AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Steve Skroce (Illustrateur)
EAN : 9781632157027
160 pages
Image Comics (10/05/2016)
3.21/5   19 notes
Résumé :
Dans un futur proche, les États-Unis envahissent le Canada, dernière grande réserve d'eau naturelle.
Face à l'adversaire, la résistance canadienne s'organise. Mais que faire lorsque votre agresseur possède une avance technologique qui renvoie vos lignes de défense à l'âge de pierre ? Engager une lutte sans pitié pour la liberté et être prêt à tous les sacrifices, même les plus abjectes, pour voir votre cause triompher.
Que lire après We Stand on GuardVoir plus
BuzzKill par Cates

BuzzKill

Donny Cates

3.61★ (32)

Nailbiter, tome 1 : Le sang va couler par Williamson

Nailbiter

Joshua Williamson

4.00★ (324)

8 tomes

Bad Ass, Tome 1 : Dead End par Hanna

Bad Ass

Herik Hanna

4.17★ (226)

4 tomes

Tokyo Ghost - Intégrale (N&B) par Remender

Tokyo Ghost

Rick Remender

4.05★ (229)

4 tomes

Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
C'est la première fois qu'un Vaughan me laisse plutôt indifférent. Comme toujours, ses personnages sont attachants et bien écrit, quoi que les américains y sont présentés de façon plus manichéenne que ce à quoi il nous a habitué. Malheureusement, l'histoire n'est pas franchement originale.

On est dans dans le futur, les USA ont envahit le Canada pour y voler l'eau potable. On y suit la résistance. On y a plein de scènes de batailles avec des mechas et des armes laser et tout ça. On y a de la torture, du terrorisme, de la réalité virtuelle et des camps de travail forcé. Vous voyez le genre.

J'ajouterais aussi deux notes pour la traduction française de la BD :
1- La version francophone de l'hymne national canadien n'est pas une traduction de la version anglaise. C'est un texte différent (très chrétien), sur le même air.
2- "Putain de clébard!" D'un personnage québécois. Personne ne parle comme ça de ce côté-ci de l'océan. Sérieusement, éditeurs, faites un effort. Il y a du français à l'extérieur de Paris.
Commenter  J’apprécie          350
Ce tome comprend une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits par Brian K. Vaughan, dessinés et encrés par Steve Skroce, et mis en couleurs par Matt Hollingsworth. le titre du récit est une phrase extraite de l'hymne national canadien.

En 2112, des drones bombardent la Maison Blanche et les images sont retransmises de par le monde, en particulier dans la maison de la famille Roos, à Ottawa dans l'Ontario. le gouvernement des États-Unis détermine rapidement (à tort ou à raison) que l'attaque venait du Canada, et déclenche une riposte militaire immédiate par le biais de missiles. Les parents Roos sont tués dans les bombardements, mais leurs 2 enfants Amber et Tommy y survivent. En 2124, le sud du Canada est un territoire militairement occupé, sous domination des américains.

Amber Roos a pris le maquis et survit toute seule dans le grand nord canadien. Alors qu'elle chasse un renne, elle tombe sous le feu d'un droïde américain. Elle doit sa survie à l'intervention d'un petit groupe armé de rebelles composé de 6 personnes : Oscar Booth (caucasien, blond), Chief McFadden (mi asiatique, mi caucasien), Dunn (avec une prothèse à a place du bras droit), Highway (un indien d'Amérique), Lee LesPage (afro-canadien québécois, s'exprimant en français non traduit) et Qabani (musulmane). Alors que Booth panse la blessure au bras d'Amber Roos, un énorme véhicule tout terrain, une sorte de mécha d'une dizaine de mètre de hauteur sur 4 pates, surgit et s'attaque au groupe.

Après avoir affronté le mécha terrestre, le petit groupe (appelé Two-Four) teste la loyauté d'Amber Roos, puis lui bande les yeux et l'emmène dans leur base secrète. de leur côté, la responsable militaire des forces américaines interroge un suspect qui détient peut-être des informations décisives sur les rebelles canadiens. En parallèle, des retours en arrière évoque succinctement la manière dont Amber et Tommy Roos ont pu gagner la zone libre et échapper à l'armée étatsunienne. L'étau se resserre autour du groupe Two-Four et leurs options diminuent d'heure en heure.

