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EAN : 9782982038707
370 pages
John Veher (26/11/2021)
3.5/5   41 notes
Résumé :
C’était le quartier de leurs rêves pour démarrer une nouvelle vie.
Jusqu’à ce que le cauchemar commence…

Hanté par un drame personnel, Paul, professeur de français, décide de quitter la France et de commencer une nouvelle vie avec sa femme et ses deux enfants dans un quartier huppé de Montréal.

Nouveaux voisins, nouvelle école, nouveau départ… Le bonheur, enfin ?

Mais Paul commence à recevoir d'étranges lettres ano... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai découvert John Veher, fin décembre 2022, avec son troisième et dernier roman "L'ombre des disparus" que j'ai trouvé excellent; c'est la raison pour laquelle, j'ai eu envie de lire son premier roman "Entre voisins" et bientôt son deuxième "Axis".
Paul, 42 ans, professeur de français, a quitté la France avec sa femme, dépressive et ses deux enfants afin d'essayer de se reconstruire après un terrible drame familial. Ils s'installent à Montréal dans un des quartiers les plus huppés de la ville. Paul, qui n'est pas de ce milieu, s'y sent illégitime dès le début. Très vite, le malaise s'installe lorsque Paul reçoit une lettre anonyme lui intimant l'ordre de rayer la voiture d'un de ses voisins. A partir de là, tout va de mal en pis, il n'a plus aucune prise sur les évènements, il ne contrôle plus rien. Lorsqu'il cherche à comprendre (et nous, avec lui !!!), il s'enfonce encore plus.
On dirait un insecte qui se débat frénétiquement dans une toile d'araignée qui se rapproche inexorablement. Mais qui est cette araignée qui guette sa proie dans l'ombre?
Ce thriller psychologique installe dès le début un malaise, une atmosphère inquiétante dans le huis-clos d'une rue qui a l'air paradisiaque où chacun cache des secrets peu avouables. La tension monte inexorablement, le suspense s'installe et croît au fil des pages pour éclater sur un final surprenant.
Je regrette que quelques éléments distillés petit à petit tombent à plat, sans lien avec le reste du scénario, comme les rendez-vous de la femme de Paul avec leur voisin psychiatre qui se passent dans un café, le travail qu'elle obtient par un autre voisin qu'elle semble abandonner dès les premiers jours, la proposition de prêt d'argent par le voisin d'en face dont on n'entend plus parler. Je trouve ce premier roman moins abouti que le troisième ce qui est tout à fait normal; il n'en reste pas moins que déjà, l'auteur a le sens du rythme narratif et maîtrise très bien la création d'une atmosphère angoissante et la gestion du suspense.
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Paul Fournier, sa femme et ses deux enfants ont quitté la France pour s'installer au Canada.
Julie, la fille ainée, s'est suicidée il y a peu et Paul a pensé qu'en quittant la France et tout ce qui leur rappelle ce drame, la famille arriverait à se reconstruire. Camille, son épouse, n'est plus elle-même entre dépression et burn-out et les enfants ont eux-aussi été durement touchés.

C'est donc rempli d'attentes et d'optimisme que Paul découvre la maison qu'ils ont acheté dans le paisible quartier de Westmount.
Il fait rapidement la connaissance du voisin Henry Shrier qui se montre très accueillant, ce qui est de bon augure.
« Paul sourit intérieurement. Il serait bien ici. Un nouveau commencement, un nouveau départ. Il n'était pas question d'oublier ce qui s'était passé en France, bien sûr — comment le pourrait-il ? —, mais il sentait que les six mille kilomètres de distance et le temps qui passait finiraient par l'autoriser à vivre de nouveau paisiblement »

De l'autre côté de la rue, un autre voisin l'observe immobile et ne lui rend pas son salut, mais Paul est confiant en l'avenir.

Le décor est campé et dès les premières pages on se doute que cette fragile harmonie va voler en éclats.

Et effectivement, le même jour, Paul en triant son courrier découvre une lettre anonyme écrite en majuscules et lui ordonnant de rayer une voiture.
Il croit tout d'abord à un stupide bizutage, a l'impression d'être « devenu sans s'en rendre compte l'équivalent d'un idiot dans un dîner de cons ».
Mais très vite, il se sent pris dans un engrenage. C'est le début des questionnements, doutes, malaises, non-dits, mensonges pour Paul désireux d'offrir une nouvelle vie à sa famille mais constamment ramené à la réalité et conscient d'avancer sur un fil.

