Le procès contre le roman de
Flaubert "
Madame Bovary" se déroule en en janvier-février 1857. Atteinte aux bonnes moeurs et à la religion, éloge de l'adultère sont reprochés à
Flaubert son auteur. En coaccusés l'imprimeur et le directeur de la Revue de Paris puisqu'avant publication en roman, l'oeuvre est proposée dans la revue (avec quelques coupes, censure et peur des représailles obligent) en six épisodes.
Le compte-rendu du procès est précédé d'une biographie succincte de
Flaubert et d'une contextualisation, littéraire principalement.
Le sinistre procureur Pinard, déjà à l'oeuvre dans les procès contre
Baudelaire et
Eugène Sue mène l'accusation. le style et le propos sont lascifs, immoraux, tournés contre la morale et la religion et pourraient terrible menace être lus par de pieuses jeunes filles ou pire encore par de vertueuses femmes mariées. La société s'en trouverait menacée, l'adultère n'étant en outre selon Pinard, nullement condamné.
La défense démontre au contraire que l'adultère est présenté sous un jour bien sombre, que les passages incriminés pèsent bien peu dans toutes les pages du roman et surtout que l'oeuvre dénonce avant tout une éducation féminine inadaptée.
Flaubert bien qu'acquitté restera blessé à vie et craindra que les ventes de ses ouvrages tiennent davantage au parfum de scandale qu'à leurs qualités littéraires.