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Critique de Mimimelie


Sur les conseils d'une amie fan de Vargas, et nonobstant mon peu d'attirance pour les polars, j'avais tenté la lecture de « Pars vite et revient tard » qui ne m'avait pas du tout convaincue, sinon du fait que décidément ce genre et moi ça fait deux.
Mais là, ce titre, aguicheur, m'avait donné l'espoir de me concilier cet auteure, par ailleurs fort prisée de tous, ou du moins de ne point la jeter aux orties à la première déconvenue.
Et bé ! Je vais m'attirer des foudres je sais, mais tant pis, non seulement je n'ai pas aimé, mais j'ai déclaré forfait à peine au quart de son « oeuvre » et encore, j'ai forcé... me disant : cette logorrhée ne va pas continuer comme ça encore longtemps, jusqu'à ce que n'y tenant plus je me risque, sacrilège, à en vérifier la probabilité par un pédalage accéléré... Si ça continuait ! Rideau.
Mais je m'en veux tout de même avec une couverture pareille représentant sans vergogne un frigo truffé de magnets, à quoi pouvais-je m'attendre ?
Ok mamie n'est plus dans le coup, Proust, Verlaine, Claudel, tous ces vieux croûtons dehors, c'est fini, place à la littérature nouvelle … je veux bien tout ce qu'on veut mais pas avoir l'impression de lire les posts de mes petits neveux sur facebook qui se targuent d'un style décontracté provocateur new machin truc pour épater la galerie... mais eux n'ont aucune prétention d'écrivain...
Je comprends cette salutaire envie de vouloir démystifier la cohorte de gourous psycho-philosophico-bidule et d'apporter à tous nos questionnements existentiels une réponse en forme de dérision salutaire, mais faillait-il pour cela en faire autant.
Car à ce qu'il n'en est apparu, tout repose ici en fait sur un style auto-dérisoire, ponctué de formules récurrentes pour ne pas dire rabâchées qui frisent le ridicule sinon le remplissage, par où elle demande dix fois, vingt fois, de lui rappeler qu'elle nous parle de ceci ou de cela, qu'elle ne perd pas le fil, qu'elle nous en reparlera... etc...
Sans compter ses continuelles références et flatteries déguisées à sa famille au point que l'on se demande à qui cet ouvrage est destiné.
Ce style m'a littéralement gonflée d'autant que s'il y a ici ou là quelque jolie vérité à cueillir, il faut tellement fouisser comme son foutu leitmotiv de ver de terre, pour l'extraire, que la force m'en a manqué. Dommage car quand par inadvertance on tombe sur de vraies simples vérités « Une vie se vit, tout bonnement, c'est là son sens même » on se dit que peut être on jette le bébé avec l'eau du bain, mais bon, point de regrets.
Désolée pour ceux celles qui ont adoré, ce n'est ici qu'un ressenti tout personnel et uniquement sur ce livre-ci ; quant à ceux qui jugeront, avec raison, qu'avec mon avis à deux sous, c'est l'hôpital qui se moque de la charité, je m'en consolerai aisément et sans larme, n'ayant aucune velléité de critique et encore moins d'écrivain à défendre.
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