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Les Évangélistes tome 2 sur 4
EAN : 9782878625943
1 pages
Editions Thélème (17/03/2009)
  Existe en édition audio
3.97/5   2117 notes
Résumé :
Ex-flic, Louis Kehlweiler découvre par hasard un petit os humain dans un excrément de chien.
Il note les habitudes de chaque promeneur de chien du secteur tandis que Vandoosler, son jeune archiviste, épluche les journaux pour déceler la moindre mort suspecte.
Leurs recoupements finissent par les conduire à Port-Nicolas, village perdu de la côte du Finistère, où la vieille Marie a chuté d'une falaise deux semaines auparavant.
La gendarmerie avait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (117) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 2117 notes
Toujours à la recherche d'indices improbables, l'ancien flic Louis Kehlweiler - un bel homme à condition de le regarder de près et de face - tombe sur un os. Pas n'importe lequel ni n'importe où, puisqu'il s'agit d'un os humain qu'il découvre dans une crotte de chien sous la grille d'un arbre de la place de la Contrescarpe. Une histoire abracadabrantesque qui va conduire Louis jusqu'en Bretagne, dans le Finistère exactement, à la recherche d'un chien bouffeur d'orteils.

Malgré mon désir de faire une pause dans la lecture des romans de Fred Vargas, j'ai craqué en découvrant celui-là à l'occasion d'un rangement. Et je ne le regrette pas, car dans cet opus Fred Vargas a su se renouveler en mettant en pause le commissaire Adamsberg et son adjoint Danglard au profit d'une galerie de personnages tout aussi charismatiques. Personnages décalés qui constituent souvent, avec les dialogues d'anthologie, toute la saveur des romans de l'auteure archéologue, plus encore peut-être que l'ambiance particulière de ses intrigues tirées par les cheveux. Un excellent moment de lecture.
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Trouvé en poche, je ne connaissais pas ce livre de Fred Vargas. J'ai pourtant lu bon nombre des enquêtes d'Adamsberg. Justement, même s'il est évoqué par l'un des personnages, il n'est pas question de lui ici.

Par contre, j'ai retrouvé avec plaisir deux doux dingues de " Debout les morts", Mathias le spécialiste de la première guerre mondiale et Marc, le médiéviste. Ils vont , chacun à leur manière, aider le personnage principal : Louis Kehlweiler, dit l'allemand car né d'un père allemand et d'une mère française . Encore un être atypique, attachant, enquêtant sur ceux qui échappent à la justice, creusant, fouillant, ramifiant, accompagné de Bufo, son crapaud. Oui, vous avez bien lu...

Et le voilà sur les traces d'un crime maquillé en accident. Grâce à quoi? Juste un bout d'os! Qui l'emmène en Bretagne. Je n'en dirai pas plus.

Comme toujours, les noeuds de l'enquête sont gravement emmêlés, la vraisemblance laisse à désirer. Mais qu'est-ce qu'on aime cet univers déjanté, aux dialogues savoureux, à l'humour grinçant!

Cette fois encore, j'ai passé un excellent moment!
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Encore un Vargas de très bon niveau. Une enquête assez incroyable qui part d'un petit morceau de doigt de pied et se termine sur les terres bretonnes pour Kehlweiler (toujours prêt à aider, Marthe y compris, malgré la fierté de cette Dame). Je me suis encore une fois régalée et très contente d'en apprendre beaucoup sur « Ludwig-Louis » ainsi que sur Marc Vandoosler, le spécialiste des affaires médiévales
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Entrons dans ce petit café parisien. Marthe, une ancienne prostituée, s'escrime sur une grille de mots croisés et Louis Kehlweiler, ou Ludwig, ou même l'Allemand, tente de ne pas perdre sa boule au flipper. Deux mois qu'il n'était pas venu dans ce café mais là, il se passait sûrement quelque chose de louche au banc 102 et il fallait en informer Marthe. Des bancs de Paris numérotés, et même des arbres, c'est bien plus facile pour ne pas se perdre dans les descriptions alentour afin de les situer. Louis ne travaille plus pour le ministère mais « il n'était pas question d'arrêter le train » donc, en bon artiste des traques de tous genres, il continue de flairer et a besoin d'un peu d'aide de son amie.
Finalement, de retour au banc 102 sous une pluie battante, il avise et s'indigne d'une déjection canine sur la grille de l'arbre avoisinant le banc. le lendemain, pas trop tôt puisqu'il n'est pas matinal, le déluge ayant nettoyé la grille et ce qui la salissait, il ramasse un fragment d'os qui, après étude, ressemblerait bien à un morceau d'une phalange de pied féminin. Il préfère refiler l'affaire initiale à un journaliste et se concentre alors sur ce petit os moitié digéré.

