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Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg tome 6 sur 10
EAN : 9782878582857
383 pages
Viviane Hamy (25/06/2008)
  Existe en édition audio
3.97/5   2968 notes
Résumé :
Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres.
Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l'idée de passer sous la Manche - sont du voyage.
Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate.
Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au cimetière, "un de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (171) Voir plus Ajouter une critique
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sur 2968 notes
Adamsberg et Danglard, sommés d'assister à un colloque entre pontes, ne ramèneront pas de Londres que des souvenirs évanescents causés par l'absorption massive de Stout, Pale Ale et autre Porter.
La présence de moult chaussures au cuir élimé et rangées en rang d'oignon devant le pittoresque petit cimetière de Highgate ne possède, a priori, que peu d'intérêt historique. N'était cette petite particularité intrigante, la présence systématique de panards semblant avoir été purement arrachés à leurs propriétaires.
Pas le pied. Not the feet in the langue of j'expire.
De retour au pays, un meurtre d'une violence inouïe devrait difficilement oeuvrer à ce que nos deux compères retrouvent un quotidien harmonieux et serein.
Difficile d'imaginer un lien quelconque entre ces deux affaires, et pourtant...

La plume incisive de Vargas fonctionne toujours à plein.
Elle s'y connait comme personne pour faire cohabiter tous ses protagonistes aux personnalités diamétralement opposées.
Rien à redire à ce niveau, Un Lieu Incertain fait le job.
Non, ce qui m'a posé problème, c'est une intrigue que j'ai trouvée à la fois disparate et invraisemblable.
Imaginer un Adamsberg globe-trotter devoir endosser la panoplie d'un Van Helsing chasseur de vampire, j'ai essayé, vainement, de toutes mes petites forces de trouver la chose un brin crédible. Rien n'y a fait, je me suis embourbé de concert avec ce récit sur fond de folklore vampirique.
J'aurais adoré être mordu, j'en suis le premier marri.
Allez, au pieu !
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Quel bonheur de retrouver le commissaire Adamsberg et toute sa clique ! Quelle poésie et quel humour dans le macabre, je n'ai pas boudé pas mon plaisir. Cette femme a vraiment une forme de génie.

Bon, je sais, je m'emballe, mais Vargas est unique. Parce qu'il est difficile d'être original dans la littérature policière, et que Vargas sait l'être, sait raconter un crime, une enquête en sortant des sentiers mille fois battus. Et ce, sans surenchère dans le sordide, le repoussant, le malsain, malgré beaucoup de sang collé aux murs, ce qui avouons-le, n'est pas si facile.

Ici, l'archéologue écrivain, par on ne sait quel tour de passe passe, entre Londres, Paris et la Serbie, allie vampires anglais, pieds coupés serbes et riche journaliste judiciaire français assassiné, ou plus exactement dispersé dans sa maison garchoise. Une affaire alambiquée qui pourtant se tient, mais là n'est pas l'essentiel, car chez Fred Vargas, il semble que l'originalité de ses héros et de l'intrigue priment sur leur cohérence. Un excellent moment.
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L'intérêt premier de lire Vargas, est son talent incroyable pour créer à partir de faits divers atypiques et horribles, une atmosphère reconnaissable entre mille. Et forcément comme tout bon lecteur qui se respecte l'on plonge dès le début. Intrigue originale, flic génialement décalé dont la pensée à elle seule mériterait une psychanalyse poussée, seconds rôles étoffés, dialogues savoureux. Et tout ça cerise sur le gâteau, Miss Vargas le reproduit de livre en livre. « Un lieu incertain » vous emmène en Serbie, après un premier détour de l'autre côté du Channel, des meurtres aussi flippant qu'improbable, font tourner en bourrique les polices locales mais foi d'Adamsberg, il en faut plus pour dérouté le bon Jean-Baptiste et son cultivé Danglard. Alors, les pages défilent sans le moindre relâchement, Vargas maitrisant cela de façon remarquable. « U n lieu incertain » oui, un grand auteur aussi c'est certain.
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Comment ça,  j'ai lu "Un Lieu incertain"? Plog!

Aucun souvenir, moi, de ces chaussures avec les pieds dedans, devant la porte d'un cimetière londonien, de ce massacre en coupe réglée dans un pavillon de Garches,  de ce petit séjour de santé en Serbie pour visiter le Dracula local en son caveau.

Quasi certaine de n'avoir pas lu Un Lieu incertain, plog!

Quoique. ..

Zerk, comme bêrk, Zerk  comme le fils du petit pont de pierre,  ça  remuait vaguement quelque chose...et puis ce plog...

