Les amis, l'heure est grave. Je dois vous confesser quelque chose de la plus haute importance. Je vais arrêter de faire des blagues. Pourquoi ? A cause de la guerre un peu partout dans le monde, cette société malade et j'en passe, mais surtout, surtout, car je ne gagne pas assez aux opérations Masse Critique, alors que je mérite, mais genre vraiment. Pourquoi me direz-vous ? Car je suis un bon père, ce n'est pas suffisant comme raison pour vous HEIN c'est ça ? Bon puisque c'est ainsi, vous l'avez cherché, je vais continuer à faire ce que je sais faire de mieux : faire l'idiot. Mais en réalité, je suis venu pour autre chose. Je voulais vous dire que j'étais un fan absolu des éditions Urban Comics Nomad et du Roi Lion (PAS TOUCHE A SIMBA ET MUFASA). Donc vous pensez bien que quand j'ai vu la couverture des « Seigneurs de Bagdad » j'ai dégainé la carte bancaire plus vite que popol en période de rut.
Ces couleurs, ces dessins, pu*ain de bo*del de me*de (à prononcer pu *bip* hein *bip* de beau *bip* dèl de mè *bip* deu) mais quelle splendeur. La dernière fois que j'avais ressenti de telles émotions face à un coup de crayon c'était devant les planches de
Lee Bermejo même si lui c'est un ovni donc il ne compte pas dans le classement des terriens.
Niko Henrichon est assurément à mettre dans le haut du panier des dessinateurs de bulles animées. Il arrive à conférer une incroyable expressivité aux animaux, mais également à littéralement donner vie aux cases. C'est sublime, fluide et, point capital à mentionner car peu de dessinateurs en sont capables, la construction des planches et leurs plans sont dignes du travail minutieux que l'on pourrait retrouver sur un film de Malick ou de Michôd (oui j'adore ces réalisateurs ça vous dérange ?). Champs, contre-champs, plans rapprochés, tout est parfaitement calibré et étudié. C'est un véritable travail d'orfèvre qui nous est livré, alors autant le savourer.
Côté scénario à présent, c'est simple mais efficace.
Brian K. Vaughn ne cherche pas à complexifier l'essence de l'histoire car à quoi bon ? La chute de Badgad, comme on l'appelle communément, est un évènement certes tragique, car il a marqué le début de la guerre en Irak (ou seconde guerre du Golf), mais malgré tout simple dans son déroulement, alors autant la livrer telle quelle : brutale et réaliste. Par ailleurs, l'auteur n'épargne aucune des « parties humaines » et livre une épopée perçue à travers l'unique prisme animal. Vous l'aurez compris, «
Les Seigneurs de Bagdad c'est avant tout un périple sensoriel à vivre aux côtés de nos amis les bêtes, il ne faut donc pas s'attendre à un exposé géopolitique hein. Pour cela retournez camper sur Arte et basta. Vous voulez un cookie en plus, HEIN C'EST CA ? Et vous n'avez pas l'impression de trop en demander non ?
Attention cependant, ce comics n'est pas à laisser entre les mains des plus jeunes, car si le contexte politique peut leur échapper, le plus gênant reste quelques scènes un peu plus « matures » qui pourraient heurter la sensibilité des plus perméables. En ce sens je trouve le 12+ un peu léger, je préconiserais plutôt d'attendre 13/14 ans même si? JE SAIS MERCI, les jeunes d'aujourd'hui regardent tout et n'importe quoi bien avant grâce à Internet. Mais je suis old school que voulez-vous ? « A l'ancienne » comme on disait à l'époque *smiley fier* (d'ailleurs ça se dit encore smiley ?!). Purée, je m'fais vieux. Allez j'vous laisse j'ai yoga. Bises.