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3,67

sur 1049 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une lecture très agréable sous forme d'allers-retours entre passé et présent .

On est en 1939 , et pour échapper à la guerre , deux petits Londoniens sont envoyés en Cornouailles par leurs parents . Will et Alice trouvent refuge dans une ferme et très vite , le jeune garçon se prend de passion pour le métier de fermier, pour la région puis ( peut-être dés le début) , pour la fille des propriétaires, Maggie .
On est en 2014 , et Lucy trompée par son mari , éprouve le besoin de se réfugier dans cette ferme transmise de génération en génération . Elle y retrouve sa grand-mère , Maggie , sa mère et son frère qui vit là , avec sa compagne et sa toute petite fille.
Entre ces deux dates , une cicatrice , celle de l'été 1943 .
Et deux secrets que cet été révélera au plein jour .

Et entre ces pages tout l'amour que Sarah Vaughan porte au métier harassant de fermier (les vaches, les nouveaux- nés, le foin, la traite, les déceptions, la météo...). L'auteur anciennement journaliste a accompli un vrai travail de documentation, allant voir des personnes âgées, anciens fermiers, se faisant raconter la vie en 1939/1943, les bombardements ... On s'y croirait...
Entre ces pages également et surtout , un amour viscéral pour une région, sauvage , préservée, que le lecteur ressent essentiellement à travers deux personnage : Will qui découvre la campagne et le bord de mer, la liberté, et Lucy qui redécouvre sa région et qui se rend compte qu'elle vient de là, qu'elle appartient à ce paysage .
On est transporté par ses falaises, cet océan si froid , bleu pétrole, les embruns, les flaques d'eau, mais aussi la végétation sauvage, les odeurs, le foin, l'orge , la paille, la lavande, l'herbe rase battue par les vents.
Le soleil , l'orage, le printemps, puis l'austérité , le gris charbon de l'hiver. le vert qui s'étend à perte de vue et puis au détour d'un chemin : paf ! du bleu, l'océan Atlantique , le bout du monde ...
Si j'ai préféré l'histoire qui se déroule en 1939, celle de 2014 montre bien comme le monde a changé, comme les agriculteurs ne s'en sortent pas et sont obligés d'évoluer vers autre chose, d'autres métiers .
La ferme du bout du monde est tout d'abord le lieu d'un refuge physique face à la guerre et puis, en 2014, un refuge psychologique , l'endroit où perdure les vraies valeurs familiales, la solidarité dans un monde en pleine déliquescence .
Les secrets ne sont pas bons à garder, ils détruisent et rongent , mais ceux de cette Ferme du bout du monde sauront vous captiver.
Un roman qui sent délicieusement le foin et les embruns ...
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Comment ne pas être happée par cette saga familiale sur plusieurs générations :

Dans le Nord de la Cornouailles, une ferme isolée vers le bord des falaises avec vue plongeante sur l'Atlantique, une mer bleu marine , des sentiers escarpés, des criques désertes, la marée haute qui recouvre les rochers qui tombent à pic dans l'eau?

Un paysage que l'on visualise ; ensorcelant, somptueux et reposant ! Par opposition à la pénibilité et à la dureté du travail à la ferme ancestrale, une longue bâtisse de granit tapie sur sa falaise.
Depuis trois- cent ans elle est là , aussi immuable que les rochers, bien plus que les dunes mouvantes.
Les détails changent avec les saisons : de l'aubépine fleurie au ciel meurtri par la pluie, à la puanteur fruitée du fourrage à l'odeur miellée des ajoncs et celles, salées de l'herbe humide et des bouses de vache......

La narration est remarquable : année 44, année 2014, deux temporalités qui se complétent à merveille , deux étés séparés par un drame inavouable, des destins où tourbillonnent des voix et des époques ; secrets , drames, guerre, bonheurs, doutes, blessures, pertes, héritage familial , n'en disons pas plus.......

On s'attache à Maggie dont on revisite l'histoire.....et son secret , à la jeune Lucy, ses doutes professionnels , son honnêteté en amour , à Tom et sa pugnacité .........à Alice et ses remords tardifs,.........

