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EAN : 9782278077892
40 pages
Didier Jeunesse (27/08/2014)
3.99/5   41 notes
Résumé :
Le chien que Nino n’avait pas faisait semblant d’être un écureuil dans les bois, aimait plonger dans le lac et osait même sauter sur les genoux de la grand-mère. Bien sûr, maman ne voyait pas le chien que Nino n’avait pas. Seul Nino le voyait. Jusqu’au jour où Nino reçut un chien. Un chien que tout le monde pouvait voir… Un album entre rêve et réalité, magnifiquement illustré.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Le regard rêveur, un petit garçon est assis à l'ombre obscure des grands sapins aux feuillages verts sombres et près d'une sorte de cabane dont on ne voit que le toit rouge.
J'ai été saisie par l'impression d'abandon et de solitude rendue par la première de couverture qui m'a replongée bien des années en arrière quand je lisais le merveilleux roman d'André Dhôtel " le pays où l'on n'arrive jamais" dans son édition de la bibliothèque verte. Un livre qui m'avait beaucoup touchée enfant et qui me touche encore profondément.
Dans cet album émouvant, je retrouve non sans un pincement au coeur cette quête de quelque chose qui manque à l'enfance. Nino est souvent délaissé. Son père pilote de ligne figuré dans l'album, les pieds dans les nuages et une valise à la main, est souvent et longtemps absent. Alors pour combler les vides laissés par un père inacessible et une mère invisible, Nino s'évade dans son imaginaire. Nino s'invente un ami, un chien que Nino n'avait pas. Un chien que lui seul peut voir. Un compagnon qui l'accompagne en forêt, sur le lac et comprend parfaitement la tristesse que Nino ressent dans son coeur.
Rien n'arrêtera Nino dans la poursuite de ses rêves même quand sa mère va lui offrir en cadeau un petit chien, bien réel celui-ci .
Rien n'empêchera Nino de convoquer par son imagination tous les animaux des terres survolées par son père pour vivre avec lui sa part d'aventures.