J'ai beaucoup aimé ce thriller psychologique qui repose entièrement sur le personnage de Paul.
Dans leur couple, c'est Camille qui, avant le drame, s'occupait des problèmes. Avec sa force et son autorité naturelle, c'était elle le véritable chef de famille. Mais Camille ne se remet pas de la perte de leur fille et c'est son mari qui maintenant doit tout gérer.

Paul essaie d'aller de l'avant avec pour seul objectif : protéger les siens, mais les évènements se succèdent, il perd confiance en lui et c'est un combat de tous les jours.
Parfois je n'ai pas compris ses réactions, il joue avec le feu comme le fait de s'introduire dans le garage du voisin pour voir sa voiture., en espérant « exorciser ses pensées envahissantes ».

Souvent je me suis demandée ce que j'aurais fait à sa place et je constate que pour quelqu'un décidé à s'intégrer et à ne pas faire de vague, Paul prend énormément de risques. Et lui comme nous découvrons une autre version de lui-même, un homme fort, courageux, décidé et qui se sent « vivant » et « fier » lorsqu'il est dans l'action. « Il n'allait pas renoncer maintenant à affronter la vérité. C'était trop tard, tout cela était allé trop loin. Oui, il était temps d'arrêter tout ce cirque. Définitivement. »

Le récit est fluide, dynamique. Thriller psychologique ne signifie pas qu'il ne se passe rien. Bien au contraire, il y a une foule d'évènements qui vont crescendo en intensité et à aucun moment je n'ai deviné où l'auteur voulait nous emmener. D'ailleurs dans un passage, l'auteur nous dévoile de fausses informations pour donner un ton encore plus effroyable et irréversible à l'histoire, avant de rétablir la vérité dans un final inespéré.

C'est une histoire angoissante, forte et j'avais vraiment hâte de voir où tout cela allait nous mener.
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Pour tous les amateurs de thriller psychologique; à sensation forte ce livre vous est destiné. Quelle claque, ce roman est une bombe à retardement prête à exploser. Nous faisons la connaissance de Paul, sa femme et de ses deux enfants .Un nouveau départ, avec un espoir, de se reconstruite, commencer une nouvelle vie au Canada, suite à une tragédie qui les a marqué à vie .Camille a perdu sa joie de vivre, elle devient , taciturne , dépressive, quand aux enfants cela ne va guère mieux. Seul Paul, reste positif et croit au bonheur, dans ce nouvel univers. Tout est merveilleux, tout est beau, mais cela reste une utopie. Paul reçoit des missives mystérieuses, qui prend à la légère, mais malheureusement cela est sérieux, et remet en doute sa conscience. Tout part en vrille, la réalité dépasse la fiction, Pourquoi un tel acharnement, Il faut toujours se méfier des gens , principalement de ses voisins. Il fera tout , pour protéger sa famille, éviter un autre drame. Il reste malgré tout positif. la psychologie est travaillée en profondeur, principalement celle de Paul, fait existentiel dans cette histoire. Une thématique totalement maitrisée, pigment se déroulement de cette intrigue. L'auteur plante le décor des les premiers chapitres ,il ne tergiverse pas ,avec des frivolités inutiles. Nous sommes dans un univers sombre, suffocant, oppressant terrifiant. Nous n'avons pas le temps de nous ennuyer, multiples rebondissements, un rythme intense, nous avançons en apnée à peine le temps de prendre une bouffée d'air. L'auteur nous tient en haleine du début jusqu'à le fin, avec un final en apothéose digne du roman. Les indices s'imbriquent crescendo au fur et à mesure de la lecture. La plume est fluide, agréable, visuelle et percutante. la lecture est addictive, captivante, avec un petit coté démoniaque .Nous sommes dans le questionnement, qui est ce mystérieux corbeau. L'auteur a l'art et la manière de nous promener, nous perdre, dans son histoire, aucune pitié mettant nos neurones à rude épreuve. Une fois commencé , ce livre est impossible à lâcher, je les dévorer , impossible de m'arrêter, je vous voulais absolument savoir le pourquoi du comment et je ne fus pas déçue.
Un roman qui m'a littéralement scotché , prit aux tripes
Une véritable thriller psychologique comme je les aime, avec tous les ingrédients qui vont avec.
Une belle découverte
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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier John Veher pour m'avoir proposé son livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, je la trouve à la fois jolie, simple et efficace. J'apprécie le choix des couleurs foncées, pour le côté oppressant, et celle du titre, qui ressort pour le coup bien. La silhouette solitaire fait aussi son effet.

