Un nouveau Adamsberg, une promesse de régal, que l'on repousse le plus longtemps possible, puis n'y tenant plus, on le dévore. C'est bien ce qui s'est passé une fois de plus, à l'écoute de ce livre. Encore une fois, la magie opère, les luttes de la brigade, les bulles d'Adamsberg, les animaux entourant cette enquête, le langage érudit et lent de Vargas. On en oublierait presque de chercher le responsable de ces meurtres… tout est subtil, tout est en place… La noirceur également.
Le long des chemins brumeux d'Adamsberg, nous le suivons à la recherche d'une recluse. Femme séquestrée ou araignée mortelle, le commissaire s'égare, n'emportant pas avec lui la brigade qui lui reproche ses errances. Danglard est perdu, et avec lui la stabilité que nous connaissions tous de ce duo-binôme formidable. J'ai regretté l'absence prolongée de Danglard, personne que j'apprécie énormément, Veyrenc ne faisant pas le poids malgré le remplacement de qualité, mais la relation n'est pas la même. de nouvelles épaules apparaissent, des seconds rôles toujours aussi bons, Retancourt au sommet de son art.
L'enquête en elle même, à bien y regarder, connaissant les ficelles, pourrait se résoudre très vite. Mais qui ouvre un livre de Vargas accepte les méandres et la contemplation. Alors je me suis laissée porter par ce Adamsberg torturé, cherchant dans sa mémoire ce qui pourrait le rattacher à cette enquête. C'est la partie la moins plausible, celle qui a failli me faire vaciller, qui a failli me faire éteindre le CD. Mais la passe est courte, et de nouveau, la prose est belle.
Alors on continue, jusqu'au bout de la lenteur, à espérer qu'on n'arrive jamais à la fin de cette enquête pour garder encore quelques chapitres sous le coude. Amateur de Vargas, bienvenue chez vous, Adamsberg vous attend.
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