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Y - Le Dernier Homme (10 volumes... tome 3 sur 10

Jérémy Manesse (Traducteur)
EAN : 9782845388536
200 pages
Panini France (07/12/2006)
3.89/5   80 notes
Résumé :
Yorick Brown, le seul survivant d'un fléau ayant abattu tous les hommes, va-t-il rester unique bien longtemps ? Durant son périple à travers ce qui reste de l'Amérique (et accompagné d'un agent secret du gouvernement, d'une spécialiste du clonage et du singe Esperluette, le seul autre mammifère mâle à avoir survécu), le Dernier Homme s'apprête peut-être à rencontrer des visiteurs venus du ciel : trois astronautes redescendent de la Station Spatiale Internationale, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Un petit coin de paradis (épisodes 6 à 10). Il contient les épisodes 11 à 17, parus en 2003/2004. Tous les scénarios sont de Brian K. Vaughan.

Épisodes 11 à 15 (dessins de Pia Guerra, encrage de José Marzán junior, couleurs de Pamela Rambo) - Yorick Brown, Ampersand, l'agent 355 et le docteur Alison Mann s'offrent un instant de détente alors que leur train est arrêté pour avarie matérielle. L'agent 355 a trouvé un paquet de cigarettes et en profite pour fumer. Une fois les réparations effectuées, le voyage reprend, mais une passagère clandestine s'installe sur le toit de leur wagon ; il s'agit de Natalya Zamyatin, un officier de l'armée russe. Dans l'espace, l'équipage d'une mission Soyouz a décidé de revenir sur Terre, leurs réserves s'épuisant. L'équipage est composé de 2 hommes (Vladimir et Joe) et d'une femme (Ciba Weber). Depuis un endroit inconnu, le mystérieux commanditaire continue d'informer Alter Tse'elon (officier de l'armée israélienne) des déplacements de Yorick Brown. La distance s'amenuise et la rencontre est proche.

Après un tome exceptionnel sur la différence des sexes, Brian K. Vaughan réalise une histoire plus centrée sur l'intrigue. Il n'y a toujours aucune explication sur la cause de l'éradication de la population mâle, mais la perspective d'autres survivants masculins apparaît. le lecteur retrouve ce qui fait la spécificité de cette série, et de l'écriture de Brian K. Vaughan. Il y a les références la culture populaire régulières et discrètes sans être omniprésentes. C'est ainsi que Yorick constate qu'il est l'homme le fort de la Terre (en comparaison avec Superman) et que son briquet porte une inscription malséante à l'égard du communisme, comme celui que possède Jesse Custer dans la série Preacher. Par la suite il y aura encore une comparaison entre le lieu où se trouvent les personnages et la dichotomie entre Smallville et la Forteresse de Solitude de Superman. Il y a également une utilisation irrésistible de It's raining men.

L'attente de la capsule Soyouz est l'occasion pour Vaughan d'introduire plusieurs nouveaux personnages : Joe, Vladimir, Ciba Weber, Heather & Heidi Hartle, et de développer Natalya Zamyatin. Il organise son récit autour d'un affrontement armé entre 2 factions réduites dans une plaine du Kansas, ce qui fournit le quota d'action à la série. Il continue de tisser les relations entre les personnages, de manière naturelle et progressive, en particulier entre Yorick et l'agent 355. Les personnages sont toujours aussi attachants. L'intrigue en elle-même se présente de manière linéaire (pas de retour en arrière dans le passé). le lecteur en ressort avec l'impression que Vaughan voulait absolument évoquer l'éventualité de cosmonautes, et que son idée principale concernait la fragilité de l'être humain dans ce milieu, à bord d'un engin technologique à la fiabilité limitée. Mais il ne s'agit pas non plus d'un pamphlet sur l'héroïsme (ou l'inconscience) des cosmonautes, ou une charge contre la folie de l'être humain voulant absolument tout conquérir.

Les thèmes principaux du récit sont à rechercher ailleurs. En filigrane, le lecteur constate que la question de l'avenir de la société humaine reste prégnante, quels objectifs se fixer, comment survivre à la disparition des hommes, y a-t-il même un avenir possible ? Faut-il préserver la souveraineté des nations ? Une bonne vieille guerre pourrait-elle redonner un objectif fédérateur à une nation ? Qui peut prétendre à gérer la ressource inestimable que constitue Yorick ?

