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Critique de Kickou


Peut-on dire son antimilitarisme en racontant l'histoire d'un fou de guerre ? Peut-on montrer l'horreur de la guerre en faisant le portrait amical du Capitaine Conan ? Norbert le narrateur de ce roman (Goncourt 1934) est un lieutenant appelé, qui dans le civil était étudiant en lettre, il se retrouve après l'armistice du 11 novembre 1918, et malgré lui, dans les Balkans sur le front oriental où la guerre continue contre les bulgares, puis les « rouges ». Il nous raconte l'histoire de deux de ses amis. le principal étant le Capitaine Conan, appelé comme lui, mais devenu avec le temps un guerrier brutal, zélé et sans scrupule, chef d'un corps franc à son image. Sympathique hors du combat, mais s'ennuyant dès la paix revenue. le second, de Scève, est un officier engagé, aristocrate spirituel mais académique. Les deux s'opposeront dans la défense d'un gamin apeuré et déserteur que Norbert, nommé commissaire-rapporteur, ne pourra défendre contre l'administration et la justice (ou plutôt l'injustice) militaire. La psychologie des personnages est parfaitement rendue dans un style direct et efficace, tantôt élégant lorsque le narrateur s'exprime en son nom, tantôt gouailleur et argotique quand Conan dialogue. La guerre détruit et broie tous les hommes, même les mieux préparés, à la fin, seul Norbert s'en sortira. Verdict : un grand roman qui vaut pour moi 5*****. Allez, salut.
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