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sur 302 notes
J'ai lu plusieurs livres de Mario Vargas Llosa et ils m'avaient tous plu. C'est pourquoi j'avais de grandes attentes envers ce roman, Aux Cinq Rues, Lima. Malheureusement, la magie n'a pas opéré cette fois. Pourtant, l'idée était originale, ce carrefour de cinq rues où autant de personnages voient leur destin se croiser et s'entrecroiser dans une métropole au bord du gouffre. Toutefois, son traitement ne m'a pas convaincu, je me suis ennuyé énormément.

le roman s'ouvre sur Marisa Cardenas au lit avec Chabela. Non pas que je sois prude mais je ne voyais pas en quoi cette relation servait le propos de l'histoire. Et les pages et chapitres suivants ne m'ont pas éclairé non plus à ce sujet. Ça ressemblait plsu à de l'exibitionisme littéraire. Puis on passe à son époux Enrique, ingénieur et entrepreneur important, qui subit le chantage de Rolando Garro, directeur d'un magazine à potins. C'est que ce dernier possède des photos compromettantes… Mauvaise idée tout de même, puisque l'homme d'affaires dispose du soutien du régime.

Comme je l'écrivais plus haut, l'idée est originale mais aucun des personnages, aucun, n'a réussi à m'émouvoir. À aucun moment ! À part peut-être la courageuse journaliste Riquiqui mais, à son entrée tardive, c'était trop tard. Ils pouvaient tous mourir que ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid.

Plus on avance dans le moment, l'intrigue prend des proportions inquiétantes. Ce qui n'était qu'une histoire de chantage, voire de moeurs, se transforme en un réquisitoire politique flirtant avec la vraie histoire, le régime autoritariste d'ALberto Fujimori qui régna au Pérou de 1990 à 2000. Malheureusement, j'avais plus l'impression que Vargas Llosa réglait ses comptes. Ça m'a laissé un goût amer.
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J'ai lu avec grand plaisir, il y a un moment, quelques oeuvres, de cet écrivain titulaire du prix Nobel de littérature, notamment "La fête au bouc"qui dénonçait, de façon magistrale, la barbarie de la dictature et dressait un portrait moral de son pays, un livre puissant, féroce !

Dès le début de cet ouvrage, nous sommes à nouveau immergés dans une ère de dictature où les indices du climat anxiogène se multiplient : explosions quotidiennes dans les rues, enlèvements avec demande de rançon imputés aux députés d'extrême gauche ........et l'ombre menaçante du "Docteur" , chef du service de renseignements d'Alberto Fujimori .
L'industriel Enrique Cárdenas ne s'en tire pas mal, une entreprise prospère , une épouse charmante, un train de vie fastueux ........

Las! Jusqu'au jour où un certain Rolando Garro, directeur d'un journal à scandale, Strip-tease , en possession de photos très compromettantes pour l'ingénieur menace de les publier......
Je n'en dirai pas plus .
Car c'est l'un des noeuds inextricables de l'intrigue menée avec maestria par l'auteur pour pointer la manipulation de la presse par le pouvoir politique, -- un abîme infernal où est tombé le Pérou par la faute d'un régime autoritaire, cleptomane, manipulateur et criminogène -----

Ce livre est aussi le domaine du sexe joyeux, oui, joyeux, une savoureuse comédie de moeurs, égrillarde, libertine et érotique , qui risque de ne point plaire aux esprits chagrins ; dans laquelle l'écrivain désigne la sphère intime, surtout la vie sexuelle de l'individu comme le lieu d'une résistance à l'oppression politique ! -- une sphère menacée, à protéger sans cesse de l'intrusion du pouvoir .

Nous croisons une vaillante journaliste, tentant de démêler le vrai du faux, un vieux poète malheureux, flanqué de son chat Séraphin, déambulant dans le quartier des Cinq Rues, le chef de la police politique du dictateur Fujumori , comme je l'ai écrit plus haut .

