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sur 7981 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Soyons honnête, je n'avais jamais lu du Fred Vargas par préjugés (j'ai même longtemps cru que c'était un homme... c'est pour dire...). En effet, ce titre me faisait rire mais ne me donnait aucune envie de lire le contenu. Je me disais "et pourquoi pas Va faire les courses et n'oublie pas les carottes " ? Bref, il m'arrive ainsi de passer à côté de certaines lectures par bêtise (parfois c'est le nom de l'auteur qui me rebute... oui, je sais, c'est grave, Doc !) Heureusement que certaines personnes ne réagissent pas comme moi et qu'elles ont eu raison de mon entêtement. Il faut dire que pour cet opus, le mot magique a été prononcé : "Moyen-Âge". Que voulez-vous, je n'y résiste pas ! Alors c'est quand même avec un certain scepticisme que j'ai ouvert ce roman, me demandant bien comment ma période préférée allait pouvoir intervenir dans un polar moderne... et j'ai tourné les pages à une cadence frénétique. Parce qu'il faut bien le dire, c'est bien fichu, bien ficelé et j'ai vraiment aimé. Oui, oh, je vous vois arriver avec vos grands sabots, vous allez dire que tant qu'il y a du Moyen-Âge, cela ne peut que me plaire. Eh bien non ! Car on a tellement surfé sur la vague des romans historiques que l'on peut lire tout et n'importe quoi. Quant aux polars, je deviens difficile pour en avoir lu une flopée.

