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Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg tome 4 sur 10
EAN : 9782878581904
420 pages
Viviane Hamy (15/04/2004)
  Existe en édition audio
4.05/5   3552 notes
Résumé :
La découverte d'une jeune fille assassinée de trois coups de couteau renvoie violemment Adamsberg au souvenir de son jeune frère Raphaël, disparu après avoir été soupçonné du meurtre de son amie, il y a trente ans.
Les cadavres présentent les mêmes blessures qui ressemblent aux marques d'un trident...
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Critiques, Analyses et Avis (169) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 3552 notes
Sale temps pour le commissaire Adamsberg et son adjoint préféré avant de partir en séminaire au Canada. Le tueur au trident vient de réapparaître et avec lui tous les démons de l'adolescence du chef. Quant au capitaine, avec sa peur panique de l'avion, il est convaincu qu'il vit ses derniers jours sur cette terre.

Sur place, ce n'est pas le froid canadien qui va calmer l'angoisse des deux hommes, ni rapprocher le commissaire intuitif et nonchalant de son adjoint précis et rigoureux. Car, malgré l'accueil chaleureux de leurs hôtes, pour eux rien n'est simple.

Une fois de plus Fred Vargas nous fait vivre des moments forts et hors du temps, poétiques malgré les scènes de crimes, avec des personnages décalés mais réalistes. Probablement le secret de la réussite des romans de Vargas qui a inventé brillamment une autre version du roman noir. Un excellent moment.
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J'aime beaucoup cette écriture, fluide, dynamique, riche, qui rend bien l'ambiance et possède une fibre poétique dès qu'elle évoque Adamsberg, "le pelleteux de nuages".
Dépaysement assuré, direction le Québec. Danglard accroche toi, on décolle ! Il fait froid et les écureuils sont sympa là-bas, les cochs… aussi. L'aventure québécoise révèlera des personnages attachants, et permettra à Adamsberg de retrouver également un pan de lui, un double, son double, en luttant contre le Trident.
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Petit Jésus, petit Allah, petit Boudha , faites que l'envie de lire me revienne au plus vite…

Vilain pêcheur que je suis, beaucoup de message pour me souhaiter une bonne année, et moi qui m'enferme dans le mutisme d'une année 2016 d'enculé, ou la fée bonheur a décidé qu'il était temps d'en chier un peu…Beaucoup… passionnément…à la folie…

« Pas du tout » serait le déni volontaire, alors on navigue à prendre l'eau, on écope avec les mains, mais le trou est trop gros, et les mains se fuitent, alors on s'enlise, on rame, on s'accroche, on fatigue, on s'épuise, on se perd, on se mirage, on espère sans espoir, le sable doux, la terre ferme sont encore loin…

Le chant des sirènes se murmure, la musique est douce et lointaine, j'ai froid, j'ai peur, je m'emmerde, je me laisse aller…

Et 2017 se soleille, la séparation est inévitable, la belle veut prendre l'hiver en pleine gueule, le héros a perdu sa couronne, comme deux étrangers ils se perdent, la chute est inéluctable, prévisible, assommante, pleurante de douleur, la fin est proche, c'est triste les mauvaises fins…

Et puis la fée santé s'en mêle, la princesse suffoque, s'écroule, l'embolie se poumonerise, le coeur s'emballe, elle s'essouffle et se demande ce qui se passe…

- Je vais crever…
- Non ma belle au bois perdu, je reste là

Le repos se réfléchit, se questionne, s'existentialise le dénouement, le prince n'a plus de cheveux certes, mais l'amour sur la main, il ne sait pas oublier, apprend à pardonner, le moral trébuchant, il ne flanche pas, son petit trésor a besoin de lui :

- Papa, tu es mon amour
- Et toi tu es mon ange
- Maman est malade
- Maman va bien

Nous sommes deux, on se câline, on se blague, on s'inconditionne à l'amour paternel d'un père pour sa fille, d'une fille pour son père, maman se réa un tube dans le nez, un pot sous le cul, percée à l'eau saline qui se déverse dans son bras… tout va bien…

Le prince cuisine, lessive, étend toute sa féminité au-delà du raisonnable, il a ramassé la couronne pleine de poils, putains de chats, il la pose sur ta tête de façon à masquer cette calvitie en phase terminale, la souffrance des derniers cheveux aussi fins que de la soie, criant famine, plus trop de copains pour se faire des noeuds…

Il relève la tête, mais pas queue, fidèle à ces images d'une libido berné par la solitude, ses mains n'en peuvent plus, elles se gercent à l'eau et au froid… Il voudrait cracher un peu de bonheur sur le sourire d'un cul qui se cambrerait d'une envie levretique à en baiser, crier de plaisir de cette langue gourmande qui ensorcèlerait ses désirs les plus inavouables, quoi queue après un verre ou deux d'eau bénite au coca, les tabous tombent, et les doigts s'agilisent au fond du puits…

Et La princesse rejoint les siens, le prince lui relève la tête du mieux qu'il peut, l'espoir fané d'un printemps qui se guette, pourvu qu'il soit doux…

Bonne année à tous…

Polar de gare, avec le style "Fred Vargas", on aime, on aime pas...Moi je suis pas un grand fan...