Une critique dévastatrice , pétrie d'humour et de dérision, qui nous révèle l'immense hypocrisie de la bourgeoisie péruvienne durant les années Fujimori, l'histoire morale d'un Pérou très abîmé par la déraison, qui dénonce joyeusement la domination et l'arrogance des puissants .
Secrets d'alcôve , regards indiscrets, liaisons sulfureuses dont je garderai le secret, presse à scandale sur fond de dictature, intrigue à tiroirs avec un final tout à fait renversant , délectable, où tous les protagonistes du roman sont convoqués.
"On ne joue pas avec le pouvoir quand le pouvoir est en jeu, à la fin c'est toujours une question de vie ou de mort ".
Ce n'est que mon humble avis, bien sûr !

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Prix Nobel de littérature en 2010, Mario Vargas Llosa est le seul écrivain non francophone à avoir été publié de son vivant dans la Pléiade ; seuls seize écrivains francophones avaient connu cette « consécration » avant lui. Vargas Llosa s'était présenté à la présidence de la république en 1990 mais avait été battu par Alberto Fujimori, triste personnage condamné depuis pour crimes et corruption.

Le titre du roman renvoie à un des quartiers les plus animés de la capitale du Pérou, Lima. C'est dans ce quartier que Vargas Llosa a décidé de concentrer les moments clés de son roman. Qu'un prix Nobel de littérature écrive un roman policier peut étonner, il y a toutefois une dimension politique dans ce roman où apparaît Fujiromi, son vainqueur pour la présidence du Pérou.

Un énorme scandale ouvre le récit. Presse à scandale, collusion mafieuse, chantage, secrets d'alcôve sur fond de dictature, assassinats politiques, prévarications en tous genres, le roman se présente comme une comédie avec de multiples rebondissements, et où les évènements s'enchainent. Le Pérou des années 1990 était traumatisé par le terrorisme et la guerre civile, le chaos politique et social, la paranoïa que provoquait le couvre-feu et l'incertitude sur l'avenir. La dictature utilisait le journalisme de caniveau comme une forme de répression. Les gens étaient paralysés par la peur d'être traînés dans la boue par une presse à scandale qui était financée par l'Etat.

Le fond du roman est politique et cette manipulation des médias est un des piliers de l'intrigue imaginée par Vargas Llosa qui excelle à décortiquer les rouages de ce journalisme de caniveau et à faire le portrait de ses rédacteurs. L'auteur pose un regard sans complaisance sur son pays.

Au fil de ses ouvrages, Vargas Llosa a peaufiné une technique de « narrations télescopiques » et de « vases communicants », selon ses propres termes, qu'il tire de Faulkner. Ce procédé consiste à entrecroiser simultanément plusieurs conteurs et plusieurs histoires qui se déroulent en des lieux et époques différentes. Les derniers chapitres présentent cette alternance propre à Vargas Llosa, celle-ci peut dérouter les lecteurs non habités à son style d'écriture. Un très bon roman où à travers de multiples rebondissements des protagonistes de fiction croisent des personnages réels.
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Fin des années 1990, à Lima, en plein régime autoritaire de Fujimori, les enlèvements de chefs d'entreprises, les scandales politiques, la corruption ou le chantages sont légion...C'est dans ce contexte difficile que Enrique Cardenas, un entrepreneur, reçoit une proposition de Rolando Garro, journaliste de presse à scandale, le marché étant de ne pas diffuser des photos compromettantes de Cardenas qui a participé à une orgie sexuelle deux ans auparavant, en échange d'un apport de capital dans le journal à scandale qu'il dirige...Cardenas demande à Luciano avocat et meilleur ami de le conseiller afin d'éviter le scandale. Les deux hommes sont amis de longue date ainsi que leurs épouses respectives Marisa et Chabela et parviennent pendant quelque temps à taire le scandale jusqu'au jour où la publication éclabousse le couple. le scandale amplifie quelques jours plus tard quand Rolando Garro est retrouvé lardé de coups de couteau et la tête fracassée à coup de pierres. Cet assassinat devient l'épicentre politique et judiciaire d'une nouvelle affaire, l'assistante du journaliste surnommée Riquiqui enquêtant, un vieux poète, victime de Garro devenant bouc émissaire et Cardenas soupçonné, arrêté et jeté dans les geôles de Lima, livré aux prisonniers les plus retors et violents.

