J'aime ces livres où l'on doit se creuser la tête pour savoir qui parle, revenir en arrière pour ne pas perdre le fil, allonger ainsi le temps de la narration alors même que, tendu dans une extrême contention d'esprit, la perception du temps du lecteur se modifie. Les dialogues s'entrecroisent, se répondent dans une temporalité à plusieurs niveaux, les techniques narratives sont variées. Comme le dit la quatrième de couverture , résumer le livre par le prisme d'un personnage serait vain. Disons que
la maison verte est de ces lieux où l'on peut prendre un verre, en écoutant un orchestre local, et lorsqu'on a été mis en train par le pisco et la musique, rendre une visite de courtoisie à une de ces dames de l'étage supérieur. C'est clairement le plus Faulknerien des livres de
Vargas Llosa qu'il m'ai été donné de lire. le livre fait 420 pages dans la collection L'imaginaire Gallimard, c'est écrit en tout petit, donc c'est un vrai pavé qui n'en as pas l'air. Les grands romans se méritent, il demande une dévotion du lecteur, une lecture suivie, régulière, fidèle.
La Maison verte est de ceux-là.
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