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EAN : 9782809402926
120 pages
Panini France (29/05/2008)
3.31/5   13 notes
Résumé :
Le Docteur Strange mène l'enquête la plus étrange de toute sa carrière. Il va tenter de résoudre l'énigme d'une tentative de meurtre... sur sa propre personne ! Avec son fidèle Wong, lui aussi à l'article de la mort, Strange explore un lieu inattendu de l'univers Marvel pour se trouver une nouvelle alliée... l'Infirmière de Nuit ! Ce 100 % Marvel : Docteur Strange vous présente dans son intégralité la mini-série Dr Strange : Le Serment, une œuvre de Brian K. Vaughan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tellement subjugué par son travail chez Vertigo (Y les dernier homme, Ex-machina), j'avais oublié que Brian K. Vaughan avait bossé pour Marvel. Je découvre ici son super boulot sur une mini-série consacrée à Docteur Strange.

Y'a pas à tortiller, Vaughan a une patte bien à lui qu'il décline sur tout ce qu'il touche. Son Strange brille d'une humanité qu'on lui a peu souvent vue. Il ne parle pas un langage médiévo-magique, il s'énerve, envoie des objets valser de colère en jurant, et fait de l'humour bon marché. Bref, il est Vaughanien, comme le sont les personnages secondaires qui jouent au ping-pong entre humour léger et situations tragiques.

L'histoire va chercher profond dans les origines du docteur, à l'époque où il perd l'usage de ses mains de chirurgien à trois milliards de dollars, alors qu'il est encore un imbuvable connard qui va briser la vie du chirurgien qui l'opère sans même s'en rendre compte. Les thèmes sociaux ne sont pas en reste, Vaughan oblige, avec la lutte autour d'une potion magique anti-cancer. Si les démons au look démesuré apparaissent ici et là, l'adversité est avant tout très humaine. Leurs armes aussi ; il n'y a qu'à voir comment le cambrioleur Brigand blesse notre héros avec un « simple » flingue.
Le plus épatant est ce recours à un personnage secondaire sans pouvoir mais à la personnalité impressionnante, cette Infirmière de la Nuit qui s'est fait une spécialité de soigner les héros qui veulent éviter les hôpitaux. Sa place est prépondérante dans ce récit. Elle donne d'ailleurs lieu à une scène d'opération sur le héros qui est assurément à l'origine de celle du film

Le dessin de Marcos Martin, tout en possédant son originalité propre, m'a fait penser aux premiers traits portés par Strange, ceux de Steve Ditko et Bill Everett, pour lesquels j'éprouve beaucoup de nostalgie.

Un moment magique que cette lecture, pas étonnant après tout.
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Ce tome comprend les 5 épisodes d'une minisérie initialement parue en 2007. Il s'agit d'une histoire complète qui peut se lire sans rien connaître du personnage, écrite par Brian K. Vaughan, dessinée et encrée par Marcos Martin (sauf l'épisode 1 qui est encré par Alvaro Lopez.

Dans la salle d'attente d'un médecin, Iron Fist (Danny Rand) attend son tour, dans son costume de superhéros. Il souffre d'une élongation. Sur ces entrefaites, Araña pousse la porte de la salle d'attente, elle souffre d'hématomes au visage. Leur discussion est interrompue par Wong soutenant Stephen Strange (dans son joli costume de sorcier suprême) qui vient de recevoir une balle tirée à bout portant. le médecin est une femme qui se fait appeler Night Nurse (Linda Carter) qui prend Strange en urgence, avant ses 2 autres patients. Alors qu'elle commence à soigner Strange, elle s'aperçoit qu'elle est observée par Strange sous sa forme astrale qui lui donne quelques conseils sur la manière de l'opérer, tout en se souvenant de l'époque où il était lui-même l'un des meilleurs chirurgiens du monde. On lui a tiré dessus parce qu'il avait récupéré dans une dimension magique une potion qui pourrait bien être une panacée pour guérir le cancer.

Le personnage du Doctor Strange est apparu pour la première fois en 1963, un an après Spider-Man, créé également par Stan Lee et Steve Ditko (les créateurs de Peter Parker). Ses premières aventures ont été rééditées (en VO) dans la collection Marvel Masterworks. Il est possible de lire la suite dans un format noir & blanc sur du papier bon marché dans la collection Essential. Régulièrement, un scénariste talentueux essaye de le remettre au goût du jour sans que ce personnage n'arrive à retenir l'attention du lectorat : Roger Stern en 1984 (Into the dark dimension), JM Straczynski en 2004 (Docteur Strange, tome 1), Brian Michael Bendis en 2009 dans la série Avengers (Search for the Sorcerer Supreme), Mark Waid en 2010 (The doctor is out), etc. En 2007, c'est donc au tour de Brian K. Vaughan De tenter sa chance.

Pour les connaisseurs du personnage (ceux qui ont lu les épisodes de Ditko), il apparaît rapidement que Vaughan a conçu son récit de manière à rendre hommage à cette époque, et à l'inscrire dans le présent. le lecteur voit donc passer l'évocation de l'origine de la vocation de Strange et son mentor (Ancient One), son ennemi de toujours le Baron Mordo, la mention en passant du terrible Dormammu et de Nightmare, sans oublier la cape de lévitation et l'oeil d'Agamotto, ou encore l'immarcescible Wong. Vaughan insère même un clin d'oeil à une époque encore plus ancienne en donnant le nom de Timely à l'entreprise pharmaceutique, soit le nom de l'éditeur avant qu'il ne s'appelle Marvel Comics. Il y a également le nom de la première entité surnaturelle apparaissant : Otkid, une anagramme transparente de (Steve) Ditko. Si cette évocation de l'historique du personnage est plaisante, elle reste très superficielle et très rapide, c'est-à-dire de peu de consistance pour un lecteur familier du personnage, et insuffisante pour un lecteur découvrant ce personnage pour la première fois.

