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EAN : 9782365839969
213 pages
Nouveau Monde (12/05/2014)
3.29/5   7 notes
Résumé :
Paris, mars 1855. Victor Grumel, commissaire au service de surveillance des chemins de fer, traque dans les ruelles de l'île de la Cité, Alfred Devaux, un bagnard en fuite, condamné pour meurtre deux ans auparavant.
Le même jour, à la Sainte-Chapelle, l’équipe du maître verrier Lusson reprend les travaux de rénovation des verrières. Alfredo Scassini, un minutieux peintre italien sur verre, s’inquiète de l’urgence et des difficultés de l’enjeu. Il observe auss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Brest, janvier 1855, évasion de Devaux qui a été condamné à 20 ans de prison pour meurtre.

Paris, Ragon et Grumel sont dans la police. Ils tentent de retrouver Devaux à l'arrivée du train. Mais celui-ci passe à travers les mailles du filet.

L'enquête va tenter de le retrouver, surtout qu'un second meurtre du même acabit est commis. Mais la police doute quant à l'identité du coupable.

Comme vous le savez, j'adore les policiers, les thrillers. J'ai plus l'habitude de lire des romans dont le sujet est contemporain. Mais quand je me lance dans des lectures plus historiques, je ne suis que joie. Car, en effet, nous sommes dans ce roman, nous sommes aux débuts de la police ferroviaire si l'on peut dire puisque les trains, dans les années 1830, commencent à rouler et il faut bien faire attention à ce flux continu de voyageurs, dont certains profitent de ce moyen de transport pour rallier d'autres villes. Cela ne se fait pas sans mal concernant cette police qui a été nommée par l'Intérieur et qui doit faire face aux agents dévolus aux trains. Ce changement, même par décret, est difficile à accepter.

Un petit bémol quant à ce roman. le personnage principal, Grummel, semble vouloir prouver de nombreuses choses à son père puisqu'il n'a pas embrassé une carrière dans la magistrature. Il veut lui prouver qu'il réussit également. La mise en situation de l'un et de l'autre dans le bureau du chef du commissaire n'arrange certes pas les choses, puisqu'il semblerait que la nomination du commissaire aurait été pour faire plaisir à son père. Mais qu'en est-il réellement ? Ca, nous ne le savons pas et c'est bien dommage. Ce policier restera donc toujours l'enfant qui ne semble pas à la hauteur de son père.

Même en ce temps-là, la police manque de moyens et les résultats sont attendus aux plus hautes sphères. Si ce n'est pas le cas, très vite, ils ont la pression. En définitive, rien ne change. La police doit référer de chaque intervention au plus haut et ne pas prendre d'initiative. Comme dans tout roman policier, le personnage principal tente de s'opposer à sa hiérarchie pour faire avancer l'enquête. Mais ici, il travaille en bonne intelligence avec ses collègues, même s'il les connait depuis peu.

Quant à Devaux, avant de mourir, puisqu'il est atteint de la tuberculose, semble vouloir laver son honneur pour un meurtre qu'il n'a pas commis et pour lequel il a toujours clamé son innocence. Même s'il a commis quelques délits, il veut revoir sa fille et récupérer un magot caché chez lui pour qu'elle puisse vivre décemment.

Nous sommes également à l'aube de l'envoi des bagnards dans les îles pour qu'ils purgent leurs peines. Daniel Vasseur n'hésitent pas à donner des informations importantes dans des notes de bas de pages qui sont réellement enrichissantes.

Outre le travail de la police, nous avons aussi le travail des médecins qui étudient les meurtriers et leurs aspirations, les comportements criminels. En plus, ce sont les débuts des nouvelles méthodes de psychiatrie qui demandent à ce que les patients ne soient plus enchaînés. Des méthodes qui sont dures à mettre en pratique et d'ailleurs on se rend compte que les psychiatres tentent toujours de se battre contre les idées reçues même aujourd'hui.