Sous une écriture en apparence légère, notre romancière sait parfaitement travailler la psychologie des personnages et jouer sur les nerfs du lecteur. C'est bien écrit, très fluide et agréable à lire. Il ne me reste plus qu'à aller voir ses autres livres maintenant !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Qu'est-ce que je fiche ici moi ?
Je décide enfin d'écrire mon avis sur un polar lu pendant les vacances et me voilà catapulté dans une brasserie tonitruante, assis à une table en compagnie d'une bande d'énergumènes qui me scannent du regard.
« Content que vous ayez pu venir, me dit le gars assis en face de moi. Je suis le commissaire Adamsberg ».
J'ai un petit vertige évidemment. Un verre est placé devant moi. Je le vide cul-sec ; manque de m'étouffer. le grand type assis à ma gauche me flanque des coups de battoir dans le dos. Je récupère.
Je zieute autour de moi. Je dois être au Viking, le bar qui sert de QG à Adamsberg dans le polar. Celui-ci ressemble tout à fait à l'image que je m'en étais fait (normal, c'est moi qui raconte). A sa droite le type gras et collet monté à sa droite doit être l'adjoint Danglard, le vieil érudit qui a amené une douzaine de vieux bouquins correspond à Décambrais et le gars aux battoirs est évidemment le Guern.
« Je suis content de vous voir, leur dis-je. Mais vous avouerez que la situation est cocasse. »
Adamsberg m'arrête d'un geste de la main. « Il a été porté à notre attention que vous pourriez détenir des informations sur une affaire sérieuse dont je m'occupe.
-- Vous voulez parler des étranges citations que monsieur le Guern ici présent déclame tous les jours au carrefour Edgard Quinet et des quatre inversés que l'on peint partout sur les portes de Paris ? »
Là j'avais fait mon effet. C'est eux qui manquèrent s'étouffer, mais je n'avais pas de battoir sous la main pour les soulager.
« Bien sûr que j'ai des renseignements, continuai-je, je sais tout. Je sais même comment ça va se terminer puisque j'ai lu le bouquin.
-- le bouquin ? demanda Décambrais.
-- Eh bien oui, le bouquin dont vous êtes tous les héros. »
Là je viens de faire mon second effet : passer pour un cinglé. Mais ça n'avait pas l'air d'étonner Adamsberg qui paraissait regarder ses propres pensées en transparence à travers moi.
« Donc pour vous l'histoire qui nous occupe est écrite, et vous savez comment elle se termine. C'est cela ?
-- C'est cela.
-- Donc on ne nous a pas menti. Vous êtes une source d'information primordiale.
-- Mais je ne peux rien vous dire.
-- Pourquoi ?
-- Parce qu'on ne raconte pas la fin d'un livre.
-- C'est une affaire sérieuse, s'énerve Décambrais. Des vies sont peut-être en jeu.
-- Des vies de papier, réponds-je.
-- Et alors ? Ne méritent-elles pas de vivre aussi ? »
En fait je meurs d'envie de déballer l'histoire. La coque du navire prend l'eau et il va y avoir des fuites. Il faut que je lâche quelque chose.
« Si vous voulez je peux vous donner mon sentiment général sur cette histoire. Je suis un peu critique littéraire amateur (là je me vante un max). Je lis peu de polars. C'est un collègue qui m'a dit « si tu aimes les romans où les faits historiques ont une place importante, lis-ça ». Eh bien il avait raison; j'ai passé un bon moment. D'abord parce que c'est original pour moi, ce mélange de serial killer et d'érudition médiévale. La touche historique s'insère bien dans l'aventure et on n'a jamais l'impression que l'auteur cherche seulement à montrer à quel point elle est savante. Et vous autres personnages êtes sacrément hauts en couleur. Si, si ! Il y a presque une facette fantastique du quotidien en chacun de vous. Vous me faites penser aux personnages de Jean-Pierre Jeunet dans « Amélie Poulain » ou « Micmacs à tire-larigot », vous connaissez ?
C'est vous, le Guern, qui êtes mon personnage préféré, dis-je en me tournant vers mon voisin qui me regardait comme si j'étais Moby Dick, vous et votre aïeul fantôme qui vous accompagne, vous et la marée bretonne qui ne vous quitte jamais. Dommage que votre rôle s'amenuise au fil de l'histoire. J'aurais aimé que vous soyez plus… fondamental, plus intrinsèque à l'énigme
-- Je ne sais pas si être « intrinsèque » est une bonne chose… répond-il. Mais c'est gentil… je crois.
-- Et vous commissaire, vous avez vraiment une façon particulière de penser. Danglard ici présent pense probablement que ça tient de la magie. Moi je suis persuadé que votre « intuition » n'est qu'une façon instinctive et particulièrement efficace de manier la logique. Votre algorithme est profondément implanté dans votre subconscient et se passe du formalisme du langage. Vous me faites penser à ces gens qui peuvent effectuer de tête une division de nombres à vingt-sept chiffres en deux demi-secondes. En revanche, je n'apprécie pas tellement votre absence de considération pour vos contemporains. Vous leur faites parfois du mal vous savez, comme à Camille votre amoureuse, et ça ne vous touche jamais. Triste !
-- Cela ne nous aide pas beaucoup, répond l'intéressé avec un froncement de sourcil sévère.
-- Vous vous attendiez à une révélation comme celle que Saint Paul a reçue sur son chemin ? Je vous l'ai dit. Je n'ai pas le droit de jouer à Dieu en vous révélant les aboutissants de votre affaire. Je vous avouerai quand même que la mayonnaise n'a pas entièrement pris. Je ne sais pas trop pourquoi. Probablement parce qu'on reste trop dans le concret contemporain. On ne voyage pas assez dans l'Histoire ou l'Imaginaire qui aident mon sang à circuler. Probablement que cela a aussi un rapport avec le moment et l'endroit où j'ai lu le livre. Bref, je ne sais pas si j'essaierai de vous croiser à nouveau, commissaire. »
Je me lève.
« Malaxez tout ça commissaire. Peut-être que cela vous aidera. Mais en toute sincérité vous n'avez pas besoin de moi pour résoudre cette histoire. »
Tout disparaît. Je me retrouve face à mon ordi.
Pourquoi ne pas taper ce que je viens de rêver ?
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Fred Vargas n'a pas son pareil pour écrire des romans intelligents et pleins d'humour. Cette histoire très intrigante qui déroute, une fois n'est pas coutume, l'intuitif commissaire Adamsberg et son adjoint Danglard, toujours aussi décalés et attachants, le prouve encore, si besoin était.

Ici, l'auteure, archéologue spécialiste du Moyen-âge, non contente de nous passionner, nous fait bénéficier de son expertise puisque l'histoire se déroule de nos jours à Paris où, bizarrement, des gens semblent mourir de la peste, maladie sur laquelle l'auteure nous apprend beaucoup de choses. Je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue riche et ingénieuse.

