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Citations sur Sur la dalle (76)

Ne sous-estimez pas le pouvoir de la parole écrite, lorsqu'un homme meurt, si sa vie n'est point consignée, il est vite oublié.
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Ce sont des bulles, les idées vagues. Elles se décollent des fonds vaseux. Elles bougent, elles oscillent, elles se heurtent. Je ne peux pas me permettre de les abandonner trop longtemps ou elles repartiront bouder au fond du lac.
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Le gardien du commissariat du 13e arrondissement de Paris, Gardon, pointilleux jusqu'à la maniaquerie, était à son poste à sept heures trente pile, la tête penchée vers le ventilateur de son bureau pour sécher ses cheveux, selon son habitude, ce qui lui permit d'apercevoir de loin le commissaire Adamsberg approcher à pas très lents, portant sur ses avant-bras un objet non identifié, les paumes tournées vers le ciel, avec autant de précautions que s'il tenait un vase de cristal. Gardon - nom tant approprié à sa fonction qu'il lui avait valu force blagues avant qu'on ne s'en lasse -, n'était pas réputé pour sa vivacité d'esprit mais accomplissait sa mission avec un zèle presque excessif. Mission qui consistait à repérer toute étrangeté en approche, si minime fût-elle, et à en protéger le commissariat. Et pour cette tâche, il excellait, tant par son coup d'œil exercé par des années de service que par la vitesse inattendue de ses réflexes. N'entrait pas qui voulait dans ce saint des saints qu'était la Brigade criminelle, et il fallait que la patte fût plus blanche que neige pour que ce cerbère des lieux - qui était tout sauf impressionnant - acceptât de lever la grille de protection qui fermait l'entrée.
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C’est le triste et banal engrange ordinaire, un enfant brutalisé a toutes chances de brutaliser.
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— C’est barbant de regarder l’eau, si on n’essaie même pas de pêcher.

— Barbant, Johan? Mais à chaque seconde, il se passe quelque chose de nouveau avec l’eau, quelque chose qui ne s’est jamais produit avant et ne reviendra plus jamais.

(Flammarion, p.152)
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Adamsberg souriait. Qu’on le considère comme étrange – encore qu’il n’ait jamais bien compris pourquoi – ne le gênait en rien, mais croiser sur sa route d’autres dérèglements manifestes lui plaisait. Au moins n’était-il pas seul à « pelleter des nuages »
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Il s’assoupissait en attendant que l’analgésique fît son effet quand il sentit une bulle imprévue remonter avec lenteur et difficulté vers sa conscience, du fond de son lac opaque. Immobile, aux aguets, il la laissait cheminer, les mains placées en cuvette sur son torse comme pour la saisir quand elle émergerait. Elle était lourde, confuse, charriant des fragments mêlés de son hérisson revenu au bosquet, des derniers mots de Gaël, des images de Joumot, du docteur, de l’œuf, de la cordialité…
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- Ce n'est rien, dit Adamsberg. C'est juste une idée que j'ai et que je ne trouve pas.
- Mais si tu l'as, tu devrais la trouver.
- Non, Matthieu, ce sont ces sortes d'idées qui se dissimulent comme des bestioles dans les profondeurs de la vase d'un lac. Je sais qu'elle est là, mais je ne sais pas la nommer.
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Tu pisses contre un arbre au bout du village, tout le monde le sait dans la minute qui suit.
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- Tout le monde a un grain ici, dit Retancourt.
- Parfois, il faut s’approcher assez près du grain pour le repérer.
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