Théâtre. Fons et Ludo, sont de vieux messieurs mais ils ont gardé leur sens de l'humour et de la dérision. Leurs fidèles compagnons à quatre pattes, Germain et Monsieur Poulot, ne me contrediront pas : un cheval de bois qui parle, ça n'existe pas. Encore que….
Ces deux retraités parlent de la vie en général, du temps qui passe et de l'amour en particulier. Leur conversation est rythmée par les bateaux qui passent (14h45 Prinz Albert, 15h30 princes Maria Esmeralda ….)
Des souvenirs d'enfance remontent à la surface : deux garçons de 11 ans et une petit fille qui deviendra l'épouse de l'un, le quittera pour un autre, épousera le deuxième et repartira, libre comme l'air vers de nouvelles aventures.
Le spectateur entendra aussi parler des séquelles d'une chute (de cheval), de communiqués médicaux, de l'impression que l'on ressent quand on se noie.
Fons se « mélange » (exprès ?) dans les lettres et les mots et de ses inversions de lettres naît aussi la poésie. « ma sacaque trêve et blanche » m'a beaucoup plu (il parlait de moi ;-)
Les deux hommes ne parlent pas avec des phrases complètes, se comprenant à demi mots et faisant surgir les images. Toute une vie esquissée entre regrets, souvenirs nostalgiques.
Des enfants viendront les racketter, un passant viendra leur demander où est la mer, les interrompant quelques secondes dans le fil de leur récit.
Entre
Shakespeare, l'écuyer hourrite Kibouli,
Xénophon et son Hipparque, ces amis rejoueront également la charge du deuxième régiment (4 août 1914).
Je laisse le mot de la fin à Fons « En un mot, l'inquiétude métaphysique est bien le trait dominant du cheval ».
En conclusion : une pièce de théatre qui m'a emballée (je lis très peu de théâtre) et que j'aimerais voir.
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