Le lecteur retrouve également les dessins à l'apparence banale de Pia Guerra. Comme dans les tomes précédents, elle utilise une mise en page aérée (4 ou 5 cases par page) à base de cases sagement rectangulaires. Les personnages présentent une apparence normale et banale, avec un langage corporel mesuré et plausible sans être remarquable. Malgré des bouches entrouvertes pour la moitié des visages, les expressions présentent des nuances inattendues qui rendent bien compte des prises de conscience des personnages, et de leur tristesse, ou de leur désarroi, ou de leur résignation. Les scènes d'action sont d'une lisibilité immédiate, sans jamais être spectaculaires, ce qui est une (contre-)performance en soi quand on pense à la bagarre sur le toit du wagon. Malgré tout, c'est aussi cette apparente innocuité des dessins qui permet de faire croire au lecteur qu'il est possible que Yorick ne soit pas identifié comme un homme à chaque fois qu'il apparaît au milieu d'un groupe d'individus. C'est aussi cette approche graphique basique qui permet au lecteur d'accepter sans broncher que des femmes portent la barbe.

Avec cette nouvelle étape dans le périple de Yorick, 355, Ampersand et de la doctoresse, Vaughan développe plus son intrigue, aux dépends des niveaux de réflexion de l'histoire précédente.

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Épisodes 16 & 17 (dessins de Paul Chadwick, encrage de José Marzán junior, couleurs de Pamela Rambo) - À proximité de Northlake dans le Nebraska, une troupe d'actrices (The fish & bicycles traveling Theatre Troupe) est en train de répéter une pièce de théâtre. Elle comprend en son sein une enfant de moins de 10 ans. Cayce Thomas (la directrice) négocie avec la mairesse de la ville le droit d'effectuer une représentation. La première nuit dans leur campement, elles récupèrent un singe capucin égaré, avec un mouchoir en guise de couche. Dans la nuit, Cayce décide d'écrire une pièce de théâtre qui mettrait en scène le dernier homme vivant sur Terre (prénommé Lionel).

Brian K. Vaughan s'offre un intermède pour parler d'art et de l'importance d'aborder des sujets d'actualité ou de société. Il évoque bien sûr Shakespeare et les acteurs de l'époque (tous masculins, y compris pour les rôles féminins), Moulin Rouge et le dernier homme de Mary Shelley (s'amusant de la ressemblance du titre avec sa propre série "Y").

La nouvelle pièce est l'occasion d'opposer l'art récréatif (le divertissement) à l'art engagé, et d'introduire une mise en abyme par rapport à sa propre série qui mêle divertissement et réflexion sur les rapports homme/ femme. La référence à Shakespeare permet de légitimer le travestissement de femmes en hommes, en inversant le schéma. Il sort également un petit couplet sur les narrations conçues par des femmes qui seraient plus portées sur l'émotion. Il en profite également pour introduire un nouveau personnage : Toyota qui est une ninja.

Ces 2 épisodes sont illustrés par Paul Chadwick (le créateur de la série Concrete, à commencer par Etrange armure) qui réalise des dessins un peu plus vivants que ceux de Pia Guerra. Étrangement dans certaines cases (sixième page de l'épisode 16), l'encrage de Marzan fait penser à celui de Steve Rude, pour un résultat peaufiné très séduisant.

Cet intermède est agréable, sans être aussi nuancé que la réflexion sur la place des hommes et des femmes dans la société développée dans le tome précédent. Les pérégrinations de Yorick et consort se poursuivent dans Stop/Encore (épisodes 18 à 23).
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Après le dépôt de bilan de Semic, c'est finalement Panini Comics qui récupère la production de l'éditeur DC, dont la collection Vertigo et sa série phare "Y le dernier homme".

En publiant les épisodes 11 à 17 de la série régulière publiée aux Etats-Unis, ce troisième tome reprend donc le récit là où Semic l'avait abandonné, tout en nous servant un copieux résumé des épisodes précédents en guise d'introduction.

Suscitant déjà beaucoup de convoitises en tant que dernier rempart du chromosome Y humain sur la planète terre, l'arrivée imminente de deux nouveaux exemplaires venant de l'espace va encore augmenter les tensions internationales dans ce troisième tome.

Même si Brian K. Vaughan fait allusion à la guerre froide et au conflit de Moyen-Orient dans ce troisième tome, il continue d'opter pour l'action et les rebondissements pour faire avancer son récit dynamique, au lieu d'approfondir les nombreuses pistes intéressantes qu'il développe et de se lancer dans une réflexion philosophique profonde. C'est parfois dommage, mais d'un autre côté, l'humour et légèreté avec laquelle Yorick balaye souvent la gravité de la situation est également très agréable.