L'auteur a l'art de diffuser les informations d'une maniere à la fois opportune, aiguë et subtile, décrire une atmosphère, partager la beauté et l'infinie richesse de la lande de Cornouailles , ménager le suspense sans aucune lourdeur , avec à propos.
Peut- on guérir d'une blessure d'amour qui suinte depuis des décennies ?
Peut -on sauver une ferme familiale qui part à vau-l'eau ?

Est- il trop tard 70 ans après pour accéder à la sérénité et trouver le repos ?

L'écriture délicate, retenue, nuancée, pourtant vibrante , pétrie d'émotions avec une grande intensité narrative nous enchante et nous émeut, nous prend aux tripes .

Roman intense, l'histoire d'une passion entre de beaux personnages tous remarquables dans un contexte de guerre;
Une histoire touchante et bouleversante , des liens vrais, profonds et des destins pris dans les tourments de la deuxième guerre mondiale .
Un ouvrage lu une grande partie de la nuit que l'on a du mal à quitter ;
Une belle plume , un auteur que je ne connais pas aux éditions "Préludes "qui présentent une première de couverture attachante !
Merci à Marylin , mon amie de la médiathéque qui me fait découvrir des pépites !
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2014 : A Londres, le roman s'ouvre sur une mystérieuse Madame Coates, atteinte d'une grave maladie et bien décidée à retourner sur les traces de son passé pour élucider des mystères non résolus.
Toujours en 2014, nous faisons connaissance avec Lucy, infirmière en néonatologie à Londres. Une vie professionnelle difficile, des gardes de nuit et...son compagnon la trompe. Elle retourne dans sa famille dans une ferme de Cornouailles en but à des difficultés financières. Elle y retrouve Tom, son frère, Judith, sa mère et un personnage, centre du roman, Maggie, sa grand-mère.

1939-1944 : On retrouve Maggie et ses parents dans la même ferme. Deux enfants londoniens sont accueillis pour échapper aux dangers de la guerre : Will et Alice Coates ( notre mystérieuse dame du début ?)
La vie à la ferme est joyeuse, laborieuse.
Les enfants grandissent ensemble bien qu'on sente une différence de classe sociale installée par les parents entre les deux enfants accueillis et Maggie.
Un drame se vivra entre eux et les parents.
La vie continuera mais une plaie continuera de saigner dans le coeur de Maggie.

Vers la fin du roman, en 2014, les protagonistes se réunissent. Alice Coates, sur la fin de sa vie revient sur les lieux de la ferme pour trouver la clé d'un mystère enfoui pour elle et Maggie.

"La ferme du bout du monde" m'est apparu comme un livre très bien construit. Je n'adore pas les livres qui passent d'une époque à l'autre mais ici, cela s'est fait sans mal. Je dois quand même avouer ma préférence pour l'époque des années 1940 et l'auteure allait, semble-t-il dans mon sens. Je ne devais pas attendre trop longtemps pour retrouver mes personnages favoris dans leur jeunesse et leur fougue.
L'auteure décrit une ferme prospère dans les années 1940 et en difficulté en 2014 comme le sont les agriculteurs actuels qui doivent trouver d'autres activités pour que leur exploitation survive.
J'ai beaucoup apprécié le mot de Sarah Vaughan à la fin du livre pour expliquer la genèse du livre aux lecteurs.
Une belle réussite.
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La lande et les falaises seraient-il propices à générer des secrets que la brume masque pour des décennies? Que s'est-il passé dans la la vie de Maggie, qui voile subrepticement son regard à l'occasion d'un souvenir fugace ou d'une allusion soudaine à un passé scellé?

Cinquante ans séparent les deux récits que nous narre l'auteur. La vie actuelle à la ferme de Skylark n'a plus rien à voir avec ce qu'elle était à la fin de la deuxième guerre mondiale. Est-elle plus sereine? Pas vraiment. La menace de bombardements et des pertes humaines sur les champs de bataille a laissé la place à la guerre économique. Vivre d'une exploitation agricole est un pari impossible. Pire c'est un combat perdu à l'avance si l'on ne se tourne pas vers des activités annexes, orientées vers le tourisme et l'attrait du terroir.

Le secret en lui-même n'a rien d'exceptionnel. il est le témoin d'une évolution des moeurs facilement constatée. Et la preuve s'il en fallait des conséquences insidieuses des silences assourdissants qui traversent les générations comme autant d'empreintes fantômes.