Remonter à un meurtre avec un tel indice, il fallait bien toute l'imagination de Fred Vargas pour en faire une recherche passionnante et hautement récréative. Il vous faudra apprendre la théorie de Louis, celle de la main gauche et de la main droite pour déjà comprendre le titre de l'ouvrage. Et puis, n'oubliez pas un petit pulvérisateur d'eau afin que Bufo, son crapaud de compagnie, ne se dessèche pas dans sa poche ou dans les atmosphères surchauffées. Parce que dès qu'une information est découverte, il faut en référer, avec des mots simples, à Bufo.
« Ce type qui cherchait des meurtriers improbables à partir de n'importe quelle merde de chien ne devait pas tourner plus rond que les autres. »
Précisons alors que les personnages sont légèrement ou complètement décalés, et quel plaisir de lire en eux tout le potentiel créatif et humoristique de Fred Vargas ! En nous faisant partager leurs dadas ainsi que leurs petits soucis personnels, surtout au niveau affectif, l'autrice nous les rend tellement familiers qu'on en oublie presque qu'ils sont fictifs. À côté de Marthe, qui n'arrive jamais à se rappeler de l'Ob pour le caser dans ses mots croisés, de Louis qui, après chaque démarche, demande tout de go une bière, il y a aussi un historien scotché sur le Moyen Âge, spécialiste du seigneur de Puisaye, et un préhistorien calé dans le domaine des fouilles, même sans fouiller.
Donc, avec une telle équipe, après de nombreuses heures à épier tous les sorteurs de chiens autour du banc 102, il ne faut pas s'étonner de dévier vers un petit port breton et sa grève reculée riche en bigorneaux.

Souriez, vous lisez un roman pour vous détendre, et ça fait du bien ce petit moment réjouissant alors que, comme nous le répète Kehlweiler, « le monde est à feu et à sang ».
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J'ai mis longtemps à entrer dans cette histoire. Il faut dire à ma décharge que l'intrigue est longue à se mettre en place. Et peu ragoutante aussi. Il est question d'un os humain trouvé dans une déjection canine sur un trottoir parisien. Voilà de quoi rebuter le délicat.

Mais il n'en faut en revanche pas plus au découvreur du vestige, moins raffiné quant à lui, pour s'en saisir et se perdre en conjectures morbides. Il faut dire que notre homme est un personnage singulier, un tantinet marginal. Évacué du ministère de l'intérieur au sein duquel il a malgré tout conservé d'utiles relations, il a la gouaille généreuse et caustique, servie par un fonds culturel éclectique et ne sépare jamais de son animal favori : un crapaud. Tout cela ne serait qu'extravagance à dessiner un sourire moqueur sur le visage des sceptiques si notre homme ne faisait de cette trouvaille une affaire personnelle commandée par une intuition opiniâtre tournant à l'idée fixe. Il y a du crime dans l'air.

Il ira jusqu'au bout de son obsession qui le conduira jusqu'au bout de la France, en Finistère, pour démêler l'écheveau dont un pit-bull, hargneux comme il se doit, a tiré le fil jusqu'à Paris.

Cet ouvrage donne lieu à des joutes verbales succulentes, placées dans la bouche de personnages taillés à la bonne mesure pour ne pas être qualifiés de communs des mortels. Des tirades qui n'auraient pas rebuté un Cyrano et paraissent toutefois un peu sophistiquées pour être glissées dans une conversation courante entre quelconques. Mais nos protagonistes ne sont-ils pas des insolites de haut vol à la personnalité affirmée dont la vulgarité n'est justement pas leur tasse de thé.

L'énigme ne sera pas aussi simple à élucider que les préliminaires ne le laissent augurer. Il faut alors saluer la prouesse de l'auteure qui à grand renfort de rebondissements bat en brèche les convictions que pourraient se forger les uns et les autres au gré de leur lecture. Jusqu'à voir notre fantasque découvreur de phalange humaine pointer du doigt celui que l'on n'attendait plus.