Plog? Plog...

" Plog, murmura Adamsberg.
- Qu'entends-tu par "plog"?
- C'est un mot de Vladislav, dont le sens varie selon le contexte? Qui peut signifier "certes", "exactement", "d'accord", compris", "trouvé", ou éventuellement "foutaises". C'est comme une goutte de vérité qui tombe. "

Je l'avais lu, plog!! Et j'ai même retrouvé le corps du délit dans une des bibliothèques de la maison  aubracienne que le déluge d'un "épisode cévenol " a transformée en Arche de Noé...

J'avais même dû le dévorer à sa parution, sans prendre le temps d'en déguster les friandises, aussi goulûment qu'un vampire qui a attendu trop longtemps sa nuit de Walpurgis!

Eh bien, passée la courte honte d'avoir si totalement oublié un des chefs d'oeuvre  de mon auteure de polar favorite, je me suis dit: "voilà ce qui doit rester de Vargas (Fred) quand on en a tout oublié, Mich (fred)"...

À savoir, des mots, comme zerk, des mots dévastateurs, qui du passé font table rase ( quoique...) ou des mots comme plog qui introduisent dans le discours fragile de la mémoire leur petite ponctuation ironique, polysémique, insistante comme la goutte d'eau de la clepsydre. ..

Zerk: tout balayé.
Plog: sauf une certaine petite musique , unique, ineffacable.

Obstinée. 
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Bon je sais que je ne vais pas me faire des amies mais j'avais envie d'écrire cela :
Ah que je retrouve avec plaisir la plume de Fred. Un bon pote à moi…..Fred Vargas, une femme qui écrit comme un homme tout comme, à mon sens, Grégoire Delacourt a su écrire de façon si authentiquement féminine « la liste de mes envies » – mais ne commençons pas à nous égarer.
Ecrire comme un homme c'est savoir percer l'âme masculine, intimement, comprendre ce qui nous motive - pas seulement le foot et les femmes - Comment nous percevons le monde, les relations humaines. Quelle connaissance ! Quel talent !
Quand je lis ses textes j'avoue vraiment avoir du mal à imaginer une femme penchée sur sa feuille.

Voilà une personne que j'aimerais vraiment rencontrer, car je plaisantais, elle n'est pas du tout mon pote.

Et puis quel bonheur de retrouver le commissaire Adamsberg dans lequel je me reconnais si bien. Oh pas le policier ; mais le gars calme qui se laisse bercer par ses impressions, toujours un peu décalé, un peu à l'Ouest. le type qui endort les gens auxquels il parle (oui ça m'est arrivé) mais qui chemine à son rythme. Un pelleteur de nuages. Sans oublier tous les autres personnages toujours un tout petit peu trop exagérés mais si sympathiques.

Et puis cette langue de Fred Vargas, si croustillante, pleine d'images, d'inventions, d'humour souvent décalé qui fait toujours naître en moi une impression de bande dessinée avec ces personnages un tantinet « trop » qui me plonge dans un monde qui vraiment me plait beaucoup.

Et puis toutes ces idées saugrenues comme l'homme qui a mangé une armoire, celui qui ramène à sa femme le cadavre de l'ours qui a mangé son mari et qu'elle fera empailler, les deux montres d'Adamsberg jamais à l'heure, etc, etc….Quel monde !

