrait expliquer un suicide collectif !!!), non pardon, un loup-garou serait le coupable, foi d'un compatriote du chanteur.
Les peurs ancestrales se ravivent, les mauvaises langues se délient, notre cher Adamsberg suit cela de Paris.
Vargas montrait déjà avec cet Homme à l'envers, son talent de raconteuse d'histoires, sa marque de fabrique, celle de s'appuyer sur des peurs primales ou le cartésien y perd son latin. Sa manière de mettre le ver dans le fruit et d'observer cela avec malice et originalité.
Alors même si dans celui-ci J.B. Adamsberg à un rôle secondaire, et que Vargas à fait beaucoup mieux depuis, un petit tour vers le Mercantour, c'est du plaisir en retour.

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Après 15 années d'une belle histoire sincère, heureuse et pleine de légèreté, et deux ans d'ambivalence sentimentale et émotionnelle, il serait peut-être grand temps de prendre l'infidélité par les cornes et d'envoyer chier une histoire d'amour qui ne me concerne plus…

Mais alors ça veut dire quoi toute cette merde, je redeviens célibataire ? plus de tendresse, d'affection, plus de nichons ni de cul à portée de doigts ? écris comme ça me donne envie tiens, et comment qu'on fait d'abord pour être célibataire ? j'avais 17 piges la dernière fois, c'était un mode de vie à l'époque, une insouciance juvénile ou chaque jeune femme de mon âge était potentiellement tripotable, bien évidement ça se finissait toujours en branlette le soir venu à la lumière de l'obscurité, silence pesant au gré d'une solitude boutonneuse et pas très sexy…mais bon le happy end en valait les fantasmes, n'ayant pas encore gouté à la douceur d'une bonne baise… j'étais heureux.

Alors je m'imagine bien là à 35 ans, après une nouvelle rencontre romantique sur Meetic, toute choisie judicieusement à la taille de son bonnet, intellectuellement je me suis dit que je pouvais me laisser du temps et comme aucun « LOL » n'a été prononcé, je peux oser espérer un semblant d'intérêt, à voir… Donc après de nombreux échanges audacieux sur nos couleurs préférées au son du clavier azerty, on se retrouve là l'un devant de l'autre avec notre histoire à la con, bah oui faut pas se raconter du conte de fée, à 35 ans, te retrouver sur ce style de site n'est pas une ambition des plus bandante, donc t'en as chié de la lucidité à un moment ou à un autre, t'as rangé la princesse dans le tiroir et t'es devenu con et aigri mais avec un manque certain de cul :

- Eh mais pourquoi tu me touches le nichon, putain de pervers
- Merde t'es pas portée sur le cul ?
- Mais putain on se connait depuis deux heures à peine
- Tu voulais une levrette c'est ça
- Mais non, mais faut apprendre à se connaitre, à s'apprécier, à se sourire
- Une main sur le cul ça passe ?

Elle est partie…

Hum, j'avais des acquis moi, elle résistait moins la dernière qui fut la première aussi, je pouvais me glisser sournoisement à n'importe quel moment, sans avoir besoin de lui dessiner des petits coeurs avec ma bouche, qu'est-ce que c'était simple :

« Allez hop baisse ton froc ma bonne dame, ton bel altruiste veut te faire plaisir… »

C'est nul, je vais devoir apprendre à draguer, à plaire, à me viriliser, à faire des créneaux d'une main, qu'est-ce que c'est pas sexy, j'étais bien moi en pyj, mon cul enfoncé dans le canap, en position de petite pute soumise à la routine maritale… Je pouvais lire du Twilight sans m'inquiéter, elle était amoureuse, mais là maintenant, faut que je bosse, que je me sorte les doigts de son cul, et que j'apprenne à parler avec mon âme de Roméo déchu au rang des cocus qui n'a toujours pas compris ce qui venait de lui tomber sur le coin de la bite, c'était facile avant, fallait pas raquer du tête à tête, du poème romanesque, j'avais juste besoin d'être moi, en silence, naturel…

Putain je sens que je vais finir tout seul avec mes deux chats accrochés à mes caresses, le jogging plein de poils, une main au fond du bonheur, avec un rouleau de sopalin bien entamé qui me fait de l'oeil, à regarder la télé et à pleurer un avenir peu bandant de milles délices qui un jour se sont envolés parce que justement j'avais oublié à quel point c'est dur d'entretenir l'amour.

A plus les copains

Bon bouquin plein de mystères...
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La peur ancestrale du loup est le moteur de cette intrigue. Si la bête terrifiante pourra faire penser à celle du "chien des Baskerville" quant à la taille ( de ses morsures), on s'en rapproche aussi par l'aspect fantastique. Et si c'était la légende de l'homme à l'envers?

Un homme à l'envers a les poils sous la peau et il faut l'ouvrir pour vérifier que c'est bien... un loup-garou.

Ou est-ce un complot pour faire disparaître les loups de France? Des pertes conséquentes parmi les brebis, et les bergers ont de bonnes raisons de les faire disparaître!

En tout cas, c'est un loup hors norme qui sévit dans les vallées alpines du Mercantour. de quoi faire tourner les esprits et le lait de brebis!