Mon troisième Fred Vargas en quelques jours, je crois que suis accro, et ce n'est pas cet excellent Pars vite et reviens tard qui me peut me donner envie de renoncer à mon addiction.
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Comme dirait un sacré contributeur de Babelio, « de temps en temps, rien ne vaut un bon vieux polar ! » Bon, celui d'aujourd'hui n'est pas spécialement vieux, voire même pas du tout (2001 !), mais le Pars vite et reviens tard, de Fred Vargas, fait parfaitement l'affaire.

Quand on débute dans la lecture de romans policiers écrits par Fred Vargas, on s'attend sûrement à une histoire qui vaut particulièrement le détour ou bien à un style qui a su marquer de si nombreux lecteurs. Force est de constater que ce n'est pas le cas. Pour autant, point de grande déception à avoir puisque nous sortirons de cette lecture avec un sentiment non grandiloquent, mais au moins satisfait.
Fred Vargas nous propose deux histoires construites en parallèles et qui ne sont destinées à se réunir qu'au bout d'une centaine de pages : Joss le Guern, ses rêveries schizophréniques et son métier de crieur public d'un côté, le commissaire Adamsberg, ses TOC et son instinct hors pair de l'autre. Dans leurs deux trajectoires, destinées à se rejoindre sur une affaire louche, nous trouvons heureusement à chaque fois un personnage providentiel décelant la menace dans des actes bien peu clairs. Il est étonnant, mais pas inutile, de constater que nous avons là un thriller finalement très lent, puisque l'enquête policière ne s'accélère vraiment qu'à partir de 150 pages (sur 350). Sans en dévoiler de trop, la clé de l'enquête est, en vérité, contenue tout entière dans le titre, même si nous ne le comprenons que bien tard dans la lecture.
Pour autant, le style est vraiment agréable, et même en s'arrêtant régulièrement (comme j'ai dû le faire, personnellement, pour cause de lecture au travail, en transports en commun et entre deux activités), il est très simple de se retrouver dans l'intrigue en quelques mots de l'auteur. En plus de cela, elle multiplie les descriptions de scènes anecdotiques – procédé à double tranchant puisqu'il permet de nous lancer doucement dans le contexte de l'enquête, mais ringardise malgré tout certaines facettes des personnages – et les métaphores environnementales (mers déchaînées, rochers abrupts, etc.) dès les premiers chapitres.

Pars vite et reviens tard est donc un roman policier qui ne cherche pas la grandiloquence ou le sensationnel, mais réussit sans mal à nous emmener à la poursuite de cette tuerie en série pas comme les autres sur fond d'héritage mortifère.

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Vargas, on aime ou on aime. Moi, j'aime.

Pas forcément fou-fou de l'intrigue que j'ai trouvée complétement capillotractée.
Par contre, accroche pleine et entière avec ce petit monde de paumés qui lancèrent idéalement cette nouvelle aventure Adamsbergienne.

Et si un tueur, peu amateur de Fassebouc et autre Touitheure, voyait en ce Crieur de nouvelles le moyen opportun de faire passer un nouveau message, aujourd'hui, à 17h64 ? Léthale, la missive, et d'un abord totalement farfelu, accentuant ainsi sa dangerosité.

Prendre ce mystérieux auteur pour un doux rêveur eût été le réflexe basique d'un flic peu scrupuleux.
Adamsberg possède pas mal de défauts mais le traiter de mec peu scrupuleux pourrait facilement vexer le bonhomme, qu'on se le dise.
Un flair unique, une pugnacité légendaire, cherchez pas, je serais pas surpris qu'il devienne le héros récurrent d'une franchise à succès.
Hein ? C'est déjà fait ? Si vous le dites...

Toujours un bonheur que de retrouver la famille.
Adamsberg en patron génialement décalé.
Danglard, l'encyclopédique alcoolo.

Rajoutez-y une sombre menace de peste sur le retour et dégustez ce nouvel opus toujours aussi plaisant à défaut d'être sensationnel.