Concernant la plume, je l'ai trouvée agréable et fluide, porteuse d'angoisse, de questionnements, de dangers et d'oppression dans un presque huis-clos de quartier.

Nous faisons la connaissance d'une famille ayant subi une grosse tragédie. Paul, le père, essaye tant bien que mal de maintenir tout le monde à flot, mais c'est difficile entre un ado solitaire, mutique et une femme, Camille, autrefois dynamique et maintenant dépressive. Heureusement que la joie de vivre de la petite dernière laisse un peu d'espoir... C'est pourquoi, en ultime recours, il décide de quitter la France pour recommencer une nouvelle vie au Canada, espérant laisser loin derrière eux le malheur, la tristesse et le chagrin.

Ils emménagent donc dans une jolie maison au fond d'une impasse dans le quartier de Westmount, idéalement situé à proximité de l'établissement scolaire des enfants et du papa, qui est prof de français.

Le courant passe bien avec les voisins, et Paul se fait un devoir de s'intégrer comme il faut. Malgré le fait que le voisin d'en face soit un peu bizarre... Tout semble aller pour le mieux, malgré les raisons de leur venue dans ce pays. Pourtant, la machine s'enraye très vite, lorsque Paul trouve une première lettre anonyme dans sa boite aux lettres, puis les suivantes. Toutes sont courtes et du même acabit : Paul doit s'en prendre à ses voisins. Pensant à une sorte de bizutage de quartier, le père de famille ne les prend pas au sérieux... jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'il est victime de représailles bien réelles pour avoir ignoré les injonctions manuscrites.

Commence alors pour Paul, pris dans un sombre engrenage, une lente descente aux enfers entre peur, soupçons, paranoïa, non-dits, mensonges et réflexion. Que doit-il faire pour sauver sa famille ? Qui est derrière tout ça ? Pourquoi ? Il va être seul pour le découvrir. Terriblement seul. Seul avec sa méfiance et sa volonté farouche de comprendre, ainsi que de préserver et de protéger sa famille de ceux qui leur veulent du mal.

J'ai trouvé le personnage de Paul vraiment bien travaillé psychologiquement, même si je n'ai pas compris toutes ses décisions. Néanmoins, je peux comprendre sa méfiance et son début de paranoïa au vu des conditions stressantes dans lesquelles il évolue. Ceux qu'il considérait comme des amis en devenir deviennent peu à peu des suspects.
J'ai vraiment aimé suivre son cheminement, son évolution pas à pas, et l'enquête qu'il mène pour se sortir de cette situation malsaine coûte que coûte... même si cela l'entraîne petit à petit sous la surface...

L'auteur fait coexister avec brio une famille brisée qui tente de se reconstruire et une ambiance oppressante, stressante et malsaine. Sans compter les voisins qui sont soit mystérieux, bizarres, amicaux ou carrément antipathiques (je pense notamment à Roxanne, que j'avais une envie folle d'étrangler)...

Les thèmes abordés, plus ou moins en profondeur selon les cas, sont nombreux et sérieux. Il y est question de deuil, de suicide, de harcèlement, de dépression... mais aussi de l'amour puissant et inconditionnel qu'un père peut avoir pour sa femme et ses enfants. de ce qu'il peut faire pour les protéger.

Concernant la fin, je m'étais doutée d'un truc concernant l'un des voisins, qui m'a hérissé le poil, si je puis dire, tout du long du livre. Mais, je ne m'attendais pas du tout aux révélations finales, que j'attendais avec impatience, et je n'ai pas été déçue !