Belle prouesse que cet imbroglio sophistiqué. On ne le lâche plus après avoir mis un pied dedans, une fois les haut-le-coeur maîtrisés.
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Donc, prenons une mouche. La mouche est entrée dans la maison et elle énerve tout le monde. Des tonnes de battements d'ailes à la seconde. C'est fortiche, une mouche, mais ça énerve. Ça vole dans tous les sens, ça marche au plafond sans trucage, ça se fout partout là où il ne faut pas, et surtout, ça trouve la moindre goutte de miel égarée. L'emmerdeuse publique.
Exactement comme lui. Il trouvait du miel là où tout le monde pensait avoir bien nettoyé, n'avoir pas laissé de trace. Du miel ou de la merde, bien sûr, pour une mouche tout se vaut.
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- Puisque je te tiens, coule en Russie, en deux lettres ?
- L'Ob, Marthe, l'Ob, nom de Dieu, soupira Louis. Fais-le tatouer sur ta main et qu'on n'en parle plus.
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Dans cette eau-là des milliers de gens avaient dû venir tremper leurs malheurs, réclamer des soins, réclamer des amours réclamer des enfants, ourdir des vengeances. Après des siècles ça fait de l' eau très chargée... Mais en Bretagne et près d'un calvaire, c'était évident, faut pas prendre les gens pour des cons, le dernier des imbéciles sait reconnaître une fontaine miraculeuse quand c'en est une.
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Marc regrettait il aurait du rester dans le XIIIème siècle dans la barraque dans la chambre dans Paris. Le Goth mérovingien était cinglé. Néanmoins, il essaya de prendre un air dangereux. S'il avait été un homme ça aurait été facile comme tout, et justement il était un homme ça tombait bien.
Kelhweiler secoua la tête.
- Pense à quelqechose de moche, insista t il.Je ne te parle pas de bouffe ou de crapaud, quelque chose à grande échelle
-Le massacre des Albigeois par Simon de Montfort?
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Marthe tourna la tête vers Kehlweiler. Ce type, c'était un ruban à mouches. Toutes les informations venaient lui coller dessus sans qu'il ait lever le petit doigt. C'était un gars comme ça, tout le monde venait lui raconter ses salades. C'était infernal, à la longue.
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Videos de Fred Vargas (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fred Vargas
Le livre lu dans cet épisode est « L'Homme aux cercles bleus » de Fred Vargas paru aux éditions J'ai lu. Avec la participation de Baptiste Montaigne, champion du grand concours national de lecture « Si on lisait à voix haute » 2023 pour le générique, Benoit Artaud à la prise de son et montage.
Remerciements à Martine Bommel - Murua, psychomotricienne et Dominique Samora, assistante sociale éducative de l'hôpital marin de Hendaye AP-HP, ainsi qu'à Claire Grimbert et Patxi Uzcudun du théâtre des chimères de Biarritz.
***
Le Centre national du livre lance un programme en direction des hôpitaux, Mots parleurs, en partenariat avec l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette action s'inscrit dans la continuité des actions menées pour transmettre le goût de la lecture à tous et notamment aux publics éloignés du livre.Définitivement tournée vers la jeunesse, cette action vise à conjuguer lecture, écriture et mise en voix. Les adolescents et les jeunes adultes, en collaboration avec le personnel hospitalier, sont ainsi inviter à choisir un livre parmi une sélection, en lien avec la thématique de l'édition 2023 des Nuits de la lecture : la peur.
Pour cette première édition 2023, six établissements de l'AP-HP participent. Quatre établissements sont situés en Île-de-France et deux en région (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nouvelle-Aquitaine).Le projet se déroule de fin septembre 2023 à début janvier 2024.A partir d'un ouvrage sélectionné avec le personnel hospitalier, les adolescents et jeunes adultes sont amenés à choisir des extraits de textes pour les lire et les commenter. Sur la base du volontariat, Mots parleurs propose ainsi à des groupes de cinq à dix patients accompagnés de personnel soignant d'écrire et d'enregistrer leur production, au cours de six ateliers répartis dans différents hôpitaux. Ils débattent pour élire l'ouvrage qui constituera la matière de leur travail.
Afin de les guider dans la sélection des extraits, dans la rédaction et dans l'enregistrement du podcast, ils sont accompagnés par un écrivain ou un comédien, ainsi qu'un technicien du spectacle. Ce podcast, d'une trentaine de minute, sera ensuite mis à disposition de tous les patients et personnels soignants de l'AP-HP.
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