Quelques longueurs inhérentes à la réflexionite ici poussée à un niveau rarement atteint.
Quelques pages d'Histoire fort bienvenues.
Un twist qui n'en est pas un au regard du nombre de pages restant et un épilogue vaguement vengeresque à la crédibilité toute relative, bon, ce Vargas ne rentrera certainement pas au panthéon mais la lire est toujours synonyme de bon moment alors pourquoi se priver ?
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Ancien marin et ancien taulard, Joss le Guern a embrassé la profession de "crieur". Une profession quasiment disparue, qui consiste à crier les nouvelles du quartier ou d'ailleurs, jusqu'à la météo, sur commande de clients qui le payent à cet effet.

Depuis quelques temps, des annonces énigmatiques, en vieux français ou en latin lui sont commandées à la criée. Il hésite à les lire car il n'en comprend pas le sens et lui semblent malsaines. Mais le client anonyme paye bien. Alors il s'exécute.

Ces messages piquent la curiosité d'Hervé Decambrais, habitant du quartier, et rare personnage suffisamment lettré pour trouver un sens possible à ces lignes.

Non loin de là, dans l'antenne du 13ème arrondissement de la brigade criminelle de la Préfecture de police de Paris, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg prend ses marques dans ses nouveaux locaux.

Il est alerté par une habitante, d'un certain nombre de tags apparus récemment sur les portes de son immeuble et qui forment un 4 inversé avec quelques particularités.

Sans que cela n'évoque grand chose à Adamsberg, son instinct de flic l'empêche de prendre cette nouvelle pour ce qu'elle semble être : de simples tags d'artiste.

Lorsque Decambrais alerte Adamsberg sur ce qu'il pense avoir décodé des messages envoyés à le Guern, le commissaire fait rapidement le lien avec les 4 inversés. Tous deux annoncent un fléau : la peste.

A mon avis :
Il s'agit là d'un roman policier, qui se déroule comme en huis clos, dans un décor de théâtre, celui de ce quartier de Paris où se passe la majeure partie du récit.

Cela m'a replongé dans l'ambiance du Fabuleux destin d'Amélie Poulain, avec ces personnages si caractéristiques, voire simplistes, ce qui les rend attachants et même parfois drôles. Chacun tient son rôle, avec ses habitudes et ses tics. le quartier semble coupé du monde et ses habitants condamnés à la même rengaine, au rythme des annonces de Joss le Guern.

On y découvre alternativement la principale énigme, celle de ces messages lus sans qu'on en comprenne le sens dans un premier temps, puis la deuxième liée aux inscriptions sur les portes d'appartements parisiens, prise en charge par le commissaire Adamsberg, personnage déjà rencontré dans les romans de Fred Vargas.

Au fil du récit, ces deux énigmes n'en feront plus qu'une, même s'il est évident que le lecteur averti sait sans doute bien en amont que les deux sont forcément en lien. Comme dans un roman d'Agatha Christie, les indices se révèlent au fur et à mesure. le récit est bien construit, bien documenté, avec de nombreuses références aux épisodes de peste qu'a connu la France, notamment sur Paris et Marseille... rien à dire de ce point de vue.
Le titre du livre s'en inspire d'ailleurs, puisqu'il s'agit du conseil formulé par les traités de médecine au Moyen-Âge en cas de peste : "Cito, longe fuegas et tarde redeas", ou encore "Fuis vite, longtemps et reviens tard".

On passe ainsi un très bon moment, dans une ambiance de polar, pas de thriller, beaucoup moins sombre me semble-t-il que celle du film qui en a été tiré : pars vite et reviens tard de Régis Wargnier, avec José Garcia, Lucas Belvaux, Marie Gillain et Olivier Gourmet, sorti en 2007, 6 ans après le livre.

Un roman policier qui mérite votre attention donc, si vous êtes adepte du genre.

Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures, sur mon blog :
https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
Lien : https://blogdeslivresalire.b..
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Mon premier Fred Vargas, très attirée par son titre, je me suis laissée tenter pourtant je suis de loin une inconditionnelle de romans policiers.
Expérience comblée, Fred Vargas m'a séduite et surtout entraînée dans une enquête tortueuse et passionnante.

