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EAN : 9782377314270
240 pages
Sarbacane (10/06/2020)
4.12/5   43 notes
Résumé :
Bardu, c'est un peu le papi misanthrope qui commence à ressentir la solitude. Un jour, il prend Julien en stop. Julien a 18 ans et ne sait pas où aller. Bardu lui propose de l'accompagner sur le Meursault, un voilier avec lequel il transporte du cannabis.
Mais pendant une escale, une clandestine à la chevelure aussi explosive que son prénom, Exaucée, va contrarier tous leurs plans.
Exaucée est congolaise, elle n'a que sa vie, et elle compte bien vivr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Un court roman Exprim', j'allais écrire très original, mais en fait, c'est bien la marque de la collection, ils sont tous extrêmement différents et originaux. Seul point commun, l'âge cible (tout le monde !! mais plutôt ado, et jeunes adultes, et adultes toujours jeunes) et la taille. Hauteur du moins, et c'est bien agréable pour le rangement, plus facile et plus esthétique (Les autres collections que j'ai la chance de recevoir ont des hauteurs sans cesse différentes, je ne comprends pas trop pourquoi).
Mais la longueur n'est pas formatée, ce qui donne une liberté d'écriture appréciable.

Julien n'a pas encore l'âge d'avoir le permis. Il est seul dans la vie, livré à lui-même depuis longtemps par une mère alcoolique, et vraiment seul depuis qu'elle est morte, sans projet et sans avenir, expulsé de leur logement social, sans autre aide que : revenez à 25 ans, on a des solutions à proposer à cet âge-là.
Il part en stop sans destination fixe, et après une longue attente s'arrête un "Range Rover qui menaçait de tomber en pièces". À son grand étonnement, le chauffeur lui passe le volant sur l'autoroute, puis : "On roulait depuis dix minutes quand il m'a dit :
- Au fait, je m'appelle Bardu et j'ai vingt kilos de résine de cannabis cachés dans le plancher. Si les flics nous arrêtent, je dirai que cette voiture et son chargement sont à toi."
Mais les flics ne les arrêtent pas, Bardu est surprenant mais prudent.
Et 7 ans plus tard, ces deux-là sont toujours ensemble, se tenant quasiment lieu du père et du fils dont ils ont dû se passer.

Ça aurait presque pu aller jusqu'à la retraite ! (du moins celle de Bardu).
Mais à Palerme, Exaucée est arrivée. Oublier Palerme, ce ne sera pas pour eux ! (Ok mon jeu de mots est un peu facile !)
Exaucée est congolaise, elle a tout perdu, n'a donc plus rien à perdre, et son seul but : vivre en France.
Détourner un bateau avec deux hommes à bord ne lui fait pas peur.
Ce qu'elle ignore, c'est la cargaison. Et surtout que repartir subitement sans avoir payer son dû, au nez des trafiquants et de la mafia, c'est une TRÈS mauvaise idée.
À partir de là, tout part en vrille, et la violence les rattrape.

Un texte très intéressant, sur les clandestins, les sans papiers. Une jolie réflexion sur ceux qui n'ont rien, mais finalement plus qu'une jeune fille qui arrive seule, qui a vu mourir auprès d'elle toute sa famille. Compatir est une chose, aider est certainement beaucoup moins simple.
Une belle histoire d'amitié aussi entre deux hommes qui n'auraient jamais dû se rencontrer, et qui n'envisagent plus de se passer l'un de l'autre.
De l'action, du suspense, de la réflexion aussi, un beau roman pour ados.
Ce sera pourtant un des Exprim' qui m'a le moins accrochée. Parce que drogue, mafia, bagarres, triste violence, pas mes sujets favoris. Je ne l'ai pas lu avec énormément d'enthousiasme. Par contre, il m'a marquée, et même si j'ai attendu un bon moment avant d'en parler, je ne l'ai pas oublié, et je vous le recommande.