Magnifique album !
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Une girafe, un zèbre, un cerf et d'autres chiens aussi, Nino pouvait loger tous ses amis dans sa maison. Les autres chiens ne courraient pas après les lapins, ne creusaient pas dans le sable près du lac non plus.
Le chien que Nino avait eu après le chien qu'il n'avait pas, lui, savait faire tout ça. Par contre, il n'était pas gourmand de larmes salées et n'avait jamais essayé de chatouiller ses deux joues quand ses gouttes faisaient la course en descente rebondie.
le chien que Nino n'avait pas savait faire ça et en plus, il faisait la chasse à l'écureuil, sautait sur les genoux de sa mamie et aimait sauter dans l'eau lors des promenades en barque avec Nino. C'était un chien formidable mais un jour, il est parti. Parti quand est arrivé le vrai chien que Nino a eu en cadeau.
Nino regrettait qu'il ne puisse être là sur le toit, à lécher ses larmes, le nez de Nino tourné vers les étoiles. Quand on a un papa qui vole dans le ciel en permanence, on a souvent la tête dans les nuages .  
: Nino ne manque pas d'imagination. Tout autour de lui, que " l'on ne voit pas" le démontre et tout ce que l'on voit en trahit les multiples inspirations. Nino n'est pas un petit garçon replié sur lui-même comme on pourrait l'entendre, les auteurs nous le présente toujours jouant, à l'extérieur et ne manquant pas d'idées.
de beaux paysages de montagne campent le fond, les alentours boisés de sapins sont de bons espaces de récréation, il va aussi camper avec maman, il y aussi un chat non loin de la maison qui rode. Néanmoins, son vrai désir se fait ressentir, se tait doucement avec la voix mais s'exprime dans des moments de calme à sa manière. Il n'y a pas d'autres enfants représentés mais en revanche Nino a un chien qu'il n'avait pas.
Et il lui sèche régulièrement ses larmes salées lorsqu'ils ne jouent pas ensemble. Un premier élément qui pourrait nous laisser supposer que l'un existe peut être parce que l'autre n'est pas là. Mais qui?  Et puis le chien que Nino n'avait pas à cédé sa place et ses temps de jeu à un chien que Nino a bel et bien.
Ils ne font pas les choses pareils c'est certain mais Nino saura lui faire sa place. Il est amusant de remarquer comment Edward van de Vendel accorde un caractère propre au premier animal, celui que lui accorde le petit garçon qui l'a rêvé et l'a aimé pour qu'il soit à l'image ses aspirations.
Le chien que Nino a ne sait sécher les larmes à coups de langue, ce n'est pas un manque d'attention nous explique t-on, il ne sait pas c'est tout.  Nino est représenté comme un personnage doux, patient et très vivant à la fois, courant, sautant.
Alors? Et oui, Nino attend impatiemment le retour de son papa et l'auteur évitant soigneusement le trop plein de démonstrations, cède beaucoup aux magnifiques illustrations surannées de Anton van Hertbruggen pour nous dire, expliquer voire plus.
Les éléments de la maison ( mappemonde, jouet robot, bateau, tente, livres...) et les extérieurs d'évasion nous renseignent sur ses sources d'imagination. Il suffit d'observer le père pour comprendre ce qui le retient bien loin du foyer et très souvent on l'imagine bien. L'imagination de l'illustrateur sert également celle de Nino notamment avec l'espiègle chien qu'il n'a pas.
Un bien bel album à la tonalité seventies rétro surprenante mais agréable. La fraîcheur de l'histoire et des images ne suggèrent pas un résultat vieillot. L'auteur évite avec subtilité les écureuils du pathos de concert avec son acolyte.
L'histoire présente d'avantage un enfant créatif auquel son père manque très souvent plutôt qu'un petit garçon solitaire comme pourrait le supposer la couverture de prime abord et le titre. Un brin nostalgique mais très chouette.
A découvrir, vraiment.
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J'ai immédiatement été séduit par les illustrations : colorées sans être criardes, elles dégagent une douceur et une mélancolie propre à la rêverie, en adéquation avec le sujet du livre. Chaque image est un vrai petit tableau avec force détail dans lesquels les yeux et l'imagination peuvent se perdre. Enfin, l'illustrateur a choisi une jolie gamme de couleurs dans les tons automnales pour magnifier la nature au milieu de laquelle le petit Nino vit et rêve…

Car Nino est un rêveur, c'est là le thème du livre qui explore le besoin humain de rêver, de s'inventer des histoires et des amis imaginaires pour embellir l'existence, se consoler et faire face aux épreuves de la vie. Ici, rien de dramatique, simplement l'absence d'un papa pilote d'avion qui manque à son fils. Alors le petit garçon s'invente un chien fictif affectueux et taquin. Mais un jour, son père lui envoie un cadeau (c'est une image qui nous le fait comprendre) : un chien pour de vrai ! C'est bien mais différent et le livre explore l'intérêt des deux situations pour, au final, faire comprendre que réel et imaginaire ont chacun leurs avantages.
C'est écrit avec simplicité et beaucoup de subtilité. Les auteurs laissent le soin aux images de parler et de nous révéler ce que le texte tait, par pudeur, en se mettant à portée du petit Nino. En creux, se dessine donc une partie de l'histoire et cette « astuce » rend ce récit précieux.

Vous l'aurez compris, je suis sous le charme ! C'est un album magnifique qui s'adresse autant au coeur qu'à l'intelligence de l'enfant en lui proposant une double lecture, s'il le veut bien ! C'est un livre dans lequel un enfant (à partir 6 ans) aimera se replonger pour en découvrir toute les clés. L'histoire lui paraîtra drôle et mystérieuse la première fois puis il en comprendra les rouages secrets et aura plaisir à les pénétrer chaque fois plus avant. Enfin, chaque image pourra devenir un espace de rêverie à elle-seule !
Parmi les plus jeunes lecteurs, certains ont sans doute encore un ami imaginaire… Cette histoire les aidera en douceur à savoir dissocier rêve et réalité et à conserver à sa juste place cet allié…

Bref, un album qui invite à la rêverie, en parfait adéquation avec son sujet.
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À l'orée de la forêt, un chemin nous mène vers Nino. Nino est un petit garçon qui a un chien, mais qu'il n'a pas. On le rencontre la nuit, la Lune est pleine, les étoiles filent. Et Nino est là, assis derrière un petit rocher. Il regarde son chien. Ce chien qu'il n'a pas, dessiné en transparence. Il nous apparaît petit à petit, il est toujours près de Nino, un ami imaginaire fidèle qui court après les écureuils, saute sur les genoux de sa mamie, plonge dans l'eau du lac. Un chien qui devine les peines de son jeune maître et sait le consoler.

