Voilà deux ans que je n'avais pas lu de
Fred Vargas et j'attendais cette lecture avec impatience ! Même si j'ai trouvé l'intrigue un peu longue à démarrer (il y a deux micro-enquêtes avant que ne démarre la véritable histoire) et que j'ai soupçonné l'identité du coupable bien avant l'issue (la force de l'habitude ?), c'était un réel plaisir de retrouver le commissaire Adamsberg et « son flegme apaisant », « ses façons de faire erratiques » et pourtant efficaces (« cela a quelque chose de logique mais je ne sais pas où »).
Fred Vargas nous régale d'une histoire d'araignée mortelle et de vengeance comme elle sait si bien les tisser, et l'on oscille constamment entre superstition et (cruelle) vérité. Les personnages, y compris les secondaires, sont hauts en couleur, et les dialogues frôlent souvent l'absurde (au sens philosophique du terme) dans cette façon si atypique de réfléchir du commissaire. Ainsi aucun mot n'est inutile, il n'existe pas de phrase creuse, tout fait sens à un moment ou un autre – d'ailleurs il ne faut jamais négliger l'importance des rencontres fortuites et des informations glanées au hasard des discussions. Un hasard qui n'en est pas un en réalité : là réside l'immense talent d'une auteure capable de faire oublier le minutieux travail de construction pour offrir un roman captivant autour d'une brigade aux personnalités attachantes que l'on quitte toujours à regret !
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