avec Aux cinq rues, Lima, un quartier pauvre et dangereux de la capitale, Mario Varga Llosa entremêle les fils d'une histoire de chantage, de scandale, de manipulation de la presse avec des personnages de classes sociales différentes, entre les couples installés dans une réussite économique et résidant dans les beaux quartiers et la jeune journaliste et le poète habitant aux cinq rues, Peu de chance de changer de quartier, si ce n'est cette voie des chantages, scandales ou la collaboration avec les hommes de main des dirigeants politiques véreux. Un roman à la fois politique, policier mais également sulfureux avec les transgressions sexuelles des deux couples, bien comme il faut.
Je me suis demandée si Vargas Llosa ne cédait pas avec ce roman à la facilité en mêlant des ingrédients toujours classiques - politique, chantage et sexe (parties fines à trois, voyeurisme et amours saphiques) et s'il dénonce ces situations comme déviances de classes sociales ou s'il les présente comme des émanations d'un régime autoritaire qui lâche la bride à toutes les compromissions et moyens pour dégrader et traîner les gens dans la boue...Il s'est tout de même fait plaisir en décrivant des scènes érotiques, peut-être ses propres fantasmes, c'est bien écrit heureusement car assez scabreux...
Un roman bien construit à plusieurs voix, qui mêle des situations assez classiques avec une pointe d'érotisme.
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Nous sommes dans les années 90 et il n'est pas encore question d'Internet ou de la prolifération des écrans actuelle : on est encore au temps des magazines et de la bonne vieille télé… Mais peu importe, au Pérou comme dans les démocraties occidentales, l'époque est déjà à cette frénésie d'alimenter la demande voyeuriste du public, et ceci parce que, comme dit le journaliste Rolando Garro, « le voyeurisme est le vice le plus universel qui soit (…) nous voulons connaître les secrets et, de préférence, les secrets d'alcôve. »
Alors de photos volées en révélations scabreuses, c'est le rouleau compresseur du « poids des mots, [du] choc des photos » qui est décrit dans ce roman : il fonctionne comme la rumeur qui, une fois lancée, ne peut plus être arrêtée… A cet égard, le grand héros du livre est le magazine Strip-tease, capable de défaire les notoriétés et les carrières des artistes, mais aussi des hommes d'affaires ou des politiques… Mais ce grand déballage, l'irrespect de plus en plus assumé de la barrière entre le privé et le public – qui était pourtant l'une des plus digne conquête de l'individu moderne – ne semble pas encore le pire aspect du déferlement médiatique. Ne finit-il d'ailleurs pas par avoir des effets positifs en politique ? – je n'en dis pas davantage pour ne pas spoiler…
La pire tragédie est ailleurs, dans un autre aspect du pouvoir médiatique – et s'il est un regret à avoir, c'est que cet aspect ne soit évoqué qu'assez furtivement. Il apparaît dans les regrets poignants de Juan Peineta : celui-ci a connu son heure de gloire comme récitant public de poésie… mais il a commis l'erreur d'accepter, pour l'argent, un poste de guignol à la télé. Il y a perdu son honneur, car dans ce nouveau contexte, ce que l'on attendait de lui n'était plus la qualité de ses déclamations, mais la simple incarnation d'un personnage de déclamant que les autres guignols pouvaient baffer à leur guise… Dérive des attentes sociales et de l'offre médiatique : c'est qu'on ne veut pas seulement du voyeurisme, mais aussi de la vulgarité, du défoulement, des exutoires…
Juan Peineta n'a même pas pu se maintenir dans l'emploi, une campagne de dénigrement menée par Rolando Garro ayant obtenu son renvoi – pas assez vulgaire… Il n'est plus connu désormais que comme cet homme pathétique qui agonit son ancien persécuteur de lettres de protestation, perdant peu à peu la mémoire (un comble pour un récitant !), touchant et philosophe malgré tout : « il en riait tout seul : ‘Quelle triste sortie pour le célèbre Juan Peineta !' » Il incarne ainsi le naufrage de toute forme un tant soit peu raffinée de l'esprit à l'ère du déferlement médiatique. Il est le clown blanc de cette farce terrible : l'esprit meurt et tout le monde rit.
La tonalité burlesque de ce livre, avec son côté « comédie de moeurs », par moment licencieuse (cf les toutes premières pages), pourra dérouter les amateurs de Mario Vargas Llosa : loin de ses chefs d'oeuvre, la donne sociale est ici caricaturale, et l'atmosphère lourde de dictature, de terrorisme passe au second plan – ce n'est qu'un décor… Pourquoi un tel parti-pris de la farce ? Non que le sujet ne soit pas grave – il s'agit tout de même de l'avilissement de l'homme, par un nouveau pouvoir en plein essor, et pas des moins pernicieux... Mais c'est que, comme dit Kundera dans L'art du roman, « l'union d'une forme frivole et d'un sujet grave dévoile nos drames dans leur terrible insignifiance. »
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Écrit-on de la même façon quand on nous a révélé qu'on était un des auteurs majeurs de son époque ? Car c'est tout de même de ça dont il s'agit quand on a reçu le prix Nobel de littérature... J'ai sans doute déjà lu le livre d'un auteur déjà Nobelisé mais je ne m'étais pourtant jamais posé cette question. Je découvre Vargas Llosa par ce livre de 2015 (5 ans après le Nobel) et je me demande s'il ressemble au reste de son oeuvre.