Avec bien entendu une bande-son extrêmement variée, comme toujours pour les Exprim', de Renaud à une adorable berceuse africaine, de Bella Ciao (toujours ma préférée) à Jésus est né en Provence, que j'ai découvert à cette occasion, moi qui suis née en Provence !!
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Julien doit quitter le domicile familial à la mort de ses parents, il a 18 ans et il est sans ressources. Mais alors qu'il fait du stop il tombe sur un drôle de gars, Bardu, qui va en quelque sorte l'adopter et très rapidement l'associer à son trafic de transport de drogue. En effet il importe du cannabis du Maghreb jusqu'au sud de la France avec un petit bateau de plaisance. C'est ainsi qu'ils croiseront la route d'Exaucée, qui a fui la République Démocratique du Congo et a traversé mille peines pour finir passagère clandestine dans leur embarcation.
J'ai été rapidement happée par ce récit qui propose un angle de vue original sur l'immigration et séduite par la plume de l'autrice que j'ai trouvée simple, efficace et juste. Elle nous dépeint la relation entre Bardu et Julien qui est en train d'évoluer, l'attirance et la fascination de ce dernier pour Exaucée, mais aussi les vicissitudes de ceux qui baignent à haut niveau dans divers trafics (drogue, être humains). Des personnages pas banals pour une aventure pas banale.
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Un vieux marin solitaire, Bardu, à la tête d'une petite affaire d'import de cannabis transméditerranéenne prend sous son aile Julien (dit Joujou), un orphelin de 18 ans. Cette rencontre fortuite mènera à une association fructueuse et paisible pour ces deux accidentés de la vie jusqu'au jour où Exaucée, jeune Congolaise clandestine, s'invite sur le bateau des deux compères.

Exaucée veut rejoindre la France. A tout prix. Quitte à forcer Bardu et Julien à négliger les usages en vigueur dans le monde du trafic de drogue... et à froisser quelques susceptibilités au passage. le genre de susceptibilités ne font pas dans le détail.

S'engage donc une fuite en avant trépidante et semée d'embûches où l'on rencontre des mafieux, des nudistes, un clochard des mers et j'en passe (mention spéciale à Michel).

C'est un roman drôle, émouvant et très rythmé qui, malgré ses péripéties, ne néglige pas pour autant ses personnages qui sont vraiment le point fort de cette histoire. Il y a une vraie dynamique de trio qui fait qu'on a envie de suivre les protagonistes jusqu'à la fin et même au-delà puisqu'on se dit qu'il y a largement de quoi les faire évoluer dans d'autres situations.
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Oh quel roman dépaysant et rafraîchissant. Bienvenue à bord du Meursault en compagnie de Bardu et Julien, surnommé Joujou. Un one shot à lire d'une traite, entre deux vagues, le bruit du vent en sourdine et quelques goélands dans les nuages. Je suis toujours aussi contente de faire partie des partenaires sarbacane pour cette collection si « hors des sentiers battus ».

MON AVIS

Tout commence au bord de la route, Marseille, une pancarte écrite « AILLEURS », un gamin de dix-huit ans, SDF, orphelin, Julien, et Bardu, une Range Rover en pièces, un tee shirt « j'aime New York », 20 kilos de résine de cannabis sous le plancher. Déjà, ça s'annonce rock'n'roll. Sept ans plus tard, les deux échappés du destin, se retrouvent à Parlerme, Bardu a un orteil cassé, Julien une mauvaise intuition, Exaucée une raison de monter à bord du Meursault.

Faisant fi de toutes les règles régissant le monde des mafieux, Exaucée les renvoie sur la mer. Adieu les nigérians. Adieu la vie, bonjour les emmerdes en vérité. Parce qu'il ne fait pas bon de se mettre à dos des gens baraqués, des gueules de gardes du corps bardées de cicatrice et des bijoux clinquants autour du cou. Mais Exaucée s'en fout, elle. Ça met en rogne Julien. Ça impressionne Bardu. Au fond, tous les deux, croisant l'Aquarius, n'ont jamais levé le p'tit doigt. Ils ne font pas dans ce « business ». Alors quand cette nana du Congo, qui a vu sa mère se faire massacrée sous ses yeux ainsi que son village, qui a vu sa soeur mourir noyée, qui a déjà tant perdu et qui espère tout aussi fort, qui a un nom à soulever des montagnes les rejoint, ça ne peut qu'être apocalyptique. Et c'est délicieux, piquant. Ça parle de mer et de ce qu'elle dégage, ça parle de rencontres étranges avec un certain Edmond Dantès et un couple naturiste, ça parle de pêche et de cannabis, de bouteilles plastiques trouvées en pleine mer, de garde côtes, mais surtout de changements. de quelque chose qui grandit. Qui repousse les frontières.

Dès le départ, il y a eu quelque chose avec ce livre. Un truc qui m'a fait dire de suite « ah, lui, je vais l'aimer ». Un zeste dans l'écriture, à la limite entre le cynisme et la poésie, les chansons françaises rock et une touche de « boum boum » cocaïne. Un genre de film français sur fond de comédie et de revanche sur la vie. Et puis cette tendresse touchante, drôle, parfois mal placée, entre Bardu et Julien, ours mal léché versus gamin qui n'a pas fini de grandir. Cette météorite qu'est Exaucée, forte, indépendante, pétillante, rayon de soleil ou mars brûlante. Un roman qu'on ne voit pas passer, donc, entre action mafieuse et voyage en haute mer, couronnée d'une petite tempête désastreuse. Des personnages touchants par leur simplicité, par les mots qu'ils ne disent pas. Un héros qui a l'air de ne pas trop y toucher mais réussi à émouvoir. Et puis cette plume, très juste, très franche.