A plus les copains
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Adamsberg a passé des années sur les traces d'un mystérieux tueur au trident. Il l'a identifié mais sans jamais pouvoir le confondre.
Les victimes, des jeunes femmes pour la plupart, ont toutes la même triple blessure et à chaque fois un coupable amnésique et hébété est retrouvé à proximité du corps avec l'arme du crime. Faux coupables évidemment, dont le frère d'Adamsberg, Raphaël, condamné à l'exil pour échapper à une inévitable condamnation.

L'assassin étant décédé depuis plusieurs années en ayant échappé à la justice, notre commissaire avait clos le dossier. Mais alors que son équipe s'apprête à s'envoler pour le Québec, afin de faire un stage pratique de prélèvements génétiques, voilà que son regard est attiré par un article de journal concernant le meurtre d'une jeune fille en Alsace, sa blessure portant la marque indéniable du fameux trident, instrument de Neptune...Mais comment un mort aurait-il pu frapper ? Qui pourra suivre Adamsberg dans ce nouveau défi à la logique la plus élémentaire ?
D'autant plus qu'il va se retrouver au Québec pris dans un effroyable piège, viré de la police et recherché pour meurtre.

Tous les personnages sont atypiques et décalés, Clémentine et Josette, charmantes mais perspicaces vieilles dames, les collègues canadiens et leurs tournures de phrases hautes en couleurs, Camille, son amour impossible, Danglart à l'imperturbable logique qui élève seul sa nombreuse marmaille, la méfiante mais fidèle Rétancourt. On découvre un autre Adamsberg, une part de son enfance, son frère presque jumeau, une des clés de son personnage. Et si on traverse plusieurs fois l'océan, on traverse aussi le temps, à la croisée du passé et de la modernité, dans une dimension presque atemporelle, là où s'enracine le bon sens, les meilleures recettes et une certaine forme de générosité...Un excellent Vargas.
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Envisageant de me replonger dans l'univers de Fred Vargas, je me suis aperçu qu'il me manquait un opus dans ma bibliothèque... vite achat... vite lecture...le pied !

C'est agréable de retrouver Adamsberg aux méthodes atypiques et à l'esprit cocasse : "et seul Adamsberg était capable de distordre la vie ordinaire pour en extraire ces incartades, ces courts éclats de beauté saugrenue".

Pourtant pas de légendes, ni de surnaturel dans ce roman, mais de la poésie et une histoire foutraque très proche de la vie du commissaire.
En prime, un petit voyage au Canada avec les expressions amusantes, dans ce pays dont un cop dit : "on a pas d'histoire mais on a de la géographie".

