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EAN : 9782377317288
192 pages
Sarbacane (02/11/2022)
3.81/5   45 notes
Résumé :
Sur une départementale escarpée des Pyrénées, Tim, 13 ans, et Aurore, 20 ans, vont rejoindre leur mère internée depuis la disparition de leur père. Dans la voiture, Aurore et Tim se cherchent et se repoussent : elle, est écrasée par la responsabilité de s'occuper de son petit frère ; lui, est en pleine crise d'adolescence. Soudain, une tempête de neige les oblige à s'arrêter, puis une avalanche les bloque totalement, les forçant à fuir à pied dans le blizzard. D'abo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Aurore dite Poule a vingt ans, elle est la grande soeur et la tutrice de Tim dit Ouest, treize ans ; celui-ci joue les rebelles. Ils partent ensemble pour Noël voir leur mère placée en institution psychiatrique dans les Pyrénées depuis le suicide de leur père. Dans les lacets des cols des Pyrénées, ils sont confrontés à une tempête de neige qui les paralyse en pleine montagne ; ils sont sauvés par un randonneur excentrique, Jacques et ils parviennent bientôt dans un chalet où vivent Carmen et Juan, loin de toute civilisation : leur fille Marie a même abandonné le domicile familial pour vivre en pleine forêt dans laquelle elle s'est liée d'amitié avec un ours et ses deux petits oursons ; son fils, Piou, vit encore chez ses grands-parents mais rêve de prendre le même chemin que sa mère. Poule rencontre dans ce chalet un jeune homme magnifique, Nord…


Marine Veith est née à Québec et a grandi à Montpellier. Après des études de sciences politiques à Lyon et de journalisme à Paris, elle travaille à La Réunion, au Maroc et en Afrique du Sud. Elle vit aujourd'hui dans le sud de la France. Dans son premier roman Exprim' Ceux qui traversent la mer reviennent toujours à pied, elle évoque la question des migrations. Ma part de l'ours, son deuxième roman, est celui d'un rapprochement pudique entre un frère et une soeur autant qu'un plaidoyer pour la nature.” - source : éditions Sarbacane -.


Ma part de l'ours commence comme un thriller avec une montée en tension rapide, les héros, une jeune femme et son frère adolescent se retrouvent bloqués dans une tempête de neige en pleine montagne. Leurs difficultés de vie quotidienne semblent soudain dérisoires face aux dangers qu'ils doivent affronter. Cependant, lorsqu'ils sont recueillis dans un chalet isolé, les héros sont davantage fascinés par le mode de vie de leurs hôtes, loin de toute civilisation. Enfin, un personnage fantastique occupe la troisième et dernière partie du roman, une jeune femme vivant en pleine nature avec un ours qu'elle aime et qu'elle défend dans un plaidoyer pour la protection des animaux.

Ce récit d'une nuit de cauchemar oscille donc entre les séquences de suspense, les conversations des héros sur le refuge de la nature loin de la civilisation et le roman du réel avec la succession des problèmes familiaux de la fratrie, la folie de la mère, le suicide du père, l'irresponsabilité de l'oncle etc. Nous regrettons un peu le manque de tension romanesque et certaines parenthèses qui peuvent paraître inabouties comme la rencontre entre l'héroïne et le jeune homme du chalet.
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Grâce à Masse critique et aux éditions Sarbacane, j'ai enfin réussi à remettre le nez dans un roman. Je les remercie chaleureusement pour l'envoi de ce service presse ! C'est avec curiosité et gourmandise que je me suis lancée dans la lecture de Ma part de l'ours, le premier roman que je découvre de Marine Veith.

Comme à mon habitude, j'ai pris grand soin de ne pas relire la quatrième de couverture avant d'entamer ma découverte de Ma part de l'ours. le seul souvenir que j'en avais, quand j'avais postulé pour ce titre en particulier, c'est que ça parlait de lien fraternel et d'accident de voiture sur une route enneigée. Et grand bien m'en a pris ! J'ai été d'autant plus surprise de la tournure des événements qui ont suivi cet élément déclencheur.