EN RESUME

Ceux qui traversent la mer reviennent toujours à pied est un roman court mais survitaminé où on aborde sans trop en avoir l'air des sujets aussi importants que l'immigration ou la pollution marine, mâtiné d'une comédie mafieuse, de blondes russes, et de tendresse. Un premier roman feel good réussi et (d)étonnant qu'on déguste comme un bonbon.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Ayant déjà eu plusieurs coups de coeur pour des titres parus dans la collection X'prim, j'avoue que j'avais quelques attentes concernant ce roman. Pourtant, sa lecture a pour moi été un flop.

Dès le début, je n'ai pas réussi à me plonger dans l'histoire. Les personnages ne m'ont pas convaincue, pas plus que leur périple farfelu. D'ordinaire, j'apprécie les romans possédant des personnages atypiques, mais je suis restée de marbre face à ceux de l'auteure. Les personnages marginaux ajoutent toujours un petit quelque chose, mais ici, ils sont exploités à outrance, leur enlevant tout intérêt.

L'autre élément qui m'a dérangée est la façon dont est abordé le thème de la drogue, à la limite de la banalisation. Baru, le personnage principal, transporte du cannabis sur son navire et se dédouane de toutes responsabilités quant à ses usages. À aucun moment, ses actions ne sont remises en question. L'auteure le présente comme une sorte de loup des mers du cannabis, un héros marginal plutôt que le trafficants inconscient qu'il est réellement. Afin d'accentuer cela, l'auteure ajoute quand même quelques bons gros trafficants de drogues dures (ecstasy), pas si méchants que ça quand ils se saoulent sur leur yatch, mais attention si on leur pique leur fric. Bref, je n'ai pas adhéré à cette thématique, ni la façon dont elle est abordée.

Le trio formé par Baru (pépé borné), Julien (un brin obsédé par Exaucée) et Exaucée (immigrante dont l'histoire est à peine abordée et sert juste à mettre du pathos) ne m'a pas plu. Malgré cela, je tiens sincèrement à remercier Babelio et Sarbacane pour l'envoi de ce livre. Cela m'a permis de découvrir une auteure que je ne connaissais pas.
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critiques presse (1)
Ricochet
03 février 2021
Le lecteur prend des claques sonores, un peu ébaubi par une réplique cinglante, un fait douloureux au détour d’une page. Un roman décalé, souvent drôle, que j’ai adoré !
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Elle a d'abord roulé des épaules en maugréant puis elle m'a répondu en étirant, arrondissant puis étirant à nouveau ses lèvres, un mot à se tatouer sur le coeur. Un mot plein de belles histoires, de magie noire, de gouffres, de renaissances et de grandes espérances. Un mot qui vous colle une pression monumentale, dès que l'air entre dans vos poumons, le cri de la vie à peine poussé.
- Exaucée.
Elle m'a dit "Exaucée" et moi, je croyais que ce n'était pas possible.
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"A y réfléchir, je n'étais pas sûr d'être d'accord avec la méthode... mais je me suis bien gardé de le lui dire. Il aurait pu y avoir un manque d'autorité de sa part, une pinte d'insolence de la mienne. N'empêche, je crois que j'aurais préféré que rien ne change. J'étais habitué à être son bras droit, son fantôme, à faire tout ce qu'il me disait, sans jamais penser par moi-même.
A force de vouloir s'enchaîner, on y parvient. Et finalement, c'est assez confortable."
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…Je crois que c’est là que tout a commencé entre nous. Là que nous sommes devenus le plan B l’un de l’autre, celui que chacun espère dans la vie. La seconde chance. Parce que c’est ce qu’on s’est offert mutuellement : une roue de secours de l’existence
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Le soleil était chaud mais pas brûlant, puissant mais pas blanc, haut mais pas écrasant. Il nous caressait sans nous mordre, on était bien. Le mois de juin offre parfois la clémence des veilles d'orage.
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Mon sac sur le dos, en short, en sueur, je brandissais une pancarte sur laquelle j'avais écrit "AILLEURS". Je trouvais ça romantique et, de toute façon, je n'avais pas d'autre idée.
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