J'aime essayer de saisir l'âme littéraire d'un continent (une certaine pudeur dans les sentiments chez beaucoup d'auteurs asiatiques par exemple). Je n'ai pas forcément beaucoup de connaissance de la littérature sud-américaine (Garcia Marques, Coelho, Sepulveda pour citer les plus connus) mais j'ai pu constater une plus grande liberté dans l'évocation de la sexualité, une plus grande exubérance, un côté multicolore qui colle bien au multiculturalisme de ces pays.

Ces caractéristiques se retrouvent chez Vargas Llosa, mais le thème comme le style m'ont paru fort convenus, en tout cas dans les trois premiers quarts du livre. le thème et le traitement m'ont d'ailleurs fait penser au Journal d'un enlèvement de Garcia Marquez, qui est sans doute le livre que j'ai le moins aimé de l'auteur. La réalité politique de leurs pays ne peut laisser insensibles les grands auteurs sud-américains. Vargas Llosa évoque ici avec justesse et sévérité les années Fujimori où l'association terrorisme-pouvoir dictatorial rend la vie quotidienne très difficile à supporter par la population. Les deux "ennemis politiques" se nourrissent l'un l'autre, la dictature trouvant sa justification dans la lutte contre le terrorisme. Ce qui est un peu gênant, c'est que le portrait de ces "années noires" se termine par l'évocation d'un nouveau président et d'un pays apparemment apaisé... alors qu'on sait que la corruption a continué à miner le pouvoir en place, même à l'heure actuelle.

Le côté faits divers lubrique d'une bonne partie du roman m'a laissé assez indifférent, mais le style adopté dans le chapitre Un tourbillon, vers la fin du livre, m'a beaucoup plus intéressé et m'incite à retenter bientôt l'expérience Vargas Llosa. Tout l'intérêt du livre réside pour moi dans la façon de brosser le portrait de la société depuis les classes les plus favorisés jusqu'aux personnes les plus démunies. L'auteur prend souvent des contre pieds, faisant se relever de leur fange des personnages qu'on l'avait vu juger durement quelques pages auparavant. le message en filigrane que rien n'est aussi simple et limpide qu'il ne paraît, qu'il faut se méfier des apparences et ne pas juger trop vite et trop sévèrement les gens est finalement assez bien amené et l'on passe finalement un moment agréable. J'irais sans faute découvrir les oeuvres qui l'ont rendu célèbre, plutôt que celles qu'il a écrite une fois la célébrité acquise !

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Décidément, ce prix Nobel de littérature me plaît bien. Après la fête au bouc, le second ouvrage de Mario Vargas Llosa que je lis de sa main, bien qu'un ton en dessous du premier, m'est resté très accessible. Et disons-le tout de suite, il est assez chaud. Euphémisme bien connu quand on veut signaler pudiquement quelques scènes pour le moins lascives. Avis aux amateurs. Mais n'en tirez pas de conclusion trop hâtive à mon égard, j'ai été le premier surpris de trouver sous la plume d'un auteur ayant reçu la consécration suprême ce genre de scènes sans équivoque. Mais soit, on n'en est pas moins homme, c'est la vie.