Ce roman fait partie de la nouvelle collection, Editions du Patrimoine, Crimes et Monuments, La Sainte-Chapelle. Il se passe sous le second Empire, dans l'île de la Cité. La mort sur un cheval pâle est donc un roman historique puisqu'il s'attarde sur la restauration de la Sainte-Chapelle qui doit être prête pour l'Exposition Universelle. Pourquoi un tel monument dans ce roman ? Outre les explications données concernant les travaux et tout ce qui est réalisé par les artisans, on découvrira différents personnages qui ont un lien avec l'intrigue du roman. de plus, des craintes d'attentat contre l'Empereur sont certains, donc des précautions doivent être prises pour assurer sa sécurité.

Vous l'aurez compris, j'ai plongé dans ce roman à la vitesse grand V et lu à la même vitesse. Peu de pages, certes, mais l'essentiel est là. J'ai bien aimé le style de l'auteur, l'histoire et cette dimension historique qui nous ramène à nos cours en ajoutant une autre touche.


Lien : http://wp.me/pqAN1-6I1
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"Et je vis un cheval pâle, et celui qui était monté dessus s'appelait la Mort, et l'enfer le suivait : et on lui donna puissance sur les quatre parties de la terre pour faire mourir les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité et par les bêtes sauvages" APOCALYPSE VI

Nous sommes à Paris en Mars 1855. Les travaux de restauration des vitraux de la Sainte Chapelle, commencés depuis quelques années se terminent dans la hâte ; en effet l'Exposition Universelle va ouvrir ses portes dans quelques mois : elle va attirer beaucoup de monde. de plus l'empereur Napoléon III a annoncé sa visite. Les artisans : peintres, verriers, serruriers s'activent autour de la verrière et des vitraux dont l'un spécialement est l'objet de tous leurs soins, celui qui représente La Mort sur un Cheval Pâle, le quatrième cavalier de l'Apocalypse. Plusieurs crimes vont être perpétrés dans les rues aux alentours de la Sainte Chapelle. Tous commis de la même manière et apparemment avec la même arme. Suite au premier en 1853, le meurtrier Alfred Devaux a été arrêté et condamné à dix ans de bagne. Il s'en évade deux ans plus tard, et les crimes recommencent. C'est le commissaire Victor Grumel, nouvellement affecté au service de surveillance des chemins de fer qui est chargé de l'enquête. Pressé par ses supérieurs, aidé de son second, Ragon, il va tout faire pour retrouver l'évadé et éviter ainsi que les crimes se multiplient.

Grumel et son équipe enquêtent, filent les suspects. Alfred Devaux est-il vraiment coupable du premier crime ? A-t-il également commis les suivants ? Si oui est-il fou ? Sinon, pourquoi tous ces crimes ? Quel en serait le mobile ? Autant de questions qui se posent à Grumel et son équipe. Cela arrangerait bien ses supérieurs qu'il retrouve Devaux, qu'on le déclare coupable sans plus enquêter, qu'on le ramène au bagne et qu'on n'en parle plus. L'empereur pourrait visiter le chantier sans crainte et inaugurer l'Exposition Universelle ; tout rentrerait dans l'ordre - même si cela ne serait qu'en apparence. Bien qu'on lui ait envoyé plusieurs hommes pour le seconder, Grumel devra plus compter sur son bon sens que sur les aptitudes de ces policiers.

Daniel VASSEUR nous emmène dans le dédales des rues étroites et malodorantes de l'ile de la Cité, entre le Marché aux fleurs, la Sainte Chapelle et les quais de la Seine. On reconnait sans peine le Paris de Victor Hugo et de Zola avec ses maisons insalubres, ses coupe gorges et ses bistrots. L'action est bien menée, le suspense adroitement distillé. le récit est bien documenté, les personnages s'expriment avec les termes de l'époque, et l'auteur a ajouté leur traduction en pied de page, ainsi qu'à la fin de l'ouvrage un plan du quartier ou se déroulent les faits.