L'un des atouts majeurs du roman, c'est le paysage contrasté des Cornouailles, si semblable à nos landes bretonnes. Attractive ou répulsive (heureusement le seul personnage qui n'y trouve pas son bonheur est un triste sire dont on a hâte de voir les talons : comme en Bretagne, en Cornouaille, il ne pleut que sur les c…), la contrée semble choisir ceux qu'elle séduira, et qui reconnaitront dans les infinies nuances de son décor les reflets de leurs sentiments.

L'écriture est à la fois simple et séduisante. L'auteur parvient à lever progressivement le voile sur l'histoire qui se construit au cours des chapitres alternés, créant ce besoin de compléter les éléments manquants, (composante fondamentale du fonctionnement psychologique selon la théorie psychologique de la Gestalt, et sans doute le secret des « page-tuners).

Que l'on passe ses vacances en Bretagne ou pas, une excellente lecture pour l'été (ou l'hiver )
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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J'ai été attirée par la couverture délicate et l'histoire dans la grande histoire, Sarah Vaughan ancre le destin de ses personnages entre 1943-44 et 2014.

A l'époque trouble de la guerre, des enfants étaient envoyés à l'abri en Cornouailles. Will et Lucy débarquèrent dans la ferme des parents de Maggie.

L'auteure dépeint la dureté de la vie à la ferme, ses joies simples : l'agnelage, les récoltes, les paysages. On se laisse séduire même si beaucoup de personnages interviennent dans l'histoire, un peu trop peut-être.

2014, Maggie est une vieille dame qui se sent décliner. Au crépuscule de sa vie, elle s'accroche à la ferme de sa famille, son ancre, son espoir ténu qu'on l'y retrouve.

Il y a une tension dramatique qui monte crescendo, au fil des pages. La ferme est au bord de la faillite, la rancoeur et la peine habite Maggie, sans que ces enfants Richard et Judith ne soupçonnent rien du passé. Lucy, la fille de Judith vient se réfugier à la ferme pour panser ses blessures et se poser des questions essentielles pour décider de son avenir.

Ce bout du monde est peuplé de personnages en recherche d'une réponse à la question : "Suis-je à la bonne place" ? Et si... J'avais pris une autre décision ma vie serait-elle ou aurait-elle été différente ?

Un roman a lire en pleine nature pour se laisser emporter par Maggie et Will, Alice et Jeremiah, Tom et Lucy et découvrir avec eux que les regrets sont à proscrire...
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Au bord des falaises de Cornouailles se niche une ferme dont l'exploitation remonte déjà à trois générations.
1939, deuxième guerre mondiale, deux enfants, Will et Alice sont envoyés dans cette ferme pour les protéger des bombardements à Londres. Ils se lient rapidement d'amitié avec la fille du fermier, Maggie. Mais, au cours de l'été 1943, Will et Maggie ont bien grandi, ils ne sont plus des enfants et leurs amitiés se transforment.
2014, la petite fille de Maggie vient se réfugier à la ferme. Entre l'infidélité de son mari et la faute professionnelle qu'elle a failli commettre, Lucy a besoin de se ressourcer dans la maison familiale.

Rassurez-vous, je ne vais pas tout dévoiler… L'auteure a si bien construit son roman, avec cette alternance entre les deux périodes, que le suspens est parfois intenable. J'ai vite été emportée dans l'histoire. C'est un roman palpitant qui m'a tenu en haleine. Je me suis surprise à aller lire les premières phrases des chapitres suivants pour découvrir la suite… chose que je fais rarement, c'est pour vous dire.
Bien qu'il s'agisse d'une fiction, j'apprécie le travail de recherche que l'auteure a effectué avant l'écriture de son roman. Cela rend l'histoire bien plus réelle, comme l'évocation du quotidien des éleveurs agricoles.
Magnifique roman qui donne envie d'aller faire un séjour en Cornouailles à vélo pour découvrir cette région et s'arrêter manger des glaces à la ferme du bout du monde.

