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Critique de Prudence


Ce livre contient deux discours: celui de Simone Veil de 1974 pour le droit à l'avortement et celui de Lucien Neuwirth pour le droit à la contraception en 1967. le thème est donc la contrôle de leur fertilité par les femmes.
J'ai été étonnée de voir à quel point la natalité en tant que facteur démographique national prenait un rôle crucial: il leur a fallut rassurer l'Assemblée Nationale sur le risque d'aggravation de la baisse de la natalité, ce qui au final montre bien que les conceptions de l'époque étaient que les utérus des femmes ne leur appartenaient pas vraiment, mais qu'ils sont un outils de l'Etat.
"1920: loi nataliste interdisant l'avortement, la contraception et la diffusion de toute information anticonceptionnelle."

Je ne m'attendais pas à certaines réflexions de la part de Simone Veil et me demande dans quelle mesure elle le pensait ou l'a dit pour rassurer les hommes de l'Assemblée pour permettre une première avancée: que l'accomplissement des femmes passait par la maternité, qu'il ne faut pas rembourser l'avortement, que ça doit rester une exception car c'est forcément un échec et un drame etc.

Le livre est également accompagné de deux chronologies et elles sont utiles, intéressantes pour se rendre compte à quel point ces évolutions sont récentes, ces droits, ces acquis si neufs. En 1943, une femme a été exécutée pour avoir pratiqué des avortements. Ce n'est que depuis 1965 qu'une femme peut travailler sans l'accord de son mari.

Deux discours intéressants, dans une édition accompagnée d'introductions et de chronologies utiles.
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