En parallèle de sa série à succès Saga, le scénariste Brian K. Vaughan développe d'autres projets, avec d'autres artistes. le point de départ du présent récit repose sur une idée fortement enracinée dans l'inconscient collectif canadien : le risque d'une opération militaire américaine pour annexer leur pays (sous un prétexte fallacieux), afin de mettre la main sur leurs ressources naturelles. Vaughan joue à plein sur cette théorie du complot, en la transposant dans un environnement d'anticipation. Il laisse planer le doute sur la culpabilité réelle ou supposée des canadiens dans l'acte terroriste perpétré sur la Maison Blanche, et il enfonce le clou avec l'objectif militaire des américains, à savoir sécuriser les ressources en eau douce du Canada pour irriguer les territoires américains transformés en désert par la sécheresse.

Sur cette trame légèrement teintée de paranoïa (les rebelles étant persuadés que le gouvernement américain n'a jamais eu de preuve de la culpabilité des canadiens, voire que tout a été inventé, les américains étant persuadé des intentions criminelles des canadiens), le scénario suit les actes de résistance d'une minuscule cellule de rebelles canadiens (moins d'une dizaine) contre la grosse machine de guerre américaine. Pour rétablir l'équilibre, le climat rude du nord du Canada joue en faveur des rebelles. Vaughan s'amuse d'ailleurs à parsemer son récit de références au Canada, à commencer par sa géographie et son climat, mais aussi aux noms de villes ou de régions construits sur les dialectes des tribus indiennes, ou sur le français, aux consonances aussi exotiques qu'imprononçables pour des américains. Bien sûr, il n'oublie pas d'intégrer une blague sur les carcajous (en anglais wolverine). Tout du long du récit, Les Lepage s'exprime en français châtié, dépourvu de tout anglicisme comme un québécois pur souche qui se respecte, avec juste 2 fautes de français dans ses dialogues (ce qui représente un exploit pour un comics américain).

Cette histoire relève du récit d'anticipation, tendance politique-fiction, avec plus de fiction que de politique. le scénariste a fait plaisir au dessinateur en incluant des méchas (soit autonomes, soit pilotés par un humain à bord), une prothèse bionique en guise de bras, des forteresses volantes (assurant leur vol autonome stationnaire par le biais d'une technologie non précisée), des dérèglements climatiques ayant conduit à la désertification de grandes étendues en Amérique du Nord, des drones aux capacités et à la technologie largement supérieure à ce qui existe, un réseau de communication accessible depuis des implants cybernétiques sous-cutanés, et des armements futuristes.

Il s'agit également d'un récit de guerre, avec à la base l'invasion d'un territoire par un gouvernement étranger. le lecteur suit donc un petit groupe de rebelles tentant de résister à l'envahisseur, s'interrogeant sur la confiance qu'ils peuvent accorder à un élément exogène. Il est question d'armes, d'exécution sommaire des prisonniers de guerre, d'interrogatoires avec recours à la torture, de stratégie à l'échelle d'une poignée de résistants, mais aussi à l'échelle d'une nation. Bien évidemment, le lecteur assiste à des affrontements, avec blessures, morts au champ de bataille et opérations commando. Dès le départ, il comprend bien que le petit groupe Two-Four mène un combat contre l'armée d'une nation, David contre Goliath.

L'aspect spectaculaire et divertissant de ces affrontements repose donc sur les épaules de Steve Skroce. Celui-ci réalise des dessins très détaillés dans une veine descriptive appuyée. le lecteur commence par découvrir la pièce à vivre de la famille Roos, très haute de plafond, joliment décorée, avec une grande baie vitrée et un canapé confortable. D'une manière générale, le dessinateur s'investit pour inclure une vue générale de chaque prise de vue en intérieur, avec un aménagement adéquat (entre meubles fonctionnels et dépourvus de personnalité pour les locaux militaires, et intérieurs privés attestant du soin pris par leur propriétaire pour les personnaliser).

L'histoire continue par la chute des missiles sur le territoire canadien et sur les centres urbains. Skroce ne se complaît pas dans le gore, mais il n'en détourne pas non plus pudiquement le regard. le lecteur voit donc les blessures, la peau déchirée, les os protubérants, la chair calcinée, les membres arrachés et même des intestins à l'air suite à une éventration. Les auteurs ont donc choisi de ne pas édulcorer les blessures, encore moins de les rendre romantiques. Les individus meurent, estropiés, en souffrance. Pire encore, l'utilisation de rayons laser découpe les individus, libérant la pression artérielle. Les blessures sont nettes et sans bavure, mais c'est une vraie boucherie car il ne cautérise pas les plaies. Cet aspect de la violence s'exerce avec d'autant plus d'impact émotionnel, que chaque personnage est aisément identifiable et dispose d'une morphologie réaliste, à l'opposé des superhéros, ou même des récits d'aventure avec héros musculeux.