Lien : https://etauboutdumondeilya...
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Voici une fresque familiale qui m' a conquise.
La ferme du bout du monde se situe en Cornouailles sur une falaise escarpée. le climat est plutôt difficile. Mais bien au chaud dans mon lit, j'avoue avoir rêvé de ces falaises, des embruns, de l'océan tumultueux, de la végétation sauvage, du vent qui claque, de l'eau froide qui vous saisit.
2 époques alternent dans le récit.
1943 Will et sa petite soeur Alice se sont réfugiés dans cette ferme pour fuir la guerre. Ils se lient d'amitié avec Maggy la fille de la maison. Will apprend le métier de fermier et y trouve beaucoup de réconfort.

Eté 2014 Lucy qui vient d'apprendre que son mari la trompe se réfugie à son tour chez sa grand mère, Maggie. Elle se rend compte que la ferme est au bord de la faillite et que son frère qui a repris l'exploitation au décès de leur père a bien du mal à sortir la tête de l'eau.
Ce ne sera pas la seule révélation. Des secrets de l'été 1943 vont ressurgir.
J'ai vraiment été séduite par l'été 1943. J'ai lu le récit en apnée et j'ai été émue par l'histoire de Maggie. J'ai apprécié aussi les descriptions du métier de fermier qui nous mettent vraiment dans l'ambiance que se soit en 1943 ou de nos jours. La partie à notre époque ne manque pas d'intérêt non plus puisqu'elle montre les difficultés du monde paysan, sujet tristement d'actualité.
L'écriture est fluide et j'ai enchaîné les chapitres sans m'en rendre compte.
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Une lecture extrêmement plaisante que ce deuxième livre de Sarah Vaughan, qui nous emmène direction la Cornouailles, région venteuse du sud ouest de l'Angleterre, au coeur d'une ferme tenue par une famille depuis cinq générations.
Nous suivons plusieurs membres de cette famille à deux périodes différentes, 1943-1944 alors que la ferme prospérait, et l'époque contemporaine où la ferme est en grande difficulté, les deux récits s'imbriquant parfaitement.
C'est une histoire de secrets de famille plutôt bien ficelée, aux personnages attachants (que ce soit Lucy ou Maggie, les deux héroïnes principales), mais surtout des évocations splendides des paysages de la Cornouailles, et une description minutieuse et fidèle du travail d'agriculteur.
Un très bon moment de lecture.
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Gros coup de coeur ! Nous avons là une formidable saga familiale qui s'étend sur plusieurs générations, avec son lot de secrets, de drames, mais aussi de bonheurs !

Tout d'abord le décor de fond est très riche : principalement la vie à la ferme, rude mais tellement belle, et la seconde guerre mondiale. le tout se déroule en Cornouailles (rien que le nom me fait voyager), que l'auteur a magistralement décrit.

Puis la narration est formidablement orchestrée : deux époques sont retracées en parallèle, mettant en évidence l'évolution des différents personnages. L'auteure distille habilement les informations, ménageant ainsi le suspens tout en laissant le temps au lecteur de s'imprégner de l'histoire et d'en imaginer la suite.

Vous l'aurez compris, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce récit une petite pépite ! J'ai eu du mal à lâcher le livre une fois ouvert, et je l'ai quitté à regrets !
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La Cornouailles. Rien que le nom de ce lieu pour planter le décor d'un roman est prometteur. Me viennent aussitôt des réminiscences de landes battues par les vents marins, du sombre personnage Heathcliff, attirant malgré son auréole de mystère, de langueurs amoureuses et de désarroi.
On retrouve effectivement un peu de tout cela dans cette saga familiale très bien écrite. La ferme qui sert de « lieu refuge » à plusieurs générations et où se déroule l'intrigue détient bien des secrets sur la famille Petherick, paysans depuis six générations.
Eté 2014, Lucy la trentaine, y revient, histoire de souffler un peu et de reprendre ses esprits après avoir découvert l'infidélité de son mari et avoir fait des erreurs critiques dans le cadre de sa profession. Elle y retrouve sa mère, Judith ainsi que sa grand-mère ; Maggie. Cette dernière détient un secret, vieux de soixante-dix ans, qui va resurgir inopinément. En 1944, en pleine Seconde Guerre mondiale, il y a des priorités à gérer et peu de place pour les sentiments. Maggie va malheureusement l'apprendre à ses dépens.
Un roman que j'ai savouré, quittant à regret des personnages qui m'ont touchée, une fois la dernière page tournée.
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