Au final, j'ai beaucoup apprécié cet ouvrage, autant comme roman historique que roman policier.

Merci beaucoup à BABELIO et aux Editions NOUVEAU MONDE de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce livre.

Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Depuis déjà pas mal d'années, les romans policiers historiques se sont fait une place dans les rayonnages des librairies, devenant un genre à part entière : le frère Cadfael, le juge Ti, Roger le colporteur et bien d'autres lui ont apporté ses lettres de noblesse.

Les Éditions du Patrimoine, qui sont le département éditorial du Centre des monuments nationaux et l'éditeur délégué des services patrimoniaux du ministère de la Culture et de la Communication, ont voulu suivre cette tendance.
En effet, outre la publication de textes relatifs aux dernières recherches en archéologie, architecture, histoire de l'art et autres, elles ont aussi une mission de diffusion et de vulgarisation des connaissances du patrimoine auprès d'un large public.

« La Mort sur un Cheval pâle » de Daniel Vasseur entre donc dans ce cadre : roman policier se déroulant à Paris en 1855, notamment dans le quartier de la Sainte-Chapelle, il utilise la trame classique de l'enquête pour nous faire découvrir le Paris impérial du milieu du XIXe siècle, à la veille de l'exposition universelle, et aussi, bien sûr, la dite Sainte-Chapelle. C'est d'ailleurs indiqué très clairement sur la 4e de couverture : « CRIMES ET MONUMENTS - LA SAINTE-CHAPELLE : une ténébreuse affaire, une énigme, du suspense... et un monument ! Tels sont les ingrédients de cette nouvelle collection qui renoue avec la tradition du polar historique dans un décor fabuleux de cathédrales, de châteaux et de sites archéologiques. »

Sauf qu'il n'en est rien, car on n'apprend rien, rien de rien, ni de la vie quotidienne des parisiens de l'époque, ni du monument dont il devrait être question, si ce n'est que les vitraux ont été restaurés cette année-là. C'est tout.

Les descriptions sont rares, on reste constamment dans un flou bien pratique. La Sainte-Chapelle elle-même n'est pas du tout mise en valeur et les scènes qui s'y déroulent sont rares. Une seule chose ne nous est pas épargnée : l'auteur a sans doute dû dégoter un plan du Paris de l'époque, et il nous assène donc à chaque chapitre l'enfilade des noms de rues empruntées par ses personnages. Cela n'apporte strictement rien, ni à l'histoire, ni à L Histoire, mais c'est supposé donner un vernis d'authenticité indéniable. le vernis est assommant.
(la suite de la critique sur mon blog)
Lien : https://fieffegoupil.wordpre..
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Une enquête, un monument, tel est le principe de cette nouvelle collection. J'ai lu un autre titre dans la même collection « Meurtre chez les Magdaléniens », un polar préhistorique. Ici il est question du Paris de la fin du XIX ème siècle, à la veille de l'exposition universelle. Nous sommes sur l'île de la Cité, ses ruelles étroites et malodorantes, ses bouges et ses échoppes. le monument mis à l'honneur est la Sainte Chapelle, plus exactement ses vitraux, dont l'un donne le titre de ce roman et un autre l'illustration de la couverture. Pas de malentendu il ne s'agit ni d'un documentaire ni d'un traité sur la restauration des vitraux, mais plutôt d'une mise en appétit : lors d'une prochaine visite à Paris je visiterai cet endroit et regarderai les vitraux plus attentivement. Quant à l'intrigue, elle est bien menée, l'atmosphère est celle des romans d'Eugène Sue, d'Emile Gaboriau. Un bon moment de lecture et une collection à suivre.
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Très bon petit bouquin, sans prétention, qui se lit en un rien de temps. L'intrigue se tient, et cette évocation du Paris de la moitié du 19ème siècle est vraiment très intéressante
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