Joss le Guern, un ancien marin breton, reprend le métier de crieur public sur une petite place Edgar Quinet à Paris. Une familiarité s'instaure autour de cette place, un petit monde se côtoie et finit par créer une sorte de petite famille.
Certains traînent un passé troublant et d'autres une vie plutôt mystérieuse.
Depuis peu le crieur public découvre dans son urne à messages des textes anciens inquiétants annonçant le fléau de Dieu : La peste.
De l'autre côté de Paris, dans un commissariat Adamsberg commissaire de la brigade criminelle reçoit une femme apeurée, elle alerte ce dernier que des 4 alambiqués sont peints en noir sur des portes de son immeuble. Ces grands 4 inversés représentent le signe de croix à main levée, il s'avère qu'au XIVè ces symboles étaient censés protéger de la contamination de la peste.
Très vite, les deux affaires se rejoignent, Adamsberg et son coéquipier Danglard vont mener une enquête machiavélique.
Ce polar contient tous les arguments pour nous captiver, un duo de flics insolite, des protagonistes atypiques, mystérieux voire attachants, l'intrigue est déroutante, introuvable, l'auteure très bien documentée nous fait découvrir des faits historiques relatifs à la croyance populaire sur le fléau de la peste, enfin tout ça combiné avec humour, suspense et dans un style d'écriture simple et bien rythmé.

« Pars vite et reviens tard » est un roman policier qui se délecte avec un réel plaisir et nous laisse une délicieuse saveur une fois le livre achevé.

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Joss le Guern, ancien marin a échoué (normal pour un marin) à Paris ou il est devenu "Crieur". Trois fois par jour, il lit les messages que des anonymes déposent dans une boite contre menue monnaie. Un jour, des messages inquiètent l'un des habitués de la place. Au même moment, l'inspecteur Adamsberg et son adjoint Danglard enquêtent sur des tags (un 4 à l'envers) qui apparaissent sur de nombreuses portes de la capitale.
D'emblée Vargas installe une ambiance mystérieuse et originale qui nous accroche comme les badauds venus écouter les levées de le Guern.
Elle assemble les pièces de son puzzle en nous embarquant sur des fausses routes ce qui rend son récit jubilatoire et passionnant. Son intrigue complexe, nous captive car Vargas dresse une floppée de personnages aussi original qu'attachant, ajoutez à celà une bonne dose d'humour et de dérision (Adamsberg, une nouvelle fois épatant) et vous avez là l'une des plus belles plumes du genre.
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Le monde de Vargas est peuplé de personnages insolites, ainsi de Joss le Guern, le crieur de messages de la place Edgar Quinet ou de Decambrais, « conseiller en choses de la vie» et dentelière à ses heures… et on ne présente plus Jean-Baptiste Adamsberg, improbable commissaire pyrénéen, dont l'apparence « floue » n'a d'égale que la fulgurance de son intuition, ou bien Danglard, policier cartésien et obèse, abandonné par sa femme avec ses 5 enfants en bas âge… lorsqu'on parle policier en citant ceux de Fred Vargas, le terme semble parfaitement inadéquat tellement les policiers en question ressemblent peu à des policiers mais à des hommes douloureusement complexes, en proie avec leur dualité.
Dans un Paris populaire et inquiétant , à mille lieues des clichés touristiques, Adamsberg s'emploie à patiemment assembler un puzzle d'indices savamment éparpillé dans des halls d'immeubles sordides, des ruelles sombres ou des maisons insalubres, au rythme des annonces criées par Joss le Guern dans une ambiance quasi-médiévale. Et pour ceux que les romans policiers laissent de marbre, laissez-vous tenter par l'expérience du roman noir à la Vargas, cela pourrait vous faire changer d'avis.
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J'avais emprunté à la bibliothèque Pars vite et reviens tard en 2019. Comme j'aurais aimé relire ce livre pendant les confinements de 2020. Fred Vargas est bien plus qu'une autrice de polars à succès. Elle arrive à mêler passé et présent, province et Paris, humour et érudition. Mon seul regret, ne pas avoir lu ses romans dans l'ordre chronologique pour mieux suivre l'évolution des personnages récurrents.

Merci à Gwen21 d'avoir mis Fred Vargas dans le Challenge Solidaire 2024
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