ces quatre nouvelles sont sans aucun doute très "prenantes" attachantes, mais bien sûr on ne doit rien révéler à vous de les lire
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Et si j’affectionne tant la nouvelle, c’est qu’elle m’apparait comme un genre littéraire, à part entière. Bien autre chose qu’un roman court. C’est une espèce singulière qui vit de ses propres règles. Très brève ou allongée, elle s’émancipe des codes du roman pour s’épanouir dans la fulgurance, l’instantané. C’est le suc et la moelle. Et si le saisissement prend sa force dans la concision, la rapidité est rarement narrative, mais toujours émotionnelle. Quel qu’il soit, quoi qu’il dise, le récit touche à l’essentiel. C’est un alcool fort.
"Depuis longtemps aucune aube claire, aucun matin magique ne les avait réveillés.Les hiers silencieux n'appelaient pas les lendemains qui chantent. Rien que les bruits battants du dehors, les crampes douloureuses et les tripes en souffrance pour compagnons d'éveil. L'aurore n'était que le début du malheur du jour, le départ du tracas, le rappel à l'ordre. De la misère noire et des nuits blanches."
Paru en mars 2021, "Nom de noms" de Gilles Verdet est un réjouissant roman qui joue sur les patronymes. Il a enchanté ses premiers lecteurs, nos amis libraires...