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EAN : 9782246819257
224 pages
Grasset (13/05/2020)
3.21/5   7 notes
Résumé :
Les dernières volontés de Sir James Smithson (1765-1829) étaient claires, ce riche héritier d’origine britannique, sans femme ni enfant, voulait que sa fortune serve à fonder à Washington un établissement dédié à la diffusion des connaissances, qui porterait son nom. Le musée est finalement installé dans un château de style gothique anglo-normand et c’est Zacharias Spears, passionné par la conservation des espèces, qui en est nommé premier directeur. « Pour la modi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une forme d'histoire muséale américaine, avec en fil rouge celle de la Smithsonian Institution de Washington, racontée par un narrateur conscient mais sans rôle, comme un vieil oncle encyclopédiste et bavard, rasant vaguement l'assemblé de ses récits académiques construits sur des causalités simplificatrices et naïves, voir sur des erreurs scientifiques motivées par l'ethnocentrisme américain supposé.

Procédé bizarre, ce truc: on nous raconte une histoire, en brouillant volontairement le vrai du faux, mais sans aucune intention d'établir « un narrateur non fiable », l'oncle barbant restant bien enfoncé dans son fauteuil, divaguant-jacassant sur la vie personnelle de tel ou tel personnage, sans aucun intérêt pour l'histoire générale, souvent sans suites, si ce n'est ce chat dont il nous parle plusieurs fois… sans jamais sortir, montrer son visage, et pourquoi nous raconte-t-il cette histoire imbibée de ses biais personnels ?

Bien-sûr, il se fout un peu de nous, humour dans la tasse de thé, la vôtre ou bien celle des autres; personne ne songe à se verser quelque chose de plus fort, alors que la maitresse de maison se prépare à resservir les jus de fruits.

Curieux livre, fait de courts foisonnements anecdotiques, comme les bases d'un travail beaucoup plus grand, ponctué de chapitres-paragraphes, certains comme ruptures narratives, plus elliptiques et « littéraires », d'autres nous intéressant à des caractères, pour ensuite les abandonner d'une carte postale, le Musée et la relativité humaine comme uniques sujets.

C'est sûrement de ça qu'il s'agît, au fond. Un début d'interrogation sur l'Histoire, la manière dont on la montre ou raconte; de la notion de spectacle dans la diffusion de la culture; de la subjectivité civilisationnelle sous couvert d'universalisme; etc…. oui, mais tout le monde dans le salon dort déjà, les animaux empaillés encore plus que les autres… l'oncle se retire sans bruit, maugréant tout bas qu'il n'avait pas encore terminé.
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Merci à Claudialucia qui m'a indiqué ce titre qui résonne en écho avec des ouvrages sur L Histoire des sciences : l'Invention de la Nature,d'Andrea Wulfles Arpenteurs du Monde d'André Kehlmann et d'autres...

Histoire de la Terre, Paléontologie, expéditions pour rechercher des fossiles de dinosaures, ne peuvent que me passionner. 

Muséographie : le  Smithsonian Institute avec ses musées géants et ses publications ne me sont pas non plus inconnus (surtout les publications et les collections de carottes sur lesquelles j'ai planché autrefois pour ma thèse). 

Attention, sérieux s'abstenir! C'est un livre léger, drôle, facile à lire, très divertissant. Surtout pas un livre scientifique de référence. On le lit, le sourire aux lèvres en se demandant parfois où est la science et où est la fiction. Cela ne fait rien. On s'amuse en s'instruisant. 

C'est une vision américaine (pas uniquement étasunienne, l'auteur est argentin) . il est beaucoup question de valeur marchande des fossiles (en Europe c'est un aspect sacrilège), question aussi le l'attraction du public par des expositions spectaculaires, de la rentabilité économique d'un musée. Un musée qui n'aurait que peu de visiteurs serait en danger....(cela nous gagne peut-être?)

Vision américaine aussi que cet intérêt pour la "vie primitive" alors que la destruction des prairies, des bisons, et des Indiens, natives. Là aussi, on se demande où est la limite entre la fiction et la science. Ces tribus primitives ont-elles vraiment existé? Pointe aussi la réflexion sur le genre, le rôle des femmes (réflexion XIXème ou XXIème siècle) ? Peu de réponse sérieuse à toutes ces questions? 

mais cela ne fait rien, j'ai passé un bon moment de lecture. 
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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critiques presse (1)
LeMonde
30 avril 2021
Avec ce roman, l’écrivain argentin signe un espiègle pastiche scientifique, une histoire alternative des débuts du Smithsonian, grand musée de Washington.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Les océans qui avaient été un des lieux les plus agréables de l’univers, devinrent d’une extrême dangerosité. Avant l’Ordovicien précoce, les êtres vivants pouvaient se promener dans toute région sous-marine et profiter des beautés d’un récif corallien ou admirer les formes plumeuses des crinoïdes. C’était désormais inenvisageable. Des mafias de poissons aux mâchoires acérées montaient la garde partout, prêts à planter leurs dents dans le moindre visiteur. les assassinats au grand jour se multiplièrent, même dans les endroits les plus fréquentés, bien souvent gratuits pour le simple plaisir de tuer. Cet accroissement de l'insécurité eut pour conséquence un des faits les plus importants de l'histoire de la vie : la conquête de la terre ferme."
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Les océans, qui avaient été un des lieux les plus agréables de l'univers, devinrent d'une extrême dangerosité. Avant l'Ordovicien précoce, les êtres vivants pouvaient se promener dans toute région sous-marine et profiter des beautés d'un récif corallien et admirer les formes plumeuses des crinoïdes. C'était désormais inenvisageable. Des mafias de poissons aux mâchoires acérées montaient la garde partout, prêts à planter leurs dents dans le moindre visiteur. Les assassinats au grand jour se multiplièrent, même dans les endroits les plus fréquentés, bien souvent gratuits, pour le simple plaisir de tuer. Cet accroissement de l'insécurité eut pour conséquence un des faits les plus importants de l'histoire de la vie: la conquête de la terre ferme.
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Vidéo de Diego Vecchio
Diego Vecchio - Ours .Diego Vecchio vous présente son ouvrage "Ours" aux éditions Arbre vengeur. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Stéphanie Decante. http://www.mollat.com/livres/vecchio-diego-Ours-9791091504058.html Notes de Musique : Générique de "Bonne Nuit le Petits"
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