Fred Vargas a ce talent de créer un monde que l'on jugerait rapidement loufoque, irréel mais à y bien réfléchir, c'est juste un lieu où se rencontrent des gens et des situations un peu bizarres que l'on peut croiser vous et moi. Simplement ils sont tous là au même moment et au meilleur de leur forme.
Un vrai régal.
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Citations et extraits (93) Voir plus Ajouter une citation
Adamsberg reprit la plaque de crottin, ravalant sa réplique. Noël ne s’était jamais privé d’accabler Retancourt, de déclarer à tous vents qu’elle n’était pas une femme mais un bœuf de labour ou une créature approchante. Alors que pour Adamsberg, si Retancourt n’était pas exactement une femme au sens convenu du terme, c’était parce qu’elle était une déesse. La déesse polyvalente de la Brigade, aux capacités aussi multiples que les on-ne-sait-combien de bras que possédait Shiva.
- Combien a –t-elle de bras, la déesse indienne ? demanda t il à ses adjoints, tout en palpant le morceau de crottin.
Les quatre lieutenants secouèrent la tête.
- C’est toujours pareil, dit Adamsberg. Quand Danglard n’est pas là, plus personne ne sait rien ici.
Adamsberg renfourna le crottin dans le sachet, ferma la glissière et le tendit à Voisenet.
- Il n’y a plus qu’à l’appeler pour avoir la réponse. Je pense que ce cheval-ci, celui qui a produit ce crottin-ci, connu sous le nom de « crottin d’Emile » est élevé en plein champ et ne mange que de l’herbe. Je crois que l’autre cheval, celui qui a excrété les boulettes du pavillon, connues sous le nom de « crottin du tueur », est nourri en écuries, aux granulés.
- Ah Bon ça peut se voir, ça ?
- J’ai passé mon enfance à ramasser du crottin partout pour amender les champs. Et de la bouse séchée pour alimenter le feu. J’en ramasse encore. Je peux vous assurer, Voisenet, qu’à deux nourritures différentes, deux excréments différents.
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Je rentre dans le droit chemin qui, comme tu le sais, n'existe pas et qui par ailleurs n'est pas droit.
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– Ca, c’est un truc qui m’a toujours tracassé : pourquoi les flics, ils répètent tout ?
On leur dit : «Vendredi soir, j’étais au Perroquet.» Et le flic, il répond : «Vendredi soir, t’étais où ?»
A quoi ça sert, sinon à s’user les nerfs ?

– Ça sert à user les nerfs. Jusqu’à ce que le gars abandonne ce Perroquet et dise aux flics ce qu’ils veulent.
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Danglard souffla, se versa un verre et composa le numéro d’Adamsberg, qui décrocha aussitôt.
— Cela ne veut pas dire Kiss Love, hein, Danglard ?
— Non. Cela veut dire Kiseljevo et c’est le village de mon oncle.
Adamsberg fronça les sourcils, repoussa une bûche du pied.
— Kiseljevo ? Ce n’est pas cela. Ce n’est pas ainsi qu’Estalère l’a prononcé. Il a dit « Kisloveu ».
— C’est pareil. À l’Ouest, Kiseljevo se dit Kisilova. Comme Beograd se dit Belgrade.
Adamsberg ôta l’index de son oreille.
— Kisilova, répéta-t-il. Remarquable, Danglard. Voici la chaîne entre Higegatte et Garches, le tunnel, le noir tunnel.
— Non, dit Danglard dans une ultime obstination. Là-bas, beaucoup de noms commencent par un K. Et il y a un obstacle. Vous ne le voyez pas ?
— Je ne vois rien, j’ai des acouphènes.
— Je vais le dire plus fort. L’obstacle est cette coïncidence formidable qui attacherait les chaussures de mon oncle à la pataugière de Garches. Et qui nous unirait, vous et moi, aux deux affaires. Or vous savez ce que je pense des coïncidences.
— Précisément. Il est donc certain que nous avons été gentiment conduits par la main jusqu’au dépôt de Higegatte.

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- Mais quand on a vu quelque chose de cet ordre, Danglard, dit doucement Adamsberg, un petit bout s'en détache et reste toujours en nous. Toute chose très belle ou très laide abandonne un fragment d'elle dans les yeux de ceux qui la regarde. On sait cela. C'est d'ailleurs comme cela qu'on la reconnait.
- Quoi? Demanda Estalère.
- Ce que j'ai dit. La très grande beauté ou la très grande laideur. On la reconnait à ce choc, à cette parcelle qui demeure.
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Vidéo de Fred Vargas
C'est sans aucun doute l'évènement littéraire de ce mois de mai. Fred Vargas a dévoilé le 17 mai dernier son nouveau roman, “Sur la dalle” aux éditions Flammarion. La reine du polar est enfin de retour après 6 ans d'absence et le succès de "Quand sort la recluse". Augustin Trapenard est donc allé à sa rencontre pour évoquer ce nouveau polar, très attendu de la part de ses fidèles lectures.  Pour cette nouvelle histoire, le décor est planté en Bretagne, terre des dolmens et De Chateaubriand et l'auteure fait appel à son personnage fétiche, le commissaire Adamsberg.
Un flic lunaire qui a une méthode bien à lui, mais qui fonctionne, pour résoudre toutes les enquêtes et les meurtres les plus sordides. Dans “Sur la dalle”, Adamsberg épaule le commissaire breton Franck Matthieu pour stopper un tueur en série qui suit les traces d'un mystérieux fantôme qui fait renaître d'étranges légendes locales autour de Combourg, lieu de vie De Chateaubriand. Pour ce faire, il va employer ses propres méthodes, ne mettant pas de côté ses séances de médiation sur la fameuse “dalle”.
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