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Albert Bensoussan (Traducteur)
EAN : 9782851979384
L'Herne (30/10/2010)
3.93/5   7 notes
Résumé :
" – C’est ça votre fils ? me demanda mon accompagnatrice.
Oui, pour difficile qu’il fût de reconnaître en lui un hominidé, c’était lui. Il était apparu en fin de queue des passagers en provenance de Londres, et, à travers la vitre de séparation, il me dit bonjour. « La police va lui interdire l’entrée du territoire, pensais-je. Ils vont l’expulser comme indésirable. » Mais on le laissa passer. "
" Elle savait dire ses prières, faire la révérence aux gr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Deux nouvelles très courtes, qui se lisent facilement et qui n'ont pas de lien entre elles.

La première, également la plus longue, Un rasta à Berlin, raconte l'histoire d'un écrivain membre des jurys cinématographiques de différents festivals parmi les plus célèbres. Là, il est à Berlin où il a décidé d'invité son plus jeune fils, Gonzalo Gabriel, qu'il surnomme « le néphélibate » par rapport à sa tendance à avoir toujours la tête dans les nuages.

Entre des séances harassantes de projections et de délibérations (à la différences de ces anciens postes de jurés : « à saint-sébastien, avec le jury, nous discutions surtout gastronomie (le Pays Basque a la cuisine la plus exquise d'Espagne) » et à Cannes, où « deux réunions nous suffirent, à nous [les] subordonnés, pour nous entendre, en une conversation amicale, sur la distribution des récompenses »), notre narrateur discute avec son fils, bien différent de ce qu'il attendait : le doux rêveur est en effet devenu un « rastaman » sûr de ses convictions. Et quelles convictions ! Ce que le narrateur appelle la « religion rastafari » est rempli de concepts obscurs et incompréhensibles à cet homme qui voit son fils s'affirmer dans une voie qu'il ne s'attendait pas à le voir prendre. Ce qu'il assimile tout d'abord à des prétentions écologiques, au regard du film Antarctique qu'il voit à l'occasion du festival, lui apparaît au fur et à mesure comme bien plus complexe.

Son étonnement et son incompréhension vont croître au fur et à mesure qu'un sourire va naître chez le lecteur face aux dialogues entre le père et le fils qui vont jusqu'à s'interroger sur la possibilité pour le riz, les cornichons et les petits pois d'avoir une âme.

La réaction du père, entre inquiétude et incompréhension, est intéressante : elle représente un choc générationnel mais aussi l'attitude d'un parent face aux changements d'un enfant. A l'inverse, Gonzalo Gabriel représente l'adolescent en devenir qui se cherche, croit se trouver en quelque chose avant de devenir autre.

La nouvelle se lit très vite. La langue est pure, drôle, travaillée et efficace. L'histoire, qui ne se passe que sur quelques jours, avance à une vitesse stable. de petits détails, comme le style vestimentaire, la doctrine « rasta » ou l'exaspération que produit la présidente du jury sur le narrateur, sont insérés. Ils offrent au récit plus de sens, un peu de profondeur. La nouvelle, qui se fait de fait plus longue (une cinquantaine de pages au final), oscille ainsi entre concision et développement, avec bien sûr une grande part offerte à la concision pour un résultat rempli de légèreté, tant dans l'intrigue que dans le style.

La deuxième nouvelle, Ma parente d'Arequipa, m'a moins convaincue. Très courte (sept pages), elle raconte l'histoire d'une parente éloignée du narrateur devenue religieuse dès son enfance. Bien évidemment, il n'y a que très peu de rebondissements, voir pas du tout, mais l'écriture est belle, notamment dans les dernières lignes.
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ici quelques mots suffisent à l'auteur pour planter le décor et on est tout de suite plongé dans l'ambiance.

J'ai beaucoup ri en lisant ce livre. le choc des cultures, le choc des générations. le désarrois d'un père (pourtant très ouvert). Rien que de très classique finalement et pourtant tellement réjouissant.

Vargas Llosa est juré au festival de Berlin, présidé par Liv Ulman. Son fils, interne en Angleterre, qu il n'a pas vu depuis un trimestre vient le rejoindre pour la semaine. Quelle stupeur de découvrir qu'il est devenu rasta, portant drealocks et chaussures "ni de cuir ni de tissu , mais de toile ou de cartilage, avec toutes les couleur de l'arc en ciel." !

Avec toute la bonne volonté du monde, il va essayer de comprendre cette religion de Jah à laquelle son fils adhère désormais. Tenter de discuter avec lui des différents principes, le végétarisme (le riz, les cornichons et les petits pois ont-ils une âme?), les droits des animaux, la place de la drogue et de le raisonner.

Une façon charmante de montrer son engagement contre les extrêmes en tout genre mais aussi son attachement à sa famille, sa tolérance et son respect d'autrui.






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Dans ce très court récit, l'auteur nous parle de son expérience en tant que juré du festival de Berlin sous la houlette d'une présidente inflexible, l'actrice Bergmanienne Liv Ullman et la cohabitation durant ce festival avec son fils de 16 ans Gonzalo Gabriel , interne en Angleterre qu'il n'avait pas revu depuis les dernières vacances.

J'avais lu de cet auteur le très bon et sombre "la Fête au bouc" et je ne m'attendais pas a ce qu'il écrive un récit aussi amusant et léger que ce " un rasta a Berlin". Car le moins que l'on puisse dire c'est que l'on sourit tout le long de ce récit où il nous raconte avec beaucoup d'humour son périple a Berlin entre son rôle de juré et celui de père. le portrait qu'il fait de Liv Ullman est irresistible et les retrouvailles avec son fils devenu rasta, végétarien, habillé comme un épouvantail et avec des idées politique bien arrêtées sont cocasses. Tout cela dans un style parfait et avec un regard amusé sur sa propre progéniture qui rendent la lecture très agréable.

Merci a Babélio et aux éditions L'Herne pour ce très bon moment.
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