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Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782864245780
208 pages
Editions Métailié (13/04/2006)
3.12/5   8 notes
Résumé :
Giorgia, ''détective privée en surcharge pondérale", adepte des bars et des musiques des années 80, vient de recevoir un paquet de vieilles lettres de sa sœur suicidée quelques années auparavant. Avec l'aide de Tim, son jeune assistant fumeur de joints, et de l'informaticien Spasimo, confident qui aurait tant de choses à confier, elle va mener l'enquête jusque dans son propre passé, remontant à la mort de sa mère pour éclairer celle de sa cadette brillante et adorée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
A presque 40 ans, Giorgia traîne son embonpoint et son mal-être dans les rues de Bologne, à l'affût d'un mari infidèle ou d'une épouse volage. Détective dans l'agence créée par son père, elle fume et boit trop, mange n'importe quoi, couche de temps en temps avec un vieux copain, fait tout pour oublier que sa mère a jeté sa voiture contre le portail de la maison et que sa soeur s'est pendue. Le suicide de sa soeur ne cesse de la hanter. Ada était partie à Rome pour faire l'actrice mais le succès tardait...En découvrant les lettres que sa soeur envoyait à un ami commun, Giorgia replonge dans ce passé si douloureux et se lance dans sa propre enquête avec un ''A'' pour seul indice, l'initiale d'un homme qu'Ada fréquentait en cachette de son fiancé.

Un roman noir atypique. D'abord son héroïne : grosse, mal sapée, souvent bourrée, toujours la clope au bec. Dure en apparence, Giorgia cache ses failles derrière son cynisme mais au fond c'est un coeur tendre qui a surtout peur de s'attacher. A ses côtés, un père qui noie son chagrin dans l'alcool, un jeune assistant fumeur de joints et un informaticien qui loue un bureau dans l'agence et lui sert aussi de confident. La blessure de Giorgia, c'est Ada dont elle n'a jamais accepté le suicide. Quand elle se décide enfin à creuser cette affaire, elle prend le risque de s'effondrer mais elle ne peut guérir sa douleur sans savoir...Ensuite le lieu : Bologne. La belle ville italienne est rarement mise à l'honneur dans la littérature. Grazia Verasini la décrit avec la nostalgie d'un passé glorieux et toute l'amertume de celle qui voit sa ville sombrer. Bologne souffre de la mondialisation. Les disquaires, les épiceries, les vieux bistrots se voient remplacés par des boutiques de souvenirs et de restaurants chinois.
Une ville et une héroïne mélancoliques pour un roman qui se lit avec plaisir, avec en fond sonore le rock des années 80. Car Grazia Verasini ne se contente pas d'écrire, elle est aussi une rockeuse reconnue en Italie. Cela se sent dans son écriture, mélange de blues, de désenchantement et d'humour. Premier volume d'une série, ce Quo vadis, baby ? mérite d'être découvert et on retrouvera avec plaisir Giorgia et Bologne dans la suite de leurs mésaventures.
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Personnage totalement atypique que cette Giorgia, la narratrice.
Tout est excessif chez elle : le poids, la consommation d'alcool et de cigarettes, le négligé.
"Elle est une pagaille à elle seule,corps et âme. Elle s'oublie en brûlant sa vie par tous les bouts, joue au mec avec son coeur de midinette et se noie consciencieusement dans le boulot." (Fabienne Pascaud)
Elle est détective privée dans le cabinet de son père et traque les preuves d'adultère
Ses deux assistants sont également hors norme, le plus jeune est un fumeur assidu de joints.

Le style narratif plat du début, comme détaché, me faisait douter de mon assurance de poursuivre. J'étais perplexe, je n'accrochais pas.
Tout cela me semblait assez caricatural.
Heureusement, par la suite, les caractères se précisent, l'intérêt va croissant.
Je suis entrée dans la rage de Giorgia, son désarroi, sa douleur , son besoin se savoir, de connaître le passé refoulé.

Finalement, plutôt une bonne surprise.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pourquoi je ne suis pas devenue avocate,? Parce que le jour où j'aurais dû présenter ma thèse, j'étais avec mon père dans un magasin de pompes funèbres en train de choisir un cercueil.
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" C'est quoi , bon Dieu, la confiance? Pourquoi vous l'avez tous à la bouche, ce mot?" Accorder sa confiance à soi-même est déjà une entreprise ardue, l'exiger des autres est une folie! Moi, je n'y crois pas aux gens qui ne sortent jamais des rails, et je ne veux pas avoir des héros dans mes jambes.
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J'actionne l'essuie-glace bien qu'il ne pleuve pas et je suis flinguée par quelque chose que j'ai repoussé au fin fond de moi. Dans ce puits noir qu'on appelle refoulement et qui, à moi, n'en déplaise au psy, ne m'est jamais paru un choix erroné.
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