Pour la majeure partie des scénaristes, l'usage de la magie dans les mondes partagés de superhéros relève de la gageure. D'un côté, le narrateur doit fait preuve d'une grande inventivité pour imaginer des sorts surprenants et inédits. de l'autre, le recours auxdits sorts ou entités surnaturelles s'apparentent souvent à un deus ex machina bien pratique, une échappatoire sorti du chapeau pour sortir son personnage d'une situation inextricable (et hop ! J'en appelle au démon ZYXW dont les décharges d'énergie vont pulvériser mes liens). Malgré son ton badin, Vaughan n'échappe pas à cette chaussetrappe, puisqu'il lui faut préciser à mi-parcours sur quel type de cible les sorts de Strange sont efficaces, et dans quelles conditions ils s'avèrent sans effet (une définition malhabile des règles du jeu en cours de route pour une tentative peu convaincante de rationalisation de quelque chose qui relève du magique). En effectuant cette mise au point en cours de route, Vaughan se montre maladroit, tentant d'expliquer que, ah oui au fait, ça ce n'est pas possible, mais par contre ceci l'est. À partir de là, les combats entre Strange et une créature surnaturelle ou contre un autre pratiquant des arts mystiques deviennent totalement artificiels et peu palpitants. Il reste le développement de la romance entre Night Nurse et Doctor Strange qui est assez sympathique.

Marcos Martin utilise un style assez réaliste, avec une simplification significative des formes, dans un hommage discret au style de Ditko sans tomber dans le plagiat ou la décalque. Il a adopté un encrage privilégiant les traits irréguliers, aux dépends des rondeurs. le lecteur peut ressentir au fil des pages que Martin fait des efforts pour produire des images à la fois iconiques, mais aussi légèrement ironiques. Il y a Wong soutenant le corps ensanglanté de Strange ayant perdu conscience, les sourcils arqués de Strange, la tenue stricte de Night Nurse avec le col boutonné (forme douce d'un costume de dominatrice), une vue en plongée sur Night Nurse demandant à un gros monstre de relâcher Strange, ce dernier se préparant à tirer un coup de revolver, etc. C'est sympathique, mais à force d'essayer de concilier premier degré et parodie, Martin finit par nuire à l'intensité du récit qui se veut surtout premier degré. C'est dommage parce qu'il se révèle convaincant dans toutes les scènes impliquant de la magie, trouvant des postures qui en imposent pour Strange tout en renforçant son aura de mystère. Il est un peu moins crédible dans les scènes de combats à main nue, grand classique prouvant que Strange n'est pas qu'un prestidigitateur qui a plus d'un tour dans son sac (mais ressort narratif éculé pour qui connaît déjà le personnage.

Avec cette histoire, Brian K. Vaughan et Marcos Martin dépoussièrent un personnage dont la place dans l'univers partagé Marvel est réduite à la portion congrue, faute d'un auteur capable de conceptualiser la magie de manière convaincante. Vaughan réussit un bel hommage aux épisodes de Ditko, sans vraiment réussir à dépasser l'original. Martin exécute des images le cul entre deux chaises, parfois premier degré et convaincante parfois second degré et pas tout à fait raccord avec le ton de la narration.
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Très souvent cité comme le comics "Docteur Strange" le plus intéressant, ce one-shot n'est pas à la hauteur de sa réputation.
C'est une bonne histoire, centrée sur le thème du médical (le "serment" est celui d'Hippocrate), mais elle est trop courte et pas assez profonde pour être vraiment marquante.
On y retrouve plusieurs petits éléments qui ont été repris dans le film, mais pas assez de voyages astraux et oniriques à mon goût. Ça manque de magie psychédélique et d'idées folles pour ressembler à du Docteur Strange !
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Avec le « Serment » Brian K. Vaughan et Marcos Martín propose une mini-série où sont à l'honneur Stephen Strange, Wong et l'Infirmière de Nuit. Blessé, le docteur Strange s'embarque dans une quête pour sauver son acolyte d'une mort certaine mais naturelle.

Confronté aux limites de la médecine occidentale, Strange se tourne vers l'autre discipline qu'il maîtrise désormais : la magie. Et en effet, il existerait un élixir capable de tout soigner, y compris le cancer de Wong.

Quand la magie et la science se confrontent, Strange doit choisir : sauver son ami ou libérer l'humanité d'un de ses fléaux. Réputé arrogant et peu sympathique, va-t-il sacrifier son fidèle partenaire ou renfermer la maladie dans la boîte de Pandore ?

Un récit complet que j'ai apprécié, plus pour son étalage de la magie que pour ses enjeux scientifiques, je l'avoue. Je reste curieux de découvrir un Strange plus proche de ses origines.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— Hum...
— Oui, c'est moi, Iron Fist. Et non, je ne sais pas où est Luke Cage. Nous sommes partenaires, pas amants.
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