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Les Fugitifs tome 3 sur 3

Laurence Belingard (Traducteur)
EAN : 9782845385504
144 pages
Panini France (31/08/2005)
4/5   6 notes
Résumé :
Chapitre final de la saga des Fugitifs !
Les six jeunes gens vont enfin affronter leurs super-vilains parents, mais la balance pourrait bien pencher en leur désavantage : l'un des membres du groupe s'apprête en effet à trahir ses camarades. Qui est la fameuse "taupe" Brian Vaughan et Adrian Alphona vous livrent tous leurs secrets !
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 13 à 18, et il constitue la fin de la première saison.

Les 6 Runaways (Karolina Dean, Alex Wilder, Molly Hayes, Nico Minoru, Gertrude Yorkes, Chase Stein) viennent de passer une semaine à attendre qu'un superhéros veuille bien pointer le bout de son nez à Los Angeles pour les aider à lutter contre leurs parents, en vain. Dans leur situation, même leurs vêtements commencent à sentir mauvais. Heureusement Alex Wilder (le stratège de l'équipe) a réussi à décoder l'Abstract, grâce à l'anneau décodeur. Il propose donc aux autres adolescents des Runaways de leur faire la lecture. le premier épisode est consacré à la rencontre des 12 parents jusqu'à ce qu'ils constituent The Pride, et qu'ils prêtent allégeance aux Gibborim, il y a 20 ans. de retour à l'époque actuelle, les parents essayent de retrouver leur progéniture par le biais de leurs agents dans la police. Mais la traîtrise règne à la fois au sein de The Pride, et des Runaways.

Premier bon point pour Brian K. Vaughan (le scénariste) : il ne triche pas avec son lecteur. Il amène sa première histoire jusqu'à une résolution satisfaisante qui permet au lecteur d'arrêter là, s'il ne souhaite pas retrouver les Runaways, sans avoir l'impression d'avoir laissé l'histoire au milieu, et en ayant toutes les réponses à ses questions.

Deuxième bon point : Vaughan tient ses engagements des 12 épisodes précédents. Il prend le temps d'expliquer l'origine de The Pride : le groupe constitué par les 6 couples. Malheureusement cette origine secrète s'inscrit dans la tonalité de cette série qui porte les stigmates de sa conception au sein de la branche "Tsunami" de Marvel. Vaughan écrit consciemment pour de jeunes adolescents, c'est-à-dire qu'il développe ses concepts en les édulcorant et les simplifiant. du coup, le principe actif ayant provoqué la création de The Pride (les Gibborim) relève d'un simplisme confinant à l'idiot. Je ne vois pas comment des adultes intelligents (voire très intelligents pour les Wilder) peuvent croire que les Gibborim rempliront leur part du marché, ou que la promesse faite débouche sur une amélioration de leur situation, après le grand bouleversement. Vaughan tient également sa promesse de dévoiler l'identité du traitre, et là par contre la cohérence de la révélation impressionne par son élégance et son intelligence.

Troisième bon point : Vaughan a vraiment trouvé la voix de ses jeunes héros et il mitonne plusieurs scènes d'interaction dans lesquelles ils existent en tant qu'individus. Lorsque l'un des leurs est aux portes de la mort, les 5 autres s'interrogent sur les gestes de secouriste à mettre en oeuvre, en même temps qu'ils se regardent pour savoir si le traître ne va pas en profiter pour faire semblant de sauver le Runaway à terre, tout en l'achevant.

Enfin il complexifie un peu l'intrigue avec ces jeux d'alliances clandestines. Et il consacre son dernier épisode à un épilogue réussi. Malheureusement le ton global du récit reste un peu enfantin et m'a empêché, en tant qu'adulte, de me sentir concerné par ses atermoiements de jeunes adolescents, par ces premiers baisers peu convaincants, ou par ces méchants d'opérette (sans parler de l'anneau pour décoder le texte secret, genre de gadget que l'on trouvait à une époque dans les paquets de céréales).

Les 6 épisodes sont illustrés par Adrian Alphona qui a conservé le même style que pour les tomes précédant. Il continue à privilégier des lignes fines pour détourer chaque contour. Il fuit les aplats de noir, pour laisser Christina Strain, la metteuse en couleurs se charger de rendre compte de la luminosité et de l'éclairage par le biais de variation des teintes d'une même couleur. Il faut mentionner qu'elle réussit de magnifiques camaïeux de bleu lors des séquences sous-marines. Les costumes de The Pride sont toujours aussi ridicules. La mise en page repose sur une moyenne de 4 cases par page (faible densité de lecture). Chaque Runaway est mignon, mais pas trop. Les expressions des visages commencent à être plus savoureuses, avec une mention spéciale pour l'expressivité de Chase Stein dont le QI ressort chaque fois qu'il ouvre la bouche. Il a également l'art et la manière de rendre chaque lieu spécifique sans surcharger les décors en détails. Par contre, Alphona accentue les éléments mignons et enfantins. J'ai encore du mal à accepter l'apparence naïve des Gibborim, ou pire encore le vaisseau sous-marin en forme de grenouille géante.

Décidément, cette série calibrée jeunes adolescents n'était pas pour moi. Brian K. Vaghan a le mérite de proposer une histoire complète en 18 épisodes, avec un ton cohérent du début jusqu'à la fin. Ses héros sont attachants, plein de personnalité crédible, mais désespérément trop enfantins.
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