En résumé, j'ai adoré ma lecture ! J'ai dévoré les pages les unes après les autres, pleine de compassion pour Paul et sa famille qui ne demandaient qu'à se reconstruire en paix. L'ambiance est oppressante et on ressent en permanence l'angoisse de ce père de famille, sa paranoïa latente, lui qui ne sait plus quoi faire pour que tout s'arrête et que les siens soient enfin tranquilles.
Un thriller bien ficelé, bien travaillé psychologiquement, qui joue sur la peur, l'oppression et les faux semblants. Je vous le recommande les yeux fermés.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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♠ « Entre voisins » - John Veher

Il y a quatre mois, j'ai découvert la plume de John Veher grâce à un service presse organisé autour de son premier roman, "Axis". Ayant adoré cette lecture, je me suis lancée avec grand plaisir dans celle de son second roman, "Entre voisins". Je tiens d'ailleurs à remercier l'auteur français, encore une fois, pour sa confiance et cette collaboration particulièrement sympathique.
Après avoir vécu une tragédie en France, la famille Fournier décide de s'expatrier au Canada. Tous ses membres rêvent de panser leurs blessures à l'abri des regards et d'apprendre à (re/sur)vivre malgré la douleur. Ils emménagent dans un quartier aux apparences idylliques et aux voisins extrêmement serviables et généreux. Mais rapidement, cette façade de gentillesse s'effrite : lettres anonymes menaçantes, bruits étranges, personnalités lunatiques... En tentant de préserver sa famille, Paul, le père, laisse un cercle de violence pernicieux s'installer. Jusqu'au jour où il ne peut plus ignorer ces désagréments. Jusqu'au jour où il devient tellement paranoïaque qu'il soupçonne ses proches. Jusqu'au jour où il découvre être au centre d'une terrible machination.
ATTENTION SPOILER :
J'ai réellement adoré ce récit écrit à la troisième personne et aux chapitres d'environ quinze pages. En plus d'être attachant, le personnage de Paul évolue tout au long du roman, à la fois positivement (prêt à tout pour défendre sa famille) et négativement (sombrant peu à peu dans la psychose). le lecteur ne sait sur quel pied danser et se pose des centaines de questions. de plus, j'ai vraiment apprécié la manière qu'a eu John Veher de déconstruire cette image de quartier parfait, et par extension de société parfaite. le rythme de lecture, assez lent au début, prend de l'ampleur au fil des pages. L'enchaînement d'événements et les révélations finales m'ont conquise, même si quelques histoires secondaires m'ont semblé inachevées.
En conclusion, je vous conseille vivement de découvrir ce nouvel auteur à la plume sensationnelle ! Si vous aimez les thrillers psychologiques, vous ne serez pas déçus.

Pour plus d'informations et de chroniques :

Lien : https://www.shanaslibrary.co..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Qui aurait bien pu vouloir les suivre, et pourquoi ? Mais Paul repensa à la lettre anonyme qu'il avait trouvée dans sa boite aux lettres. Certes, c'était très certainement un canular, des gamins du quartier qui s'amusaient en attendant la rentrée des classes, pourtant Paul n'arrivait pas à chasser de son esprit l'image de ces quelques mots écrits en lettres capitales. Il ne croyait pas aux mauvais présages. Il n'avait pas envie de croire aux mauvais présages.
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Vous verrez, cette allure, cette classe, le silence de l’électrique, le plaisir de la conduite au quotidien ! Quand on y a goûté, on ne veut pas d’une autre voiture, même pas une Audi ou une BMW !
Paul était troublé. Le bonhomme était sympathique, loin de la description lapidaire que lui avait faite Robert. Mais visiblement, il n’avait pas que des amis. Quelqu’un dans le voisinage voulait balafrer « l’amour de sa vie » et avait chargé Paul de le faire…
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Cette faculté des enfants à s’adapter à tout, même au pire, et à considérer chaque journée l’une après l’autre… Jules lui, avec ses seize ans, n’avait plus cette insouciance depuis longtemps. D’ailleurs l’avait-il jamais eue ? Paul se souvenait encore de son regard inquiet la première fois qu’il l’avait pris dans ses bras après un accouchement difficile pour Camille. Comme s’il portait déjà sur ses minuscules épaules le poids d’un monde qui lui était étranger.
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Un bon conseil n'est jamais inutile. Il faut juste être en état de le recevoir.
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Paul ne savait plus très bien où il en était. Ce qu'il y a de rassurant dans les certitudes, c'est précisément que ce sont des certitudes. Plus besoin de se creuser la tête, d'échafauder les hypothèses les plus improbables. On sait, et ce savoir vaut pour toujours. Mais quand soudain le certain devient impossible, la raison vacille, et c'est comme si l'on tombait dans l'obscurité du néant, sans rien à quoi se raccrocher.
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