Le chien que Nino n'avait pas aimait les larmes. Il les trouvait délicieuses. Salées”.

Sous ces traits abruptes mais délicatement bleutés, il paraît vivant, bien vivant (!) ce chien, que Maman ne voit pas. Maman croit qu'en offrant un chien à Nino, alors le -clébard-imaginaire-mais-pourtant-si-vivant-mais-oui-!- s'envolera ; Maman pense que Nino sera content. Elle n'a pas tout à fait tort. le petit paraît réticent, ce chien qu'il a maintenant n'aime pas grimper aux arbres ni plonger dans l'eau. Mais ce n'est pas grave, et même s'il ne monte pas sur les genoux de Mamie, Nino et lui s'amusent à en avoir peur. Seulement, malgré leur complicité, une vraie-de-vraie, que tout le monde peut voir, le chien que Nino a maintenant ne peut pas comprendre ses peines. Son papa est loin, il regarde les étoiles sur le toit, et le petit chien, impuissant, le regarde à la fenêtre, alors que son regard vogue loin, très loin, de l'autre côté du monde. Mais ce n'est pas grave… Nino saupoudre un peu sa maison d'un bouillon terrible d'imagination débordante ! Un caribou, un zèbre, plein de chiens, une girafe, un ours !

L'oreiller proche du planisphère, la Lune bien ronde comme veilleuse, Nino est endormi auprès des deux chiens et de tous les autres animaux qu'il a, mais qu'il n'a pas. Une nuit, les rêves, une belle façon de terminer un riche album tiraillé entre l'imaginaire et le réel. L'histoire émouvante d'un petit garçon curieux -oui, on le devine, ça se sent, c'est là, ça se voit dans son télescope et ses avions-. Un petit garçon qui a trouvé comment pousser les portes de l'imaginaire dans son petit cerveau, qui claque contre les parois de son crâne avec une force terrible, pour tenter de combler un Vide, pour ajouter au monde ces petits quelques choses qui lui manquent.

Ca fume, ça déborde, c'est beau. Très beau, Nino.
Lien : https://horspistes.wordpress..
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Un bien joli album ! le dessin est légèrement imprécis et vif, les couleurs ont un côté suranné, sombre. le tout donne une ambiance touchante et quelque peu onirique.
Le sujet aussi est tout particulier et mérite d'être traité : l'envie d'un animal de compagnie. Nino veut un chien. En fait il en a même un, un chien imaginaire. Et il est super, ils s'amusent comme des fous ensemble. Et un jour Nino a un vrai chien. Mais moins bien. Mais ce n'est pas grave, parce que Nino a l'imagination fertile. Un caribou, un zèbre, un rhinocéros, une girafe, un ours, d'autres chiens imaginaires viennent tenir compagnie à Nino et son vrai chien.
Et leurs jeux tous ensemble ont l'air vraiment sympa !
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critiques presse (1)
Ricochet
09 octobre 2014
A la fois fascinant et poétique, drôle et inattendu, Le chien que Nino n'avait pas réjouit par son originalité nuancée.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Non, bien sûr, Maman ne voyait pas le chien que Nino n'avait pas. Personne ne le voyait. Seulement Nino. Mais parfois, le chien faisait tellement le fou qu'il commençait à se faire remarquer.
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Le chien que Nino a maintenant a peur de Mamie. Et le plus drôle, c'est que maintenant, Nino aussi a peur de Mamie.
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Le chien que Nino a maintenant ne sait pas qui est Papa.
Il ne peut pas le savoir, car Papa est très loin.
Ou au téléphone.
Ce n'est pas grave.
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Video de Edward Van de Vendel (1) Voir plusAjouter une vidéo
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