Finalement, je l'avais lu... mais c'est toujours un plaisir de relire Vargas !
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Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
- J'ai pas l'impression qu'il mentait.
- S'il niaisait pas, c'est pire. C'est qu'il bouillait sous la pelouse et qu'il est partit sur une chire.
- J'ai pas l'impression qu'il était fou.
- Fait pas rire les poissons, Sanscartier. Son histoire, elle n'a ni son ni ton, elle fonctionne avec des prières.
- Tout de même, il ne les a pas inventés, ces meurtres.
- Depuis quelques jours, sergent, t'as le visage à deux taillants, dit Lalibertė en lui donnant ordre de s'asseoir, et moi, j'ai la patience qui sonne à fond de canisse. Alors écoute et prends ta logique à deux mains. Ce soir-là, Adamsberg avait une forte disposition au diable bleu, correct? Il avait tellement bu qu'il était empaqueté comme un œuf. Quand il est sorti de L'Ėcluse, il marchait sur les fentes, il était même plus parlable. C'est ce qu'à dit le serveur lui-même. Correct?
- Correct.
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[...] - Josette, elle va où elle veut dans ses souterrains, déclara Clémentine. Et des foyes la voilà à Hambourg, et des foyes la voilà à New-York.
- Pirate informatique ? demanda Adamsberg, stupéfait. Hacker ?
- Aqueuse, exactement, confirma Clémentine avec satisfaction. Josette, elle pique au gros et elle donne aux maigres. Par les tunnels. Faut me boire ce verre, Adamsberg.
- C'était cela, Josette, les "transferts" et les "répartitions" ? demanda Adamsberg.
- Oui, dit-elle en croisant rapidement son regard. J'égalise.
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Clémentine posa un bol de dessert devant Adamsberg.
— Je vous aurais quinze jours, je vous rembourrerais, moi, déclara-t-elle. C’est quoi d’autre qui vous mine ?
— Un mort-vivant, Clémentine.
— Bon, ben ça, ça peut s’arranger. C’est moins compliqué que l’amour. Qu’est-ce qu’il a donc fait ?
— Il a tué huit fois, et il vient de recommencer. Avec un trident.
— Et depuis quand qu’il est mort ?
— Seize ans.
— Et où ça qu’il vient de tuer ?
— Près de Strasbourg, samedi soir dernier. Une jeune fille.
— Elle y avait rien fait de mal, la jeune fille ?
— Elle ne le connaissait même pas. C’est un monstre, Clémentine, un beau et terrible monstre.
— Ben je veux bien le croire. C’est pas des façons, ça, neuf morts qui vous ont rien fait.
— Mais les autres ne veulent pas le croire. Personne.
— Ça, les autres, c’est souvent des têtes de bois. Faut pas s’user à leur faire entrer quelque chose dans le crâne s’ils veulent pas. Si c’est ce que vous essayez de faire, vous vous râpez les nerfs pour des noix.
— Vous avez raison, Clémentine.
— Bon, ben maintenant qu’on s’occupe plus des autres, trancha Clémentine en s’allumant une épaisse cigarette, vous allez me raconter votre affaire. Vous nous poussez les fauteuils devant la cheminée ? Ce coup de froid, on s’y attendait pas, hein ? Paraît que ça vient du pôle Nord.
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Deux heures moins dix du matin. Le commissaire allait et venait sur la courte plage qui longeait la berge. Le boss des bernaches était encore à l'ouvrage, rangeant ses troupes pour la nuit, rappelant à l'ordre les fugueurs et les égarés. Il l'entendait caqueter impérieusement dans son dos. Voilà un gars qui n'avait pas d'états d'âmes et qui n'allait certainement pas se cuiter le dimanche soir dans un café de la rue Laval. Laisse tomber ce gars et réfléchis, creuse-toi la cervelle, comme avait dit Clémentine, ça ne doit pas être difficile de comprenure. Suivre les conseils de Sanscartier et de Clémentine. Pour le moment, c'était là ses seuls anges gardiens : une vieille femme hors cadre et un sergent innocent. A chacun ses anges. Réfléchis .
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L'alcool, le mélange. Il en avait connu des types qui avaient braillé toute la nuit sans en garder le moindre souvenir. Des gars dans la cellule de dégrisement qui se renseignaient sur leur activité de la veille, après avoir frappé leur femme et jeté le chien par la fenêtre. Des blancs de deux à trois heures avant le sommeil qui terrasse. Des actes, des mots, des gestes à profusion qui ne s'étaient pas gravés dans leur mémoire engorgée par l'alcool. Comme si cette imprégnation empêchait toute inscription du souvenir, comme l'encre du stylo bave sur un papier détrempé.
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C'est sans aucun doute l'évènement littéraire de ce mois de mai. Fred Vargas a dévoilé le 17 mai dernier son nouveau roman, “Sur la dalle” aux éditions Flammarion. La reine du polar est enfin de retour après 6 ans d'absence et le succès de "Quand sort la recluse". Augustin Trapenard est donc allé à sa rencontre pour évoquer ce nouveau polar, très attendu de la part de ses fidèles lectures.  Pour cette nouvelle histoire, le décor est planté en Bretagne, terre des dolmens et De Chateaubriand et l'auteure fait appel à son personnage fétiche, le commissaire Adamsberg.
Un flic lunaire qui a une méthode bien à lui, mais qui fonctionne, pour résoudre toutes les enquêtes et les meurtres les plus sordides. Dans “Sur la dalle”, Adamsberg épaule le commissaire breton Franck Matthieu pour stopper un tueur en série qui suit les traces d'un mystérieux fantôme qui fait renaître d'étranges légendes locales autour de Combourg, lieu de vie De Chateaubriand. Pour ce faire, il va employer ses propres méthodes, ne mettant pas de côté ses séances de médiation sur la fameuse “dalle”.
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