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Jolies ténèbres » de
Fabien VEHLMANN au scénario et KERASCOËT au dessin, publié chez
Dupuis .
• J'ai commencé cette lecture à la suite du défi de lecture de BD de Babelio, cherchant une BD avec une notion ou nuance de lumière dans le titre, dans le but d'étendre ma "culture" BD.
• Cette lecture est une claque, violente. Je ne savais pas du tout de quoi allait parler la bande dessinée avant de la lire, et c'est je pense ce qui en a accentuer mon immersion.
• Quand on voit les premiers dessins, on a l'impression de se retrouver dans l'un de ces livres pour enfant, ceux de très petits âges. Les traits y sont d'une douceur délicate, on pense vraiment se préparer à une histoire charmante qui va nous parler d'un merveilleux conte de fée. Puis, on en voit la suite.
• C'est avec stupéfaction que l'on découvre où se trouvait nos petits personnages, une situation inattendue se montre à nous. La suite continue d'osciller entre beauté et horreur, dans un bon équilibre. Les personnalités se révèlent et les actes de certains personnages deviennent de plus en plus inquiétants..
• Ce qui est assez cocasse dans cette histoire, c'est la déconstruction totale du concept de conte de fée. Les contes de fées se passent dans un monde merveilleux et imaginaire alors que cette histoire se passe dans un monde plus réel, plus cruelle, le nôtre. Les personnages sont dépeints avec des traits de caractère humains, les animaux sont.. des animaux.
• le récit nous laisse avec beaucoup de questions, qu'il faudra devoir interpréter.
- Qui sont les petits personnages ?
Pour ma part, je pense que ce sont tout simplement des parties intégrantes de la petite fille, ces sentiments, ses peurs, ses émotions, ses envies, ses rêves, et évidemment elle-même en la personne de Aurore
- Qu'est-il arriver avant les évènements de l'histoire ?
Là encore, j'ai ma petite théorie. Je pense que l'homme appelé "Le Géant" n'est autre que le père de la petite fille, certain indices semble aiguiller cette théorie, bien que l'homme en question aurait pu également être le bourreau de celle-ci.. Mais je ne pense pas. Peut-être la jeune enfant s'est-elle perdue dans la forêt ? La cabane ne semble pourtant pas si loin.. Mais cette option reste assez probable, étant donner que le personnage de l'Aventurière pourrait représenter un trait de personnalité de la fillette, celui du goût de l'exploration et de l'aventure.. N'oublions pas également le "cauchemar"/flashback de l'un des petits êtres..
• Vous l'aurez compris, cette lecture marquera votre esprit, en bon comme en mauvais. Certains aimeront beaucoup, d'autres détesteront, personnellement je fais partie de la première catégorie. J'aime ce genre de récit qui casse les codes, sort de l'ordinaire et qui permet de poser des réflexions. Je salue le travail de ces deux artistes ! Ce soir, de nouveaux petits êtres on dû se former quelque part
dans mon esprit .