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Critique de argali


argali
19 septembre 2013
Mariapia Veladiano n'a pas choisi une histoire légère et optimiste pour son premier roman. A travers l'histoire de Rebecca, elle nous plonge dans un monde sans pitié pour ceux qui sont différents. Elle dénonce une société de l'apparence où ce qui n'est pas beau ou ce qui sort de la norme n'a pas droit de citer. Dans son récit, les adultes sont faibles, incapables de réagir et d'agir pour protéger l'enfant, coincés par des secrets de famille et des non-dits ou simplement révulsés par son physique.

Rebecca aurait pu devenir folle, être aigrie, méchante, assoiffée de vengeance. Elle restera au-dessus de la mêlée, digne et forte, intelligente et douée, vivant sa vie de recluse puis de laissée pour compte comme un véritable chemin de croix. Elle s'ouvrira au monde grâce à la musique et à Lucilla, une petite fille ronde, elle aussi mise à l'écart, mais pétulante et optimiste, qui l'accueillera comme elle est.
Exutoire et raison de vivre, la musique sera son oxygène.

Naïf et cruel à la fois, ce roman écrit sans fioriture se lit comme une fable. L'auteur sait capter puis maintenir notre attention jusqu'au bout, avec un réel sens de la narration et du coup de théâtre. On peut lui reprocher quelques traits caricaturaux, l'une ou l'autre maladresse mais l'ensemble est assez homogène et convaincant. Un premier roman prometteur.

Ce n'est pas un coup de coeur mais un récit touchant que j'ai pris plaisir à lire.

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