Le dessinateur a également l'occasion de représenter 2 animaux dont un chien bizarre (sa véritable nature provient d'un croisement génétique improbable) et un magnifique renne broutant dans un champ de neige. Les grands espaces naturels canadiens invitent au tourisme, mais le degré de réalisme reste relatif, car il n'y a par exemple qu'une seule essence d'arbres (des sapins). Cela n'empêche qu'une vue d'ensemble sur un champ ensemencé reste très convaincante.

Le gros du spectacle réside donc dans les affrontements et dans les méchas. le lecteur suppose que Vaughan a dû demander à Skroce ce qu'il voulait dessiner au préalable et qu'il a aménagé son scénario en fonction de la réponse. Cela commence donc avec ce drone automatisé en forme de gros chien métallique de 2 mètres de haut. Ça continue avec espèce de forteresse à 4 pates d'une dizaine de mètres de haut. Ça culmine avec un dessin en double page montrant une vingtaine de forteresses volantes en plein ciel. Les combats présentent une excellente visibilité, permettant de suivre les déplacements des différentes factions. le dessinateur n'abuse pas des explosions, et elles sont spectaculaires quand elles sont présentes, sans être démesurées. Il s'en suit un spectacle visuel de qualité qui se lit une fois et demi plus vite qu'un comics ordinaire de la même pagination.

Dans le fond, Brian K. Vaughan n'a pas trop exagéré le point de départ, puisqu'effectivement les États-Unis avaient conçu et développé un plan d'invasion du Canada dans les années 1920/1930, appelé Plan de Guerre Rouge, et évoqué par l'un des personnages. Il s'investit dans la conception et la mise en place de la situation, avec des personnages dont la diversité reflète celle de la population canadienne, des références géographiques et une forme de patriotisme (jusqu'à l'un des résistants qui soutient que Superman est canadien). Néanmoins, le lecteur s'aperçoit que l'histoire revient vite vers un récit de confrontation entre 2 factions, avec des rebelles qui finalement ont quand même une sacrée chance face à l'armée de tout un pays (même si Vaughan fait tout ce qu'il fut pour rendre cette chance plausible). le spectacle est assuré par les dessins méticuleux, clairs et détaillés de Steve Skroce. Il s'agit avant tout d'un divertissement, sans regard personnel sur la guerre, encore moins sur le patriotisme ou la géopolitique.
Commenter  J’apprécie          30
Cet intégrale regroupe les 6 tomes de "We Stand On Guard" et édité dans la collection Urban Indies, une collection de grande qualité à mon goût.

L'histoire se déroule dans un contexte post apocalyptique où la guerre fait rage pour le contrôle de l'eau, notamment des Etats-Unis envers le Canada, on y retrouve des Méchas, des drones et de la haute technologie du côté américain, et une bande de rebelle canadien qui essayent de s'en sortir comme ils peuvent.
Ils sont pris pour des terroristes et on aborde donc beaucoup de sujets d'actualité. La planète bien sûr et ce que nous sommes vraiment en train d'en faire, un scénario (parmi d'autres possibles) qui est très réaliste, malgré le côté "Méchas" qui est loin d'être actuel lui.
Le terrorisme, vu du côté des grosses nations, alors qu'ici c'est pour simplement protéger leurs vies et leur eau.

Un Comics Book à lire pour ceux qui aiment les récits d'anticipation, de guerre et de géopolitique.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          100
Propos intéressant et d'actualité, intrigue bien construite, graphismes en phase avec l'ambiance. Cependant, je regrette le manque de nuance de l'ensemble qui aurait donné encore plus de pertinence et de poids à ce comics. Malgré une bonne réflexion et des idées honorables, le tout reste très manichéen. Une proposition un brin maladroite.
Commenter  J’apprécie          70
Au 22e siècle, la Terre a été ravagée par le changement climatique et les guerres. Les Etats-Unis ont envahi le Canada, l'une des dernières sources d'eau de la planète. Quelques Canadiens résistent et tentent de résister à l'oppresseur, malgré son avance technologique.