Aurore ("Poule") et Tim ("Ouest") sont soeur et frère. Livrés à eux-mêmes depuis que leurs parents ont lâché l'affaire chacun à leur manière, ils se rendent dans les Pyrénées pour passer un weekend avec leur mère internée. le premier chapitre nous propose une rétrospective de leurs déboires familiaux (euphémisme), via les pensées de l'aînée qui conduit la voiture. Dépitée qu'elle est de n'avoir aucune réponse de son frère, adolescent taciturne, elle s'échappe dans ses souvenirs pour nous offrir un rapide résumé de comment ils en sont arrivés là, coincés dans leur voiture au milieu d'une tempête de neige, à ne pas réussir à se parler.


La manière de raconter de Marine Veith est d'une infinie délicatesse et d'une rare empathie. Les mots sont à la fois crus et doux ; j'ai aimé instantanément ces deux personnages délaissés par la vie. Tous deux en pleine construction de leur identité, fragiles et pourtant si forts. Pas encore conscients du trésor qu'ils détiennent déjà.


Le lien est au coeur de ce roman. le lien fraternel, bien sûr, mais aussi le lien aux autres humains. Petit-à-petit, d'autres personnages viennent tenir compagnie à Poule et Ouest. Un randonneur, un petit garçon sauvage, une étrange communauté au fond de la forêt... L'autrice nous parle de laisser entrer l'autre, de faire confiance. Chacun arbore une psychologie soignée, des traits affectueusement propres ; tous m'ont touchée au coeur.

Elle parle aussi du lien avec la Nature. Cette dernière est un personnage à part entière de Ma part de l'ours. Chacun a son lien particulier, privilégié avec elle, ou alors est en train de le travailler. Marine Veith offre ici une ode à l'écologie, à travers la majestueuse tempête de neige mais aussi la figure de l'ours : une Nature souveraine, complémentaire de l'Homme est à l'oeuvre. Chacun sa part d'Ours. Chacun sa part de Nature.


Je me suis sentie émerveillée par ce roman, par ses idées, par ses personnages. Marine Veith m'a conquise !
Lien : https://folitteraires.wordpr..
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Tout d'abord, merci à la masse critique babelio et aux éditions Sarbacane pour cet envoi !

Ensuite, que dire, que dire… Cela fait maintenant 1 semaine que j'ai terminé ce roman et je ne sais toujours pas quoi en penser et quoi écrire dessus.

Je n'ai pas détesté mais je suis aussi très loin du coup de coeur…

Les personnages principaux, Aurore/Poule et Tim/Ouest, sont très attachants de part leur histoire familiale et la manière dont ils tentent de gérer la situation, chacun à sa façon. Ils s'aiment, ça crève les pages et c'est très touchant à lire !

Puis, ils rencontrent d'autres personnages. Pris séparément, j'ai beaucoup aimé chacun d'entre eux. Épris de liberté, ils vivent comme ils l'entendent. Cependant, je n'ai pas vraiment compris leurs utilités, si ce n'est de sauver Aurore et Tim du froid de la montagne. Les péripéties que le frère et la soeur vivent étaient bien assez suffisantes pour les rapprocher et les forcer à se parler, ouvertement.

C'est là que mon intérêt s'est légèrement détérioré. J'ai l'impression qu'il y avait un double sens, un sens plus philosophique à comprendre derrière tout cela mais je suis complétement passée à côté.

Cela dit, j'ai quand même continué jusqu'au bout, sans sauter une seule ligne, car je ne voulais pas perdre une miette de ce que j'ai aimé le plus dans ce roman : l'ambiance et les dialogues.

L'ambiance est superbe : j'ai ressenti le froid derrière les mots, j'ai entendu la neige crisser sous les pas et j'ai vu les vapeurs remonter des sources chaudes. Pour faire plus court, c'est un roman idéal à lire en période hivernale !

Enfin, les dialogues sont, dans l'immense majorité des cas, très intéressants à lire. Les phrases font mouche et il est facile de comprendre tout le sens derrière une phrase d'apparence anodine. Comme les « Ça va ? » répétés dans le vide ou la discussion entre Carmen et Jacques, dans la cabane.

En bref, c'est un roman sympathique, pour passer le temps en hiver. Je le relirai sans doute un jour, pour voir si je perçois mieux ce qui fait que tout le monde l'apprécie.

