Élever le meurtre au rang de l'élégance, en faire une oeuvre-d'art… Tout un programme !
Il s'en passe des choses pas très catholique derrière les grosses portes en bois de ce club anglais sélect qu'est le Green Manor. On y disserte sur l'art du meurtre.
Des gentlemans ? Que nenni ! Une belle brochette de meurtriers, d'escrocs et de bandits que la reine Victoria ait jamais connus. le tout derrière un certain vernis, tout de même !
C'est dans le magazine hebdomadaire Spirou que j'avais découvert l'univers délicieusement morbide de Green Manor.
Par morbide, je sous-entends un univers composé de gentleman, de gens de la haute, des membres d'un Club dans lequel on n'entre pas comme dans un moulin…
Et ces gens très dignes, ces gentlemans du club, parlent de crimes parfaits, de crimes sans victime, de crimes insolubles, ou de ceux dont le coupable fut attrapé… tout cela en fumant un cigare hors-de-prix ou en dégustant un alcool vieilli en fut de chêne.
Ce recueil, en plus d'être So British, est teinté d'humour noir ou l'arroseur peut finir lui aussi arrosé… de plombs !
Si les dessins ne sont pas fait dans un style « réaliste », ils n'en dégagent pas moins une atmosphère d'un Londres victorien et de messieurs tout ce qu'il y a de plus dignes, de plus gentleman.
De plus, l'album est magnifique et à tout d'un vieux grimoire ancien. Dans la biblio, c'est du plus bel effet.
Les histoires sont courtes, mystérieuses, bien trouvées, sadiques, perverses et qui ont la précision d'une véritable horloge suisse.
C'est noir, amusant, machiavélique. C'est anglais ? Non, réalisé par un duo franco-belge, uns fois !
J'en ai frissonné de plaisir !
Lien :
https://thecanniballecteur.w..