Ambre, l'un des personnages principaux, n'était qu'une enfant quand ses parents ont péri sous ses yeux, sous les bombes américaines. Aujourd'hui adulte, elle survit seule dans les Territoires, vastes réserves naturelles canadiennes encore non occupées. Elle tombe nez-à-nez avec les Résistants et décident de se joindre à eux.
En un seul et unique volume, il est difficile de s'attaquer à des thèmes aussi complexes que la guerre, la fin du monde, la résistance, les traumatismes des survivants. le contexte est survolé et je n'ai pas forcément compris tout de suite que les Etats-Unis étaient en guerre avec le Canada à cause des ressources d'eau. Mais est-ce vraiment le cas ?

Le doute finit quand même par nous envahir : est-ce bien les Etats-Unis qui ont attaqué les premiers ? Ou n'ont-ils fait que répondre aux Canadiens ?

Au milieu de ce flou, une seule certitude demeure : qu'ils soient Canadiens ou Américains, des hommes et des femmes se battent pour leur pays, résistent. Même si les raisons ne sont pas forcément les bonnes ou celles qu'on croit, et même si au final, tout le monde se retrouve perdants.

We stand on guard est un bon comics, au dessin assez classique qui m'a déstabilisée car peu importe les raisons qui font naître les guerres, à la fin, ce sont les deux côtés qui trinquent.
Lien : https://www.tribulationsdune..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (4)
BoDoi
22 août 2018
Moins une véritable critique du patriotisme ou de la guerre finalement qu’un divertissement malin, We stand on guard, sans rester dans les mémoires, se révèle maîtrisé et agréable.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
01 août 2018
Le dessin réaliste de Steve Skroce répond au cahier des charges. Tant son évocation du Grand Nord que sa représentation des engins de guerre futuristes se montrent convaincantes.
Une curiosité. Un album qui plaira certainement au premier ministre Justin Trudeau.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
19 juin 2018
Avec "We Stand on Guard", Brian K. Vaughan donne à la dimension politique de son œuvre un tour particulièrement direct et explicite.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
08 juin 2018
On peut regretter le traitement sur les expressions des visages de certains personnages qui manquent cruellement de nuance. C’est le genre de détails apportant de la profondeur qui font la différence entre une bonne et une excellente BD. Nul doute que cet album navigue entre les deux.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Ce n’est pas nos terres, c’est juste… des terres !
- Ça reste un sol canadien.
- Aucun sol ne mérite qu’on meure pour lui.
- Seuls les Yankees sont assez cons pour mourir pour leur pays. Nous, on vit pour lui.
Commenter  J’apprécie          40
Je ne vais pas expliquer le changement climatique à une américaine. Vous n’avez même pas encore pigé le foutu système métrique.
Commenter  J’apprécie          70
Vous aviez clairement raison sur une chose. Superman n'existe pas. Parce que vous savez ce qui arrive vraiment, quand on fait sauter les parents d'un gosse ? On ne crée pas un noble défenseur de la justice. On me crée, moi. *explosion*
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Brian K. Vaughan (36) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Brian K. Vaughan
Cette semaine, nous vous invitons à découvrir un rayon bien particulier de la librairie Point Virgule, celui qui est consacré aux comics. Vous connaissez sans doute, au moins de réputation, quelques super-héros, mais il ne faudrait pas croire que l'univers des comics se limite aux masques et aux capes. Voici quelques coups de cœur, piochés dans les nouveautés mais aussi dans notre fond.
- Basketful of Heads, Joe Hill & Leomacs, Urban, 18€ - Year Zero, un tome pour l'instant, Benjamin Percy & Ramon Rosanas, Panini, 18€ - Punk Rock Jesus, Sean Murphy, Urban, 20€ - Fables, série terminée en dix tomes d'intégrales, Bill Willingham, Urban, 29€ - Saga, série en cours de neuf tomes, Brian K Vaughan & Fiona Staples, Urban, 16€ - Kick-Ass, intégrale, Mark Millar & John Romita Jr, Panini, 28€ - Mutafukaz, intégrale, Run, Ankama, 34,90€ - New York Trilogie, intégrale, Will Eisner, Delcourt, 34,95€
+ Lire la suite
autres livres classés : anticipationVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz

Comment les émotions des personnages sont-elles retranscrites ?

Grace aux expressions du visage
Grace aux bulles
Grace aux cartouches
Grace aux mouvements

5 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : The Private Eye de Brian K. VaughanCréer un quiz sur ce livre

{* *}