Voilà une enquête d'Adamsberg qui vous emmène sur des sentiers rocailleux, en bonne compagnie sur une bétaillère imprégnée de suint de mouton. Fred Vargas créé une atmosphère qui fait peur et rire en même temps dans un savant dosage. Un régal !
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Lawrence, a débarqué il y a quelques mois dans le Mercantour, afin d'étudier les loups du parc, il les piste avec ses collègues, surveille leurs déplacements et au mépris des règles, nourrit un vieux loup qui n'arrive plus à chasser. Camille, après une rupture, partage sa vie avec cet homme un peu taciturne, qui parle peu et rechigne à fréquenter les gens ; contrairement à Camille, il n'apprécie pas la compagnie de Suzanne, une éleveuse avec une grande gueule qui vit avec son fils adoptif Soliman et le berger, dit « le veilleux ».

Lorsque des brebis sont égorgées par un loup qui semble énorme, la grogne monte parmi les éleveurs, mais quand la victime n'est autre que Suzanne, c'est la psychose qui s'installe ; revient également l'ancienne superstition au sujet du loup-garou.

Mais les soupçons se portent sur Massart, un homme employé des abattoirs, qui vit seul avec son dogue ; de plus, il n'a pas de poil, ce qui corrobore la rumeur du loup-garou.

Camille va se trouver embarquée par Soliman et le Veilleux, dans une traque pour retrouver Massart…

De son côté, le commissaire Adamsberg, suit l'affaire des loups du Mercantour depuis Paris ; Camille l'appellera-t-elle à l'aide ?

Voici un roman qui commence comme un documentaire animalier sur les loups dans le parc du Mercantour et qui se poursuit comme une traque… Quant à la fin, c'est une véritable surprise.

En bref, un roman simple, facile à suivre, sans prise de tête, avec des personnages sympathiques et une fin qui vous surprend !

À lire installé(e) dans une bétaillère (éventuellement un tapis installé dans une pelouse) avec du raisin et un petit verre de vin blanc.

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A ceux qui n'ont jamais lu les “aventures” du commissaire Adamsberg : Sachez que si vous n'aimez que les enquêtes avec des rebondissements, avec une trame dense, avec des personnages carrés... vous ne trouverez pas tout ça ici !

Ce ne sont pas des romans policiers au sens classique du terme, ni même des thrillers, il y a des morts, il y a des enquêtes mais surtout il y a Adamsberg, étrange, hors catégorie mais avec des résultats et avant tout avec des digressions dans l'histoire et dans ses pensées et ça peut déstabiliser un lecteur de polar lambda !

Et j'adore me perdre dans les livres d'Adamsberg, dans sa vie, dans les méandres de ses pensées et ici dans le Mercantour, avec les loups, les bergers et la rudesse de la vie !

Après une lecture décevante et éreintante j'ai eu besoin d'un bol d'air et de personnages décalés, j'y ai tout trouvé !

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J'ai malheureusement vu l'adaptation réalisée par France 2 avant de lire L'homme à l'envers et je n'ai pu me détacher tout au long du roman du visage de Jean-Hugues Anglade qui jouait Adamsberg. Ceci dit, la profondeur des personnages est à l'évidence mieux rendue par le livre. Ce n'est pas (à mon sens) la meilleure intrigue de Fred Vargas, mais j'aime l'auteure, elle m'a déjà procuré beaucoup de plaisir de lecteur, alors je continuerai à voyager dans son univers sans hésitations...
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Ça commence par des brebis que l'on retrouve égorgées au fin fond des Alpes maritimes. Normal, depuis que les loups ont été réintroduits dans le parc du Mercantour tout proche, ils provoquent de temps en temps de sérieux dégâts. Mais quand la bête s'en prend à une éleveuse du coin, la psychose gagne toute la région. La rumeur enfle : y a qu'un loup-garou pour faire une horreur pareille. On a même un coupable tout désigné. Un gars solitaire qui vit dans une maison isolée. Glabre le gars, c'est un signe, ça veut dire que les poils sont à l'intérieur, tous les garous sont comme ça. Pour en avoir le coeur net, il faut l'attraper. Après « on le zigouillera, […] on lui ouvrira le bide depuis la gorge jusqu'aux couilles pour voir si les poils ils sont dedans. Il a déjà de la chance qu'on ne lui fasse pas vivant. » Mais depuis le meurtre de l'éleveuse, il s'est volatilisé, le gars…

Un polar tellement plus intéressant et plus rythmé que L'homme aux cercles bleus ! J'ai aimé cette espèce de road trip en bétaillère à la poursuite du garou. J'ai aimé les personnages atypiques et foncièrement attachants que sont Soliman et le Veilleux. J'ai aimé la touchante Camille, aussi déterminée que paumée. J'ai aimé le fait qu'Adamsberg intervienne si tard dans l'intrigue. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce commissaire flegmatique, improbable, très cérébral, ne m'inspire aucune empathie. Il aurait même tendance à m'agacer au plus haut point. Par contre, j'ai toujours beaucoup de mal avec les dialogues. Encore une fois trop nombreux, trop travaillés pour paraître naturels. Mais l'impression d'ensemble est plus que positive, j'ai vraiment passé un bon moment de lecture, inutile de le nier.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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