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Citations sur La fenêtre russe (20)

Je vois cette vie comme une partition où sont inscrites les notes et les pauses mais aussi chaque pli, chaque chuintement, chaque odeur. Il y est inscrit le bâillement du cymbaliste, le retrait des lèvres d’une jeune flûtiste, une pensée inattendue qui passe par la tête d’un bassoniste tandis qu’il souffle la dernière ligne de notes d’un brillant crescendo. Je vois sur cette partition même ce qui ne se voit pas. Le monde est un aquarium infini.
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Maman disait que le mari de tante Rika s’était lui aussi enfui en Italie alors que Dina était encore bébé. Et n’avait jamais donné signe de vie. Je me demandais pourquoi quelqu’un qui s’était enfui donnerait signe de vie. « S’enfuir en Italie » est une solution, peu importe si les mauvaises notes à l’école ou la femme que l’on n’aime pas en sont la cause.
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Moi, j’ai été toute ma vie un appartement non habité, je n’ai jamais pu établir mon ordre personnel. Seulement en biais, des professions en biais, les femmes en biais, car toutes mes intentions sont en biais. Je n’ai jamais réussi à faire correspondre moi-même avec moi-même.
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Ce corps souple sera dans quelques instants dans ses bras, nu et tremblant, et il est beau justement parce qu’il n’est qu’une petite plume flottant dans l’obscurité sourde de l’attente.
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Grand-père disait toujours que la vitesse idéale est celle qui vous permet de vous retrouver au bon endroit. Car, même si la vitesse diminue l’espace, et le meilleur exemple en est le chemin de fer, tout a une limite. Le train qui arrive en avance n’est pas arrivé à temps.
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L’important, c’est de bouger, chaque chemin mène quelque part. C’était encore la voix de Bogdan. Il n’y a pas de fin, jeune homme, la fin, c’est quand tu t’arrêtes, quand tu relèves les pontons, quand tu t’enfermes dans la tour de ta propre tour, car tant que tu marches il y a toujours une fenêtre, au moins une petite fenêtre à travers laquelle on peut faire un clin d’œil au soi-même d’avant.
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Il n’existe qu’un seul monde, Rudi. Le tien. Ce qui est à l’extérieur n’est qu’un matériau que tu utilises en fonction de ton habileté et de ton intelligence.
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Écoute, jeune homme, disait Bogdan d’une voix enrouée de baryton, tout ce dont la vie te prive transforme-le en avantage, fais face sans peur, laisse-toi aller, laisse le courant te porter, rien ne mérite le désespoir, mon dieu, comme je plains les gens qui se suicident, tant de jeunesse et de beauté disparues à cause d’une faiblesse momentanée qui fait croire à l’unicité, retiens bien, il n’y a pas de fin, il y a toujours une fenêtre, du moins une petite ouverture à travers laquelle tu peux faire un clin d’œil au toi-même d’avant, et peu importe dans quel ordre les choses t’arrivent et te sont adressées, jeune homme, écoute-moi bien, envoie paître la chronologie, tout ce que tu n’obtiens pas au début t’attend à la fin, tout ce que tu arraches en franchissant la ligne tu vas le payer doublement, tout. Tout est comme ça ne pouvait qu’être, en quelques décennies tout se renverse, et il ne reste plus rien de nos petites éternités du début. Les horizons aussi sont périssables, jeune homme.
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C’est toujours la même histoire, la foule reste la foule, sans exception, et il faut l’accepter. Tu dois être comme la foule pour qu’on te célèbre, car elle n’admire que ce en quoi elle se reconnaît, et il est tout à fait naturel que plus tu t’en éloignes, plus tu es différent, plus elle voudra te détruire et t’éliminer ou t’ignorer. Et c’est seulement des années plus tard, quand seront morts ceux qui étaient assis sur le même banc d’école ou ont grandi dans la même cour, quand il n’y a plus de comparaison possible, quand tu es mort, alors seulement tu peux être glorifié et aimé pour ta véritable valeur. Non parce que les gens en ont décidé ainsi, mais parce qu’ils sont ainsi faits, c’est leur nature de se battre contre tout ce qui est différent, tout ce qui relève d’une autre catégorie. C’est une question de survie, jeune homme.
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Depuis l'accident, je ne considère plus les choses en fonction de leur intérêt, je me suis, d'une certaine façon, fondu dans le rythme de monde, je suis devenu plus joyeux, maintenant que je vois la vie dans sa totalité, je ne suis plus le paquet qui attend à la poste restante. J'ai depuis toujours voulu à la fois l'aventure de la vie et la stabilité du chemin, mais ça ne va pas ensemble. J'ai l'impression que je vis maintenant comme j'aurais dû vivre depuis toujours. Nous sommes, apparemment, déterminés par des choses sans importance. Les conseils sont un poids, surtout s'ils sont répétitifs. L'expérience d'un autre est inutilisable. C'est pourquoi je pense qu'un orfèvre de Paula a eu plus d'influence sur moi que mon propre père.
(p. 149)
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