Pour le reste, quand on lit par ailleurs que Mario Vargas Llosa a été candidat malheureux à l'élection présidentielle en son pays en 1990 contre Alberto Fujimori, on ne s'étonne plus de voir notre nobélisé avoir la dent aussi dure envers son adversaire parvenu au pouvoir. L'histoire lui donnera d'ailleurs mille fois raison. Alberto Fujimori a terminé sa carrière politique en prison, condamné ni plus ni moins pour crime contre l'humanité, corruption, etc… le carnet de chansons était chargé.
Pour avoir la dent dure, dans son ouvrage Aux cinq rues, Lima, Mario Vargas Llosa nous dresse le tableau qui, pour romancé qu'il soit, n'en décrit pas moins les méthodes utilisées pas ce genre de régime autoritaire pour tenir le pays sous une main de fer et mettre toute forme d'opposition dans l'incapacité de nuire à ses ambitions. Menaces, chantage, assassinats sont au menu des agissements des services de sécurité intérieure à la botte d'un président qui pour avoir été élu ne s'en comporte pas moins comme un dictateur.

L'intrigue met en scène les agissements d'un patron de presse à scandale qui se risque au chantage contre un magnat de l'industrie péruvienne, lequel s'est fait piéger par un photographe lors d'une partie fine. Et curieusement, si l'auteur dénonce avec acharnement, et à juste raison, les agissements détournés des malfaisants au service du pouvoir, il traite avec une certaine complaisance les millionnaires à la vie dorée qui s'offrent des ébats langoureux en Floride. La morale n'y trouve pas forcément son compte dans ce pays d'Amérique latine où comme dans beaucoup la juxtaposition des palais et bidonvilles est plus évidente qu'ailleurs.

Il n'en reste pas moins que l'immersion dans l'ambiance de peur et de résignation entretenue par ce genre de régime est très bien restituée et servie par une écriture efficace et sans fioriture. On ne reprochera donc pas son parti pris à notre prix Nobel quand il s'agit de dénoncer vice et injustice.
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Un Vargas Llosa mineur, mais un Vargas Llosa tout de même...
Chantage photographique, journalistes véreux, industriels débauchés, amours à deux, à trois....On est à Lima, ville que, grâce à Mario Vargas Llosa, on a l'impression de connaitre un peu sans jamais y être allé. On y fréquente les beaux quartiers et les plus craignos.
Le roman alterne chapitre sur un personnage, puis un autre...Une intrigue solide se met en place, le tout sur fond de régime autoritaire (Vargas Llosa a d'ailleurs des comptes à rendre à Fujimori dont il est question dans le livre).
C'est très habile, cela se lit avec plaisir...Pour moi cela reste un Vargas Llosa mineur assez loin de ses chefs d'oeuvres les plus justement loués. Toutefois à l'occasion il peut se montrer brillantissime comme lors d'un chapitre ou tout d'un coup, comme sous l'effet d'un montage plus resserré, tous les personnages se retrouvent en même temps.
"Oncle Mario et le journaliste véreux" est en tout cas un roman plutôt brillant qui peut être une bonne porte d'entrée dans l'oeuvre foisonnante (ça n'est rien de le dire, près de 30 livres au compteur) du célèbre écrivain péruvien.
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un livre relevé , rythmé , gouleyant aussi ....entre la roublardise de certains , la richesse des autres, ca va vite et c'est biensur bien écrit! j'ai retrouvé ce bel auteur avec plaisir dans ce livre pas si connu que cela.
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Voilà un roman très facile à lire, trop facile peut-être, eu égard de son auteur:Prix Nobel de littérature M.V. LLOSA
L'auteur a été la victime des journaux à sensations de Lima, et aucun doute il veut régler ses comptes avec la presse de caniveau, et aussi avec Fujimori et son âme damnée, le « Docteur » .
D'où un roman narrant un scandale provoqué par un journaliste de mèche avec le pouvoir, un grand industriel mis en cause.
Beaucoup de sexe, plusieurs partenaires , quelques pauvres victimes par ricochet.
Déçue, vraiment , je pense à un livre « alimentaire » ,pas digne d'un Nobel.
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