Les deux derniers épisodes de ce tome («Comédie & Tragédie») font un peu bonus hors-série et sont, en plus, graphiquement moins bons, même si le dessin de Paul Chadwick reste assez proche de celui de Pia Guerra.
On ne comprend pas vraiment ce que ces deux épisodes viennent faire là, car, en plus, en passant de 5 épisodes à 7 épisodes par tome, les lecteurs se retrouvent avec un prix de 16 Euros qui peut rebuter.

Mais bon, ne soyons pas trop difficiles et espérons que ces deux derniers épisodes assez fades trouveront leur raison d'être par la suite et que cette parution par sept tomes permettra de vite rattraper notre retard sur les parutions américaines qui tournent déjà au-delà des épisodes 50, pour une série qui devrait s'achever autour du numéro 60.
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Dans ce volume, on en apprend un peu plus sur ce qui se passe pour Beth en Australie, après que Yorick a rencontré une autre Beth à son goût dans une église.
Héro après avoir été (partiellement) déprogrammée par les femmes de Marrisville part à la recherche de son frère. Ce dernier, accompagné de 355 et du Dr Mann, s'est embarqué (clandestinement) sur un bateau à destination du Japon sur les traces d'Esperluette qui a été enlevé par un ninja.
Le bateau, commandé par une belle pirate accompagnée d'un petit singe nommé Bonny, est poursuivi par un sous-marin australien...
Pas mal de rebondissements et d'essais de romances qui laissent présager des récits sur ce qui se passe dans d'autres parties du globe.
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Un fléau a tué tous les hommes sur Terre sauf un, Yorik, le dernier homme. Mais dans la station spatiale internationale, il reste trois astronautes dont deux mâles. de quoi attirer de nombreuses convoitises. Cette série de Brian K. Vaughan est vraiment très intéressante même si cet épisode est plus convenu.
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17 juillet 2002. A la même seconde, partout dans le monde, les hommes meurent, victimes d'un mystérieux fléau. Après une période de panique, de grande détresse et de famine, les femmes se réorganisent peu à peu pour sauver ce qui reste de leurs sociétés. Partout dans le pays (l'essentiel de l'intrigue se passe aux États-Unis), les solidarités se manifestent et certains clans se (re)forment (les Amazones par exemples). Quant les plus humanistes tentent de sauver ce qu'il y a encore à sauver, les extrémistes affichent un excès de féminisme (brulant les icônes et les affiches à l'effigie des hommes).

Au milieu de la confusion, un miraculé : Yorick. Avec son singe Espérluette, ils sont les deux seuls survivants masculins (toutes races ou espèces confondues). Après quelques jours à se terrer dans son appartement, c'est finalement la faim qui conduira Yorick à sortir de son repaire. Il masque son visage pour mieux se fondre dans la masse. Avec horreur, il découvre les stigmates de la catastrophe, tente parfois en vain de cacher sa réelle identité, jusqu'à ce que l'Agent 355 fasse irruption dans sa vie. Elle est chargée de sa protection durant le voyage qui doit conduire Yorick au laboratoire du Docteur Mann, brillante biologiste dont les premiers travaux sur le clonage humain sont prometteurs. C'est le début d'une longue cavale qui s'achevera en dix tomes.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
— t'as fait ta communion depuis que tu t'occupes de saint... de cette église, quoi ?
— sainte Bernadette. Impossible, les femmes ne peuvent pas consacrer l'hostie. Sans prêtre, c'est pas le corps du Christ, c'est... du pain dégueu.
— eh, franchement. Tu pensais vraiment manger la chair et le sang de Jésus ? C'est pas du catholicisme, c'est du cannibalisme.
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[...] ce film tout naze, "quand Harry rencontre Sally", disait vrai. Les hommes et les femmes peuvent pas être amis. Je vous comprends pas, les filles. Putain, vous êtes...impénétrables.
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- Yorick, Esperluette est entré dans ta vie parce que tu t'es porté volontaire, non ? Et pas pour faire fortune en... en jouant de l'orgue de Barbarie. Tu voulais entraîner un animal qui allait aider des gens.
- Et alors ?
- Alors, tu n'es peut-être pas le connard égoïste que tu penses être. Peut-être que le destin a voulu que ce singe atterrisse chez toi.
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- Yorick Brown, hein ? Je suis Toyota.
- Q-Quoi ?
- Ouais, ouais, je sais. "Comme la voiture ?"
Tu crois que les japonais disaient ça à chaque fois qu'Harrison Ford se pointait chez nous ?
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Ouais, les filles adorent mes boutons et ma calvitie naissante. Je combine les pires attributs des adolescents qui les ont draguées et des maris qui les ont plaquées.
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