Lien : https://elsiedansleslivres.w..
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Ma part de l'ours est un roman très court mais très fort. On y rencontre Aurore et Tim, enfin plutôt Poule et Ouest, de leurs surnoms. Deux adolescents (bon, Aurore a quand même 20 ans) que la vie n'a pas épargnés, qui ont vécu un traumatisme similaire au mien. de fait, je me suis vraiment identifiée et attachée à ces deux personnages, surtout à Aurore. Alors qu'ils rejoignent leur mère pour quelques jours, une tempête de neige se lève et les empêche d'aller plus loin. Les rencontres et le déroulé des événements qui vont suivre vont les changer pour toujours…

Tous les personnages de ce roman sont atypiques, avec des personnalités très différentes, et c'est vraiment ce que j'ai le plus apprécié. Surtout leurs surnoms ! J'avoue avoir eu un faible pour Nord (même s'il est inatteignable !). Plus qu'un voyage, ce roman est une histoire d'amitié, d'amour, d'amour fraternel, de liens qui se consolident. Avec cette histoire, on apprend à voir plus loin, à sortir de sa zone de confort, à vivre comme on n'a jamais vécu.

Porté par une très jolie écriture qui nous incite à tourner les pages, Ma part de l'ours est un très beau voyage dans les montagnes, au coeur d'une nature parfois méconnue. J'ai enchaîné cette lecture, qui se dévore sans faim. D'ailleurs, j'ai adoré la bande son qui est associée au roman !

Bref, si vous ne deviez retenir qu'une chose, c'est : foncez ! Moi, je tente encore de m'en remettre.
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J'ai dévoré cet ouvrage - on s'entiche et s'attache très vite à la narratrice Aurore / Poule qui porte un lourd fardeau - son frère Ouest / Tim - sur ses jeunes épaules. le duo fraternel aux liens ténus, largement largué par la société et la vie en général (sans compter la technologie tôt dans le récit) se développe aussi bien qu'il se découvre au fil de leur aventure. On frise le fantastique sans jamais y sombrer, une dangereuse ligne de crête suivie par le frère et la soeur, ligne de démarquage du royaume de la folie qui a déjà englouti leurs parents.
C'est une quête initiatique sans les pompes et les ors. On en ressort réchauffé. le grandiloquent n'est pas de mise et la normalité toute relative. La joie, elle, est réelle.
le verbe est vif et drôle même si il sait aussi être grave. À lire absolument pour jeunes et moins jeunes. On a tous à gagner dans la découverte de notre part de l'ours.
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critiques presse (1)
Ricochet
03 février 2023
Ne cherchez pas de l’action, des rebondissements, un début et une fin : tout se passe au creux des montages et de la tempête de neige, dans un temps lent et qui laisse le menu, le frugal s’épanouir. Roman d’apprentissage et de choix, Ma part de l’ours laisse s’exprimer les valeurs de respect et de solidarité dans ce qu’elles ont de plus fort en se confrontant à la nature sauvage. Un peu onirique, diablement philosophique.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- (...) J'ai toujours cherché le spectaculaire, l'incroyable. C'est l'âge qui m'a fait prendre conscience de l'attrait de la simplicité.
(...)
- Ne vous méprenez pas, tout n'est pas si simple. Vivre avec la nature est notre souhait premier, mais il nous a fallu réapprendre à nous servir de nos mains, de nos corps, à nous écouter, à accueillir les variations des saisons, leur versatilité et leurs colères...
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Suite à la soirée mouton, Maman avait été internée et déclarée inapte. J'étais d'accord avec le diagnostique - mais qui a eu la bonne idée de penser que moi, j'étais "apte" ?
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Je rêve d'être cette fille assurée qui, selon une logique implacable, va droit vers ce qu'elle aime. Moi, je fais tout le contraire : j'aime donc je fuis. Le meilleur moyen de ne jamais conjuguer désir et réalité.
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Moi, je fais tout le contraire : j'aime donc je fuis. Le meilleur moyen de ne jamais conjuguer désir et réalité. pg 25
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Moi, à vingt ans, j'ai envie de lire Pascal mais surtout de ne parler à personne.
J'ai une âme sœur : ma bibliothèque ; et un ennemi juré : l'humanité toute entière.
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